Après l’annonce par le président kényan William Ruto de la nomination d’un consul général à Goma, la réaction de Kinshasa n’a pas tardé. La décision, rendue publique le 15 août 2025, a provoqué une vive inquiétude au sein du gouvernement congolais, en raison du contexte hautement sensible dans l’est de la RDC, où la ville de Goma demeure sous la menace persistante des rebelles du M23 et de l’AFC.
Face à la controverse, Nairobi a publié, le 18 août, un communiqué destiné à clarifier sa position. Le gouvernement kényan y précise que la nomination présidentielle ne constitue pas une prise de fonctions immédiate et reste soumise aux règles diplomatiques internationales, notamment la délivrance d’un agrément par le pays hôte, suivie d’un exequatur officiel.
La diplomatie kényane rappelle également que la liste des diplomates nommés a été soumise à l’approbation de l’Assemblée nationale, dans le respect des lois en vigueur sur les nominations publiques. Nairobi insiste ainsi sur le caractère « transparent et constitutionnel » de la procédure, tout en soulignant qu’aucun représentant ne peut exercer sans l’accord formel de Kinshasa.
Cet épisode met en lumière les tensions latentes entre la RDC et certains États d’Afrique de l’Est, dans un climat régional déjà fragilisé par les accusations de complicité entre des puissances voisines et les groupes armés opérant dans l’est congolais.
Pour l’heure, le dossier reste suspendu à la réponse diplomatique de Kinshasa, alors que les appels à la retenue et au respect mutuel se multiplient au sein de la communauté internationale.
La rédaction
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