Les jeunes de la chefferie de Babelebe, située dans le territoire d’Irumu en province de l’Ituri, ont exprimé leur soutien au projet agro-pastoral initié par le député national Bungishabaku Katho lors d’une rencontre tenue le 13 janvier à Nyakunde. Organisée par la Coopérative Agro-pastorale pour le Développement Communautaire (CADC), cette réunion a rassemblé des jeunes de diverses localités d’Irumu, ainsi que des responsables de la CADEC et des autorités coutumières de la communauté ZUNANA. Lyabo Gédéon, président du comité de développement de Babelebe, a affirmé la détermination des jeunes à s’investir dans les activités agro-pastorales pour assurer un développement durable de leur chefferie. Dans un discours empreint de conviction, il a déclaré : « Nous remercions l’honorable pour la création de cette coopérative dans notre territoire. Après avoir été impliqués dans des groupes armés, nous choisissons désormais de nous unir à cette initiative pour faire progresser notre communauté ». Précisant l’importance de la paix, Lyabo Gédéon a ajouté : « Le temps n’est plus à la guerre, mais à la cohabitation pacifique. Nous voulons cultiver nos terres et bâtir un avenir meilleur ». Il a également lancé un appel à ses pairs pour qu’ils rejoignent ce mouvement en faveur du développement et de la paix. « En tant que jeunes, notre rôle est de cultiver nos champs, construire des maisons et mener des activités qui favoriseront le progrès de notre entité », a-t-il conclu, incitant ainsi la jeunesse à s’engager activement dans cette démarche constructive.
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RDC : Décès d’Edingwe Moto Na Ngenge, l’icône du catch congolais
Le monde du catch congolais est en deuil. Edingwe Moto Na Ngenge, célèbre catcheur et ancien champion du Congo, est décédé ce lundi 13 janvier 2025 au Maroc, après une longue bataille contre le cancer. Evacué d’urgence au Maroc le 12 décembre 2024 pour recevoir des soins médicaux appropriés, Edingwe n’a malheureusement pas survécu à cette épreuve. Son retour était attendu avec impatience, car l’État congolais avait prévu de lui rendre hommage à l’occasion de la célébration de ses 50 ans de carrière. Originaire de la commune de Matete à Kinshasa, Edingwe Moto Na Ngenge a marqué les esprits par ses combats spectaculaires, tant sur les rings congolais qu’internationaux. Il restera à jamais une figure emblématique du catch en RDC, ayant conquis le cœur de nombreux fans au fil des ans.
Kinshasa : Démantèlement d’un réseau de falsification de saucisses à base de viandes variées “chat, chien, rat lézard..”, en provenance de Goma
La police congolaise a démantelé un réseau criminel à Kinshasa, impliqué dans la production de saucisses frauduleuses à base de viandes mixtes, notamment de bœuf, porc, chat, chien, rat et lézard, présentées comme des « saucisses en provenance de Goma ». Opérant dans le quartier Kingabwa de la commune de Limete, ce groupe a été intercepté par les forces de l’ordre. Selon les déclarations de deux membres du réseau, une autre usine serait également active dans le district de Funa, avec des produits commercialisés à la fois sur les marchés ambulants et dans des boucheries locales. Face à la popularité croissante des saucisses de Goma à Kinshasa, les consommateurs sont désormais appelés à faire preuve de vigilance pour distinguer les produits authentiques des contrefaçons. L’Office Congolais de Contrôle (OCC) est chargé d’assurer la qualité et la conformité des marchandises en procédant à des analyses et contrôles techniques.
