RDC : Commémoration du “Genocost”, une journée nationale pour honorer les victimes du pillage économique

La RDC commémore le 2 août le “Genocost”, une journée dédiée à la mémoire des victimes du pillage économique du pays. Cette initiative vise à obtenir la reconnaissance internationale de ce crime et à exiger justice pour les millions de Congolais affectés.   La République démocratique du Congo observe chaque 2 août la Journée nationale du Genocost, un terme forgé pour qualifier le coût humain, social, économique et environnemental du pillage organisé de ses ressources naturelles. Cette commémoration, instaurée en 2022, coïncide avec le début de la deuxième guerre du Congo en 1998, un conflit ayant entraîné la mort de plus de six millions de personnes et un pillage sans précédent des richesses du pays.   Un nom pour l’indicible : Le “Genocost” vise à donner une identité aux souffrances infligées aux populations congolaises et à inscrire ce crime dans l’histoire.   Commémoration nationale et internationale : Des événements sont organisés à Kinshasa, avec notamment l’inauguration du Mémorial du Genocost, ainsi que dans les capitales européennes et nord-américaines grâce à la mobilisation de la diaspora.   Plaidoyer pour la justice : Les autorités congolaises appellent à la reconnaissance internationale du “Genocost” comme un crime économique et humanitaire et réclament des poursuites contre les responsables, s’appuyant sur des preuves documentées telles que le Rapport Mapping de l’ONU.   Au-delà de la commémoration, cette journée est un appel à la justice, à la souveraineté sur les ressources naturelles et à un avenir où le pillage économique ne restera pas impuni.   La RDC exhorte ses partenaires à ne pas oublier : un passé douloureux se prolonge dans un présent d’insécurité et d’injustice. Cette commémoration vise à fédérer le peuple congolais autour d’un projet national, la reconstruction d’un État fort et protecteur.     La rédaction

Leadership féminin : Six pionnières africaines en couverture du palmarès 2025 des 50 Femmes qui inspirent

Le Palmarès 2025 des 50 Femmes qui inspirent met en lumière six figures emblématiques du leadership féminin africain. Représentant la Namibie, la RDC et le Sénégal, ces femmes incarnent l’engagement, l’innovation et la quête de justice pour une Afrique inclusive.   Le Palmarès 2025 des 50 Femmes qui Inspirent a dévoilé sa couverture, mettant en avant six femmes exceptionnelles issues de quatre pays africains. Elles illustrent le thème de cette année, “Femmes africaines, actrices de justice et de réparation pour une Afrique inclusive”, en se distinguant dans les domaines de la politique, de la paix, de la finance et de l’entrepreneuriat.   Parmi les personnalités honorées figurent :   • Nandi-Ndaitwah Netumbo (Namibie), Présidente : Un symbole de leadership politique de haut niveau. • Judith Suminwa Tuluka (RDC), Première ministre : L’incarnation du pouvoir institutionnel au féminin. • Bintou Keita (RDC), Représentante spéciale de l’ONU : Une voix influente pour la paix et la sécurité. • Ndeye-Bineta Leye (Sénégal), Actrice et femme d’affaires : Une ambassadrice de l’entrepreneuriat. • Joëlle Kabayo (RDC), Banquière : L’expertise financière au féminin. • Doriane Ipanda (RDC), Jeune entrepreneure : Le visage de l’innovation made in Africa.   Ce choix, selon l’équipe éditoriale, est un hommage à un leadership féminin “intergénérationnel, transversal et solidaire”. Les profils complets des 50 femmes sélectionnées seront révélés progressivement, culminant avec la publication numérique le 1er août. Une initiative visant à célébrer celles qui façonnent l’avenir du continent.     La rédaction

RDC : Sommet d’urgence EAC-SADC annoncé dans sept jours pour harmoniser les efforts de paix

