L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo (RDC), Daniel Ngoy Mulunda, se trouve actuellement en détention secrète à Kinshasa, après une extradition controversée depuis la Zambie, a révélé l’organisation de défense des droits humains Justicia Asbl. Justicia Asbl dénonce un « kidnapping » opéré le 22 décembre 2024. L’organisation affirme que Daniel Ngoy Mulunda a été transféré dans un premier temps à Mbuji-Mayi, puis à Kinshasa, où il a été placé dans un cachot secret de l’état-major des renseignements militaires (ex-DEMIAP). L’ONG déplore la violation flagrante du statut de réfugié politique de l’ancien président de la CENI, qui était légalement enregistré auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Zambie. Justicia Asbl appelle les autorités congolaises à libérer Daniel Ngoy Mulunda « sans condition », et exhorte le Président de la République à encadrer les activités des services de renseignements militaires, afin d’éviter qu’ils ne se transforment en instruments de répression et d’arrestation arbitraire des opposants politiques et des militants des droits humains. L’ONG demande également au commandant de l’état-major des renseignements militaires de déférer immédiatement Daniel Ngoy Mulunda devant son juge naturel et de permettre l’accès à ses avocats et sa famille, conformément aux dispositions légales. La situation soulève une vive inquiétude quant au respect du droit d’asile. Justicia Asbl rappelle que la Zambie, en tant que signataire de la convention de 1951 relative au statut des réfugiés, ne devrait pas coopérer à l’enlèvement d’une personne bénéficiant de cette protection. L’organisation estime que la Zambie a ainsi gravement manqué à ses obligations internationales et n’est plus un pays où il serait sécurisant de demander l’asile. Daniel Ngoy Mulunda avait été condamné par le passé à trois ans de prison par le tribunal de grande instance de Lubumbashi, pour incitation à la haine tribale, propagation de faux bruits et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Après sa libération, il avait obtenu le statut de réfugié en Zambie. Avant même les révélations de Justicia Asbl, des voix s’étaient élevées pour condamner l’arrestation « arbitraire et brutale » de l’ancien président de la CENI, notamment au sein de la Nouvelle Église Méthodiste dont il est le dirigeant.
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Littérature : Samuel Mbemba annonce le vernissage de son ouvrage ce mardi 14 janvier
Plusieurs hautes personnalités issues des différentes institutions de la République sont attendues ce mardi 14 janvier au Palais du Peuple à Kinshasa pour la cérémonie de vernissage de l’ouvrage intitulé « Les domaines de la loi et du règlement en droit congolais ». Lors d’une visite d’inspection effectuée tôt ce matin au siège du Parlement congolais, dans le cadre des préparatifs de cet événement, Samuel Mbemba a confirmé que la cérémonie se tiendra dans la salle des congrès du Palais du Peuple, gracieusement mise à sa disposition par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Ancien directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale sous le mandat de Christophe Mboso Nkodia Puanga, période pendant laquelle il a entamé la rédaction de cet ouvrage, Samuel Mbemba a précisé que cette publication est prioritairement destinée aux parlementaires. L’auteur explique avoir pris l’initiative de rédiger ce livre après avoir constaté les nombreuses difficultés rencontrées dans la distinction entre ce qui relève du domaine de la loi et ce qui n’en relève pas, chaque fois que le Parlement recevait des projets ou des propositions de loi. Pour cet événement, Samuel Mbemba a invité un large public auquel il exposera en détail le sujet abordé dans son ouvrage. Avocat de formation, Samuel Mbemba a été élu député national lors des législatives de décembre 2018 et de celles de décembre 2023.
