Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a réagi, ce dimanche 25 juin, dans une interview accordée à la presse, au sujet des revendications des opposants. M. Patrick Muyaya estime que ces revendications des opposants se justifient par le fait qu’ils ne sont pas prêts à se rendre aux élections de décembre 2023. « Je pense que les opposants sûrement ne sont pas prêts, s’attèlent à apporter un discrédit au processus électoral et ne reconnaissent pas les efforts qui ont été fournis à la fois par le gouvernement dans un contexte sécuritaire difficile parce qu’il faut financer la guerre dans l’Est, dans un contexte où il fallait financer la CENI parce que vous savez nous faisons des élections dans un pays 80 fois plus grand que la Belgique », a-t-il déclaré. Le porte-parole du gouvernement a salué les efforts fournis jusque-là par la CENI dans la cadre du processus électoral. « Les contestations sont inhérentes à tout processus électoral. En 2006, Etienne Tshisekedi qui n’a pas participé à ces élections. Il y a eu 2011, il y a 2018. Il y a toujours cette vague de contestations. Mais, aujourd’hui, il faut observer, le président de la CENI a annoncé la convocation de l’électorat. Il y avait beaucoup de goulaux durant le processus parce que même lorsqu’on a annoncé le calendrier électoral, personne n’y croyait. Mais, aujourd’hui, nous disposons d’un fichier électoral avec plus de 44 millions des congolais qui sont enrôlés. Aujourd’hui, les écueils qu’il y avait notamment sur les questions de financement ont été, pour la plus part, réglés. Ce qui fait que nous avons la ligne droite vers le mois de décembre », a-t-il renchéri. Notons que cette réaction du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya tombe quelques heures après le meeting de l’opposition tenu sur la place Sainte Thérèse à N’djili où les leaders de l’opposition ont, pour une fois encore, contesté le fichier électoral.
Day: June 25, 2023
Politique : l’opposition crie à l’échec du pouvoir en place et exige son départ !
Au cours du meeting de l’opposition tenu ce dimanche 25 juin 2023, les secrétaires généraux des trois partis d’opposition notamment l’Ensemble, l’Envol et le LGD, prenant tour à tour la parole, ont haussé leur ton pour exiger le départ du régime en place qui, selon eux, a montré ses limites. Pour le secrétaire général d’Ensemble pour la République, M. Dieudonné Bolengtenge, la vie sociale est devenue chère, les prix des denrées alimentaires ont haussé. « Celui qui n’a pas réussi sa mission ne peut pas diriger le Congo. Non seulement, ils n’ont pas réussi, en plus de cela, ils vous mentent, ils volent. Un voleur et un menteur sont une même personne. Ceux qui n’ont pas réussi doivent laisser leur place. Qu’il y ait élection ou pas, ce monsieur doit s’en aller », a-t-il déclaré. Pour sa part, le secrétaire général du LGD, M. Frankil Tshamala a mis l’accent sur l’insécurité qui frappe le pays notamment dans ses parties Est et Ouest. « Je parlerai beaucoup plus de l’insécurité. Nous avons vécu à Kinshasa, nous n’avons jamais vu une telle insécurité. L’insécurité est devenue criante. Si à Kinshasa, l’insécurité est telle quelle, alors en province ? La question de Mobondo, des secrets ont été dévoilés, nous savons maintenant ceux qui sont derrière ça. Nous, les congolais nous voulons la paix », a-t-il lâché. De son côté, le secrétaire général d’Envol, M. Nicolas Lenga a insisté sur la nécessité de publier les résultats des élections selon les bureaux de vote. « Nous ne voulons pas des élections frauduleuses et d’un fichier électoral corrompu. Il faut qu’ils publient les résultats bureau de vote par bureau de vote. Nous allons tenir tête à cela. Ce fichier électoral corrompu, nous ne pouvons pas le tolérer. Nous allons poursuivre la tournée à l’intérieur du pays pour parler de ces choses. Nous allons postuler à tous les niveaux et nous allons suivre à la lettre qu’il n’y ait pas de tricherie », a renchéri M. Nicolas Lenga tout en se montrant favorable à aller aux élections. Notons que ces secrétaires généraux ont représenté leur leaders politiques qui, pour les uns, ne sont pas à Kinshasa.
