Affaire Éric Mandala : Quel destin judiciaire pour l’homme d’affaires congolais arrêté avec 200 kg de drogue en Espagne ?

L’homme d’affaires congolais, Éric Mandala, a été interpellé à Madrid, en Espagne, après la saisie de 200 kg de drogue le jeudi 23 janvier 2025. Bien que son procès n’ait pas encore commencé, il fait face à une lourde peine de prison pouvant aller de 9 à 12 ans, voire davantage, en fonction des éléments de l’enquête et de son éventuelle implication dans un réseau criminel. Selon les informations dont nous disposons, le trafic de drogue à grande échelle est sévèrement puni en Espagne, notamment lorsqu’il concerne des drogues dures telles que la cocaïne ou l’héroïne. En plus de la prison, des amendes financières et la confiscation des biens des trafiquants peuvent également être prononcées. Les autorités espagnoles, en collaboration avec des organismes internationaux tels qu’Europol et la DEA, poursuivent leurs efforts pour démanteler les réseaux de trafiquants. La police nationale et la garde civile espagnoles mènent des opérations essentielles pour intercepter les cargaisons de drogue et lutter contre les circuits criminels transnationaux. Cette arrestation illustre la politique de tolérance zéro de l’Espagne envers le trafic de drogue et la détermination des autorités à appliquer des sanctions exemplaires à ceux qui enfreignent la loi. Le procès à venir pourrait confirmer les lourdes peines auxquelles Éric Mandala est exposé.

Tension médiatique RDC-France : Kinshasa dénonce la couverture de l’offensive rwandaise

Le régulateur des médias congolais, Christian Bosembe, a vivement critiqué le traitement par certains médias français de l’offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’Est de la RDC. Le patron du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) accuse ces organes d’information de minimiser les avancées des groupes armés et de douter systématiquement des communiqués de l’armée congolaise. Dans une interview télévisée, Christian Bosembe a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une partialité flagrante : « Je ne comprends pas la manière dont les médias français traitent les informations sur l’agression rwandaise à l’Est. Si les terroristes récupèrent un village, ils parlent plutôt d’une ville stratégique. Et si les FARDC le récupèrent, ces médias disent que c’est ‘selon l’armée congolaise’. Je me demande si ce sont ces médias qui déterminent les villes stratégiques de la RDC », a-t-il déclaré. Après avoir mis en garde les médias faisant « l’apologie du terrorisme », le président du CSAC a réaffirmé sa détermination à sévir. « Si ces médias français, notamment, continuent de faire l’apologie du terrorisme comme avait fait Al Jazeera, que j’ai sanctionné, je n’hésiterai pas à passer à des sanctions sévères afin d’assurer la quiétude du peuple congolais », a-t-il prévenu, allant jusqu’à suggérer la suspension de France 24, TV5 Monde et RFI sur le territoire congolais. Cette escalade verbale intervient dans un contexte où les tensions entre Kinshasa et Kigali sont à leur comble, le gouvernement congolais accusant ouvertement son voisin de soutenir la rébellion du M23.

RDC : Coup de filet à Madrid, Éric Mandala arrêté avec 200 kilos de cocaïne

Éric Mandala Kinzenga, un homme d’affaires congolais âgé de 48 ans, a été arrêté à Madrid pour possession de 200 kilos de cocaïne, selon des informations révélées par le média espagnol InfoLibre. La drogue, dissimulée dans une camionnette stationnée sur le parking d’un centre commercial, provenait de l’Équateur après avoir transité par le port d’Algeciras, en Espagne, et avait pour destination finale le Maroc. Cette arrestation met en lumière un vaste réseau de trafic international de stupéfiants, impliquant une figure de l’entrepreneuriat congolais. Les autorités espagnoles, en collaboration avec la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine, surveillaient Éric Mandala de près depuis plusieurs mois. L’enquête avait été déclenchée en août 2024, lorsque la DEA avait localisé un conteneur en provenance de l’Équateur contenant la cargaison de cocaïne. Selon InfoLibre, les activités d’Éric Mandala faisaient l’objet d’une étroite surveillance de la part de la DEA et de l’Unité centrale des drogues et du crime organisé (Udyco) en Espagne. En 2020, Éric Mandala aurait acquis un appartement luxueux de deux chambres, d’une superficie de 221,85 mètres carrés, situé au 84e étage de la tour Burj Khalifa à Dubaï, le plus haut gratte-ciel du monde, pour la somme de 1,85 million d’euros. Cet investissement, qui suscite des interrogations sur l’origine des fonds utilisés, avait déjà attiré l’attention des autorités. L’homme d’affaires a été arrêté en compagnie d’une compatriote colombienne. Lors de son interpellation, il était en possession de plus de 50 000 dollars en espèces. Éric Mandala passe actuellement sa deuxième nuit en détention à Madrid, dans l’attente de son procès. Les enquêteurs espagnols, en coopération avec leurs homologues américains, cherchent désormais à identifier les ramifications de ce réseau de trafic de drogue à l’échelle internationale et à comprendre l’implication de Mandala dans d’autres affaires similaires. Cette arrestation met en lumière les liens présumés entre certains acteurs économiques et des activités criminelles, un phénomène qui continue de ternir l’image de l’entrepreneuriat dans certaines régions.