Conflit à l’Est de la RDC : Paul Kagame dédouane Kigali et pointe l’Ouganda comme foyer du M23
Accusé de soutenir la rébellion du M23 en RDC, le président rwandais Paul Kagame a fermement rejeté ces allégations lors d’une conférence de presse à Kigali. Il a renvoyé la responsabilité de la crise sécuritaire aux autorités congolaises et a affirmé que le mouvement rebelle avait pris naissance en Ouganda. Face aux accusations persistantes d’implication rwandaise dans les combats qui ravagent l’Est de la RDC, Paul Kagame a haussé le ton. Il a insisté sur le fait que le conflit était une affaire interne congolaise, exhortant Kinshasa à assumer ses responsabilités au lieu de chercher des boucs émissaires. Il a notamment déclaré : « Si le gouvernement de la RDC n’est pas encouragé à prendre ses responsabilités à l’égard de son peuple et de son pays, et que tout le monde se joint à lui pour jeter la responsabilité de ses problèmes sur les autres, comment voulez-vous que le Congo s’attaque à ses problèmes qui nous affectent tous ? ». Ces propos contredisent un rapport d’experts de l’ONU qui affirme la présence de milliers de soldats rwandais en RDC en soutien au M23. Kagame a balayé ces accusations d’un revers de main, en attribuant l’origine de la rébellion à l’Ouganda, pays voisin de la RDC. Il a souligné que les leaders et une majorité des combattants du M23 avaient trouvé refuge en Ouganda en 2012, ajoutant : « Les combats ont été lancés par le principal groupe qui se trouvait en Ouganda, alors comment cela est-il devenu un problème rwandais ? ». Alors que les combats se poursuivent dans la région de Masisi, à l’ouest de Goma, l’armée congolaise, appuyée par des milices locales, tente de reprendre les territoires occupés par le M23. La position de Kagame, qui cherche à dédouaner son pays, promet de nouvelles tensions dans une région déjà instable.
Kinshasa : Inflation des transports, embouteillages chroniques, l’État impuissant face au chaos quotidien
La mégalopole congolaise, forte de plus de 17 millions d’habitants, est plongée dans un imbroglio de transports où les tarifs flambent, les bouchons paralysent la ville et les initiatives publiques peinent à se concrétiser. Un tableau sombre où l’indécision semble régner, résumant la vie des Kinois à une forme de fatalisme. Les difficultés de déplacement à Kinshasa ne sont pas nouvelles, mais elles semblent s’aggraver. Le prix des transports en commun s’envole, poussé par la hausse des coûts du carburant, tandis que les embouteillages chroniques transforment les trajets en véritable parcours du combattant. Les autorités provinciales, conscientes du problème, ont pourtant tenté de réguler les tarifs, notamment par des arrêtés en 2023 et 2025. Mais ces tentatives se sont soldées par des contestations des transporteurs, des grèves et un chaos qui plonge la capitale dans l’indécision. Des initiatives publiques à la peine Les embouteillages ne sont pas une fatalité, et les autorités congolaises semblent les considérer comme un problème universel, à l’instar d’autres grandes villes du monde. En octobre 2024, un programme avait même été lancé pour tenter de fluidifier la circulation. Malheureusement, la situation semble empirer. L’impuissance des pouvoirs publics face à cette crise est flagrante. La mise en circulation de 330 bus de la société étatique Transco, en 2021, avait suscité l’espoir d’une amélioration, mais ces bus restent largement invisibles dans la circulation. Projets ambitieux et réalités du terrain Face à l’urgence, l’hôtel de ville a signé fin 2024 un protocole d’accord avec la société turque Albayrak pour la construction d’un métrobus. Ce projet, prometteur sur le papier avec une capacité de plus de 24 000 passagers par heure, prévoit deux axes prioritaires : Kintambo-Matete-Aéroport international de Ndjili et Gare centrale-Matete-Ndjili. Cependant, les boulevards de la capitale restent muets (sans signalisation). Les Kinois, entre fatalisme et résignation Les habitants de Kinshasa, soumis à des grèves incessantes des transporteurs, à des décisions et contre-décisions sur les tarifs, sont lassés. Ils semblent avoir adopté une forme de résignation face à cette situation, vivant “la vie comme elle va”, comme l’écrit l’auteure Elisabeth Mweya. La série de “décisions fortes” des autorités, sans véritable application, s’apparente à un feuilleton sans fin.
RDC – Guerre à l’Est : Prudent, Koffi Olomide évite de parler de la question, c’“est un secret défense”
Le musicien congolais Koffi Olomide, souvent prompt à commenter l’actualité, a cette fois-ci esquivé les questions relatives au conflit armé dans l’Est du pays. Interrogé vendredi 10 janvier 2025 sur une émission télévisée, l’artiste a affirmé que la situation était trop complexe pour qu’il puisse s’exprimer, évoquant un “secret défense”. Cette déclaration intervient alors que le gouvernement congolais a brandi la menace de la peine de mort contre quiconque relayerait des informations relatives à l’armée rwandaise et au M23. Koffi Olomide, ambassadeur de la musique congolaise sous le régime de Félix Tshisekedi, avait pourtant par le passé critiqué la gestion du conflit, ce qui lui avait valu des sanctions. Sa prudence actuelle contraste avec son franc-parler habituel et laisse entrevoir une certaine appréhension face à la position ferme adoptée par les autorités congolaises sur la question. L’artiste semble avoir pris conscience de la sensibilité du sujet, préférant désormais rester en retrait face à ce conflit complexe.
