RDC – Médias : Héritier Lelo plaide pour un concours national de matricule afin de moraliser la profession journalistique

Face à la montée inquiétante de la désinformation en République démocratique du Congo, le journaliste d’investigation Héritier Lelo Mbenza, fondateur du média en ligne Yaelnews, appelle le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour redorer le blason du journalisme congolais.     Dans une déclaration publique, le journaliste, surnommé « le Génie de la presse congolaise », interpelle le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, sur la nécessité d’organiser un concours national de matricule professionnel, destiné à encadrer et distinguer les véritables professionnels des médias.   Cette initiative viserait à lutter contre la prolifération des « madiats » — un terme local désignant les journalistes corrompus — dont les pratiques douteuses alimentent les fake news, le chantage médiatique et la manipulation de l’opinion publique.   « On parle de conférences contre la désinformation, mais tant que les journalistes n’auront pas de conditions sociales décentes, rien ne changera », affirme Héritier Lelo. Il propose ainsi un système de matricule renouvelable tous les deux ans, inspiré du secteur judiciaire, comme outil de régulation et de responsabilisation.   Selon lui, ce mécanisme permettrait non seulement d’identifier les journalistes accrédités, mais aussi de sanctionner efficacement les abus, jusqu’au retrait du matricule pour les récidivistes. « La communication est la racine de toute chose. Il est temps que la RDC organise le secteur pour éviter que la presse ne soit perçue comme un terrain d’aventure », insiste-t-il.   La rédaction

RDC : seulement 17 universités désormais habilitées à former des médecins

La profession médicale se resserre en République Démocratique du Congo. Dans une décision majeure, le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a publié une liste restreinte de 17 universités désormais accréditées à délivrer une formation en médecine, à l’issue d’un audit national de viabilité mené en décembre 2024.   Seuls les diplômés de ces établissements seront dorénavant exemptés du Test préalable à l’inscription au Tableau de l’Ordre des Médecins (TOM), une épreuve obligatoire pour l’exercice légal de la médecine en RDC. Cette mesure ne s’applique qu’aux institutions ayant déjà atteint le niveau de diplomation au grade de docteur en médecine.   Parmi les universités accréditées figurent les grandes institutions publiques comme l’Université de Kinshasa (UNIKIN), l’Université de Lubumbashi (UNILU), l’Université de Kisangani (UNIKIS), ou encore l’Université Officielle de Mbuji-Mayi (UOM). Plusieurs universités privées obtiennent également le feu vert, dont l’Université Protestante au Congo (UPC), l’Université Catholique du Graben (UCG) et l’Université Notre Dame de Tshumbe (UNITSHU).   Cette initiative s’inscrit dans une volonté de rehausser les standards de formation médicale, alors que le secteur est souvent critiqué pour la prolifération d’établissements peu outillés. Le CNOM entend ainsi garantir une meilleure compétence des futurs médecins et renforcer la confiance du public envers le système de santé national.   La rédaction

Lualaba : Christian Makabu, entre engagement social et plaidoyer pour une jeunesse autonome

En visite à Kolwezi le 17 août 2025, Christian Makabu a marqué les esprits par un geste empreint d’humanité : une descente à l’orphelinat Casa Maman Deborah pour venir en aide aux enfants privés de soutien familial. Portant des vivres et des denrées de première nécessité, il a partagé un moment chaleureux avec ces jeunes, dans un élan qu’il y a lieu de comparer à celui du Christ dans les Évangiles : « Laisser venir à moi les petits enfants… »   Ce geste symbolique n’est pas isolé. Christian Makabu, philanthrope et entrepreneur engagé, est aussi le président de l’ASBL Jeunesse Constructive du Congo (JCC), une structure citoyenne œuvrant pour la responsabilisation de la jeunesse congolaise. À travers sa conférence Empowered, organisée à deux reprises en 2025, il a rassemblé des centaines de jeunes autour de thématiques liées à l’auto-prise en charge, au leadership et à l’innovation locale.   Créée en 2011, la Fondation Christian Makabu renforce cette dynamique d’action sociale avec trois axes prioritaires : l’agriculture, l’éducation et l’entrepreneuriat. L’objectif est clair : identifier, former et accompagner des talents congolais dans leur quête d’autonomie économique et d’impact sociétal. Actuel secrétaire exécutif national en charge de la formation professionnelle et de l’entrepreneuriat, Makabu cumule aussi la direction générale de Make Holding, une société spécialisée dans la sécurité. Son parcours, à la croisée du social, de l’économique et du leadership civique, en fait une figure montante de l’engagement jeune au service du développement de la RDC.   Elohim Mfinda

Pékin : Marie-Thérèse Sombo plaide pour une éducation intelligente, inclusive et éthique