Meeting populaire de l’opposition : « Tant que le fichier électoral ne sera pas restauré, je vous dis, n’acceptez pas ces élections ! » (Martin Fayulu)
Le président de l’ECIDé, Martin Fayulu a dénoncé, ce dimanche 25 Juin 2023, au cours du meeting de l’opposition au terrain Sainte Thérèse à N’djili, les présumés fictifs qui seraient enrôlés dans le fichier électoral. « A Kinshasa, la population a des cartes fabriquées. Lorsqu’on arrive à la fin de l’enrôlement, on affiche des listes des électeurs dans des bureaux d’enrôlement. On appelle ça contentieux des listes. Ceux qui n’ont pas retrouvé leurs noms vont revendiquer pour qu’ils soient rétablis. Kadima refuse l’audit parce que les auditeurs vont retrouver des fictifs, des personnes qui sont mortes, des policiers, des mineurs. Nous devons avoir un processus d’enrôlement sain. Il faut qu’on affiche des listes des enrôlés », a déclaré Martin Fayulu. Celui qui se considère comme le président élu a, par ailleurs, annoncé son discours du 30 juin au cours duquel il « s’adressera à la Nation pour donner l’État de la Nation ». Ce leader de l’opposition fustige le fait que la CENI refuse l’audit du fichier électoral. « Nous avons dit à Kadima d’élaborer un fichier électoral correct avec les noms de ceux qui se sont faits enrôlés réellement. Kadima a donné des machines aux proches de Tshisekedi pour inscrire des personnes qui n’existent pas. Le vote électronique est permis, le vote manuel aussi. Mais, les résultats seront envoyés directement dans des machines parce que les machines contiennent des fictifs. Nous ne refusons pas les élections. Mais, nous voulons des élections transparentes qui ont un fichier électoral correct. Si le fichier électoral n’est pas restauré, je vous dis que personne n’accepte l’organisation de ces élections », a-t-il renchéri. Martin Fayulu a également mis l’accent sur l’insécurité et la situation socio-économique « précaire ». Notons que Martin Fayulu est le seul des 4 leaders de l’opposition à avoir pris part à ce meeting. Les autres leaders notamment Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo se sont faits représentés par leurs secrétaires généraux. Ces derniers ont aussi pris la parole avant le discours de Martin Fayulu. Notons que ce meeting s’est déroulé sans aucun incident majeur. Plusieurs centaines des militants des partis politiques de l’opposition ont manifesté leur présence à ce meeting.
Meeting de l’opposition : « Le souci c’est d’aller aux élections, nous ne devons pas y aller par plaisir d’y aller » (Me Jean Paul Kabemba)
Me Jean Paul Kabemba, cadre du parti politique ECIDé, exige que les conditions soient réunies avant d’aller aux élections en décembre prochain. Il l’a dit au cours d’une interview accordée, ce dimanche 25 juin, à congopresse.net, lors du meeting de l’opposition, à N’djili Sainte Thérèse. « Le souci de tout le monde c’est d’aller à ces élections là, mais néanmoins, il y a des préalables. Nous estimons que ces questions ou des revendications seront prises en compte avant les élections parce que nous avons encore six mois avant ces élections », a-t-il fait savoir. Ce cadre de l’ECIDé estime que ce meeting vise à éveiller la conscience de la population afin que « cette dernière se prenne en charge lors des élections ».
Meeting de l’opposition : « Nous sommes venus réaffirmer notre position face aux élections chaotiques qui se projettent » (Patrick Luyindula)
Le leader de la jeunesse congolaise engagée, M. Patrick Luyindula prend part, ce dimanche 24 juin 2023, sur le terrain Sainte Thérèse de N’djili, au meeting de l’opposition congolaise. Ce cadre de l’ECIDé appelle les jeunes à se lever et à prendre leur destin en main. « C’est maintenant ou jamais. Nous devons nous lever pour barrer la route à cette classe politique. Il faut un renouvellement de la classe politique. Tous ces gens-là doivent partir. L’opposition comme la majorité, ils doivent partir », a-t-il déclaré. Patrick Luyindula s’accorde à son leader politique Martin Fayulu qui exige la restauration du fichier électoral avant d’aller aux élections. « En 2018, il (Martin Fayulu) s’est battu pour que la machine à voler, c’est comme ça qu’il faut l’appeler, soit écartée. Et c’est un combat noble. Comme maintenant, il fait la même chose. Il se bat pour que les élections soient crédibles », a-t-il lâché. Celui qui s’autoproclame le leader de la jeunesse congolaise engagée, M. Patrick Luyindula estime que Martin Fayulu ne s’est pas retiré du processus électoral, mais qu’il a suspendu sa participation. Notons que ce meeting de l’opposition vise à contester la gestion du régime en place. Cette gestion qui est jugée par l’opposition de mitigée notamment pour des raisons de la crise socio-économique qui frappe le pays.
