Dans les modifications prochaines de la constitution, je propose d’introduire une condition supplémentaire, qui sera un verrou à l’accès à la fonction de Président de la république. Il faudrait réserver cette haute fonction aux Congolais et Congolaises nés des pères et mères congolais.
Il y a de bonnes raisons pour mettre en place cette disposition dans notre pays, car nous sommes une jeune nation qui doit se consolider et se protéger sur le plan institutionnel.
C’est pourquoi cette proposition vise à s’assurer de la loyauté totale du Chef de l’état à la République Démocratique du Congo et au peuple congolais. Les grandes démocraties comme les États Unis d’Amérique ont mis en place des lois qui permettent de verrouiller la fonction de Président de la République en ne la réservant qu’aux américains nés sur le sol américain, mais tout en excluant en même temps les américains ayant acquis la nationalité par voie de naturalisation. C’est ainsi que Henri Kissinger, Madeleine Albright ou Arnold Schwarzenegger ne sont pas éligibles à la présidence des Usa, malgré le fait qu’ils aient été de brillants Secretaires d’Etat ou gouverneurs des états.
Pendant la deuxième république, sous le Maréchal Mobutu Sese Seko, la constitution de la République du Zaïre réservait déjà la présidence de la république aux seuls zaïrois et zaïroises nés des pères et mères zaïrois. Il est important que le nettoyage de la constitution se fasse pour protéger le pays contre le risque d’infiltration au sommet, avec tout ce que cela comporte comme danger pour la souveraineté de notre pays. Ce n’est pas une question de compétences ou de richesses, il est plutôt question d’empêcher l’arrivée à des fonctions sensibles des personnes à loyauté partagée ou des personnes ayant une allégeance douteuse à la nation, et qui seraient susceptibles d’avoir un pied ailleurs…
La disposition que je propose est impersonnelle et vise à protéger la souveraineté nationale, ceci par rapport à la situation de notre pays qui est entouré de neuf voisins, dont certains ont eu des velléités d’occupation sur la RDC.
Notons que dans la constitution actuelle, la fonction de président de la RDC est réservée aux Congolais d’origine, ce qui doit être compris comme étant des Congolais nés des pères et mères congolais. Je propose d’en préciser les termes lors de la révision constitutionnelle.