La République démocratique du Congo a marqué sa présence à la Conférence mondiale sur l’éducation intelligente, tenue le 19 août 2025 à Pékin, par la voix de sa ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire, de la recherche scientifique et des innovations, Marie-Thérèse Sombo.   Représentant le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa, la ministre a salué l’initiative chinoise qui vise à faire de la technologie un levier de transformation des systèmes éducatifs mondiaux. Elle a souligné l’alignement de cette vision avec la stratégie nationale congolaise, résolument tournée vers la digitalisation et la modernisation de l’enseignement supérieur.   Dans son allocution, Marie-Thérèse Sombo a défendu le concept d’une « éducation intelligente mondiale » fondée sur trois piliers essentiels :   – L’accès universel aux outils, contenus numériques et infrastructures éducatives ;   – La responsabilité éthique, garantissant la protection des données, la non-discrimination et le respect des identités culturelles ;   – La coopération active entre États, universités, entreprises et communautés pour un partage équitable des savoirs.   Cette rencontre mondiale s’inscrit dans un contexte où la RDC ambitionne de rendre son système éducatif plus compétitif grâce aux TIC, à la réforme LMD et à la mobilité académique. Une dynamique que la ministre Sombo entend renforcer par des partenariats internationaux durables.   Elohim Mfinda

RDC : La Semaine de l’Étudiant s’ouvre à Kinshasa, TBC Academia met la jeunesse au cœur du développement

Le Musée National de la République Démocratique du Congo a servi de cadre, ce lundi 18 août 2025, au lancement de la toute première édition de la Semaine de l’Étudiant, une initiative signée TBC Academia. Objectif : valoriser l’engagement des jeunes universitaires dans la construction d’un Congo innovant, performant et ancré dans l’avenir.   C’est Madame Tina Salama, porte-parole du Chef de l’État, qui a ouvert probablement les activités en livrant un discours inspirant sur le thème « Monde académique et vie professionnelle ». Elle a souligné l’urgence de créer de véritables passerelles entre l’université et le marché du travail, tout en appelant les jeunes à devenir des forces motrices du développement national.   « Le Congo a besoin d’une jeunesse instruite, engagée, créative. C’est par l’innovation et l’éducation que vous deviendrez les bâtisseurs du futur », a-t-elle lancé à une salle comble réunissant plus de 500 étudiants, jeunes entrepreneurs et chercheurs venus des grandes institutions de Kinshasa.   Conférences, ateliers interactifs sur l’entrepreneuriat et le leadership, expositions de projets innovants portés par des étudiants : cette première journée a donné le ton d’un événement résolument tourné vers l’impact et l’action.   Pour TBC Academia, il s’agit de faire de la Semaine de l’Étudiant un levier stratégique d’accompagnement, de visibilité et de mise en réseau des jeunes talents congolais. Les organisateurs ambitionnent déjà d’en faire un rendez-vous annuel majeur du calendrier académique et entrepreneurial.   La rédaction

RDC : Le Ministre d’État Grégoire Mutshail trace ses priorités pour relancer le développement rural

Fraîchement nommé à la tête du ministère du Développement rural, le Ministre d’État Grégoire Mutshail Mutomb a entamé ses fonctions par une première réunion stratégique avec les cadres de son administration. Ce lundi 18 août 2025, à Kinshasa, il a rencontré le Secrétaire général et les directeurs des différentes directions pour une séance de prise de contact et de cadrage opérationnel.   Lors de cette réunion, les responsables ont présenté au ministre l’organisation interne du ministère, les projets en cours ainsi que les défis structurels freinant l’efficacité de leurs missions. Parmi les principaux obstacles évoqués : le manque de financement, l’insuffisance des infrastructures et les difficultés de coordination entre directions.   Face à ces constats, le Ministre d’État a défini trois axes prioritaires pour impulser une dynamique nouvelle : renforcer l’administration et le financement des projets, accompagner de manière concrète les populations rurales et accélérer la construction d’infrastructures de base dans les zones enclavées.   « Le développement rural ne peut se faire sans une administration forte, une action coordonnée et une approche de proximité avec nos populations », a insisté Grégoire Mutshail, appelant à une meilleure synergie entre directions et à une exécution rigoureuse de l’action gouvernementale.   Il a également encouragé une stratégie de regroupement des directions aux objectifs communs, afin de faciliter la mise en œuvre des projets multisectoriels et éviter la dispersion des efforts.   La rédaction

Crise sécuritaire à l’Est : la RDC appelle la SADC à une solidarité active face au M23

Du 15 au 17 août, Antananarivo a accueilli le 45ᵉ Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes dans l’Est de la République démocratique du Congo. Représentant le président Félix Tshisekedi, le vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale, Guy Kabombo Muadiavita, a recentré les débats sur la situation dramatique dans le Nord-Kivu, dénonçant sans détour les exactions du groupe rebelle M23/AFC soutenu, selon Kinshasa, par le Rwanda.   Dans une intervention marquée par la gravité du ton, le ministre congolais a lancé un appel pressant à la solidarité régionale pour restaurer la paix dans cette région déstabilisée. « La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste une menace pour la stabilité régionale. Nous appelons la SADC à passer des déclarations à l’action », a-t-il déclaré. Il a également réaffirmé la détermination des Forces armées congolaises (FARDC) à défendre l’intégrité du territoire national, tout en saluant les initiatives de médiation portées par Luanda et Nairobi.   Kinshasa a réitéré son attachement aux processus diplomatiques en cours, tout en soulignant que le peuple congolais attend des résultats tangibles. Dans cette optique, le sommet a validé une fusion stratégique des mécanismes de médiation entre la SADC, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et l’Union africaine, en vue d’une meilleure coordination des efforts pour la paix sur le continent.   Placée sous le thème « Promouvoir l’industrialisation, la transformation du système agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente », cette 45e édition a aussi marqué un tournant diplomatique pour Madagascar, qui prend officiellement la présidence tournante de l’organisation.   S. Tenplar Ngwadi

