Le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, a présidé ce mardi 5 août 2025 la cérémonie de lancement de la 4ème réunion du comité de pilotage (COPIL) du Programme d’appui à la mise en valeur durable des zones de savanes et de forêts dégradées (PSFD), une initiative clé pour le développement agricole et la protection de l’environnement en République Démocratique du Congo. Dans son allocution, le ministre a souligné l’importance de cette réunion pour évaluer les progrès du PSFD et orienter les actions futures. “Ces travaux du quatrième COPIL sont d’une grande importance pour le Maître d’ouvrage que nous sommes, car ils nous permettent d’avoir une idée claire sur la marche du programme PSFD”, a-t-il déclaré. Le ministre Mutshail Mutomb s’est félicité des résultats de la mission de vérification sur le terrain, qui a confirmé la réalisation de 80% des investissements physiques du PSFD, soit 80% des superficies emblavées, représentant un total de 7 400 hectares déjà transplantés. Il a également souligné l’importance d’analyser avec rigueur les recommandations issues de la 3ème réunion du COPIL et de projeter l’avenir en passant en revue les réalisations du PSFD. “Vos réflexions et les analyses que vous allez poser sur les différents documents opérationnels du PSFD pourront au comité de Pilotage, d’orienter les actions à venir et d’apprécier la gouvernance du Programme”, a-t-il ajouté. Saluant l’impact positif du PSFD sur les économies locales et la réduction de la pression sur les ressources naturelles forestières, le ministre a plaidé pour l’extension du programme à d’autres zones savanicoles et forestières de la RDC. “Les recommandations des organisations de la société civile, des Partenaires Techniques et Financiers, de mes services habilités, indiquant, sous réserve des études techniques et financières, la nécessité d’étendre le programme PSFD dans d’autres zones savanicoles et forestières de la République Démocratique du Congo”, a-t-il déclaré. Dans cette optique, il a sollicité le FONAREDD, le CAFI et l’AFD pour envisager une enveloppe de 50 millions de Dollars Américain afin de couvrir les activités dans deux provinces additionnelles. La réunion du 4ème COPIL du PSFD s’annonce donc capitale pour consolider les acquis du programme et préparer son extension, avec l’ambition de renforcer la sécurité alimentaire et de protéger l’environnement dans d’autres régions de la RDC. La rédaction
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Bunia : Nouvelle fusillade près de l’EPO, la criminalité urbaine s’emballe
À peine quelques jours après la tuerie de Yambi, Bunia a été le théâtre d’une nouvelle fusillade, signalée mardi soir près de l’espace vert EPO. Cet incident tragique met en lumière la montée inquiétante de la criminalité urbaine dans la ville. Des sources concordantes sur place font état de plusieurs victimes lors de cette fusillade survenue dans une buvette. Bien qu’il soit prématuré d’établir un bilan définitif, cet événement souligne la dégradation de la sécurité à Bunia et la difficulté croissante à maîtriser la criminalité. Élie Makati
Lubumbashi : La Maire adjointe Tunda Kazadi convoquée en urgence à Kinshasa sur fond de tensions à l’Hôtel de Ville
Dans un contexte de vives tensions au sein de la mairie de Lubumbashi, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur a ordonné à la Maire Adjointe, Tunda Kazadi, de se rendre à Kinshasa dans les 48 heures pour des consultations urgentes. Une convocation qui intervient après le retour de la Maire titulaire et remet en question les équilibres administratifs. Signé le 4 août 2025 par le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, le message officiel exige une « exécution immédiate » de cette instruction, transmise à plusieurs institutions clés, dont la Présidence, le Premier ministre et les services de renseignement. Si les motifs officiels de cette convocation restent secrets, plusieurs sources évoquent un lien avec le climat délétère qui règne à l’Hôtel de Ville. La réhabilitation récente de la Maire titulaire, Joyce Kahangu, par le Conseil d’État a semé la confusion et invalidé la nomination de Patrick Kafwimbi, précédemment nommé par le ministère. Cette situation génère des tensions entre les autorités municipales et provinciales, fragilisant la gouvernance locale. La convocation de Mme Kazadi pourrait donc viser à dénouer la crise et à clarifier la situation administrative au plus haut niveau. Emmanuel Kalasa, Correspondant à Lubumbashi
