À la suite de la publication officielle de la composition de son second gouvernement, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a adressé un message ferme et mobilisateur à la Nation, saluant la confiance renouvelée du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo tout en fixant un cap clair : efficacité, rigueur et unité. Reconduite à la tête de l’Exécutif, la cheffe du gouvernement a exprimé sa profonde gratitude envers le Chef de l’État, soulignant que cette reconduction est moins une consécration qu’un engagement renouvelé face aux défis économiques, sociaux et sécuritaires du pays. « C’est une responsabilité immense, un appel à faire mieux, à faire plus », a-t-elle laissé entendre. Judith Suminwa a profité de cette déclaration pour remercier les membres de son premier gouvernement, saluant leur contribution et adressant ses vœux de succès à ceux qui quittent l’équipe. Aux nouveaux ministres, elle a lancé un appel clair : « Le pays attend des résultats. Le temps des discours est révolu. Place au travail ». La rédaction
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RDC : L’Union Congolaise salue la reconduction du VPM Daniel Mukoko Samba et réaffirme son soutien au Président Tshisekedi
Dans une déclaration politique rendue publique ce vendredi 08 août, l’Union Congolaise (UCO) a exprimé sa reconnaissance au Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sa vision politique jugée « sage et éclairée », tout en saluant avec enthousiasme la reconduction du Professeur Daniel Mukoko Samba au poste de Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie nationale. Fidèle à ses idéaux de patriotisme et de devoir citoyen, l’UCO rend un hommage appuyé au Président Tshisekedi, dont elle salue les « choix et options politiques à impact visible et salutaire pour la Nation Congolaise ». L’organisation politique se dit particulièrement impressionnée par le dernier acte de gouvernance : le remaniement stratégique du gouvernement SUMINWA, au sein duquel le VPM Mukoko Samba conserve son portefeuille. Le parti ne manque pas d’exprimer sa gratitude envers la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, pour la confiance renouvelée à l’égard de Daniel Mukoko Samba. Pour l’UCO, cette reconduction témoigne non seulement du professionnalisme de son leader, mais aussi de son efficacité dans la mise en œuvre des réformes économiques. Dans une salve de félicitations chaleureuses, l’Union Congolaise forme des vœux de « succès, de progrès et de réussites » au ministre reconduit, insistant sur la nécessité de poursuivre les réformes « courageuses et ambitieuses » visant à renforcer la compétitivité économique de la RDC. Enfin, le parti réaffirme son soutien indéfectible au Président Tshisekedi et à l’ensemble des institutions de la République. Il se dit prêt à accompagner la vision présidentielle pour « l’avènement d’un Congo plus fort, plus juste et plus prospère ». S. Tenplar Ngwadi
RDC : Massacre de Rutshuru, Kinshasa dénonce un “crime contre l’humanité” et accuse le M23 de violer l’accord de Washington
Le gouvernement congolais a exprimé sa vive indignation et sa plus ferme condamnation face au massacre de plus de 300 civils congolais perpétré par le M23/AFC dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Cette prise de parole officielle, relayée par le ministère de la Communication et Médias ce jeudi 7 août, fait suite aux déclarations du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui a confirmé l’ampleur du massacre et pointé du doigt la responsabilité des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. Selon Kinshasa, du 2 juillet au 2 août, les rebelles du M23 se sont livrés à une série d’atrocités : 125 cas de viol, des exécutions sommaires, des pillages systématiques, l’incendie de maisons et des arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines. Le gouvernement dénonce également le déplacement forcé de populations non identifiées dans les territoires sous contrôle des forces négatives. Le gouvernement congolais dénonce le caractère “foncièrement contradictoire” entre le discours et les agissements sur le terrain du M23/AFC, qui se présente comme un