Élection à l’EPF-KIN : Alain Tsepuk Imbala, seul candidat à la présidence, vers une reconduction

À l’approche de l’Assemblée Générale Extraordinaire Élective prévue ce vendredi 24 janvier, Alain Tsepuk Imbala, actuel président du Comité Exécutif Provincial de l’EPF-KIN, est le seul candidat pour succéder à lui-même à la présidence. Cette situation laisse présager une reconduction de sa fonction pour un nouveau mandat. Les autres postes du comité sont également pourvus avec les candidatures suivantes : 1. Tsepuk Imbala Alain : Président 2. Nsadisi Tuwasilua Alain : 1er Vice-président 3. Swedi Mugala Seguin : 2e Vice-président 4. Fila Kimfumu Jules : Secrétaire Exécutif Provincial 5. Ponola Nemo Doudou : Secrétaire Exécutif Provincial Adjoint 6. Bisa Samba Isabelle : Trésorière 7. M’botho E-Baloki Ernest : 1er Membre 8. Mbiyavanga Lulendo Solange : 2e Membre L’élection, qui se fera par liste, devrait permettre de confirmer la composition du comité pour les prochaines années. Cette démarche marque la continuité dans la gestion de l’EPF-KIN, avec des dirigeants expérimentés, tout en soulevant des questions sur la diversité et la représentativité au sein de l’équipe dirigeante.

RDC : Bruno Lemarquis salue les progrès du désarmement en Ituri et annonce un appel de fonds humanitaire de 2,5 milliards de dollars

Le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en République Démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a exprimé ce mercredi 22 janvier 2025 son soutien au processus de désarmement de la milice Zaïre en Ituri. Lors d’une rencontre avec le gouverneur militaire de la province, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, il a salué les efforts déployés par les autorités pour contenir la violence et restaurer la stabilité dans la région. Selon la cellule de communication de l’Ituri, Bruno Lemarquis a encouragé une collaboration renforcée entre les acteurs humanitaires et les autorités locales dans le cadre de l’état de siège. Il a également réaffirmé l’engagement des Nations Unies envers le programme P-DDRCS (Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Stabilisation des Communautés), promettant un soutien continu pour la réussite de cette initiative cruciale. Par ailleurs, M. Lemarquis a annoncé qu’un appel de fonds de 2,5 milliards de dollars sera lancé au début du mois de février 2025 pour répondre aux besoins humanitaires à travers la RDC. Ce financement vise à soutenir les efforts de secours et de stabilisation dans l’ensemble du pays, notamment en Ituri et dans d’autres provinces affectées par la crise.