Gemena : La CNSSAP sensibilise les agents publics du Sud-Ubangi à la protection sociale
La Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État (CNSSAP) a déployé une mission de sensibilisation à Gemena, au Sud-Ubangi, le 4 août 2025. L’objectif : vulgariser la loi n° 22/031 établissant un régime spécial de sécurité sociale, une réforme clé pour le bien-être des fonctionnaires. L’atelier, présidé par le Ministre provincial de la Fonction publique, Moïse Bube, a rassemblé des cadres de l’administration, incluant son homologue de la Justice et les chefs de divisions. La délégation de la CNSSAP, menée par Éric Folo, Chef de département, a détaillé le fonctionnement de la Caisse et les dispositions de la loi lors de deux présentations. « Nous soutenons ces initiatives qui redonnent le sourire aux agents publics », a déclaré le Ministre Bube, saluant les efforts d’immatriculation et de remise de cartes d’assurés. La séance d’échanges a permis de clarifier les interrogations des participants, qui ont exprimé le souhait d’un bureau provincial de la CNSSAP à Gemena pour faciliter le suivi des dossiers – une requête favorablement accueillie par les organisateurs. Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à améliorer la protection sociale des agents de l’État. Folguy ISANGA
Haut-Katanga – Délai record pour les résultats de l’Examen d’État : La correction décentralisée porte ses fruits
Le Haut-Katanga entre dans l’histoire de l’éducation en République Démocratique du Congo. Les résultats de la session ordinaire de l’Examen d’État 2025 ont été rendus publics ce mardi 5 août dans la province éducationnelle Haut-Katanga 1, seulement trois jours après la fin des épreuves, un délai jamais atteint auparavant. Cette prouesse est le résultat de la mise en place du Centre National de Correction Antenne du Haut-Katanga, une structure décentralisée nouvellement créée. En centralisant localement les opérations de correction, ce centre a permis d’éviter les retards chroniques causés par le transport des copies vers Kinshasa. Selon les autorités éducatives, cette décentralisation stratégique a non seulement permis d’accélérer le processus, mais elle a également renforcé la transparence et la rigueur dans le traitement des épreuves. Un signal fort envoyé en faveur de la modernisation du système d’évaluation. Pour les finalistes, leurs familles et les encadreurs pédagogiques, cette avancée représente à la fois un “soulagement” et une “promesse”. Elle symbolise la promesse d’un système éducatif congolais plus efficace, plus équitable et davantage tourné vers l’avenir. Une petite révolution qui pourrait bien inspirer d’autres provinces. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
Décès de Blanche Kandolo : La famille paternelle rompt le silence et exige une enquête sur les circonstances de la mort
L’affaire rebondit. Dans une déclaration rendue publique ce mardi, la famille Kandolo, famille paternelle de Blanche Kandolo Odia, épouse du pasteur Marcelo Tunasi, est sortie de son silence pour exiger des éclaircissements sur les circonstances de sa mort. Après plusieurs semaines de discrétion, les proches de la défunte dénoncent un traitement précipité et opaque du dossier, alimentant des soupçons sur les causes réelles du décès. Ils pointent du doigt le rapatriement expéditif du corps, une inhumation jugée hâtive et, surtout, le refus catégorique d’une autopsie, qui aurait pu apporter des éléments déterminants. “Le silence que nous avons gardé nous a permis de rassembler des éléments. Aujourd’hui, nous exprimons notre doute sérieux sur les circonstances de la mort de Blanche,” affirme la famille dans sa déclaration, soulignant la nécessité d’une transparence totale. La famille remet également en question la version officielle qui évoque un décès “à cause indéterminée”. Elle se dit prête à entreprendre des démarches légales pour exiger des clarifications auprès des autorités compétentes et faire toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé. Par ailleurs, la famille Kandolo critique ouvertement les récentes déclarations du pasteur Marcelo, qualifiées de “contradictoires et mensongères”, notamment en ce qui concerne les suites des événements et la gestion du patrimoine. Cette sortie publique, qui intervient après des semaines d’interrogations et de rumeurs, ravive le débat et relance les spéculations sur un décès qui continue de diviser et de susciter une vive émotion. La rédaction
