Alors que les combats s’intensifient dans l’Est de la République démocratique du Congo, le parti politique Orange a rompu le silence. Dans une vidéo diffusée lundi 27 janvier, son président, Fiyou Ndondoboni, a exprimé son soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC) et appelé à un sursaut d’unité nationale. « Nous traversons une page sombre de notre histoire », a-t-il déclaré, tout en montrant la nécessité pour la classe politique et la société civile de se rallier au Président Félix Tshisekedi, commandant suprême des armées. Cette déclaration intervient alors que la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, est le théâtre d’affrontements entre l’armée congolaise et ses alliés, et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. M. Ndondoboni a également exprimé sa compassion pour les populations meurtries par la violence. La crise actuelle, avec des rapports de l’ONU faisant état de la présence de milliers de soldats rwandais en soutien aux rebelles du M23, a atteint un point critique. La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, avait déjà alerté le Conseil de sécurité de l’ONU sur ces incursions, dénonçant une nouvelle escalade dans le conflit.
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Kinshasa : L’ambassade américaine exhorte ses citoyens à quitter la ville face à l’escalade de la violence
L’ambassade des États-Unis à Kinshasa a émis une alerte de sécurité pressante à destination de ses ressortissants, face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans la capitale congolaise. Dans un communiqué diffusé ce jour, l’ambassade appelle les citoyens américains à se mettre à l’abri et à envisager de quitter la ville dès que possible. Cette alerte fait suite à une recrudescence de la violence et des troubles dans plusieurs quartiers de Kinshasa. L’ambassade recommande aux citoyens américains de recourir aux vols commerciaux disponibles, notamment via l’aéroport international de N’Djili, pour quitter le pays. Cependant, elle martèle que l’accès à l’aéroport pourrait être perturbé par des barrages routiers et des manifestations, et incite les voyageurs à évaluer les risques avant de se déplacer. En raison de l’instabilité ambiante, l’ambassade américaine a annoncé la suspension de l’accueil du public jusqu’à nouvel ordre et la restriction de ses services consulaires. Les citoyens américains sont donc invités à suivre les consignes de sécurité des autorités américaines et à s’inscrire sur le site du Département d’État pour obtenir des informations actualisées. Les autorités américaines insistent sur la nécessité pour leurs ressortissants de faire preuve d’une vigilance accrue, de respecter les instructions des autorités locales et de prendre toutes les précautions pour garantir leur sécurité dans ce contexte incertain.
RDC : Les universités mobilisées pour soutenir l’armée et les victimes de la guerre à l’Est
En signe de solidarité avec les forces armées et les populations touchées par les violences dans l’Est du pays, le gouvernement de la République démocratique du Congo a décrété une journée de mobilisation patriotique dans tous les établissements d’enseignement supérieur et universitaire. Ce jeudi 30 janvier, les cours seront suspendus pour laisser place à des activités dédiées au soutien aux victimes du conflit. Selon un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) publié ce mardi 28 janvier, cette initiative vise à apporter un soutien concret au Président de la République, aux Forces armées de la RDC (FARDC), ainsi qu’aux populations civiles déplacées par les combats. Plusieurs mesures ont été annoncées, parmi lesquelles : • Participation active aux initiatives patriotiques : Les universités et établissements d’enseignement supérieur sont appelés à organiser ou participer à des actions de solidarité, sous l’encadrement du gouvernement ou de leur tutelle. • Création de fonds de solidarité : Un fonds sera mis en place dans chaque établissement pour collecter des dons en espèces ou en nature, qui seront ensuite acheminés vers les FARDC et les populations déplacées via le ministère de tutelle. • Mobilisation des experts : Les enseignants-chercheurs sont invités à mettre leurs compétences au service du gouvernement en proposant des stratégies et solutions pour faire face à la crise. • Campagne de sensibilisation : Des conférences, journées de sensibilisation et émissions radio-télévisées seront organisées pour dénoncer l’agression dont est victime la RDC et mobiliser la population. • Appel au calme et à la sérénité : Le ministère a exhorté les acteurs de l’ESU à faire preuve de vigilance et à suspendre les mouvements de grève pour privilégier l’unité nationale. Cette décision intervient alors que la capitale, Kinshasa, est le théâtre de manifestations croissantes contre l’ingérence étrangère dans le conflit. L’ambassade du Rwanda a notamment été prise pour cible par des manifestants.
