Construction anarchique en RDC : Une mission de contrôle ferme est annoncée

Le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, à travers sa cellule de communication, a informé l’opinion publique, via un communiqué officiel, qu’une mission de contrôle sera menée sur les constructions et occupations anarchiques. « Rappelant les principales obligations découlant de la réglementation en matière de construction et d’occupation des sols, une mission de contrôle sera effectuée à partir du 1er février 2025 sur toute l’étendue de la République, en vue de lutter contre les constructions et occupations anarchiques », indique le communiqué. Ce contrôle portera sur la conformité des travaux en cours avec les exigences légales, notamment la possession des permis de construire et leur affichage conforme, ainsi que la régularité des autorisations d’occupation des espaces publics. Ces mesures visent à faire respecter les normes en vigueur et à garantir un développement urbain structuré. Le cabinet du ministère précise que toute irrégularité constatée lors de cette mission, en l’absence d’une régularisation préalable, entraînera l’application stricte des sanctions prévues par la loi. Cette initiative traduit la détermination des autorités à restaurer l’ordre et à combattre l’anarchie dans le secteur de l’urbanisme.

RDC – CSAC durcit le ton face à Al Jazeera : 90 jours de suspension pour « atteinte à la sûreté nationale »

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a décidé de suspendre, pour une durée de 90 jours, la diffusion de la chaîne qatarie Al Jazeera sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo. Cette sanction, effective depuis le 13 janvier, fait suite à la diffusion d’une interview du chef du M23, Bertrand Bisimwa, par la journaliste Bojana Coulibaly le 1er janvier. Le CSAC considère l’entretien comme une « atteinte à l’ordre public », à la « sûreté » et à la « sécurité nationale ». L’instance de régulation congolaise accuse Al Jazeera de relayer une “campagne subversive” visant à “désinstaller les institutions de la République“, en diffusant une interview jugée non contradictoire et réalisée par une journaliste soupçonnée de liens avec le Rwanda. Cette décision intervient dans un contexte de vives tensions entre Kinshasa et le M23, groupe rebelle actif dans l’Est du pays. Le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole Patrick Muyaya, avait déjà annoncé le retrait des accréditations de presse des journalistes d’Al Jazeera. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, est allé plus loin en menaçant de la peine capitale tout acteur politique, religieux, de la société civile ou de la presse qui relayerait les activités du M23. La suspension d’Al Jazeera illustre la fermeté du gouvernement de Félix Tshisekedi face à toute forme de soutien, direct ou indirect, à la rébellion, et souligne les préoccupations sécuritaires et politiques exacerbées par les conflits armés en RDC.

Ituri : Les jeunes de Babelebe s’engagent pour un développement durable à travers l’agriculture

Les jeunes de la chefferie de Babelebe, située dans le territoire d’Irumu en province de l’Ituri, ont exprimé leur soutien au projet agro-pastoral initié par le député national Bungishabaku Katho lors d’une rencontre tenue le 13 janvier à Nyakunde. Organisée par la Coopérative Agro-pastorale pour le Développement Communautaire (CADC), cette réunion a rassemblé des jeunes de diverses localités d’Irumu, ainsi que des responsables de la CADEC et des autorités coutumières de la communauté ZUNANA. Lyabo Gédéon, président du comité de développement de Babelebe, a affirmé la détermination des jeunes à s’investir dans les activités agro-pastorales pour assurer un développement durable de leur chefferie. Dans un discours empreint de conviction, il a déclaré : « Nous remercions l’honorable pour la création de cette coopérative dans notre territoire. Après avoir été impliqués dans des groupes armés, nous choisissons désormais de nous unir à cette initiative pour faire progresser notre communauté ». Précisant l’importance de la paix, Lyabo Gédéon a ajouté : « Le temps n’est plus à la guerre, mais à la cohabitation pacifique. Nous voulons cultiver nos terres et bâtir un avenir meilleur ». Il a également lancé un appel à ses pairs pour qu’ils rejoignent ce mouvement en faveur du développement et de la paix. « En tant que jeunes, notre rôle est de cultiver nos champs, construire des maisons et mener des activités qui favoriseront le progrès de notre entité », a-t-il conclu, incitant ainsi la jeunesse à s’engager activement dans cette démarche constructive.

RDC : Décès d’Edingwe Moto Na Ngenge, l’icône du catch congolais

Le monde du catch congolais est en deuil. Edingwe Moto Na Ngenge, célèbre catcheur et ancien champion du Congo, est décédé ce lundi 13 janvier 2025 au Maroc, après une longue bataille contre le cancer. Evacué d’urgence au Maroc le 12 décembre 2024 pour recevoir des soins médicaux appropriés, Edingwe n’a malheureusement pas survécu à cette épreuve. Son retour était attendu avec impatience, car l’État congolais avait prévu de lui rendre hommage à l’occasion de la célébration de ses 50 ans de carrière. Originaire de la commune de Matete à Kinshasa, Edingwe Moto Na Ngenge a marqué les esprits par ses combats spectaculaires, tant sur les rings congolais qu’internationaux. Il restera à jamais une figure emblématique du catch en RDC, ayant conquis le cœur de nombreux fans au fil des ans.