Convocation de l’électorat pour les législatives nationales : Denis Kadima active la machine électorale
Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante a annoncé pour demain, l’ouverture des bureaux de réception des candidatures et traitement de candidatures. « Dès demain, lundi 26 juin 2023, les bureaux de réception des candidatures et traitement de candidatures en BRDC seront ouverts et opérationnels aux antennes de la Ceni», a annoncé le numéro un, de la Centrale électoral, ce dimanche 23 juin, au cours de la cérémonie de lancement de la convocation de l’électorat pour la députation nationale. Une annonce qui donne la carte blanche pour l’ouverture de bureaux afin de « recevoir les candidates et candidats », pour le compte de la députation nationale. « Au total 171 BRDC seront ouverts au public de 8h30 à 16h00», a-t-il ajouté, avant d’encourager les candidats indépendants, des partis et de regroupement politique à assurer la convention du genre. Denis Kadima a demandé aux parti prenantes « d’aligner au moins cinquante pourcent de femmes sur leurs listes de candidats». Le numéro un de la Centrale électorale, Denis Kadima a rassuré d’avoir pris des dispositions en faveur de tous candidats n’ayant pas participer pendant la période d’identification et enrôlement des électeurs. Il a souligné que ces derniers seront enrôlés « au niveau du chaque BRDC». Par ailleurs la CENI a annoncé la tenue d’une séance avec les leaders des partis politiques, en particulier ceux de l’opposition pour leur rassuré que « la CENI compte jouer pleinement son rôle» avant de les assurer : « n’avez pas peur vos voix seront protèger ».
Politique : Patrice Tshisekedi s’inquiète du nombre élevé des partis politiques en RDC et appelle à une réduction
Au cours d’une interview accordée, ce dimanche 25 juin 2023, à congopresse.net, le président national du Mouvement des Bâtisseurs du Congo (MBC) a réagi au sujet du nombre élevé des partis politiques en République démocratique du Congo. Patrice Tshisekedi a exprimé son inquiétude de voir que des partis politiques ne cessent de naître dans son pays, et surtout que certains d’entre eux ne disposent même pas de siège social, moins encore des moyens subséquents pour leurs actions politiques. « Je pense qu’il faut voter une loi à l’Assemblée nationale pour limiter le nombre des partis politiques. Nous devons avoir trois groupes des partis politiques. Un groupe des partis de la majorité, un autre groupe des partis de l’opposition et un autre encore des partis centristes. Aujourd’hui, nous avons des partis politiques qui n’ont même pas un champs, même pas une pharmacie pour engager les gens mais qui ne pensent qu’à lutter pour offrir des matricules de la fonction publique à leurs membres », a-t-il déclaré. Le président national du MBC fustige tout de même le multipartisme décrété aux années 90 par le président Mobutu qui, selon lui, est à la base de ce surpeuplement des partis politiques en RDC. En outre, M. Patrice Tshisekedi a placé un mot sur ce processus de dépôt des candidatures. Pour lui, les dispositions de la nouvelle loi électorale vise à contraindre ces « partis fantômes ». En effet, la nouvelle loi électorale dispose que les listes des partis politiques pour la députation nationale doivent aligner 300 candidats afin d’être validées par la CENI. « Nous verrons que ces partis politiques vont tous se cacher derrière des regroupements politiques parce qu’à eux-mêmes, ils ne sauront pas aligner 300 candidats. Il ne s’agit pas seulement d’aligner 300 candidats, mais aussi leurs suppléants. Ce qui veut dire que les partis politiques doivent envoyer des listes de plus ou moins 900 personnes qui sont en règle. Et nous savons que c’est difficile pour ces partis fantômes. À partir de cette loi, la CENI va éliminer beaucoup de partis politiques », a-t-il renchéri. Par ailleurs, le président du MBC appelle les partis politiques à aligner de nouvelles figures politiques et à privilégier la jeune génération. « Les classes politiques qui ont travaillé durant ces trois cycles électoraux n’ont rien fait. Il faut mettre des gens nouveaux. Il est vrai que les partis politiques aujourd’hui laissent la chance aux jeunes mais, ils ne leur donnent pas de frais de campagne », a déploré M. Patrice Tshisekedi avant de saluer les efforts de la CENI à organiser les élections dans le délai constitutionnel. Notons que le Ministre de l’intérieur, Peter Kazadi a remis, vendredi 23 Juin, la liste de 910 partis politiques « légalement constitués » au président de la CENI, Denis Kadima. Ce dernier convoque, dès ce dimanche, l’électorat pour la députation nationale en vue de permettre ainsi aux partis et regroupements politiques de déposer leurs listes des candidatures.