Manifestations contre l’agression rwandaise : Un policier grièvement blessé à Sabena
À Kinshasa, une manifestation contre l’agression rwandaise a dégénéré sur le grand boulevard de la commune de la Gombe, où un policier a été gravement agressé par des manifestants près de l’arrêt de bus Sabena. Selon des témoins, le policier aurait tenté d’intercepter les manifestants en route vers l’ambassade du Rwanda, ce qui a entraîné une escalade de la violence. Des coups de feu ont été tirés par des policiers venus en renfort pour rétablir l’ordre. Bien que le policier ait été blessé, il a été transporté à l’hôpital et est actuellement hors de danger. Les manifestations se sont multipliées dans plusieurs quartiers de la capitale. Dans la commune de Limete, des barricades ont été érigées sur les routes principales, rendant l’accès au centre-ville impossible et forçant les habitants à regagner leurs domiciles. À l’entrée By-pass, des jeunes des camps Kabila et Riche ont incendié des pneus tout en scandant des slogans hostiles à Paul Kagame et Joseph Kabila, menaçant de s’en prendre aux véhicules dont les conducteurs tenteraient de passer malgré la situation tendue.
Manifestations à Kinshasa : Un mouvement de protestation dans un contexte de crise humanitaire à l’Est
Dans la matinée du mardi 28 janvier, conformément aux annonces des groupes de la société civile, des manifestations ont eu lieu à Kinshasa en réaction à l’escalade des violences qui frappent l’Est de la République Démocratique du Congo. Depuis le début de l’année, ces violences ont causé la mort de nombreuses personnes, exacerbant une crise humanitaire déjà aiguë dans cette région. Pour certains, cette mobilisation constitue un moyen légitime de revendiquer des actions concrètes face à l’aggravation de la situation sécuritaire, notamment à Goma (Nord-Kivu) et dans d’autres villes de la région. Ils considèrent ces manifestations comme une réponse nécessaire aux souffrances endurées par les populations locales, souvent prises en otage par des groupes armés. Cependant, d’autres s’interrogent sur la forme que prennent ces manifestations, remettant en question la manière dont elles sont menées. « Je soutiens cette manifestation, car nos frères et sœurs meurent chaque jour dans l’indifférence. Ils vivent dans un tourment incessant. Mais le problème réside dans l’attitude de certains manifestants qui, au lieu de porter des revendications pacifiques, se livrent à des actes de violence, notamment en incendiant les ambassades de pays partenaires, comme celle de la France et du Rwanda, malgré la rupture des relations avec ce dernier », a déclaré M. Papy Banza, un Kinois engagé. Une autre voix, celle d’une dame dans la cinquantaine, s’est exprimée sous anonymat : « Nous devons agir de manière civilisée. Il est de notre droit de manifester lorsque notre souveraineté est menacée, mais cela ne justifie en aucun cas des comportements qui mettent en péril la vie d’innocents. Nous devons manifester sans recourir à la violence, sans détruire, voler, ni commettre d’autres actes répréhensibles. Pour ma part, je ne suis pas d’accord avec ces dérives qui ternissent le message que nous voulons transmettre ». Si les Kinois se sont effectivement mobilisés en nombre, la question demeure : cette mobilisation aboutira-t-elle à des résultats concrets qui répondent aux attentes légitimes du peuple congolais, à savoir la fin de l’impunité et des mesures de sécurité durables dans l’Est du pays ? Les observateurs restent attentifs aux suites de cette mobilisation. Les réponses viendront probablement après les réunions cruciales prévues dans les prochaines heures : l’une au sein de l’Union Africaine et l’autre au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ces instances internationales devront se prononcer sur les mesures à adopter pour faire face à cette crise humanitaire et sécuritaire et apporter des solutions adaptées aux préoccupations exprimées par la population congolaise.