La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendront un sommet extraordinaire virtuel dans les sept jours à venir, élargi à d’autres chefs d’État des deux régions. L’annonce fait suite à une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), qui s’est tenue ce vendredi 1er août à Nairobi, au Kenya.   Présidée conjointement par William Ruto, Président du Kenya et Président en exercice de l’EAC, et Emmerson Mnangagwa, Président du Zimbabwe et Président en exercice de la SADC, la rencontre a vu la participation de Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), du panel des facilitateurs et d’autres acteurs clés.   Selon le communiqué final consulté par nos confrères d’ACTUALITE, le sommet virtuel sera l’occasion de présenter les conclusions de la réunion de Nairobi et de coordonner les actions en faveur d’une paix durable dans la région. L’un des points majeurs est la fusion immédiate des structures de l’EAC, de la SADC et de l’UA impliquées dans le processus de paix. Cette fusion inclut le médiateur de l’UA et le panel de facilitateurs EAC-SADC, qui devront désormais rendre compte à un sommet conjoint et à l’Union Africaine.   Un secrétariat conjoint, chapeauté par la CUA à Addis-Abeba, sera également mis en place pour rendre opérationnelle cette nouvelle structure conjointe, fusionnant les secrétariats techniques des trois organisations. Le sommet conjoint EAC-SADC a par ailleurs recommandé la consolidation des termes de référence (TDRs) et des documents afférents concernant le médiateur de l’UA et le panel de facilitateurs EAC‑SADC, qui seront soumis à l’approbation du Sommet conjoint.   Un contexte diplomatique international complexe   Ce sommet régional intervient dans un contexte diplomatique intense marqué par deux initiatives majeures au niveau international. Premièrement, la signature d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali, facilité par les États-Unis. Deuxièmement, la signature d’une déclaration de principes entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l’AFC/M23 à Doha, sous la médiation du Qatar.   Ces deux accords sont perçus comme des étapes positives dans la recherche d’une solution à la crise sécuritaire qui sévit dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement dans l’est de la RDC.   Des défis persistants sur le terrain   Cependant, la réalité sur le terrain contraste avec les efforts diplomatiques. Bien qu’une nouvelle réunion soit prévue début août aux États-Unis pour faire le suivi de l’accord de Washington, la mise en œuvre de la déclaration de principes signée à Doha piétine.   Près de dix jours après la signature, les mesures de confiance, pourtant considérées comme indispensables à la reprise des pourparlers en vue d’un accord de paix global, ne se sont pas concrétisées. Ce blocage fait peser des risques réels sur la suite du processus, alors que le chronogramme initial prévoyait une reprise des discussions sur un accord de paix au plus tard le 8 août 2025, avec une signature prévue le 17 août. Ces négociations s’inscrivent dans le cadre de l’Accord de paix entre la RDC et la République du Rwanda, signé à Washington le 27 Juin 2025.   Le sommet extraordinaire EAC-SADC sera donc crucial pour insuffler une nouvelle dynamique et garantir une coordination efficace des efforts de paix, face aux défis persistants sur le terrain et à la complexité du contexte régional. L’enjeu est de taille : consolider les avancées diplomatiques et traduire les engagements en actions concrètes pour ramener la paix et la stabilité dans l’est de la RDC.     La rédaction

Nord-Kivu : La société civile rejette en bloc le fédéralisme prôné par le M23, dénonçant un plan de balkanisation de la RDC