Kinshasa : Inflation des transports, embouteillages chroniques, l’État impuissant face au chaos quotidien
La mégalopole congolaise, forte de plus de 17 millions d’habitants, est plongée dans un imbroglio de transports où les tarifs flambent, les bouchons paralysent la ville et les initiatives publiques peinent à se concrétiser. Un tableau sombre où l’indécision semble régner, résumant la vie des Kinois à une forme de fatalisme. Les difficultés de déplacement à Kinshasa ne sont pas nouvelles, mais elles semblent s’aggraver. Le prix des transports en commun s’envole, poussé par la hausse des coûts du carburant, tandis que les embouteillages chroniques transforment les trajets en véritable parcours du combattant. Les autorités provinciales, conscientes du problème, ont pourtant tenté de réguler les tarifs, notamment par des arrêtés en 2023 et 2025. Mais ces tentatives se sont soldées par des contestations des transporteurs, des grèves et un chaos qui plonge la capitale dans l’indécision. Des initiatives publiques à la peine Les embouteillages ne sont pas une fatalité, et les autorités congolaises semblent les considérer comme un problème universel, à l’instar d’autres grandes villes du monde. En octobre 2024, un programme avait même été lancé pour tenter de fluidifier la circulation. Malheureusement, la situation semble empirer. L’impuissance des pouvoirs publics face à cette crise est flagrante. La mise en circulation de 330 bus de la société étatique Transco, en 2021, avait suscité l’espoir d’une amélioration, mais ces bus restent largement invisibles dans la circulation. Projets ambitieux et réalités du terrain Face à l’urgence, l’hôtel de ville a signé fin 2024 un protocole d’accord avec la société turque Albayrak pour la construction d’un métrobus. Ce projet, prometteur sur le papier avec une capacité de plus de 24 000 passagers par heure, prévoit deux axes prioritaires : Kintambo-Matete-Aéroport international de Ndjili et Gare centrale-Matete-Ndjili. Cependant, les boulevards de la capitale restent muets (sans signalisation). Les Kinois, entre fatalisme et résignation Les habitants de Kinshasa, soumis à des grèves incessantes des transporteurs, à des décisions et contre-décisions sur les tarifs, sont lassés. Ils semblent avoir adopté une forme de résignation face à cette situation, vivant “la vie comme elle va”, comme l’écrit l’auteure Elisabeth Mweya. La série de “décisions fortes” des autorités, sans véritable application, s’apparente à un feuilleton sans fin.
RDC : Kinshasa durcit le ton face aux constructions illégales
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a lancé un avertissement ferme aux propriétaires de chantiers privés ne respectant pas les normes de construction. Cette mise en garde a été prononcée lors d’une visite d’inspection menée à Lemba, un quartier central de la capitale congolaise, selon un communiqué officiel du Gouvernorat consulté ce lundi. Le gouverneur Daniel Bumba a précisé que des sanctions sévères seront appliquées aux contrevenants. L’occupation illégale de la voie publique pour des travaux non autorisés et sans intérêt commun est particulièrement visée. Le Gouvernorat insiste sur l’impératif d’obtenir une autorisation préalable avant de démarrer tout chantier. À Kinshasa, les constructions anarchiques sont très visibles. On trouve des maisons construites sur les égouts d’évacuation, à côté de rivières et ruisseaux urbains, sur des vallées interdites sans aucune norme urbanistique.
Assassinat du journaliste Patrick Adonis : Jacques Kyabula offre 5.000 $ pour retrouver les coupables
Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, intensifie ses efforts pour élucider l’assassinat du journaliste Patrick Adonis Numbi, tragiquement décédé dans une agression brutale. Dans un communiqué officiel, le gouvernorat a annoncé une récompense de 5.000 $ pour toute information menant à l’identification des auteurs de ce crime odieux. Lors d’une rencontre avec le commissaire provincial de la police, la famille du défunt et des représentants des médias, Jacques Kyabula a réaffirmé son engagement à renforcer la sécurité et à mener une enquête approfondie. Il a également rassuré la famille de Patrick Adonis et les professionnels des médias sur la détermination des autorités provinciales à faire toute la lumière sur cette affaire. Le communiqué appelle la population de Lubumbashi et du Haut-Katanga à collaborer avec les autorités pour dénoncer les bandes criminelles responsables de tels actes de violence. « Le comité provincial de sécurité encourage chacun à se mobiliser pour identifier les malfaiteurs qui sèment la terreur dans nos cités », a-t-il ajouté. Le journaliste a été attaqué dans la nuit du 7 janvier dernier par des individus connus sous le nom de Kulunas, qui l’ont agressé avec une violence extrême, entraînant sa mort tragique.