Liga : L’Atlético de Madrid surpris par l’Espanyol, première défaite inaugurale de l’ère Simeone

L’Atlético de Madrid a vécu une soirée amère pour son entrée en lice dans la Liga 2025-2026. Opposés à un Espanyol Barcelone fraîchement promu, les Colchoneros se sont inclinés 2-1, concédant deux buts en fin de match après avoir longtemps mené au score.   Pourtant, tout avait bien commencé pour les hommes de Diego Simeone. Titularisé pour la première fois, Julián Álvarez a illuminé le match d’un sublime coup franc en pleine lucarne à la 37e minute, donnant l’avantage aux siens. Maîtres du jeu et solides défensivement, les Madrilènes ont contrôlé la première période.   Mais après la pause, le scénario s’est inversé. L’Espanyol a haussé le ton, profitant de la baisse de régime madrilène. Miguel Rubio a égalisé à la 73e minute après une défense approximative, avant que Pere Milla n’inscrive le but de la victoire d’une tête spectaculaire à la 84e, faisant chavirer le stade de Cornellà-El Prat.   Dépassé dans l’intensité et mal inspiré dans ses choix tactiques, l’Atlético n’a jamais su réagir. En conférence de presse, Diego Simeone a reconnu les errements de son équipe : « Nous avons manqué de lucidité dans les moments clés ».   Cette première défaite inaugurale en championnat depuis son arrivée à la tête du club en 2011 sonne comme un avertissement pour le technicien argentin. Avec des ambitions affichées de jouer le titre, l’Atlético devra rapidement rectifier le tir pour ne pas laisser s’installer le doute dès les premières journées.   Folguy ISANGA

Nomination controversée à Goma : Nairobi tente d’apaiser Kinshasa

Après l’annonce par le président kényan William Ruto de la nomination d’un consul général à Goma, la réaction de Kinshasa n’a pas tardé. La décision, rendue publique le 15 août 2025, a provoqué une vive inquiétude au sein du gouvernement congolais, en raison du contexte hautement sensible dans l’est de la RDC, où la ville de Goma demeure sous la menace persistante des rebelles du M23 et de l’AFC.   Face à la controverse, Nairobi a publié, le 18 août, un communiqué destiné à clarifier sa position. Le gouvernement kényan y précise que la nomination présidentielle ne constitue pas une prise de fonctions immédiate et reste soumise aux règles diplomatiques internationales, notamment la délivrance d’un agrément par le pays hôte, suivie d’un exequatur officiel.   La diplomatie kényane rappelle également que la liste des diplomates nommés a été soumise à l’approbation de l’Assemblée nationale, dans le respect des lois en vigueur sur les nominations publiques. Nairobi insiste ainsi sur le caractère « transparent et constitutionnel » de la procédure, tout en soulignant qu’aucun représentant ne peut exercer sans l’accord formel de Kinshasa.   Cet épisode met en lumière les tensions latentes entre la RDC et certains États d’Afrique de l’Est, dans un climat régional déjà fragilisé par les accusations de complicité entre des puissances voisines et les groupes armés opérant dans l’est congolais.   Pour l’heure, le dossier reste suspendu à la réponse diplomatique de Kinshasa, alors que les appels à la retenue et au respect mutuel se multiplient au sein de la communauté internationale.   La rédaction

RDC : L’ENA lance la revue scientifique “Inflexion” pour soutenir la réforme de l’État

L’École nationale d’administration de la République démocratique du Congo (ENA-RDC) a inauguré, lundi 18 août 2025, sa toute première revue scientifique baptisée *Inflexion*. Une cérémonie solennelle présidée par le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, qui marque une étape importante dans la volonté de l’institution de devenir un acteur central de la réforme administrative du pays.   Plus qu’une simple vitrine académique, *Inflexion* se veut un espace de réflexion stratégique dédié à la recherche appliquée, avec pour objectif de nourrir la modernisation de l’administration publique congolaise. À travers cette publication, l’ENA entend encourager l’analyse critique, la diffusion des bonnes pratiques et l’innovation en matière de gouvernance.   Jean-Pierre Lihau a salué « une initiative de portée académique et institutionnelle majeure », soulignant qu’elle inscrit l’ENA-RDC dans la lignée des grandes écoles d’administration qui jouent un rôle déterminant dans la transformation de l’État.   Ce premier numéro ouvre la voie à une série de publications destinées à éclairer les politiques publiques, renforcer les capacités de l’appareil administratif et faire de la recherche un levier de gouvernance efficace.   Avec Inflexion, l’ENA-RDC affirme son ambition : devenir un véritable laboratoire d’idées au service d’un État plus performant, ancré dans la science et la rigueur.   Folguy ISANGA