mouvement soucieux de la paix, mais se livre à des actes de barbarie à l’encontre des populations civiles. Kinshasa alerte ainsi la communauté internationale, plus particulièrement les médiateurs et facilitateurs du processus de paix, sur la gravité de la situation et la nécessité de prendre des mesures urgentes pour protéger les populations civiles. Quant à une éventuelle reprise des négociations à Doha, Kinshasa insiste sur le respect absolu de la protection des vies humaines, qui constitue le “cheval de bataille” des actions du gouvernement. Le gouvernement exige des garanties concrètes avant de s’engager dans de nouvelles discussions avec un mouvement accusé de “crimes contre l’humanité”. Ali Biayi
RDC : Noëlla Ayeganagato, de la jeunesse à la diplomatie, une ascension fulgurante aux Affaires étrangères
La composition du nouveau gouvernement Suminwa II a réservé quelques surprises, notamment la nomination de Noëlla Ayeganagato au poste de Vice-ministre des Affaires étrangères. Cette jeune figure politique, remarquée pour son dynamisme et son engagement en faveur de la jeunesse congolaise, effectue ainsi une ascension fulgurante et se voit confier un portefeuille stratégique pour la diplomatie du pays. Durant son mandat au ministère de la Jeunesse et de l’Éveil Patriotique, Noëlla Ayeganagato s’est illustrée par son action en faveur de l’autonomisation des jeunes, la promotion du patriotisme et la mise en œuvre de programmes d’encadrement innovants. Son travail de terrain, salué par la société civile, lui a valu une reconnaissance qui dépasse les frontières de son ancien ministère. Aujourd’hui, elle rejoint Thérèse Kayikwamba Wagner, reconduite à la tête du ministère des Affaires étrangères. Ensemble, elles formeront un tandem féminin chargé de défendre les intérêts diplomatiques de la RDC à l’international, dans un contexte marqué par le renforcement des partenariats bilatéraux et multilatéraux. Cette nomination marque une montée en puissance pour Noëlla Ayeganagato, qui incarne la volonté du président de la République de confier des responsabilités de premier plan à des profils jeunes et compétents, et particulièrement à des femmes. Elle rejoint ainsi une nouvelle génération de leaders politiques qui façonnent l’avenir de la RDC. Son défi désormais : s’imposer dans l’arène diplomatique, après avoir marqué les esprits dans la gestion des affaires liées à la jeunesse. Un challenge ambitieux, mais à la hauteur de son talent et de son ambition. Emmanuel Kalasa
RDC : Grégoire Mutshall, du ministère de l’Agriculture au Développement rural, la continuité au service du terroir
Reconduit au gouvernement, Grégoire Mutshall passe du ministère de l’Agriculture à celui du Développement rural. Une promotion qui témoigne de la confiance accordée par le président Félix Tshisekedi à cet homme de terrain, salué pour son leadership et son dynamisme à la tête du ministère de l’Agriculture dans le gouvernement Suminwa I. Fort de son expérience dans le secteur agricole, Grégoire Mutshall va désormais devoir relever un nouveau défi, celui du développement rural dans un pays aux dimensions continentales et confronté à de nombreux enjeux. Face aux réformes engagées dans le secteur agricole, il aura à cœur d’achever ses missions régaliennes et républicaines, tout en s’attelant à la tâche immense que représente le développement des zones rurales. Malgré l’ampleur de la tâche, Grégoire Mutshall Mutomb se montre confiant et serein, conscient de l’importance de ce secteur pour l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise. Il devra notamment répondre aux attentes d’une population “exigeante et assoiffée au changement”. Ce nouveau gouvernement se positionne comme une “équipe de crise” face à l’insécurité politico-sécuritaire qui secoue le pays à quelques années de la fin du mandat du président de la République Félix Tshisekedi. Dans ce contexte difficile, le développement rural apparaît comme un enjeu majeur pour la stabilité et la cohésion nationale. La rédaction
RDC : Martin Fayulu absent du gouvernement, son camp dénonce un “piège” et une stratégie “suicidaire”
