Sous l’impulsion du ministre d’État à l’Agriculture et à la Sécurité alimentaire, Muhindo Nzangi Butondo, la République démocratique du Congo s’engage dans une nouvelle campagne agricole 2025-2026, présentée comme une étape clé vers une “évolution agricole agressive” à l’échelle nationale. Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, cette initiative s’articule autour de trois axes majeurs : l’organisation de la campagne agricole dans les 26 provinces, l’acquisition et la distribution ciblée de semences vivrières, maraîchères et pérennes, et l’encadrement des acteurs de terrain, notamment les coopératives, agrégateurs et maraîchers. L’objectif est clair : relancer la production agricole de masse à travers un soutien renforcé aux producteurs locaux. Le gouvernement entend améliorer la productivité des exploitations semencières, avec un accent mis sur la disponibilité de semences de qualité, en quantité suffisante et à coût réduit. La date du 26 août 2025 a été fixée pour le lancement officiel de cette campagne, qui intervient dans un contexte de défis structurels, mais aussi d’opportunités économiques pour le secteur. Déjà lors de la précédente campagne, le président Félix Tshisekedi avait personnellement appuyé la démarche en remettant des intrants et du matériel agricole aux gouverneurs de provinces lors de ses tournées à l’intérieur du pays. Elohim Mfinda
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Sud-Kivu : les Wazalendo reprennent Rugezi après de violents combats contre une coalition pro-M23
Le village de Rugezi, situé dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, a été repris ce mercredi 27 août 2025 par les combattants Wazalendo, à l’issue d’intenses affrontements contre la coalition armée Twirwaheno–Ngumino–Android Red, alliée à l’AFC/M23. Selon des sources concordantes locales, les combats, d’une rare intensité, ont duré près de 24 heures. Rugezi, situé à la frontière de la zone sensible de Minembwe, était jusque-là sous le contrôle de cette coalition favorable au M23. « Les affrontements ont opposé les Wazalendo dirigés par un certain Ngoma Nzito à la coalition armée soutenue par l’AFC/M23. Après plusieurs heures d’échanges de tirs, les Wazalendo ont réussi à reprendre le contrôle du village », rapporte un acteur de la société civile sur place. Dans un communiqué publié dans la foulée, la rébellion de l’AFC/M23 a condamné cette attaque, l’attribuant à une offensive conjointe des Wazalendo et des Forces armées de la RDC (FARDC) dans les hauts plateaux de Fizi. Tout en dénonçant ce qu’elle qualifie de provocation, le mouvement rebelle affirme « rester déterminé à protéger les populations locales ». La rédaction
RDC : Au Nord et Sud-Kivu, la ministre Raïssa Malu rend hommage à des finalistes “héros de la résilience”
À la veille de la publication des résultats de l’Examen d’État 2025, la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a adressé un message fort, teinté d’émotion, aux élèves finalistes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Une prise de parole marquante, qui dépasse le cadre scolaire pour célébrer la résilience d’une jeunesse confrontée à l’adversité. « Vous êtes la preuve que la guerre n’éteint pas la flamme de l’éducation », a déclaré la ministre, saluant le courage de plus de 144 000 candidats dont plus de 66 000 filles, ayant affronté l’épreuve nationale dans un contexte de violences, d’insécurité et de déplacements forcés. Dans ces deux provinces meurtries, où écoles détruites et occupations armées rendent l’apprentissage incertain, les chiffres témoignent d’une détermination sans faille : 68 866 finalistes au Nord-Kivu et 75 097 au Sud-Kivu ont pu passer leurs examens. Raïssa Malu a aussi tenu à féliciter les futurs lauréats et à encourager ceux qui n’auront pas réussi, leur rappelant que « chaque échec peut ouvrir la voie à un nouveau départ ». Elle a eu un mot particulier pour les enfants privés d’école ou enrôlés dans les groupes armés, leur assurant sa compassion et celle du gouvernement. La ministre a salué l’engagement du président Félix Tshisekedi, qui a permis la gratuité des frais de participation à l’Examen d’État pour tous les candidats des deux provinces. Elle a aussi rendu hommage aux enseignants, inspecteurs, surveillants, et aux communautés locales, ainsi qu’aux partenaires comme l’UNICEF, dont le soutien logistique a été déterminant. Enfin, elle a rappelé que l’Examen d’État est bien plus qu’une évaluation académique : « C’est un acte de foi dans l’avenir, un fil invisible qui relie les enfants du Congo, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Une preuve que, malgré tout, nous restons unis, une seule nation ». La rédaction
RDC : Réhabilité par la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mbwebwa reprend les rênes du Kasaï-Oriental