Kikwit : Le Crefdl mobilise 412 étudiants pour une gestion plus transparente des fonds publics
Le Centre de recherches en finances publiques et développement local (Crefdl) poursuit sa campagne de sensibilisation sur la gestion des investissements publics en République démocratique du Congo (RDC). Après plusieurs initiatives, c’est à Kikwit, dans la province du Kwilu, que l’ASBL a organisé une conférence-débat le 2 août dernier. Cette activité, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne “Mon argent, ma responsabilité” lancée en mai dernier, a réuni plus de 412 étudiants de l’Université de Kikwit. Un chiffre qui témoigne de l’intérêt des jeunes pour cette problématique cruciale pour le développement du pays. L’initiative fait suite à la publication, à Kinshasa, d’un rapport alarmant sur la gestion des fonds alloués au Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T). L’enquête, menée dans les provinces du Kwango, Kwilu, Kongo-Central et Kasaï, a mis en lumière le non-avancement de plusieurs travaux, soulevant des questions sur l’utilisation des fonds publics. Le professeur Alphonse Kapumba, recteur de l’Université de Kikwit, a salué l’initiative du Crefdl, soulignant l’importance de sensibiliser les étudiants à leur rôle de citoyens responsables. Il les a encouragés à suivre de près les projets d’intérêt public et à exiger des comptes. Au cours des échanges, le professeur Adélard Kasashi a rappelé la responsabilité de l’État en matière de gestion des richesses, de stabilisation économique et de redistribution au service du bien-être collectif. Valéry Madianga, coordonnateur national du Crefdl, a quant à lui dénoncé les insuffisances persistantes dans la gestion des projets publics, tant sous le régime Kabila que sous celui de Tshisekedi. Parmi ces manquements, il a cité l’absence de programmation, la non-participation des communautés locales, le non-respect des procédures de dépenses et de la décentralisation financière, ainsi que la création d’organismes ad hoc. Le Crefdl, qui multiplie les initiatives sur le terrain, a récemment organisé une tribune d’expression populaire à Mbanza-Ngungu, dans le Kongo-Central, toujours sur la question de la gestion des investissements publics. Elohim Mfinda
RDC – Guerre des Bahati : Modeste Bahati Lukwebo attaqué en justice par un homonyme qui crie à la diffamation et revendique sa propre identité
L’affaire s’épaissit et prend des allures de feuilleton judiciaire. Après avoir été publiquement accusé d’usurper l’identité du fils du sénateur Modeste Bahati Lukwebo, un certain Christian Bahati a décidé de contre-attaquer et a porté plainte pour dénonciations calomnieuses au parquet général près la Cour de cassation. Au-delà d’une simple question d’homonymie, l’affaire révèle des tensions politiques et des liens de parenté contestés. Dans sa plainte, consultée par Congo Presse, Christian Bahati, président de la Fondation Bahati Christian (FOBAC), accuse le sénateur Bahati Lukwebo d’avoir publié un communiqué de presse diffamatoire le 21 juillet 2025. Selon Me Pierre Komba, l’avocat de Christian Bahati, ce communiqué “prétend une soi-disant usurpation de l’identité de son fils portant le nom de Christian Bahati Musengo, tout en y annexant la photo ainsi que le passeport de mon client.” L’objectif, selon la plainte, serait de faire croire que Christian Bahati “a usé du nom de son fils pour obtenir des avantages pécuniaires” et qu’il s’est “fait délivrer un passeport à ce nom”. Christian Bahati conteste fermement ces accusations, affirmant qu’il s’agit bel et bien de son nom de naissance et