À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, le Conseil provincial de la jeunesse du Haut-Katanga a livré un message fort, axé sur la souveraineté, l’engagement citoyen et la responsabilité collective. Dans une déclaration officielle, le président du conseil, Kanyembo Lwimba Orville, a rendu hommage aux pères fondateurs de la nation congolaise, tout en réaffirmant l’attachement indéfectible de la jeunesse aux idéaux de justice, de paix et de progrès. Il souligne que cette commémoration intervient dans un contexte géopolitique particulier, marqué par des tensions régionales. Le Conseil salue l’engagement du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, dans les efforts diplomatiques pour stabiliser la région et repositionner la RDC comme acteur résilient sur l’échiquier africain. Au niveau national, le Conseil provincial appelle à un dialogue inclusif entre Congolais pour restaurer la cohésion sociale et renforcer les institutions. Sur le plan local, la jeunesse du Haut-Katanga fait face à des défis tels que le sous-emploi, la précarité et l’exclusion des processus décisionnels. Le Conseil invite donc les jeunes à miser sur l’innovation et à saisir les opportunités d’épanouissement. Orville Lwimba salue également les efforts du gouverneur Jacques Kyabula Katwe, notamment en matière de paix sociale et d’inclusion des jeunes. Le Conseil en appelle à une commémoration de l’indépendance tournée vers l’action, au-delà de la nostalgie.
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Kinshasa : Les sinistrés des inondations bientôt de retour chez eux, un plan de sortie supervisé
Kinshasa s’organise pour le retour des sinistrés après les pluies diluviennes qui ont frappé la capitale. Le gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki, a déclaré que les personnes hébergées temporairement, notamment au stade Tata Raphaël, pourront regagner leurs domiciles “dans les prochains jours”. Cette annonce a été faite lors d’une visite d’inspection sur le site, en présence de l’ambassadeur des Émirats arabes unis en RDC, Dr. Anwar Othman Barout al Baroudi. Le gouverneur a pris le temps d’échanger directement avec les familles, recueillant leurs préoccupations et leurs attentes. Il a cependant précisé que le retour ne sera pas immédiat et devra être minutieusement préparé. Une commission et des sous-commissions ont été mises en place pour établir les modalités de retour, en tenant compte des zones à risques et des impératifs de sécurité. Le travail de ces commissions devrait s’étendre sur une semaine. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transition sécurisée, après que plusieurs quartiers de Kinshasa ont été dévastés par les inondations, laissant de nombreuses familles sans abri. Les Émirats arabes unis ont exprimé leur solidarité en apportant un soutien à cette réponse humanitaire, en accompagnant notamment les efforts de prise en charge des sinistrés. Le gouvernement provincial a promis de poursuivre les efforts pour garantir un retour digne et durable aux populations affectées. Des mesures de réaménagement urbain sont également envisagées afin de prévenir de nouvelles catastrophes et d’améliorer la résilience de la ville face aux intempéries.
Sud-Kivu : Quatre cadavres retrouvés sur le lac Kivu, l’hypothèse d’un crime planifié prend forme
Ce mardi 17 juin 2025, quatre corps sans vie ont été découverts flottant sur le lac Kivu, au niveau de la localité d’Amsar, dans le territoire de Kabare, province du Sud-Kivu. Trois des victimes étaient enfermées dans un sac, ce qui laisse penser à un crime planifié et exécuté avec préméditation. La société civile locale, qui a confirmé l’information dénonce une tendance inquiétante d’assassinats et d’abandons de corps dans les eaux du lac. « Ces corps ont été jetés dans le lac par des personnes inconnues. C’est un meurtre. Nous interpellons les autorités à jouer pleinement leur rôle pour assurer la sécurité de la population », a déclaré Ramaza Ruhundi, membre actif de la société civile. Depuis plusieurs mois, la région fait face à une recrudescence de crimes violents, souvent non élucidés, dans un contexte d’insécurité croissante depuis l’occupation de certaines zones du Sud-Kivu par les rebelles du M23. La société civile appelle à une réaction urgente : « Il est temps que la justice ouvre une enquête sérieuse et indépendante pour identifier les responsables et les traduire en justice. Il faut mettre fin à l’impunité. » Le phénomène s’étend aussi dans le Nord-Kivu, notamment à Goma et dans le Masisi, où la population vit sous la menace constante d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements et de meurtres non élucidés.
