L'horreur de la guerre au Nord-Kivu atteint de nouvelles profondeurs. Des rebelles de l'AFC/M23 ont contraint des élèves finalistes du secondaire, tout juste sortis des épreuves de l'examen d'État, à transporter des munitions à Buleusa, dans le territoire de Walikale, ce jeudi 31 juillet.
L'information, confirmée par des sources coutumières et sécuritaires locales, a provoqué une onde de choc dans la région. Les rebelles auraient réquisitionné de force ces jeunes, encore en uniforme scolaire, pour acheminer des munitions de Buleusa vers Rusamambu, dans le groupement Ikobo.
"Nous ne comprenons pas la motivation d'utiliser des jeunes élèves comme transporteurs alors que les rebelles ont des camions qui pouvaient faire ce travail", s'indigne une source locale, témoignant de l'incompréhension face à une telle cruauté.
Les défenseurs des droits humains dénoncent avec véhémence cette violation flagrante des droits de l'enfant. "Il s'agit d'un abus grave, surtout que les élèves étaient encore en uniforme scolaire", s'insurge l'un d'eux, sous couvert d'anonymat. "Tous ces cas sont documentés pour constituer un rapport complet d'abus commis par les rebelles dans l'Est du pays."
Les élèves, traumatisés, sont rentrés tard dans la soirée à Buleusa, selon nos sources sur place. Les autorités coutumières locales rapportent que l'objectif de l'AFC/M23 serait de préparer un assaut sur l'agglomération de Pinga, toujours sous contrôle des forces gouvernementales.
L'enrôlement forcé d'enfants dans les conflits armés est un crime de guerre. Cette nouvelle atrocité commise par l'AFC/M23 rappelle l'urgence de renforcer la protection des civils et de mettre fin à l'impunité des auteurs de ces actes ignobles.
La rédaction