La proposition de fédéralisme lancée par les leaders du M23-RDF-AFC (Alliance des Forces du Congo) suscite une vive controverse au Nord-Kivu. Les organisations de la société civile de défense des droits de l’homme de la province ont exprimé leur “total rejet” de cette option, y voyant une manœuvre visant à déstabiliser la région et à servir les intérêts du Rwanda voisin.   Dans une déclaration commune, les acteurs de la société civile dénoncent l’”intention exprimée” par les leaders du M23 lors d’une conférence de presse du 25 juillet, où ils ont sollicité l’instauration du fédéralisme en RDC à l’issue des pourparlers de Doha au Qatar. Ils soulignent que cette annonce intervient peu après un débat sur la volonté du M23 de gouverner les zones sous son contrôle pendant au moins huit ans.   Les organisations de la société civile rappellent également les propos tenus par Erasto Bahati, alors “gouverneur de province” au compte du M23, qui affirmait que les pourparlers de Doha étaient “des aventures stériles” et qu’il était urgent de mobiliser les jeunes à s’enrôler dans l’armée pour “libérer tout le pays”.   “Nous condamnons avec fermeté ces velléités expansionnistes qui sont la manifestation de la volonté de maintenir l’Est de la RDC comme un trou noir où l’État Congolais et le monde entier n’ont pas droit de regard et de contrôle”, déclarent les organisations, dénonçant un “plan de balkanisation de la RDC et l’annexion de sa partie Est au Rwanda”.   Elles désapprouvent également “la malignité voilée du Rwanda”, qui, selon elles, “d’un côté fait paraitre l’image de se conformer à l’accord de paix de Washington du 27 Juin 2025 et de l’autre il continue la guerre à travers son armée présente sur le sol congolais et ses supplétifs du M23-AFC”.   Les organisations de la société civile illustrent leurs accusations en soulignant que l’armée rwandaise et les combattants du M23 poursuivent les combats contre les résistants Wazalendo dans le territoire de Rutshuru, où “des centaines de paisibles agriculteurs ont été sauvagement tués dans leurs champs” et “des dizaines de blessés, d’autres jetés dans la rivière Rutshuru et des disparus” ont été recensés. Elles dénoncent également l’enrôlement forcé de plus de 250 jeunes à Rutshuru par le M23 le 31 juillet.   Les organisations de la société civile constatent enfin une “véritable contradiction” dans le discours du M23, qui, tout en se faisant valoir le blocage d’une révision constitutionnelle, propose une option, le fédéralisme, qui nécessiterait précisément une telle révision.     La rédaction

RDC – Fraude électorale : La CENI dénonce le monnayage des duplicatas et l’existence de faux réseaux de cartes d’électeur

À quelques mois des échéances électorales, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) tire la sonnette d’alarme. L’institution a été informée de tentatives de monnayage pour l’obtention de duplicatas de cartes d’électeur, ainsi que de l’existence de réseaux de faussaires produisant des cartes frauduleuses.   Face à ces pratiques illégales, la CENI rappelle à l’opinion publique que la délivrance des duplicatas est une procédure strictement encadrée et entièrement gratuite, conformément à l’article 27 de la loi électorale. Les duplicatas sont exclusivement délivrés dans les antennes de la CENI, situées au chef-lieu de chaque territoire et dans les villes.   Pour obtenir un duplicata en cas de perte, l’électeur doit suivre une procédure précise : faire constater la perte de sa carte auprès d’un Officier de Police Judiciaire (OPJ), qui lui délivrera un procès-verbal, puis se présenter à l’antenne de la CENI de son ressort. Après vérification de l’inscription de l’électeur, un formulaire de demande de duplicata sera rempli. Il est à noter que seuls les frais liés à la délivrance du procès-verbal de perte par l’OPJ sont à la charge de l’électeur.   La CENI insiste sur la gratuité totale de la délivrance des duplicatas et invite les électeurs à dénoncer tout cas de monnayage constaté, en fournissant des preuves à l’appui de leurs dénonciations, au numéro de téléphone 099 888 2661. Par ailleurs, les électeurs dont les cartes sont devenues illisibles peuvent se rendre directement à l’antenne de la CENI de leur ressort, sans nécessité de présenter un procès-verbal de perte.   La CENI met également en garde la population contre l’existence de réseaux mafieux produisant de fausses cartes d’électeur et exhorte les services compétents de l’État à démanteler et réprimer ces réseaux. Elle rappelle que les détenteurs de telles cartes ne sont pas inclus dans le fichier électoral et ne pourront donc pas voter.     S. Tenplar Ngwadi

RDC – Procès Kabila : La Haute Cour militaire projette des vidéos accablantes, les Kivu et l’Ituri se constituent parties civiles