Lubumbashi : Tentative de braquage sanglante, la police traque les assaillants
Dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 juin 2025, quatre hommes armés ont tenté de s’introduire de force dans une banque de Lubumbashi. L’intervention rapide de la Police nationale congolaise a déclenché un violent échange de tirs. Le bilan est lourd : un policier en service et un des assaillants ont été tués. Un autre malfaiteur a été blessé et capturé, tandis que deux autres ont réussi à prendre la fuite. Les assaillants, identifiés comme venant de Fungurume, dans la province du Lualaba, laissent craindre l’implication de réseaux criminels transprovinciaux. Le numéro un de la Police du Haut-Katanga, Blaise Kilimbalimba, a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie pour retrouver les fugitifs et démanteler le réseau criminel. « Le dispositif sécuritaire sera renforcé dans tous les points stratégiques de la ville », a-t-il déclaré, appelant la population à la vigilance et à collaborer avec les forces de l’ordre. Cet incident tragique ravive les inquiétudes sur la sécurité urbaine à Lubumbashi, où les attaques ciblées sont en recrudescence ces derniers mois, souvent attribuées à des bandes organisées. Les autorités sont sous pression pour renforcer la sécurité et rassurer la population.
Goma : Braquages en série à main armée, la peur revient hanter les rues de Karisimbi
Une vague de braquages a secoué la ville de Goma ce mardi 17 juin 2025, semant la panique dans plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi. Les quartiers Katoyi et Katindo ont été particulièrement touchés, avec au moins trois attaques armées recensées en l’espace de quelques heures. Premiers incidents en pleine journée Selon des témoins, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans un dépôt de vente de boissons alcoolisées et un shop de transfert d’argent mobile, dans la zone communément appelée “chez Maman Gouverneur”. Plusieurs coups de feu ont été tirés, provoquant un vent de panique. Aucune perte en vies humaines n’a été signalée à ce moment-là. Vers 18h, une autre attaque a été signalée dans le quartier Katindo, non loin du site connu sous le nom de “Carmel”. Une boutique familiale surnommée “chez Kasé” a été la cible de braqueurs armés, qui ont emporté une importante somme d’argent et divers biens de valeur. Aucun des assaillants n’a été arrêté. La population locale dénonce l’absence de réponse rapide et visible des autorités sécuritaires de la ville, administrée actuellement par le M23-AFC. Cette série d’incidents intervient au lendemain de l’assassinat d’un revendeur de crédits téléphoniques dans la même commune. « On vit comme si la ville était livrée à elle-même. Les braqueurs circulent armés, en plein jour, sans aucune crainte », confie un habitant de Katoyi, visiblement choqué. Ces événements rappellent à la population de Goma les sombres jours d’insécurité urbaine, alors que les espoirs d’une stabilisation semblaient renaître ces dernières semaines. La montée récente de la criminalité jette un voile d’inquiétude sur l’avenir immédiat de la capitale provinciale du Nord-Kivu.