Kinshasa : Démantèlement d’un réseau de falsification de saucisses à base de viandes variées “chat, chien, rat lézard..”, en provenance de Goma

La police congolaise a démantelé un réseau criminel à Kinshasa, impliqué dans la production de saucisses frauduleuses à base de viandes mixtes, notamment de bœuf, porc, chat, chien, rat et lézard, présentées comme des « saucisses en provenance de Goma ».  Opérant dans le quartier Kingabwa de la commune de Limete, ce groupe a été intercepté par les forces de l’ordre. Selon les déclarations de deux membres du réseau, une autre usine serait également active dans le district de Funa, avec des produits commercialisés à la fois sur les marchés ambulants et dans des boucheries locales. Face à la popularité croissante des saucisses de Goma à Kinshasa, les consommateurs sont désormais appelés à faire preuve de vigilance pour distinguer les produits authentiques des contrefaçons. L’Office Congolais de Contrôle (OCC) est chargé d’assurer la qualité et la conformité des marchandises en procédant à des analyses et contrôles techniques.

Kinshasa : Inflation des transports, embouteillages chroniques, l’État impuissant face au chaos quotidien

La mégalopole congolaise, forte de plus de 17 millions d’habitants, est plongée dans un imbroglio de transports où les tarifs flambent, les bouchons paralysent la ville et les initiatives publiques peinent à se concrétiser. Un tableau sombre où l’indécision semble régner, résumant la vie des Kinois à une forme de fatalisme. Les difficultés de déplacement à Kinshasa ne sont pas nouvelles, mais elles semblent s’aggraver. Le prix des transports en commun s’envole, poussé par la hausse des coûts du carburant, tandis que les embouteillages chroniques transforment les trajets en véritable parcours du combattant. Les autorités provinciales, conscientes du problème, ont pourtant tenté de réguler les tarifs, notamment par des arrêtés en 2023 et 2025. Mais ces tentatives se sont soldées par des contestations des transporteurs, des grèves et un chaos qui plonge la capitale dans l’indécision. Des initiatives publiques à la peine Les embouteillages ne sont pas une fatalité, et les autorités congolaises semblent les considérer comme un problème universel, à l’instar d’autres grandes villes du monde. En octobre 2024, un programme avait même été lancé pour tenter de fluidifier la circulation. Malheureusement, la situation semble empirer. L’impuissance des pouvoirs publics face à cette crise est flagrante. La mise en circulation de 330 bus de la société étatique Transco, en 2021, avait suscité l’espoir d’une amélioration, mais ces bus restent largement invisibles dans la circulation. Projets ambitieux et réalités du terrain Face à l’urgence, l’hôtel de ville a signé fin 2024 un protocole d’accord avec la société turque Albayrak pour la construction d’un métrobus. Ce projet, prometteur sur le papier avec une capacité de plus de 24 000 passagers par heure, prévoit deux axes prioritaires : Kintambo-Matete-Aéroport international de Ndjili et Gare centrale-Matete-Ndjili. Cependant, les boulevards de la capitale restent muets (sans signalisation). Les Kinois, entre fatalisme et résignation Les habitants de Kinshasa, soumis à des grèves incessantes des transporteurs, à des décisions et contre-décisions sur les tarifs, sont lassés. Ils semblent avoir adopté une forme de résignation face à cette situation, vivant “la vie comme elle va”, comme l’écrit l’auteure Elisabeth Mweya. La série de “décisions fortes” des autorités, sans véritable application, s’apparente à un feuilleton sans fin.

RDC : Kinshasa durcit le ton face aux constructions illégales

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a lancé un avertissement ferme aux propriétaires de chantiers privés ne respectant pas les normes de construction. Cette mise en garde a été prononcée lors d’une visite d’inspection menée à Lemba, un quartier central de la capitale congolaise, selon un communiqué officiel du Gouvernorat consulté ce lundi. Le gouverneur Daniel Bumba a précisé que des sanctions sévères seront appliquées aux contrevenants. L’occupation illégale de la voie publique pour des travaux non autorisés et sans intérêt commun est particulièrement visée. Le Gouvernorat insiste sur l’impératif d’obtenir une autorisation préalable avant de démarrer tout chantier. À Kinshasa, les constructions anarchiques sont très visibles. On trouve des maisons construites sur les égouts d’évacuation, à côté de rivières et ruisseaux urbains, sur des vallées interdites sans aucune norme urbanistique.