L’annonce de la composition du nouveau gouvernement a levé le voile sur un suspense qui agitait la scène politique congolaise : Martin Fayulu, figure de l’opposition, ne fera pas partie de l’équipe. Alors que des “indiscrétions” laissaient entendre un rapprochement et une possible adhésion de son parti, la réalité s’est avérée différente. Quelques heures après la publication de la liste des ministres, Prince Epenge, porte-parole de la plateforme politique Lamuka et proche de Martin Fayulu, a réagi pour clarifier la position de sa famille politique. Selon lui, leur absence du gouvernement n’est pas due à un manque d’ambition, mais à une conviction profonde. “Notre adhésion au gouvernement ne doit pas être le fruit de la peur, de l’intimidation, de la menace, du chantage, ni de l’obsession d’argent”, a-t-il déclaré. “Nous avons refusé et dit non par patriotisme et conviction, pas par défi.” Face à un gouvernement présenté par le président de la République comme un “gouvernement d’union nationale” censé faire face à la crise politico-sécuritaire du pays, Epenge se montre sceptique. Il estime que cette stratégie ne ramènera pas la paix dans les régions en proie aux conflits. “La stratégie consistant à différer les initiatives de paix et de dialogue interne pour gagner du temps va s’avérer suicidaire et coûtera des vies”, a-t-il écrit sur son compte X (ancien Twitter). “L’homme prudent aperçoit le mal de loin”, a renchéri Prince Epenge, justifiant ainsi la position ferme et catégorique de Martin Fayulu, qui semble craindre un “piège” tendu par le pouvoir en place.Anita Cette absence de Fayulu contraste avec la présence, dans ce même gouvernement, d’Adolphe Muzito, autre figure de l’opposition, qui a accepté le poste de vice-Premier ministre en charge du Budget. Un signe de division au sein de l’opposition, ou une stratégie concertée pour peser sur l’action gouvernementale de l’intérieur ? L’avenir le dira. Ali Biayi
RDC : Grâce Kutino, la nouvelle ministre de la Jeunesse, prêche l’unité et l’engagement
Quelques heures après l’annonce de sa nomination au poste de ministre de la Jeunesse et de l’Éveil Patriotique, Grâce Kutino a tenu à exprimer sa gratitude envers le président de la République, Félix Tshisekedi, et la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka. Au-delà des remerciements protocolaires, la nouvelle ministre a surtout tenu à adresser un message à la jeunesse congolaise, plaçant sa mission sous le signe du rassemblement. La nomination de Grâce Kutino, fille du célèbre pasteur Kutino, a suscité de vives réactions. Au-delà des considérations politiques, c’est son attachement à la jeunesse et à ses valeurs morales qui semble avoir pesé dans le choix du chef de l’État. “Cette nomination n’est pas un privilège personnel, mais une mission collective”, a-t-elle déclaré, soulignant son approche du rôle qu’elle s’apprête à jouer. “C’est le début d’un chemin que nous allons tracer ensemble, avec audace, foi, discipline et amour du pays”, a ajouté Grâce Kutino, se positionnant comme une ministre proche des préoccupations de la jeunesse congolaise. Elle a promis d’être “l’oreille, la voix, la main tendue et un pont face aux désidératas de la population en général, plus particulièrement de la jeunesse congolaise”. “Je vous appartiens. Et je vous servirai avec honneur, lucidité et loyauté”, a conclu Grace Kutino, soulignant son engagement à servir la jeunesse congolaise avec dévouement. Cette nomination illustre également l’influence croissante du corps ecclésiastique dans les décisions politiques et institutionnelles du pays. Ali Biayi
RDC : Gouvernement Suminwa II, remaniement en profondeur pour Félix Tshisekedi