qu’il possède un passeport légitime à ce nom. Il dénonce une atteinte à son honneur et à sa réputation, orchestrée dans le but de le nuire. La plainte soulève également des questions d’ordre politique. Il est notamment rappelé que Christian Bahati fut candidat député national lors des élections précédentes, dans la même circonscription que le sénateur Bahati Lukwebo. Un élément qui, selon les avocats de Christian Bahati, “laisse penser que le sénateur n’ignore pas l’existence de mon client et le rapprochement nominal de ce dernier avec”. L’affaire s’annonce complexe et pourrait révéler des ramifications insoupçonnées. Le parquet général près la Cour de cassation devra désormais démêler le vrai du faux, trancher entre les différentes versions et déterminer si les accusations d’usurpation d’identité sont fondées ou relèvent d’une simple tentative de déstabilisation politique. L’issue de cette affaire sera scrutée de près, tant elle met en lumière les enjeux liés à l’identité, au pouvoir et à la filiation en République Démocratique du Congo. La rédaction
Kinshasa : Fermeture temporaire de l’Avenue KASA-VUBU pour travaux de réhabilitation du pont CABU
Le Ministère Provincial des Infrastructures et Travaux Publics de Kinshasa a annoncé ce lundi 04 août, la fermeture complète à la circulation de l’Avenue KASA-VUBU au niveau du Pont CABU, du mercredi 6 août au dimanche 5 octobre 2025. Cette fermeture, qui s’étendra sur une durée de soixante jours calendaires, vise à permettre l’exécution des travaux d’urgence de réhabilitation du pont, essentiels pour assurer la sécurité des usagers et améliorer la qualité des infrastructures routières de la capitale. Dans le cadre de ce projet, des voies de déviation ont été mises en place pour préserver la continuité de la circulation et réduire les désagréments. Les usagers sont priés d’emprunter les itinéraires suivants pendant la période des travaux : – Avenue Songololo – Avenue Mbanzangungu – Avenue Funa – Avenue Dima La régulation du trafic sera assurée par la Police Nationale Congolaise (PNC), qui s’engage à veiller au respect des nouveaux itinéraires et à garantir la sécurité routière à Kinshasa. Les autorités locales s’efforcent de rassurer la population en affirmant que toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir une exécution rapide et efficace de ces travaux. Elles appellent également à la compréhension et à la patience des usagers face aux désagréments temporaires que pourrait engendrer cette situation. S. Tenplar Ngwadi
Gemena : Le gouverneur dégaine face à la flambée de l’insécurité, ex-barragistes pointés du doigt
L’insécurité croissante à Gemena et dans plusieurs localités du Sud-Ubangi a conduit le gouverneur, le Révérend Pasteur Michée Mobonga Lobo, à sortir de son silence. Lors d’un point de presse le 2 août 2025, il a fait part de sa “vive préoccupation” face à la recrudescence des actes de banditisme qui gangrène la province. Le gouverneur a pointé un facteur précis comme principal responsable de cette dégradation : la suppression de plus de 300 barrières de contrôle sur l’ensemble du territoire. Une décision qui, selon lui, a eu pour effet pervers de pousser certains anciens agents affectés à ces points de contrôle vers des activités criminelles, contribuant ainsi à l’instabilité actuelle. Pour contrer cette menace, des mesures d’urgence ont été annoncées : • Patrouilles nocturnes renforcées par la Police Nationale Congolaise (PNC) dans les quartiers les plus sensibles de Gemena. • Réinstallation et sécurisation des postes de contrôle aux entrées et sorties de la ville. • Déploiement de militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) en appui à la police pour la protection des points stratégiques. • Acquisition imminente de cinq véhicules neufs pour la PNC, afin d’améliorer la mobilité des unités de patrouille. Ces mesures, présentées comme une réponse ferme aux inquiétudes de la population, témoignent de la volonté du gouvernement provincial de reprendre le contrôle de la situation. L’autorité appelle également les habitants à une collaboration étroite avec les forces de sécurité, les incitant à signaler tout mouvement suspect. Folguy ISANGA