Kinshasa : Les conducteurs de transport en commun plongent la ville dans le chaos, “c’est aberrant ce qu’on vit” s’indigne un kinois
La ville-province de Kinshasa est à l’arrêt ce lundi 13 janvier 2024, victime d’une grève sèche déclenchée par les conducteurs de transport en commun. Ces derniers contestent la nouvelle grille tarifaire imposée par le gouverneur Daniel Bumba, jugée déconnectée des réalités économiques du terrain. Les Kinois, qui espéraient se rendre à leur travail pour subvenir à leurs besoins, se retrouvent confrontés à une pénurie de transports en commun sur les grandes artères de la ville. La situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux habitants, hommes, femmes et enfants, sont contraints de marcher sur de longues distances, comme constaté par notre équipe dans le district de la Tshangu. Un groupe de conducteurs sur place a exprimé son mécontentement face à une grille tarifaire qui ne prend pas en compte les réalités du quotidien et qui a été instaurée sans consultation préalable. Ils appellent le gouverneur à revenir sur sa décision, menaçant de prolonger la grève jusqu’à nouvel ordre. « C’est aberrant ce que nous vivons à Kinshasa. Est-il normal de payer 5.000 FC pour un trajet de Kingasani à Zando ? C’est regrettable », a déclaré un commerçant rencontré sur le chemin. Cette crise doit alerter les autorités étatiques sur la nécessité d’introduire un nombre suffisant de bus publics pour contrer les abus des conducteurs, qui semblent ignorer les décisions officielles concernant les tarifs du transport.
Kinshasa : Jeux de hasard, symptôme d’une crise socio-économique (Interview)
La capitale congolaise a connu une explosion d’établissements de jeux et de paris sportifs ces dernières années, transformant ce phénomène en une réalité sociale et économique préoccupante. Pour explorer les enjeux liés à cette tendance croissante, plusieurs témoignages de Kinois ont été recueillis. M. Kasongo, agent dans une société de paris sportifs, observe : « Les jeux de hasard ont pris une place considérable dans le quotidien des Congolais, souvent en réponse à un manque d’emploi. Beaucoup espèrent gagner de l’argent pour améliorer leur situation, mais il est probable qu’ils s’y détourneraient si un emploi stable était à leur disposition ». Quant à sa propre expérience, il ajoute : « Je ne suis pas dans cet emploi par choix, mais par nécessité. Je désire ardemment un avenir professionnel différent et je quitterai ce secteur dès que l’occasion se présentera ». Kerene Yala, une jeune Kinoise, partage son constat : « À Kinshasa, les jeux de hasard deviennent un moyen de survie pour de nombreuses personnes. Ils demandent moins d’efforts comparés à d’autres métiers, et les salaires insuffisants poussent certains à chercher d’autres sources de revenus pour subvenir à leurs besoins ». Le penseur congolais Fortuna Makanua aborde quant à lui la question sous l’angle religieux, affirmant : « Les jeux de hasard sont interdits pour les chrétiens ». Il met ensuite en lumière l’impact social de cette tendance : « Certaines femmes, confrontées aux difficultés de leurs conjoints, prennent en charge les besoins familiaux. Dans l’espoir de stabiliser leurs finances, elles se tournent vers les paris sportifs. Cela ne fait qu’accentuer l’urgence d’une action des autorités pour freiner ce phénomène destructeur ». Pierrette N’djeka, femme au foyer, exprime ses vives préoccupations : « Les jeux de hasard peuvent mener à des dépendances et des problèmes financiers, menaçant l’avenir des enfants congolais. Il est important de sensibiliser la société aux dangers de ces pratiques et d’encourager des alternatives saines ». Face à cette situation, il est impératif d’agir rapidement. La mise en place de mesures de prévention et de régulation s’avère essentielle pour atténuer l’impact des jeux de hasard, en particulier sur les jeunes vulnérables, afin de protéger l’avenir de la société congolaise.