Manifestations contre l’agression rwandaise : L’ambassade de la République du Rwanda à Kinshasa pillée par les manifestants
La capitale congolaise, Kinshasa, a enregistré ce mardi 28 janvier 2025, dans plusieurs de ses quartiers, des manifestations contre l’agression rwandaise dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Au centre-ville de Kinshasa, des manifestants ont procédé au pillage de l’ambassade de la République du Rwanda située dans la commune de la Gombe. Congélateurs, canapés, ordinateurs portables, télévisions et plusieurs autres biens matériels ont été emportés par la foule en colère, selon un témoin oculaire interrogé par les reporters de Congopresse.net. D’après plusieurs sources concordantes, la garde affectée à la sécurité de l’ambassade rwandaise n’a pas opposé de résistance face à la pression exercée par les manifestants. La dispersion de la foule a été effectuée par la police à l’aide de tirs de sommation. Aucun blessé n’a été signalé à l’issue de ces émeutes. À noter qu’un autre appel à une manifestation populaire, sous forme d’une marche baptisée “marche de la colère”, a été lancé par l’opposant Martin Fayulu pour le samedi 1er février prochain.
Kinshasa : Manifestations timides contre l’agression rwandaise perturbent l’activité de la capitale
Un appel à manifester contre l’agression rwandaise, lancée par des groupes de la société civile, a provoqué des perturbations dans certaines zones de Kinshasa, ce mardi 28 janvier. Bien que la mobilisation populaire ait été mitigée, l’appel à la protestation a eu un impact notable sur l’activité économique et commerciale de la capitale congolaise. Les manifestants, principalement des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti du président Félix Tshisekedi, se sont rassemblés sur le boulevard de la Gombe et le boulevard Lumumba, dans la commune de Limete, entraînant un ralentissement de la circulation et la paralysie de nombreuses activités. Des transports en commun ont été contraints d’arborer des feuilles ou des herbes sur leurs pare-brise, en signe de solidarité avec le mouvement, afin d’éviter tout affrontement avec les protestataires. Si la mobilisation n’a pas atteint l’ampleur espérée par ses initiateurs, elle témoigne néanmoins du malaise persistant au sein de la population face à la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Le gouvernement congolais a promis des mesures pour repousser les groupes armés et rétablir la paix dans la région, mais les manifestations de ce jour mettent en lumière l’urgence de trouver une solution durable au conflit qui déchire l’est de la RDC depuis plusieurs années.
Guerre dans l’Est de la RDC : Jean-Pierre Bemba appelle la jeunesse congolaise à rejoindre les FARDC pour garantir un avenir de paix et de sécurité
En ce moment crucial, marqué par une situation sécuritaire qui ne cesse de se détériorer autour de Goma (Nord-Kivu), les affrontements entre l’armée congolaise (FARDC), soutenue par ses alliés, et les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, se poursuivent pour le quatrième jour consécutif. Le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, appelle la jeunesse congolaise à rejoindre les FARDC pour garantir un avenir de paix et de sécurité en République Démocratique du Congo (RDC). Dans une déclaration rendue publique ce samedi 25 janvier 2025, Jean-Pierre Bemba a affirmé : « La République Démocratique du Congo fait face à une agression injuste et inacceptable du Rwanda et du mouvement terroriste M23 ». Il a également adressé ses pensées au Général Peter Cirimwami, salué le courage des FARDC, et rendu hommage aux héros tombés pour la nation. Par ailleurs, il a exhorté la population congolaise à soutenir le Président de la République, Félix Tshisekedi, qu’il considère comme dirigeant « avec sagesse et détermination les efforts pour la défense de la souveraineté congolaise ». Selon Radio Okapi, de violents affrontements se poursuivent ce dimanche 26 janvier 2025 sur les axes Sake et Kibumba, autour de Goma. Depuis les premières heures de la journée, des combats opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23 se concentrent au niveau de Kanyamahoro, près de Kanyarushinya, dans le groupement de Kibati, sur l’axe Kibumba. Un autre front est signalé à l’est de Munigi, entre les bornes frontières 12 et 13, sur la frontière avec le Rwanda, en territoire de Nyiragongo. Des détonations d’armes lourdes et légères se font entendre, même autour de l’aéroport de Goma, une zone sensible. Ces hostilités ont provoqué une panique généralisée chez les habitants de Munigi ainsi que chez les déplacés des sites de Kanyarushinya, les obligeant à fuir la zone pour se mettre à l’abri. À l’ouest, les combats se poursuivent également dans les localités de Kasengezi/Nzulo et Mubambiro, situées près de Sake, à 25 km de Goma. Malgré une avancée significative jusqu’aux abords de la barrière de Mubambiro la veille, les FARDC et leurs alliés continuent leurs efforts pour déloger les rebelles du M23 de la cité de Sake, qu’ils occupent depuis plusieurs jours. Alors que les hostilités s’intensifient, l’appel de Jean-Pierre Bemba résonne comme un appel au patriotisme, exhortant la jeunesse congolaise à s’engager pour la défense de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.