Le procès de l’ancien chef de l’État congolais, Joseph Kabila, a pris une tournure spectaculaire ce jeudi 31 juillet. La Haute Cour militaire a projeté une série de vidéos présentées comme accablantes, dans le cadre des poursuites engagées contre lui pour de multiples infractions.   Parmi les éléments diffusés figuraient une interview du prévenu réalisée en Afrique du Sud avec l’ancien président Thabo Mbeki, son discours prononcé à son arrivée à Goma, ainsi qu’une déclaration de son collaborateur Kikaya Bin Karubi. Le contenu précis de ces documents n’a pas été divulgué, mais le ministère public les considère comme des preuves de l’implication de Joseph Kabila dans les crimes qui lui sont reprochés.   Une autre information importante a été révélée lors de l’audience : les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri se sont constituées parties civiles dans ce procès, témoignant de l’impact des accusations portées contre l’ancien président sur ces régions, longtemps ravagées par les conflits.   Joseph Kabila est notamment accusé de trahison, de participation à un mouvement insurrectionnel, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ces charges sont liées à son soutien présumé à la coalition rebelle AFC/M23, qui a semé la désolation dans l’est de la RDC.   La prochaine audience, fixée au 7 août, devrait être décisive.     La rédaction

RDC : Plus de 8 millions USD pour les retraités de la MIBA, un soulagement après des années d’attente

Après des années de difficultés et d’incertitudes, les retraités de la Minière de Bakwanga (MIBA) peuvent enfin entrevoir la lumière au bout du tunnel. Un protocole d’accord historique a été signé ce mardi 29 juillet à Kinshasa, sous les auspices du ministre des Finances, entre l’État congolais, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la MIBA. Ce protocole ouvre la voie au déblocage de plus de 8 millions de dollars en faveur de 1 047 retraités de la compagnie minière.   Cette décision, qui fait suite à la résolution du Conseil des ministres du 23 août 2024, marque une étape importante dans le processus de relance de la MIBA. “Le processus de relance de la MIBA entre dans sa phase de croisière avec la signature de ce protocole”, s’est félicitée Joëlle Kabena Mumba, coordonnatrice de l’Unité de gestion du projet d’appui financier de l’État pour la relance de la MIBA.   Du côté des principaux bénéficiaires, la joie est palpable. “Nous ne cachons pas notre joie en apprenant cette bonne nouvelle”, a déclaré Donat Katumbi, représentant des retraités, qui a participé aux travaux de la commission mixte. “Nous remercions le Chef de l’État ainsi que tous les services impliqués.”   Tout en saluant cet aboutissement heureux, le président de la délégation syndicale nationale de la MIBA a également formulé un plaidoyer en faveur du personnel actif de l’entreprise, dont les conditions de travail sont également préoccupantes.   Le coordonnateur du ministère des Finances, Clavin Kabamba, s’est pour sa part félicité des “résultats concrets” obtenus par la commission. La Caisse nationale de sécurité sociale, par la voix de son directeur du recouvrement, Lina Lukiana, a assuré être “pleinement disposée et prête à accompagner ce processus jusqu’à son terme”.   Le déblocage de ces fonds représente un soulagement pour les retraités de la MIBA, dont beaucoup vivent dans des conditions précaires. Il s’agit également d’un signal positif pour la relance de la compagnie minière, qui a longtemps été un pilier de l’économie congolaise.     La rédaction

Nord-Kivu : L’AFC/M23 utilise des finalistes comme mules pour acheminer des munitions vers Pinga

