[Tribune] : « L’assainissement de l’administration publique, la diplomatie axée sur le doing business et l’action militaire basée sur des cibles stratégiques pour la paix durable en RDC »
Par congopresse
Depuis +/-3 décennies , la République Démocratique du Congo (RDC) est victime d’une agression militaire de la part de ses voisins qui lui coûte énormément cher en vies humaines, en ressources de l’État ainsi que sur l’environnement. Alors que le mobile avancé et médiatisé par les comploteurs pour violer la souveraineté et le territoire de ce grand et beau pays hospitalier est la protection d’une minorité ethnique, piège dans lequel le gouvernement congolais semble tombé, il est largement reconnu que cette guerre trouve son fondement réel dans la prédation des richesses naturelles du pays.
Située au centre de l’Afrique avec des forêts qui déversent l’oxygène dans les poumons de la terre et fournissent du bois de qualité aux consommateurs au-delà du continent, la RDC est particulièrement convoitée pour les richesses enfouies dans son sous-sol qui constituent des réserves importantes au monde pour la nouvelle technologie.
Ce pays paradis, est ainsi reconnu comme pays solution à l’humanité mais où la vie d’une grande majorité de sa population n’est pas loin de l’enfer. La population congolaise est majoritairement pauvre avec la majorité de cette population croupissant sous le poids de la pauvreté extrême. Cette situation de guerre prolongée et de prédation à ciel ouvert des ressources naturelles de la RDC nous pousse à la réflexion sur les voies de sortie de ce calvaire pour une meilleure vie des populations congolaises en même temps que ce pays réalise son rôle prédestiné de pays solution du monde.
Il est globalement reconnu qu’au-delà de l’alibi avancé par les agresseurs de la RDC, cette guerre est fondamentalement économique. Il est aussi évident que la RDC ne peut pas consommer à elle-même toutes les ressources naturelles comprises sur son territoire, sol et sous-sol.
Comment alors arriver à satisfaire toutes les parties prenantes et assurer une sécurité durable et une meilleure vie aux congolais ?
Pour le gouvernement congolais, nous proposons quatre pistes de solution pour résoudre le problème en garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriales du pays et permettre un climat favorable aux affaires qui découragerait la prédation méchante et le génocide des congolais en faveur d’une activité commerciale saine gagnant-gagnant entre la RDC et les pays de la Communauté internationale qui ont besoin des ressources de ce pays :
L’assainissement de l’administration publique
Notre administration publique est connue pour ses défaillances sérieusement défavorables à un climat des affaires attractif dans un monde qui ne peut pas se passer des ressources que regorgent le sol et sous-sol congolais.
Afin de faciliter des relations commerciales saines et efficientes qui décourageraient l’investissement dans des activités à haut risque et très coûteuses pour les opérateurs économiques étrangers et locaux et assurer la bonne gouvernance au profit d’un climat des affaires favorable au doing business, il est impératif d’assainir l’administration publique par la promotion et le renforcement d’une bonne éthique (impartialité dans l’administration, lutte engagée contre la corruption et différentes formes de tracasseries, etc.), l’engagement des compétences requises pour une gestion basée sur les résultats et l’application rigoureuse des sanctions administratives et pénales pour tous les fonctionnaires (haut cadres et autres) selon le cas.
La pression politique populaire, aucun investisseur n’est attiré par un environnement à haut risque avec une population hostile à sa présence. Le monde des affaires comprend le langage d’une révolte populaire qui cible son personnel et ses intérêts.
Les autorités compétentes en RDC devraient laisser la population s’exprimer et opposer tous les acteurs réels identifiés dans cette agression par toutes sortes de manifestations selon les limites de la Constitution et des lois de la République.
Le Kenya ne nous a-t-il pas répondu qu’il était dans l’impossibilité d’arrêter des gens qui exercent leur liberté d’expression sur son territoire selon sa Constitution lors de l’annonce de la création du groupe Alliance Fleuve Congo ?
Que vaut bruler quelques pneus devant certaines installations face au génocide qui sévit l’Est de la République ? Et pourquoi empêcher la population d’exercer son droit constitutionnel dès lors que sa démarche est porteuse des résultats escomptés à moindre frais et dégâts collatéraux ?
La population devrait rester continuellement mobilisée pour l’intégrité de son territoire pour aussi longtemps que la menace existera et que son territoire sera l’objet des convoitises qui attirent des ennuis au point de lui faire subir un génocide. Après tout, le monde entier observe désintéressé les massacres sans distinction d’âge ou sexe de cette population depuis plus de trois décennies.
Le congolais ne peut réellement compter que sur lui-même.La population doit être informée des enjeux réels et mobilisée pour ne pas tomber sous le coup d’usure car le danger est permanent aux portes du pays pour aussi longtemps que la RDC continuera à regorger des richesses naturelles qui attirent le monde entier.
La diplomatie axée sur le doing business
La diplomatie constitue un axe où le gouvernement investit beaucoup à juste titre. Les efforts devraient continuer sur ce front en adressant le problème réel auprès des vrais acteurs sans donner trop d’importance au voisin du petit pays à côté qui n’a pas de quoi nourrir sa population pendant un mois si seulement l’aide international et le butin de la prédation lui étaient retirés. Ce dernier ne pourra reculer et proposer une autre voie à ses maîtres que si les pertes endurées devenaient insupportables pour lui. Il est fourni en armes et non en hommes. Des pertes considérables des enfants rwandais sur le sol congolais où leur famille et leur nation en générale ne bénéficient en rien sont susceptible de créer des tensions et révoltes dans ce pays.Il est impératif de d’arroser les convois transportant le butin de prédation en dehors du territoire congolais par des bombardements orageux qui empêchent toute sortie de minerais du territoire congolais sinon au coût des pertes énormes pour les acteurs commerciaux qui devront réaliser le bénéfice de négocier des termes d’exploitation des ressources du pays avec le gouvernement plutôt qu’investir dans un pillage dangereux qui ne garantit pas les résultats.
L’action militaire sur base des cibles stratégiques
L’action militaire est la partie la plus coûteuse de la guerre en termes de moyens, vies humaines, y compris la formation des soldats et militaires aguerris, ainsi que sur l’environnement, y compris la destruction du tissu économique.
Les trois premières propositions produiraient des résultats rapides à moindre frais comparativement à l’action militaire. Sans s’improviser en expert militaire, nous estimons qu’une action militaire qui vise les troupes rwandaises à la traversée des frontières pour pénétrer ou quitter le territoire congolais qui rende cette opération cauchemardesque, surtout pour les convois transportant les minerais en provenance de la RDC, et ceux de logistique pour approvisionner les troupes positionnées en RDC devrait produire des résultats en suffoquant les financeurs et les troupes sur terrain.
A long terme, la RDC a besoin d’une armée puissante et dissuasive, d’une bonne gouvernance avec un climat des affaires favorable au doing business pour les opérateurs congolais en premier et les étrangers ensuite pour assurer sa stabilité, la paix durable et devenir un véritable pays solution au monde.
Luc Kabunangu est Cadre de l’UDPS, 2è Vice-président de l’Association des Jeunes Professionnels de l’UDPS (AJPRO/UDPS) et concepteur de la Philosophie des léopards.