Un appel à manifester contre l’agression rwandaise, lancée par des groupes de la société civile, a provoqué des perturbations dans certaines zones de Kinshasa, ce mardi 28 janvier. Bien que la mobilisation populaire ait été mitigée, l’appel à la protestation a eu un impact notable sur l’activité économique et commerciale de la capitale congolaise.
Les manifestants, principalement des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti du président Félix Tshisekedi, se sont rassemblés sur le boulevard de la Gombe et le boulevard Lumumba, dans la commune de Limete, entraînant un ralentissement de la circulation et la paralysie de nombreuses activités. Des transports en commun ont été contraints d’arborer des feuilles ou des herbes sur leurs pare-brise, en signe de solidarité avec le mouvement, afin d’éviter tout affrontement avec les protestataires.
Si la mobilisation n’a pas atteint l’ampleur espérée par ses initiateurs, elle témoigne néanmoins du malaise persistant au sein de la population face à la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Le gouvernement congolais a promis des mesures pour repousser les groupes armés et rétablir la paix dans la région, mais les manifestations de ce jour mettent en lumière l’urgence de trouver une solution durable au conflit qui déchire l’est de la RDC depuis plusieurs années.