La Cour constitutionnelle a tranché. Ce jeudi 28 août 2025, elle a annulé la destitution de Jean-Paul Mbwebwa Kapo, gouverneur du Kasaï-Oriental, prononcée en mai dernier par l’Assemblée provinciale, la jugeant « contraire à la Constitution » et entachée d’irrégularités procédurales. Saisie après la mise en accusation du gouverneur dans ce qu’on appelait déjà « l’affaire des 3 millions USD », la haute juridiction a estimé que le droit à la défense n’avait pas été respecté. Elle a donc jugé la requête du gouverneur « recevable et fondée », ordonnant son rétablissement dans ses fonctions dans un délai de dix jours. L’Assemblée provinciale accusait Mbwebwa et plusieurs membres de son équipe d’avoir détourné une subvention gouvernementale de trois millions de dollars destinée à l’achat de véhicules et au financement de projets d’intérêt général. D’autres irrégularités financières avaient été signalées, notamment 100 000 dollars destinés à la relance agricole et quelque 450 millions de francs congolais issus de la rétrocession. Avec cette décision, la Cour impose une remise en ordre institutionnelle et relance le débat sur la transparence dans la gestion des ressources publiques au niveau provincial. Elohim Mfinda
Lubumbashi – Une rentrée scolaire sous tension : « Le marché est noir, les parents ne se bousculent plus »
À quelques jours de la rentrée scolaire prévue ce lundi 1er septembre 2025, Lubumbashi affiche un visage inhabituel. Dans les marchés comme dans les écoles, la ferveur des préparatifs laisse place à une inquiétude palpable. Crise économique, flambée des prix, raréfaction de la monnaie locale : les familles étouffent, les commerçants s’effondrent. Au marché Zambia, dans la commune Annexe, l’inquiétude est presque résignée. « Cette année, on ne sait pas comment survivre. Le marché est noir, les parents ne se bousculent plus comme avant », lâche une vendeuse de fournitures scolaires, désabusée devant des étals presque intacts. Un père de famille abonde : « Un stylo à 500 francs au lieu de 100 ? Et les petites coupures qu’on refuse partout ? C’est devenu impossible de préparer la rentrée. » Le constat est similaire dans les établissements scolaires. Les inscriptions, qui battent habituellement leur plein à cette période, peinent à décoller. « Moins de 100 élèves depuis le lancement. À peine une dizaine par jour », déplore un directeur d’école de la ville. Cette rentrée morose révèle un malaise plus profond : la précarisation croissante des ménages face à une inflation galopante. Entre choix douloureux et priorités révisées, de nombreuses familles envisagent de retarder la rentrée ou de renoncer à certains niveaux de scolarisation. À Lubumbashi, la rentrée scolaire 2025-2026 s’annonce donc non pas comme un nouveau départ, mais comme le miroir d’une crise sociale qui gangrène le quotidien. Une rentrée en silence, où l’école devient, pour beaucoup, un luxe difficilement accessible. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
RDC : Guy Loando et Sama Lukonde posent les bases d’une nouvelle synergie entre le Gouvernement et le Parlement
Le Ministre d’État chargé des Relations avec le Parlement, Me Guy Loando Mboyo, a été reçu ce mercredi 27 août 2025 par le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, pour une première rencontre officielle marquant le début d’une collaboration stratégique entre les deux institutions. Dans un climat empreint de respect institutionnel, les deux personnalités ont échangé sur des dossiers prioritaires, notamment la gestion des édits budgétaires, la mise en œuvre effective de la Caisse nationale de péréquation et les premières réformes à soutenir au niveau législatif. Cette rencontre s’inscrit dans la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et en étroite coordination avec la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, visant à renforcer la cohésion entre les pouvoirs exécutif et législatif pour une gouvernance plus efficace et tournée vers les besoins de la population. Folguy Isanga
Sénégal – France : Diomaye Faye et Emmanuel Macron amorcent un « nouveau départ » diplomatique et économique
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été reçu ce mercredi 27 août 2025 à l’Élysée par son homologue français Emmanuel Macron. Une rencontre placée sous le signe de l’apaisement et de la reconstruction, où les deux chefs d’État ont exprimé leur volonté de « renouveler » et « renforcer » les relations entre Dakar et Paris. Ce tête-à-tête marque un tournant dans les rapports entre la France et le Sénégal, après une période de refroidissement diplomatique liée aux nouvelles dynamiques politiques en Afrique de l’Ouest. Les deux dirigeants ont convenu de bâtir un partenariat basé sur le respect mutuel, la transparence et des intérêts communs. Dans la même journée, Bassirou Diomaye Faye a pris part aux Rencontres des Entrepreneurs de France (REF), un grand rendez-vous du patronat français. Il y a présenté le Sénégal comme une terre d’opportunités et a invité les investisseurs à s’engager dans des partenariats « gagnant-gagnant », en mettant en avant les réformes engagées dans son pays pour favoriser l’environnement des affaires. Cette visite, à la fois diplomatique et économique, vise à rétablir un lien stratégique entre les deux nations, tout en posant les bases d’une nouvelle ère de coopération plus équitable. Folguy Isanga