La composition du nouveau gouvernement Suminwa II a été rendue publique ce jeudi 7 août, à travers une ordonnance lue sur la chaîne nationale RTNC par Tina Salama, porte-parole du président Félix Tshisekedi. Cette équipe, placée sous la direction du Premier ministre Judith Suminwa Tuluka, témoigne de la volonté du chef de l’État de donner un nouvel élan à son action, après sa réélection. Si certains ministres ont été reconduits à leurs portefeuilles, signe de la confiance accordée à leur travail, d’autres ont été permutés ou ont quitté le gouvernement, laissant la place à de nouvelles figures. Parmi les arrivées notables, on relève celle d’Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, qui prend les rênes du ministère du Budget, ainsi que celle d’Eliezer Ntambwe, nommé ministre délégué à la Défense chargé des anciens combattants. Floribert Anzuluni fait également son entrée au gouvernement en tant que ministre de l’Intégration régionale. La composition complète du gouvernement Suminwa II : Vice-Premiers ministres 1. Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières : Jacquemain Shabani 2. Transports et Voies de communication : Jean-Pierre Bemba 3. Défense nationale et anciens combattants : Guy Kabombo Mwadimvita 4. Économie nationale : Daniel Mukoko Samba 5. Budget : Adolphe Muzito 6. Fonction publique, Modernisation de l’administration et Innovation : Jean-Pierre Lihau Ministres d’État 1. Plan et Coordination de l’aide au développement : Guylain Nyembo 2. Affaires étrangères et coopération internationale : Thérèse Kayikwamba 3. Agriculture et sécurité alimentaire : Muhindo Nzangi Butondo 4. Industrie : Aimé Boji 5. Affaires sociales et actions humanitaires : Ève Bazaiba 6. Justice et Garde des sceaux : Guillaume Ngefa Atondoko Andali 7. Hydrocarbures : Acacia Bandubola 8. Éducation nationale et nouvelle citoyenneté : Raïssa Malu 9. Formation professionnelle et métiers : Marc Ekila 10. Urbanisme et Habitat : Alexis Gisaro 11. Développement rural : Grégoire Mutshail Mutond Kangaji 12. Relations avec le Parlement : Guy Loando Ministres 1. Finances : Doudou Fwamba 2. Santé publique, hygiène et prévention : Samuel Roger Kamba 3. Commerce extérieur : Julien Paluku 4. Environnement et développement durable : Marie Niangé Ndambo 5. Infrastructures et Travaux publics : John Banza Lunda 6. Enseignement supérieur et universitaire, et Recherche scientifique : Marie-Thérèse Sombo Ayane Safi 7. Emploi et Travail : Ferdinand Massamba Wa Massamba 8. Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC) : José Panda Kabangu 9. Économie numérique : Augustin Kibasa Maliba 10. Mines : Louis Kabamba Watum 11. Ressources hydrauliques et Électricité : Aimé Molendo Sakombi 12. Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement : Patrick Muyaya 13. Entrepreneuriat et Développement des PME : Justin Kalumba 14. Aménagement du territoire : Jean-Lucien Busa 15. Tourisme : Didier Manzenga 16. Pêche et Élevage : Jean-Pierre Tshimanga Buana 17. Culture et Arts : Yolande Elebe 18. Droits humains : Samuel Mbemba 19. Intégration régionale : Floribert Anzuluni 20. Affaires foncières : Onège Nsele Mpimpa 21. Sports et Loisirs : Didier Budimbu 22. Portefeuille : Julie Mbuyi Shiku 23. Genre, Famille et Enfant : Micheline Ombahe Kalama 24. Jeunesse et Éveil patriotique : Grâce Emi Kutinho Ministres délégués 1. Affaires étrangères – Francophonie et Diaspora : Crispin Mbadu Panzu 2. Environnement – Nouvelle économie durable & Climat : Arlette Bahati Tito 3. Urbanisme – Politique de la ville : Angel Bangasa Yogo 4. Affaires sociales – Personnes vivant avec handicap : Irène Esambo 5. Défense – Anciens combattants : Eliezer Tambwe Vice-ministres 1. Budget : Élysée Bokumwana 2. Intérieur : Eugénie Tshela Kamba 3. Affaires étrangères : Noëlla Ayeganato 4. Finances : Gracia Yamba Kazadi 5. Éducation nationale : Théodore Kazadi Muyahila 6. Affaires coutumières : Mwami Ndeze Katurebe Jean-Baptiste Ce remaniement gouvernemental sera scruté de près, tant les défis qui attendent la RDC sont nombreux, qu’il s’agisse de la sécurité dans l’Est du pays, de la relance économique ou de la lutte contre la corruption. La nouvelle équipe devra rapidement faire ses preuves pour répondre aux attentes de la population. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Train Kinshasa-Matadi, l’ONATRA redémarre sur les rails grâce à Martin Lukusa