Kingabwa : Fin des inondations, Kinshasa investit dans le drainage et apaise les riverains

Les habitants du quartier Kingabwa, dans la commune de Limete, respirent enfin. Cette année, contrairement à la précédente, la saison des pluies n’a pas rimé avec inondations et désolation. L’État provincial, après avoir tiré les leçons des drames de 2024, a initié des travaux d’aménagement de caniveaux qui ont permis de canaliser les eaux de pluie et d’éviter les débordements qui mettaient régulièrement les riverains en difficulté. Sur l’avenue Victoire, autrefois régulièrement submergée, les traces des inondations passées sont encore visibles sur les murs des maisons. Cependant, cette année, l’eau s’écoule sans entrave grâce aux nouveaux ouvrages de drainage. Ce changement radical a été accueilli avec soulagement par les habitants. « Ces travaux nous ont sauvés. Avant, chaque pluie était une menace. Maintenant, nous pouvons vivre en paix », témoigne Grâce Malemba, une résidente. Ces aménagements, financés par le Trésor public, sont une réponse directe aux inondations de janvier 2024, qui avaient contraint des centaines de familles à quitter leurs foyers. « Le gouvernement s’engage à moderniser les infrastructures hydrauliques pour protéger les citoyens des risques liés aux pluies diluviennes », a déclaré un ingénieur présent sur le site. Si le soulagement est palpable, les riverains appellent à la pérennisation de ces efforts. « Ces caniveaux sont une solution, mais leur entretien est essentiel. Si on les néglige, les inondations reviendront », alerte Valence Kayumba, un habitant qui a pu cette année rester chez lui sans crainte, contrairement à 2024. L’expérience de Kingabwa illustre qu’avec des investissements ciblés dans les infrastructures, il est possible de transformer une menace récurrente en opportunité et de protéger efficacement les populations des catastrophes naturelles.

Illicocash Ligue 1 : La reprise du championnat sera donnée cet après-midi

La Ligue Nationale de Football (LINAFOOT), via son secrétariat, a publié ce lundi 20 janvier 2025 le calendrier des matchs en retard de la phase aller des groupes A et B de cette 30e édition du championnat élite congolais. Cette annonce a été officialisée après des échanges fructueux et constructifs avec le secrétaire général, permettant une reprise immédiate du championnat tout en garantissant l’achèvement de la phase aller. Pour marquer cette reprise, le TP Mazembe et l’AS Simba de Kolwezi donneront le coup d’envoi cet après-midi à 15h00, au stade TP Mazembe de Lubumbashi. Voici le programme complet des matchs restants de la phase aller : Par ailleurs, rappelons que cette 30e édition de la Ligue Nationale de Football a été interrompue depuis le mois de décembre dernier. La reprise a longtemps été compromise en raison de divergences entre les deux principales instances du football congolais : la FECOFA et la LINAFOOT.

Ituri: La publication des rapports des experts de l’ONU et reddition des élements de Zaïre, une simple coïncidence ou une décision pour détourner l’attention. Un acteur politique analyse

Les experts de l’ONU ont publié lundi 13 janvier dernier, un rapport sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République Démocratisue du Congo. Dans ce rapport de plus de 100 pages, les experts de l’ONU ont pointé du doigt plusieurs acteurs politiques de l’Ituri notamment : Thomas Lubanga Dhilo, Kahwa Panga Mando. Le même rapport a établie un possible lien entre le M23 et la milice d’autodéfense Zaïre active dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi stipulant que certains membres de cette milice auraient rencontré Corneille Nangaa à Kampala et d’autres auraient suivi des formations militaires à Bunagana et Tsanju. *Quelle est la position des acteurs politiques de l’Ituri ???* Ce rapport à suscité plusieurs réactions des acteurs politiques et des structures de la société civile de l’Ituri. Si pour les uns, ce rapport est succinct et doit être creusé et approfondi pour d’amples détails, les autres pensent cependant que ce rapport vient éclairer le mystère caché sur un probable rapprochement des certains acteurs politiques de l’Ituri au M23 déjà dénoncé au par avant par le Gouverneur militaire. *Ce rapport n’a pas fait réagir seulement les acteurs politiques mais aussi les groupes armés* Quelques jours après la publication de ce rapport, la milice dite d’autodéfense Zaïre a publié un communiqué remettant en cause toutes les accusations des experts de l’ONU les liant avec les M23 pour déstabiliser l’Ituri. Le jeudi 14 janvier, un groupe de 600 miliciens de Zaïre ont déposé les armes et se sont rendus au PDDRC-S suivi de 100 autres le vendredi. *Une décision qui fait couler l’encre et salive au sein de la classe politique de l’Ituri* Dans une interview exclusive accordée à Congopresse.net le dimanche dernier, David Tsengo, acteur politique et cadre de l’UDPS/ITURI pense que cette reddition des miliciens de Zaire n’est pas fait au hasard mais elle est consécutive à la publication de rapport des experts des N.U. « Il est important que nous sachions que tout a commencé avec la publication de rapport des experts des N.U, qui stipule dans l’une des pages que la milice Zaïre collabore avec le M23/ AFC de C. Nangaa », a-t-il fait savoir. Cet acteur politique estime que les membres des Zaïre se sont rendus avec le but de rejeter toutes les suspicions qui pesaient contre cette milice sur qui la liaient au M23: « Je pense que c’est ce rapport qui semble créer tout ce que nous voyons, après que ce rapport soit publié le lundi 13 janvier, nous avons lu le communiqué des éléments de l’autodéfense qui ont rejetté toutes les accusations les incriminant d’être en connivence avec le M23 ». Et d’ajouter : « le rejet de ces accusations ne pouvait pas être fait par un simple communiqué , il fallait prouver à la communauté internationale que nationale que ce mouvement d’autodefense n’a aucune collaboration avec le M23/AFC ». David Tsengo invite d’autres groupes armés à emboiter le pas et adhérer au processus de la paix: « Par ce geste salutaire des éléments de l’autodéfense nous nous estimons heureux, et appelons d’autres groupes armés à emboiter le pas ». En fin, ce cadre de l’UDPS/Ituri exhorte l’Etat Congolais a assuré la prise en charge, l’accompagnement et l’encadrement des miliciens qui se sont rendus: « Nous interpellons le coordonnateur du PDDRC-S ainsi que l’Etat congolais que le temps de la paix est venu, la première volonté est manifestée par les miliciens de Zaïre, l’État congolais doit assumer maintenant sa responsabilité qui est d’accompagner ces groupes armés ».