RDC : Olusegun Obasanjo à Kinshasa pour raviver l’espoir d’une paix durable dans l’Est
Alors que les violences se poursuivent dans l’Est de la République démocratique du Congo, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, figure incontournable de la diplomatie africaine, est arrivé à Kinshasa ce mercredi 27 août 2025. Désigné par l’Union africaine comme l’un des cinq facilitateurs chargés de conduire les efforts de médiation, il entame une mission sensible à fort enjeu régional. L’Est congolais, toujours en proie aux affrontements entre les FARDC, l’armée rwandaise et les rebelles du M23-AFC, connaît une crise sécuritaire et humanitaire alarmante. Déplacements massifs de civils, tensions diplomatiques, paralysie économique : le pays attend une issue politique depuis des mois. Selon des sources diplomatiques, Obasanjo prévoit une série de consultations avec les autorités congolaises, les représentants de la société civile, les partenaires régionaux et internationaux. Objectif : restaurer la confiance, relancer les discussions et poser les bases d’un processus de paix crédible. L’Union africaine, qui soutient cette initiative, y voit une opportunité de créer un mécanisme de dialogue inclusif et de suivi. Kinshasa, de son côté, mise sur le poids moral et l’expérience du médiateur nigérian pour faire bouger les lignes. Folguy Isanga
RDC : menace sur la rentrée scolaire dans l’Équateur, les enseignants annoncent un boycott
À une semaine de la rentrée des classes, l’inquiétude grandit dans la province de l’Équateur. Les enseignants du secteur public réunis en intersyndicale ont annoncé, lundi 25 août à Mbandaka, un boycott de la rentrée scolaire 2025-2026, prévue pour le 1er septembre. À l’origine de cette décision : le non-respect des engagements pris par le gouvernement central lors de la commission paritaire d’août 2024 à Kinshasa. « Nous ne reprendrons pas les cours tant que nos revendications légitimes ne seront pas satisfaites », a déclaré François Mukadi Nkashama, président de l’Intersyndicale des enseignants de l’Équateur, qui regroupe les principaux syndicats de la province. Les enseignants réclament notamment l’application intégrale des accords relatifs à l’amélioration de leurs conditions salariales et professionnelles. Ce mouvement, s’il se maintient, pourrait perturber sérieusement le début de l’année scolaire dans plusieurs territoires, privant des milliers d’élèves de cours. Le gouvernement, encore silencieux face à cette annonce, est désormais sous pression. À quelques jours de la reprise officielle, les regards sont tournés vers Kinshasa, où une réaction rapide est attendue pour désamorcer cette nouvelle crise dans le secteur de l’éducation. Folguy ISANGA
RDC – Justice : Guillaume Ngefa prône une administration intègre et met en garde contre la corruption
Dans une démarche marquant sa volonté de proximité et de réforme, le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa-Atondoko, a rencontré ce mercredi 27 août 2025 l’ensemble du personnel de son ministère, au Palais de Justice à Kinshasa. Un échange direct, à la fois solennel et fraternel, qui a permis au ministre de poser les jalons d’une gouvernance fondée sur l’éthique, la rigueur et l’efficacité. Face aux agents et cadres du ministère, Guillaume Ngefa a été clair : « Une justice crédible commence par une administration intègre ». Il a notamment dénoncé les pratiques de corruption qui gangrènent la délivrance de documents officiels, tels que les certificats de nationalité, les permis de culte ou encore les autorisations d’associations. Le ministre a exigé le strict respect des procédures et appelé à bannir les dérives administratives qui minent la confiance des citoyens envers la justice. Il a également rappelé l’importance du respect de la hiérarchie, tout en annonçant la mise en place d’un cadre de dialogue régulier avec les agents pour recueillir leurs préoccupations et y répondre de manière concrète. Guillaume Ngefa a également souligné l’impératif d’une meilleure synergie entre l’administration et le cabinet ministériel, dans le but d’améliorer la qualité des services publics rendus à la population. La restauration de la probité, la discipline dans l’exécution des tâches et la responsabilité individuelle seront, selon lui, les moteurs du redressement du système judiciaire congolais. Par cette rencontre, le ministre entend inscrire son action dans une dynamique de transformation structurelle de la justice en RDC, plaçant l’intégrité des agents au cœur de sa réforme. S. Tenplar Ngwadi