Assassinat du journaliste Patrick Adonis : Jacques Kyabula offre 5.000 $ pour retrouver les coupables

Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, intensifie ses efforts pour élucider l’assassinat du journaliste Patrick Adonis Numbi, tragiquement décédé dans une agression brutale. Dans un communiqué officiel, le gouvernorat a annoncé une récompense de 5.000 $ pour toute information menant à l’identification des auteurs de ce crime odieux. Lors d’une rencontre avec le commissaire provincial de la police, la famille du défunt et des représentants des médias, Jacques Kyabula a réaffirmé son engagement à renforcer la sécurité et à mener une enquête approfondie. Il a également rassuré la famille de Patrick Adonis et les professionnels des médias sur la détermination des autorités provinciales à faire toute la lumière sur cette affaire. Le communiqué appelle la population de Lubumbashi et du Haut-Katanga à collaborer avec les autorités pour dénoncer les bandes criminelles responsables de tels actes de violence. « Le comité provincial de sécurité encourage chacun à se mobiliser pour identifier les malfaiteurs qui sèment la terreur dans nos cités », a-t-il ajouté. Le journaliste a été attaqué dans la nuit du 7 janvier dernier par des individus connus sous le nom de Kulunas, qui l’ont agressé avec une violence extrême, entraînant sa mort tragique.

Kinshasa : Les conducteurs de transport en commun plongent la ville dans le chaos, “c’est aberrant ce qu’on vit” s’indigne un kinois

La ville-province de Kinshasa est à l’arrêt ce lundi 13 janvier 2024, victime d’une grève sèche déclenchée par les conducteurs de transport en commun. Ces derniers contestent la nouvelle grille tarifaire imposée par le gouverneur Daniel Bumba, jugée déconnectée des réalités économiques du terrain. Les Kinois, qui espéraient se rendre à leur travail pour subvenir à leurs besoins, se retrouvent confrontés à une pénurie de transports en commun sur les grandes artères de la ville. La situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux habitants, hommes, femmes et enfants, sont contraints de marcher sur de longues distances, comme constaté par notre équipe dans le district de la Tshangu. Un groupe de conducteurs sur place a exprimé son mécontentement face à une grille tarifaire qui ne prend pas en compte les réalités du quotidien et qui a été instaurée sans consultation préalable. Ils appellent le gouverneur à revenir sur sa décision, menaçant de prolonger la grève jusqu’à nouvel ordre. « C’est aberrant ce que nous vivons à Kinshasa. Est-il normal de payer 5.000 FC pour un trajet de Kingasani à Zando ? C’est regrettable », a déclaré un commerçant rencontré sur le chemin. Cette crise doit alerter les autorités étatiques sur la nécessité d’introduire un nombre suffisant de bus publics pour contrer les abus des conducteurs, qui semblent ignorer les décisions officielles concernant les tarifs du transport.

Kinshasa : Jeux de hasard, symptôme d’une crise socio-économique (Interview)

La capitale congolaise a connu une explosion d’établissements de jeux et de paris sportifs ces dernières années, transformant ce phénomène en une réalité sociale et économique préoccupante. Pour explorer les enjeux liés à cette tendance croissante, plusieurs témoignages de Kinois ont été recueillis. M. Kasongo, agent dans une société de paris sportifs, observe : « Les jeux de hasard ont pris une place considérable dans le quotidien des Congolais, souvent en réponse à un manque d’emploi. Beaucoup espèrent gagner de l’argent pour améliorer leur situation, mais il est probable qu’ils s’y détourneraient si un emploi stable était à leur disposition ». Quant à sa propre expérience, il ajoute : « Je ne suis pas dans cet emploi par choix, mais par nécessité. Je désire ardemment un avenir professionnel différent et je quitterai ce secteur dès que l’occasion se présentera ». Kerene Yala, une jeune Kinoise, partage son constat : « À Kinshasa, les jeux de hasard deviennent un moyen de survie pour de nombreuses personnes. Ils demandent moins d’efforts comparés à d’autres métiers, et les salaires insuffisants poussent certains à chercher d’autres sources de revenus pour subvenir à leurs besoins ». Le penseur congolais Fortuna Makanua aborde quant à lui la question sous l’angle religieux, affirmant : « Les jeux de hasard sont interdits pour les chrétiens ». Il met ensuite en lumière l’impact social de cette tendance : « Certaines femmes, confrontées aux difficultés de leurs conjoints, prennent en charge les besoins familiaux. Dans l’espoir de stabiliser leurs finances, elles se tournent vers les paris sportifs. Cela ne fait qu’accentuer l’urgence d’une action des autorités pour freiner ce phénomène destructeur ». Pierrette N’djeka, femme au foyer, exprime ses vives préoccupations : « Les jeux de hasard peuvent mener à des dépendances et des problèmes financiers, menaçant l’avenir des enfants congolais. Il est important de sensibiliser la société aux dangers de ces pratiques et d’encourager des alternatives saines ». Face à cette situation, il est impératif d’agir rapidement. La mise en place de mesures de prévention et de régulation s’avère essentielle pour atténuer l’impact des jeux de hasard, en particulier sur les jeunes vulnérables, afin de protéger l’avenir de la société congolaise.