Les insanités : un tremplin à la réussite de la vie humoristique en RDC ?

L’humour est avant tout un art : un moyen de faire rire, de transmettre des messages et d’éduquer tout en divertissant. Il s’appuie sur des éléments sérieux, sentimentaux et satiriques, mais reste avant tout un reflet de la société, exprimé sur un ton léger et comique. En République Démocratique du Congo, cet art a vu émerger une pléthore de talents, parmi lesquels Herman Amisi, connu sous le nom de “Daddy”, ainsi que d’autres figures qui exercent ce métier avec passion, respect de l’éthique et sens de la responsabilité. Cependant, un phénomène inquiétant est en train de ternir cette profession : la banalisation des insanités dans les contenus humoristiques. Pour certains prétendus humoristes, il ne s’agit plus d’un art, mais d’un moyen de régler des comptes personnels, de lancer des injures ou de promouvoir des comportements immoraux. Ce type de contenus, loin d’éduquer, pousse la société à l’irresponsabilité, notamment à travers les réseaux sociaux et d’autres médias. Une mauvaise image de l’humour congolais De nombreux humoristes congolais ne se distinguent plus par leur créativité ou leur capacité à éduquer, mais plutôt par des contenus dénués de morale et saturés d’insanités. Les réseaux sociaux, les chaînes de télévision et de radio deviennent des canaux pour diffuser des messages peu constructifs. Ces pseudo-humoristes, croyant accroître leur visibilité et leur popularité, participent en réalité à dégrader l’image de cette noble profession. Une société complice ? La responsabilité de cette dérive n’incombe pas uniquement aux humoristes. Une part de culpabilité revient également à la société congolaise, qui semble fascinée par ce genre de contenus. En effet, les productions humoristiques immorales génèrent plus de vues, de “likes” et de commentaires, au détriment des contenus éducatifs et de qualité. Cette validation sociale encourage les humoristes à poursuivre dans cette voie, contribuant ainsi à la dévalorisation de l’humour comme art et outil éducatif. Quelles solutions pour freiner cette dérive ? Pour redorer l’image de l’humour congolais et mettre fin à cette “hémorragie”, des mesures concrètes s’imposent : 1. Certification des humoristes : Le ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine, sous la houlette de Madame Yolande Elebe Ma Ndembo, pourrait mettre en place un système d’identification et de certification des humoristes. Seuls ceux répondant à des critères précis de professionnalisme et respectant les normes éthiques devraient être reconnus. 2. Collaboration avec la CSAC : Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) doit travailler en partenariat avec le ministère pour contrôler les contenus diffusés sur les réseaux sociaux et les médias. 3. Promotion des contenus éducatifs : Il est crucial de sensibiliser le public pour qu’il valorise davantage les contenus éducatifs et constructifs, et non ceux qui véhiculent des insanités. Une profession noble à préserver L’humour est un métier qui nourrit de nombreuses familles en RDC. Lorsqu’il est exercé avec passion, professionnalisme et intégrité, il peut inspirer les jeunes, élever le débat et promouvoir la richesse culturelle congolaise. Il est donc impératif que les humoristes s’engagent à produire des contenus responsables et que les autorités mettent en place des mécanismes pour encadrer cette profession. Ainsi, l’humour pourra retrouver sa véritable vocation : éduquer, divertir et transformer la société.