Affaire Éric Mandala : Quel destin judiciaire pour l’homme d’affaires congolais arrêté avec 200 kg de drogue en Espagne ?
L’homme d’affaires congolais, Éric Mandala, a été interpellé à Madrid, en Espagne, après la saisie de 200 kg de drogue le jeudi 23 janvier 2025. Bien que son procès n’ait pas encore commencé, il fait face à une lourde peine de prison pouvant aller de 9 à 12 ans, voire davantage, en fonction des éléments de l’enquête et de son éventuelle implication dans un réseau criminel. Selon les informations dont nous disposons, le trafic de drogue à grande échelle est sévèrement puni en Espagne, notamment lorsqu’il concerne des drogues dures telles que la cocaïne ou l’héroïne. En plus de la prison, des amendes financières et la confiscation des biens des trafiquants peuvent également être prononcées. Les autorités espagnoles, en collaboration avec des organismes internationaux tels qu’Europol et la DEA, poursuivent leurs efforts pour démanteler les réseaux de trafiquants. La police nationale et la garde civile espagnoles mènent des opérations essentielles pour intercepter les cargaisons de drogue et lutter contre les circuits criminels transnationaux. Cette arrestation illustre la politique de tolérance zéro de l’Espagne envers le trafic de drogue et la détermination des autorités à appliquer des sanctions exemplaires à ceux qui enfreignent la loi. Le procès à venir pourrait confirmer les lourdes peines auxquelles Éric Mandala est exposé.
Tension médiatique RDC-France : Kinshasa dénonce la couverture de l’offensive rwandaise
Le régulateur des médias congolais, Christian Bosembe, a vivement critiqué le traitement par certains médias français de l’offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’Est de la RDC. Le patron du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) accuse ces organes d’information de minimiser les avancées des groupes armés et de douter systématiquement des communiqués de l’armée congolaise. Dans une interview télévisée, Christian Bosembe a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une partialité flagrante : « Je ne comprends pas la manière dont les médias français traitent les informations sur l’agression rwandaise à l’Est. Si les terroristes récupèrent un village, ils parlent plutôt d’une ville stratégique. Et si les FARDC le récupèrent, ces médias disent que c’est ‘selon l’armée congolaise’. Je me demande si ce sont ces médias qui déterminent les villes stratégiques de la RDC », a-t-il déclaré. Après avoir mis en garde les médias faisant « l’apologie du terrorisme », le président du CSAC a réaffirmé sa détermination à sévir. « Si ces médias français, notamment, continuent de faire l’apologie du terrorisme comme avait fait Al Jazeera, que j’ai sanctionné, je n’hésiterai pas à passer à des sanctions sévères afin d’assurer la quiétude du peuple congolais », a-t-il prévenu, allant jusqu’à suggérer la suspension de France 24, TV5 Monde et RFI sur le territoire congolais. Cette escalade verbale intervient dans un contexte où les tensions entre Kinshasa et Kigali sont à leur comble, le gouvernement congolais accusant ouvertement son voisin de soutenir la rébellion du M23.