C’est une bouffée d’air frais pour l’Office National des Transports (ONATRA) et pour l’économie congolaise. Ce jeudi 7 août, la gare centrale de Kinshasa a vibré au son du redémarrage du trafic ferroviaire entre la capitale et Matadi, port stratégique du pays. À l’origine de cette renaissance attendue, le directeur général de l’ONATRA, Martin Lukusa, dont l’engagement commence à porter ses fruits. Le vice-premier ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a fait le déplacement pour couper le ruban symbolique, témoignant de l’importance accordée par le gouvernement à cette relance. Un train inaugural a ensuite pris la direction de Kasangulu, marquant le redémarrage concret de cette ligne ferroviaire essentielle. Martin Lukusa, arrivé à la tête de l’ONATRA avec la ferme intention de sortir l’entreprise de sa léthargie, a promis de poursuivre ses efforts. Cette relance du trafic ferroviaire est une première étape dans son plan de redressement, qui prévoit la modernisation des infrastructures, la réhabilitation du matériel roulant et le retour à un service public performant. Pour les usagers, qui bénéficient d’une alternative de transport moins coûteuse que la route, comme pour les agents de l’ONATRA, ce retour sur les rails est porteur d’espoir. Martin Lukusa s’impose déjà comme l’un des principaux artisans de cette renaissance, redonnant confiance en l’avenir de la compagnie nationale. Nathan Kumba
RDC : L’État reprend la main sur 600 titres miniers pour assainir le secteur
La République Démocratique du Congo (RDC) intensifie sa lutte contre les dérives et les pratiques illégales qui gangrènent son secteur minier, un pilier de son économie nationale. Près de 600 titres miniers et de carrières, représentant quelque 38 000 carrés miniers (plus de 30 000 kilomètres carrés), ont été récupérés par l’État, selon des sources au ministère des Mines. “Ce n’est pas un simple ajustement administratif”, insiste une source interne, signalant l’ampleur de l’opération. Cette action s’inscrit dans un contexte de dysfonctionnements généralisés. En 2024, l’État recensait environ 2 000 permis de recherche couvrant plus de 140 000 kilomètres carrés, contre un nombre bien plus limité de permis d’exploitation. Une situation propice aux abus, où des entreprises se livrent à l’exploitation minière avec de simples permis de recherche, en violation des réglementations en vigueur. D’autres sociétés, quant à elles, se contentent de conserver des titres sans les valoriser, dans une logique spéculative qui bloque le développement du secteur. À cela s’ajoutent des cas de non-paiement des droits et de détention irrégulière de permis par des personnes physiques, contribuant à une perte de revenus substantielle pour l’État. Des drones pour mieux contrôler le territoire Face à ces dérives, le gouvernement congolais a décidé de passer à la vitesse supérieure. Le Cadastre Minier a ainsi lancé, le 11 juillet, un appel d’offres pour l’acquisition de drones, destinés à renforcer la cartographie et la délimitation des sites miniers. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 11 août 2025 pour soumettre leurs propositions. L’utilisation de ces technologies de pointe permettra de mieux surveiller l’activité minière, de lutter contre l’exploitation illégale et d’optimiser la gestion des ressources. Enjeux géopolitiques et intérêts américains Cette intensification des efforts de contrôle intervient dans un contexte géopolitique sensible. La RDC affiche sa volonté de reprendre en main ses actifs miniers, au moment où les États-Unis multiplient les initiatives pour sécuriser leur accès aux minerais critiques, notamment en lien avec leur soutien aux efforts de pacification dans l’est du pays. Dans ce cadre, la société américaine KoBold Metals, appuyée par l’administration de Donald Trump, a signé un protocole d’accord avec le Cadastre Minier et le Service géologique national du Congo. L’objectif est ambitieux : numériser les archives géoscientifiques du pays, afin de mieux évaluer le potentiel minier et d’attirer les investissements. Un potentiel minier encore largement inexploré Selon les autorités congolaises, moins de 20 % du territoire national est véritablement exploré à ce jour. De nombreux permis restent dormants, parfois au sein même d’entreprises publiques. Les Américains s’intéressent tout particulièrement au plus grand gisement de lithium de roche dure, encore inexploité, ainsi qu’au coltan de Rubaya, toujours exploité de manière artisanale. S. Tenplar Ngwadi