Crise à la Socoda : le ministère de la culture redresse la gestion des droits d’auteur en RDC

La Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (Socoda), héritière de la défunte SONECA, est au centre des préoccupations en République Démocratique du Congo, un pays où la musique occupe une place centrale dans la culture et les loisirs. Depuis plusieurs années, cette structure est accusée de mauvaise gouvernance, au grand désarroi de nombreux artistes congolais affiliés, dont certains n’hésitent pas à exprimer leur exaspération. Créée par une ordonnance présidentielle en 2011, la Socoda est administrée par les corps artistiques de la RDC. Cependant, sa gestion laisse à désirer et défavorise des milliers d’artistes qui peinent à voir leurs droits correctement protégés et rémunérés. *Un signal fort du ministère de la culture* Depuis mai 2024, sous la direction de Yolande Elebe, ministre de la Culture, la crise qui gangrène la Socoda est devenue une priorité. Selon une source au sein du ministère de la Culture, des mesures ont été envisagées pour reprendre le contrôle de cette société. Il semblerait même qu’une transition vers une gestion plus politique ait été envisagée pour remettre de l’ordre. Notre source révèle qu’une “direction bicéphale” aurait aggravé les problèmes de gouvernance de la Socoda, la plongeant dans une profonde crise. Des pourparlers significatifs entre le ministère de la Culture et la Socoda auraient toutefois permis d’avancer vers une solution durable. Ces discussions visent à restaurer les objectifs initiaux de la Socoda, à savoir la protection et la promotion des droits des artistes congolais. *Des états généraux pour redéfinir les priorités* De plus, il est prévu que la Socoda organise des états généraux d’ici à la fin du mois de janvier 2025. L’objectif de cette initiative sera de clarifier les missions de la société, notamment la défense, l’exploitation, l’administration et la gestion des droits d’auteur et des droits voisins, tant sur le plan national qu’international, pour ses mandants et ses partenaires. Ces états généraux devraient également servir de plateforme pour inclure les contributions des artistes eux-mêmes, souvent marginalisés dans les décisions. Les discussions porteront, entre autres, sur la transparence dans la gestion des fonds, la redistribution équitable des droits et la mise en place de mécanismes modernes pour le suivi et la collecte des royalties. *Les artistes attendent des actes concrets* Pour les artistes congolais, cette réforme est un espoir de mettre fin aux abus qui les privent depuis longtemps de leur juste rémunération. “Nous sommes fatigués des promesses non tenues. Ce que nous voulons, ce sont des résultats tangibles, pas des discours”, a déclaré un musicien affilié à la Socoda, préférant garder l’anonymat. Certains observateurs espèrent également que cette réorganisation inclura la numérisation des processus de collecte et de répartition des droits, une mesure qui pourrait considérablement réduire les pertes et moderniser le fonctionnement de la Socoda. *Un enjeu culturel et économique* Au-delà de la simple gestion des droits, cette crise met en lumière l’importance de la culture comme moteur économique en RDC. La musique congolaise, mondialement reconnue, constitue une richesse nationale et mérite une structure de gestion à la hauteur de son prestige. Une Socoda rénovée pourrait non seulement améliorer la situation financière des artistes, mais également redorer l’image culturelle du pays sur la scène internationale. Le succès de cette réforme dépendra donc de la capacité du ministère de la Culture et de la Socoda à tenir leurs engagements et à instaurer une gestion transparente et efficace. En attendant, les artistes et leurs fans gardent un œil vigilant sur les évolutions à venir.