RDC : l’armée dément le massacre de 318 civils à Moba et évoque l’activisme des groupes armés
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont fermement démenti les allégations selon lesquelles un massacre de 318 civils aurait eu lieu dans la nuit du 14 au 15 juin 2025 dans le territoire de Moba, situé dans la province du Tanganyika, au sud-est du pays. Cette annonce fait suite à des déclarations du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, qui avait évoqué ce drame lors d’une séance plénière à Kinshasa. Dans un communiqué publié lundi, l’armée congolaise a qualifié ces informations de « fausses », précisant qu’« aucun massacre d’une telle ampleur n’a eu lieu dans la nuit en question ». Les FARDC ont plutôt souligné que la société civile locale avait rapporté des incidents liés à l’activisme du groupe armé Mutono, accusé d’être responsable d’« une dizaine de morts » depuis 2024 dans le groupement Maseba, relevant de la chefferie de Kansabala. Lors de sa déclaration dimanche, Vital Kamerhe avait relayé un bilan alarmant basé sur un rapport transmis par le caucus des députés de la province. Cependant, ce chiffre a rapidement été rectifié. Dans un communiqué officiel signé par le chef de cabinet du rapporteur de l’Assemblée nationale, le Parlement a reconnu une erreur dans l’évaluation du nombre de victimes. « Après vérification, ce nombre de victimes communiqué au président de l’Assemblée nationale […] est erroné », a-t-il précisé.
Haut-Katanga : Coup de filet dans le cuivre volé, la police serre la vis contre les détournements miniers
La Police des Mines du Haut-Katanga a intercepté un convoi de 42 cathodes de cuivre volées près de Lubumbashi, illustrant l’intensification de la lutte contre la criminalité minière dans la région. L’opération, menée ce lundi à Kalubwe, a permis la saisie d’un véhicule suspect qui tentait de forcer un barrage. Présenté au Général Blaise Kilimbalimba, Commandant provincial de la Police, le butin saisi témoigne de la persistance des réseaux de détournement minier qui sévissent le long des axes routiers stratégiques de la province, notamment Kakanda–Likasi, Likasi–Lubumbashi et Lubumbashi–Kasumbalesa. Ces routes sont régulièrement le théâtre d’attaques visant les convois de cuivre. La semaine dernière, quatre camions transportant des minerais ont été la cible de groupes armés, parfois liés à des acteurs de la filière minière. Parallèlement à cette saisie, plusieurs présumés bandits urbains ont été présentés à la presse, accusés de vols à main armée, d’extorsion et d’association de malfaiteurs. « Nos éléments restent mobilisés pour éradiquer toute forme de criminalité économique », a déclaré le Général Kilimbalimba, saluant le professionnalisme de ses équipes. « Nous allons poursuivre les investigations pour démanteler les réseaux impliqués et traduire les responsables devant les instances judiciaires compétentes. » Cette opération s’inscrit dans une stratégie globale visant à sécuriser les ressources naturelles du pays et à assainir la filière minière, pilier de l’économie congolaise, régulièrement ébranlée par des affaires de corruption et de contrebande.
Kongo-Central : Le Fonds Forestier National relance son offensive pour la Reforestation à Moanda
Le Fonds Forestier National (FFN) muscle son jeu au Kongo-Central. Son Directeur Général ai, Assani Ongala Hassan, a entamé une tournée stratégique à Moanda ce lundi 16 juin 2025, avec pour objectif principal de redynamiser l’antenne provinciale et de renforcer la gestion durable des ressources forestières. Accompagné d’une délégation comprenant le Conseiller du Ministre de l’Environnement en charge du reboisement, le DG du FFN a multiplié les rencontres et les visites sur le terrain, marquant ainsi l’engagement de l’institution à s’impliquer activement dans la sauvegarde de l’environnement. Les temps forts de cette première journée ont été : • Prise de contact avec les autorités locales : Courtoisie et collaboration avec l’Administrateur du territoire de Moanda. • Contrôle de la légalité des exportations : Visite du port de Bakuyanga, plaque tournante du commerce de bois, pour évaluer la conformité des opérations et recenser les exploitants industriels assujettis à la taxe de reboisement. • Renforcement des partenariats institutionnels : Échanges fructueux avec la DGDA pour optimiser la collaboration et garantir le recouvrement efficace des taxes. • Recherche de financements pour la protection des mangroves : Discussions avec le Directeur de l’ICCN, gestionnaire du Parc marin des mangroves, afin d’identifier des sources de financement pour la restauration de cet écosystème fragile. Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale de gouvernance forestière participative, essentielle pour répondre aux défis croissants liés à la déforestation et à la pression sur les ressources naturelles. La mission se poursuit ce mardi 17 juin, avec une étape clé : une visite de la société pétrolière Perenco à Banana, visant à explorer les synergies possibles entre l’industrie et la reforestation. Une approche novatrice qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour la gestion durable des forêts du Kongo-Central.