RDC : La structure « la masculinité positive » s’engage à lutter contre la discrimination faite à la femme
La cellule technique mixte (CTM) a organisé, ce samedi 24 Juin 2023, à l’hémicycle du Palais du peuple, une campagne de sensibilisation sur la masculinité positive. C’est une campagne de prise de conscience visant à revendiquer la parité entre homme et femme ainsi que les droits des femmes à occuper des postes de responsabilité au sein du pays. Prenant la parole, la coordinatrice du CMT, Mme Safi Kongolo a insisté sur la nécessité de bannir la discrimination de la femme dans la société congolaise. Cette rencontrée a été très appréciée par les participants. Près de 800 personnes, venus des différents coins du pays, ont pris part à cet événement, selon les informations obtenues des organisateurs. Cette campagne démontre, en effet, l’ouverture vers un chemin d’émergence pour la République Démocratique du Congo, car dans des pays développés, la masculinité positive reste parmi les atouts majeurs du développement durable. Par ailleurs, notons que cette campagne a été organisée en partenariat avec Living Peace et l’ambassade du Royaume de Pays-Bas. Présent à cet événement, l’ambassadeur plénipotentiaire du Royaume de Pays-Bas en RDC s’est engagé à soutenir toutes les actions de la cellule technique mixte (CTM).
56e Journée nationale des poissons : Toujours pas d’inauguration du débarcadère intégré au port de Kinkole
Le ministre national de pêche et élevage, Adrien Bokele a présidé, ce samedi 24 juin, la cérémonie de commémoration de la 56e journée nationale des poissons. Cette journée est célébrée, cette année, sous le thème suivant : ” Pêche et aquaculture pour la souveraineté nationale ”. Dans son allocution, le ministre de pêche et élevage a remercié le Chef de l’État et celui du gouvernement pour leur attention portée « à tous les problèmes liés au développement de la pêche et de l’aquaculture et pour leur accompagnement dans toutes les initiatives du ministère de la pêche et de l’élevage ». Notons que le ministre de pêche et élevage a annoncé, au cours de cette même cérémonie, le report de l’inauguration du débarcadère intégré ; pourtant c’était l’événement tant attendu de cette journée. En effet, ceci est une infrastructure qui devra abriter des bureaux administratifs des pêcheurs au port de Kinkole, dans la commune de la N’sele. Le débarcadère comprendra également une machine à glace, une chambre froide, les ponts de séchage, une esplanade sans compter le quai d’accostage des embarcations de pêche. Un pavillon pour le négoce des poissons, des parkings, un espace de détente ainsi que des installations sanitaires doivent aussi y être érigés. Il convient de préciser que la journée nationale de poisson est célébrée chaque année, en date du 24 juin. Elle a été décrétée en 1967, sous les règnes du président Mobutu. L’objectif de cette journée est de valoriser les pêcheurs et surtout de les sensibiliser à la protection des ressources halieutiques et à la promotion des produits locaux.
RDC : La DYNAFEC invite les leaders politiques à favoriser la parité dans leurs partis et regroupements politiques
Au cours d’un point de presse ténu, vendredi 23 juin, à l’hôtel Béatrice, dans la commune de Gombe, à Kinshasa, la coordinatrice nationale de la dynamique des femmes candidates (DYNAFEC), Mme Carine Kanku a lancé un appel aux leaders des différents partis politiques de pouvoir placer la femme au centre de leurs actions. Cette actrice politique congolaise a également émis le vœu de favoriser l’accès des femmes dans des postes de prise des décisions sur le mandat nominatif et électif en tenant compte de la parité. « La femme et l’homme sont tous appelés à y contribuer pour améliorer les conditions de vie et faire face au développement. Nous voulons aussi cette participation égale, les lois de la République, l’article 14 de la constitution, garantit la mise en œuvre de la parité homme et femme dans lesdites institutions. Il est important de combler des regards dans cette participation au table de décision qui engage notre nation et veiller à ce que toute la population majoritaire puisse y être pour éviter des frustrations et la guerre entre les membres au sein de nos différents regroupements politiques » a-t-elle fait savoir. Les femmes des différents partis politiques, présentes à ce point de presse, se sont engagées à la valorisation de la femme durant le processus électoral en cours. Pour rappel, la dynamique nationale des femmes candidates (DYNAFEC) est une structure qui a été mise en place dans un contexte politique particulier caractérisé notamment par la préparation des élections générales prévues en décembre 2023.