RDC : L’Armée congolaise déterminée à mettre fin à l’agression rwandaise
Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a co-animé jeudi 9 janvier un briefing presse avec la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le Porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, visant à faire le point sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Cette réunion a été l’occasion de discuter des évolutions des opérations de défense tant sur le plan militaire que diplomatique. D’emblée, le Général-Major Sylvain Ekenge a affirmé que le combat se poursuivait et que les forces loyalistes sont résolues à reprendre le contrôle de l’Est du pays malgré les renforts apportés par l’armée rwandaise aux terroristes du M23. Sur l’axe Sake, les FARDC ont réussi à déloger les terroristes du M23 de leurs positions. Bien que des tentatives de l’ennemi aient eu lieu, les forces congolaises ont su infliger de lourdes pertes aux assaillants. « Partout, l’ennemi a connu d’énormes pertes en hommes et en matériels », a-t-ilancé le porte-parole de l’armée congolaise. Le Général a révélé que les FARDC occupent désormais l’ensemble de la cité de Ngungu ainsi que les positions environnantes. Les combats se poursuivent également du côté de Masisi. « Nous vous rassurons de la détermination sans faille des FARDC à mettre un terme à cette agression qui a trop duré : 30 ans c’est beaucoup et ça suffit », a-t-il déclaré. D’après le Général Ekenge, les pertes humaines parmi les militaires rwandais sont plus élevées que celles des militaires congolais. Il a également sous-entendu qu’au Rwanda, les autorités ne semblent pas appliquer le deuil pour leurs pertes. Le ministre Patrick Muyaya a relevé lors du briefing que la sécurité a également été au centre des discussions lors d’une réunion tenue le 8 janvier par le Président de la République, ainsi que des rapports d’experts de l’ONU qui pointent l’implication directe du Rwanda dans le conflit. De son côté, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a mis en lumière les efforts diplomatiques en cours. Elle a noté la dégradation de l’image du Rwanda depuis décembre 2024, suite aux critiques expressées par les États-Unis et la Grande-Bretagne concernant son intervention en RDC. Kayikwamba a également évoqué la présence de près de 4.000 soldats rwandais sur le sol congolais, selon un rapport alarmant des experts de l’ONU. Ce document a révélé que près de 150 tonnes de coltan sont exportées illégalement vers le Rwanda, générant des profits conséquents pour les groupes armés. La ministre a déploré que « cette campagne n’a rien de noble mais c’est plutôt le pillage de nos ressources minières », ajoutant que plusieurs pays, dont le facilitateur angolais, ont commencé à dénoncer publiquement les agissements du Rwanda. La situation demeure donc très tendue en RDC, alors que les FARDC s’emploient à restaurer l’intégrité territoriale du pays face à une menace persistante.
Ghana : Félix Tshisekedi prend part à l’investiture de John Dramani Mahama à Accra
Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, accompagné de la Première Dame, Denise Nyakeru, est arrivé lundi soir à Accra, au Ghana, pour assister à la cérémonie d’investiture du nouveau Président ghanéen, S.E.M. John Dramani Mahama. Cette cérémonie se tient ce mardi à la Place de l’Indépendance. Lors d’une rencontre éclair le 30 décembre dernier à Kinshasa, le Président Mahama avait personnellement remis une invitation à son homologue congolais, l’invitant à participer à cet événement officiel de prestation de serment. Une dizaine de Chefs d’État, ainsi que de nombreuses personnalités, sont attendus pour cette cérémonie qui illustre la maturité démocratique croissante du continent africain. L’élection présidentielle au Ghana s’était tenue le 7 décembre 2024.