Nord-Kivu : Reprise timide du trafic sur l’axe Butembo-Goma, entravée par les contrôles et les tracasseries
Après près d’un an de coupure en raison des affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), la circulation reprend lentement sur l’axe stratégique Butembo-Goma. Ce tronçon, essentiel pour le ravitaillement de plusieurs localités du Nord-Kivu, traverse des territoires sensibles tels que Rutshuru et Lubero, où le contrôle est partagé entre forces loyalistes et rebelles. Bien qu’aucune déclaration officielle n’ait autorisé cette reprise, quelques véhicules de transport de marchandises et de passagers osent emprunter ce corridor à haut risque. Un conducteur d’agence de voyage témoigne : « J’ai parcouru les 350 km entre Goma et Butembo sans incident », malgré la persistance des dangers. Les conducteurs doivent cependant franchir sept barrages de contrôle, dont trois tenus par les FARDC et quatre par le M23, ce qui expose les passagers à des tracasseries, des perceptions illégales de taxes et des intimidations. Durant la fermeture, plusieurs compagnies avaient été contraintes de détourner leur trajet par l’Ouganda ou le Rwanda, avec un coût du billet atteignant 180 USD, contre seulement 25 USD auparavant. Avec cette réouverture partielle, certaines agences ont ajusté leurs tarifs à environ 50 USD. Toutefois, les incertitudes sécuritaires continuent d’entraver une relance complète du trafic. La société civile locale appelle à une normalisation urgente de la situation et à la levée des barrières illégales qui pénalisent les populations et freinent les activités économiques.
Travail des enfants, rupture familiale, exploitation : l’enfance en danger à Lubumbashi
Chaque 16 juin, l’Afrique célèbre la Journée de l’Enfant Africain, en mémoire des élèves de Soweto qui, en 1976, ont défié l’oppression pour revendiquer leur droit à une éducation équitable. Près de cinquante ans plus tard, cette journée demeure un appel urgent à l’action en faveur des droits des enfants sur le continent. En République Démocratique du Congo, la situation est alarmante. Malgré les engagements pris tant au niveau national qu’international, de nombreux enfants congolais vivent dans des conditions inacceptables, exposés à de graves violations de leurs droits. À Lubumbashi, notamment dans les carrières minières comme Ruashi Mining, des enfants, certains âgés de moins de 10 ans, sont visibles sur les sites d’extraction. Manipulant des outils rudimentaires et transportant de lourdes charges de minerais, ils travaillent dans des conditions dangereuses. Cette exploitation est en contradiction avec les conventions internationales et perdure en raison d’un manque de contrôle et d’une protection sociale insuffisante. Dans les marchés de Lubumbashi, tels que Kenya, Mzee ou Matshipisha, des enfants vendent divers articles pour soutenir leur famille, souvent au détriment de leur éducation. D’autres, sans repères familiaux, errent dans les rues du centre-ville, exposés à la violence et à la drogue. Ces réalités préoccupantes, récemment mises en lumière par la société civile du Haut-Katanga, soulignent l’urgence d’un plan d’action multisectoriel. Les autorités, partenaires internationaux, ONG, familles et communautés doivent unir leurs efforts. Il est crucial de renforcer l’accès à une éducation gratuite, d’établir des programmes de réinsertion pour les enfants en rupture familiale et d’appliquer rigoureusement les lois interdisant le travail des mineurs dans les zones à risque. Célébrer la Journée de l’Enfant Africain ne suffit pas. C’est une occasion de repenser nos priorités et d’agir concrètement. Investir dans l’enfance aujourd’hui, c’est bâtir un avenir solide pour demain. Un enfant protégé aujourd’hui est une nation forte demain.