L’horreur de la guerre au Nord-Kivu atteint de nouvelles profondeurs. Des rebelles de l’AFC/M23 ont contraint des élèves finalistes du secondaire, tout juste sortis des épreuves de l’examen d’État, à transporter des munitions à Buleusa, dans le territoire de Walikale, ce jeudi 31 juillet.   L’information, confirmée par des sources coutumières et sécuritaires locales, a provoqué une onde de choc dans la région. Les rebelles auraient réquisitionné de force ces jeunes, encore en uniforme scolaire, pour acheminer des munitions de Buleusa vers Rusamambu, dans le groupement Ikobo.   “Nous ne comprenons pas la motivation d’utiliser des jeunes élèves comme transporteurs alors que les rebelles ont des camions qui pouvaient faire ce travail”, s’indigne une source locale, témoignant de l’incompréhension face à une telle cruauté.   Les défenseurs des droits humains dénoncent avec véhémence cette violation flagrante des droits de l’enfant. “Il s’agit d’un abus grave, surtout que les élèves étaient encore en uniforme scolaire”, s’insurge l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. “Tous ces cas sont documentés pour constituer un rapport complet d’abus commis par les rebelles dans l’Est du pays.”   Les élèves, traumatisés, sont rentrés tard dans la soirée à Buleusa, selon nos sources sur place. Les autorités coutumières locales rapportent que l’objectif de l’AFC/M23 serait de préparer un assaut sur l’agglomération de Pinga, toujours sous contrôle des forces gouvernementales.   L’enrôlement forcé d’enfants dans les conflits armés est un crime de guerre. Cette nouvelle atrocité commise par l’AFC/M23 rappelle l’urgence de renforcer la protection des civils et de mettre fin à l’impunité des auteurs de ces actes ignobles.     La rédaction

RDC – Procès Mutamba : Le ministre des Sports, Didier Budimbu, rattrapé par le scandale du FRIVAO ?

Au cœur du procès opposant Constant Mutamba au parquet général, une question brûlante agite la scène politique congolaise : le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu, est-il impliqué dans le détournement présumé de 19 millions USD destinés à la construction d’un centre pénitentiaire à Kisangani ?   La citation de Budimbu comme témoin clé dans l’affaire est liée à une correspondance officielle datée du 15 avril 2025, dans laquelle il sollicitait de Mutamba l’autorisation d’utiliser 14,575 millions USD du FRIVAO pour réhabiliter le stade Lumumba de Kisangani. La défense de l’ex-ministre de la Justice tente de démontrer que l’utilisation du FRIVAO pour différents projets était une pratique courante, validée à plusieurs niveaux.   Cette révélation intervient dans un contexte déjà tendu pour le ministre des Sports, fragilisé par un contrat controversé avec des clubs européens. L’opinion publique s’interroge : le financement pour le stade Lumumba a-t-il réellement été débloqué ? Si oui, où sont passés les fonds ? L’absence de communication officielle sur la réhabilitation du stade alimente les spéculations.   La prochaine audience du procès, prévue pour le 4 août 2025, promet de lever le voile sur cette affaire et d’éclaircir le rôle de Didier Budimbu dans la gestion du FRIVAO.     La rédaction

Lualaba : Un réseau illégal de minerais démantelé dans la concession de Metalkol

Le Lualaba est une nouvelle fois le théâtre d’une affaire d’exploitation illégale de minerais. Une opération conjointe menée par le ministère provincial des Mines et l’Office anti-fraude a permis de démanteler, le jeudi 31 juillet 2025, un réseau mafieux opérant au cœur de la concession de Metalkol, filiale du groupe Eurasian Resources (ERG).   Cette entreprise, spécialisée dans le retraitement des résidus miniers de cuivre et de cobalt, était depuis plusieurs jours victime de l’appétit vorace d’un groupe organisé, composé de Congolais et de Chinois. Selon les premières informations, certains membres du réseau se targuaient d’être liés à la famille présidentielle et bénéficiaient de la protection d’éléments de la Garde républicaine, leur assurant une impunité quasi-totale.   L’opération a permis de saisir du matériel d’exploitation et d’interpeller plusieurs individus, qui exploitaient illégalement les ressources minières sans autorisation. “Ils sont là en permanence et nous menacent dès qu’on s’approche trop de leur zone d’exploitation”, a confié un employé du site sous couvert d’anonymat, témoignant de la crainte qu’inspirait ce réseau.   Les autorités provinciales ont promis une enquête approfondie pour identifier tous les complices et déterminer l’étendue des ramifications de ce trafic. Cette affaire met en lumière les défis persistants en matière de contrôle des concessions minières en RDC, malgré les efforts affichés par le gouvernement pour améliorer la gouvernance du secteur.     La rédaction