Le Sud-Kivu s’attaque à l’exploitation illicite des minerais : félicitations et appels à la justice de l’ACAJ et de la DYCOD-RDC
Dans une déclaration conjointe publiée le lundi 6 janvier 2025, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et la Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le Développement (DYCOD-RDC) ont salué les efforts du gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, dans la lutte contre l’exploitation illégale des minerais et le blanchiment de capitaux. Ces ONG ont félicité les autorités provinciales pour leurs récentes opérations, marquées par l’interception de trois individus en possession de 10 lingots d’or et de 800 000 dollars en espèces. Cette intervention, qualifiée d’exemplaire, illustre l’engagement des autorités locales à préserver les ressources naturelles, défendre les droits des communautés locales et combattre les réseaux criminels. « Ces résultats traduisent une volonté ferme des autorités provinciales de protéger les intérêts du peuple », ont affirmé les deux organisations dans leur communiqué. Cependant, l’ACAJ et la DYCOD-RDC ont également dénoncé avec fermeté les irrégularités ayant entouré la libération controversée de plusieurs ressortissants chinois arrêtés en 2024 dans le territoire de Mwenga. Ces individus, accusés de séjour irrégulier et d’exploitation illicite des minerais, avaient été relâchés dans des conditions qualifiées de « confuses » par les ONG. Les deux organisations ont exhorté les autorités judiciaires à poursuivre les auteurs et complices de ces crimes afin de servir d’exemple. Elles ont également rappelé aux entreprises opérant dans le secteur minier, en particulier celles à capitaux chinois, de respecter le Code minier congolais, modifié par la loi n°18/001 du 9 mars 2018. Cette réglementation impose des conditions strictes pour une exploitation responsable des ressources naturelles, dans le respect des lois et des communautés locales. L’appel de l’ACAJ et de la DYCOD-RDC réaffirme l’urgence de renforcer les actions de gouvernance et de justice afin de mettre fin à l’exploitation illicite des minerais au Sud-Kivu. Ces efforts visent à garantir que ces richesses profitent enfin à la population congolaise.
Coopération RDC – Qatar : Félix Tshisekedi rencontre son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad pour renforcer les relations bilatérales
Lors d’une visite de travail à Doha, au Qatar, ce dimanche 5 janvier 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a eu un tête-à-tête avec son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, Émir du Qatar. Cet échange s’est focalisé sur le renforcement des relations bilatérales entre les deux nations, en mettant particulièrement l’accent sur les opportunités d’investissements en RDC. Les discussions ont également porté sur des sujets d’intérêt commun, notamment la promotion de la paix et de la stabilité à l’échelle mondiale. « Les relations entre nos deux États sont encore récentes, mais il est impératif de les consolider et de les développer », a déclaré Valérie Lusamba, ambassadrice de la RDC au Qatar, qui a pris part à cette rencontre. Elle a souligné l’importance de ces relations, qui bénéficient d’une appréciation mutuelle entre Kinshasa et Doha. Dans la foulée de cet entretien, le président Tshisekedi a accordé une audience à Saoud Al Thani, vice-Premier ministre et ministre qatari de la Défense. Cependant, aucun détail n’a été communiqué sur le contenu de cette séance de travail. Cette visite reflète la volonté des deux nations de bâtir un partenariat stratégique, axé sur la coopération économique et diplomatique, pour le bénéfice mutuel de leurs peuples.
Coopération RDC – Qatar : Le réchauffement des relations bilatérales et le renforcement de la coopération au cœur de la visite de Félix Tshisekedi à Doha
Ce dimanche 5 janvier 2025, dans la matinée, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’est rendu à Doha, capitale du Qatar, pour un bref séjour de travail. Un tête-à-tête est prévu sur place, au palais royal de Doha, avec l’Émir du Qatar, Son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, en présence de l’ambassadrice de la RDC dans ce pays, Valérie Lusamba Kabeya. Parmi les principaux sujets à aborder figurent le réchauffement des relations bilatérales et le renforcement de la coopération entre les deux nations. Selon la présidence de la République, cette visite vise à consolider davantage les relations fraternelles entre la RDC et le Qatar. En mars 2024, Félix Tshisekedi avait déjà rencontré le souverain qatari. Cette première rencontre avait conduit, trois mois plus tard, à l’implantation à Kinshasa de la compagnie aérienne Qatar Airways, marquant ainsi une avancée concrète dans la coopération économique entre les deux pays.