RDC – Kinshasa : les axes Rwakadingi, Bokassa et Kasa-vubu libérés des marchés pirates
Le vendredi 10 janvier, la Police Nationale Congolaise (PNC) a mené une vaste opération de déguerpissement des marchés pirates, touchant plusieurs artères principales de la capitale, Kinshasa. L’opération, dirigée par le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, a principalement ciblé les avenues Rwakadingi, Bokassa et Kasa-vubu, qui sont devenues presque impraticables en raison de l’occupation illégale par des vendeurs informels. L’avenue Bokassa, en particulier, entre les intersections Kabambare et Commerce, a été véritablement transformée en un marché informel où les vendeurs avaient installé leurs étals, tirant parti de la dégradation de la voirie urbaine. « Cette initiative s’inscrit dans le cadre des travaux de réhabilitation annoncés par le vice-gouverneur Eddy Iyeli », a expliqué le commissaire Kilimbalimba, ajoutant que des mesures seraient mises en place pour éviter le retour des vendeurs clandestins sur ces sites. L’opération a été bien accueillie par les habitants. Un passant a exprimé : « Nous avons besoin que notre ville soit revêtue de sa nouvelle robe. Il y avait trop de saleté ici ». Un autre citoyen a également parlé de l’importance de la circulation fluide : « Même si nous n’avons rien dans nos poches, nous avons besoin de circuler librement ». Les autorités visent à redonner aux Kinois des espaces de circulation sûrs et pratiques, essentiels pour le bon fonctionnement de la ville. La PNC assure qu’elle maintiendra une vigilance accrue pour prévenir toute nouvelle occupation illégale de ces espaces publics récemment libérés. Cette opération s’inscrit dans une démarche plus large de réhabilitation et d’amélioration de la qualité de vie à Kinshasa.
RDC : « Des sanctions fortes doivent être prises contre le Rwanda et le groupe armé M23/AFC », ACAJ
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a, ce vendredi 10 janvier, réagi à un rapport accablant des experts des Nations Unies sur la situation critique dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce rapport met en lumière la responsabilité du Rwanda et du groupe armé M23/AFC dans la déstabilisation de la région. Selon l’ACAJ, le groupe rebelle M23/AFC a été créé et soutenu par les autorités rwandaises, son objectif étant de déstabiliser la RDC et de piller ses précieuses ressources naturelles. Les violations des droits de l’homme, notamment par des responsables politiques et militaires du Rwanda, continuent d’être une grave préoccupation, alors qu’ils cherchent à contrôler des concessions minières. L’ACAJ a également souligné le fait que des pays et des sociétés multinationales profitent de ces violations, sans que leurs identités soient clairement établies, tout comme celles de leurs fournisseurs d’armes. Il a été rapporté que les ressources naturelles illégalement exploitées financent l’achat d’armes utilisées pour terroriser les populations civiles dans la région. Face à ce constat, l’ACAJ appelle à une action concertée des institutions internationales : – Conseil de Sécurité des Nations Unies : Audit du dernier rapport pour imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda et le groupe M23/AFC afin de préserver la crédibilité de l’ONU. – Union Africaine : Invitation à son médiateur, le Président João Lourenço, pour sanctionner les dirigeants rwandais responsables de la dégradation de la situation sécuritaire. – Union Européenne : Résiliation de la convention sur la traçabilité des minerais critiques avec le Rwanda et adoption de sanctions contre les dirigeants bafouant les droits de l’homme. L’ACAJ appelle également le gouvernement de la RDC à restaurer l’ordre public et exhorte les géants de l’industrie technologique (GAFA et GAFAM) à ne plus s’approvisionner en minerais critiques en provenance du Rwanda, considérés comme des « minerais de sang ». Enfin, l’association encourage les victimes des violations des droits de l’homme à s’organiser pour réclamer justice. Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, a affirmé que des mesures doivent être prises pour répondre à cette situation inacceptable et répondre aux attentes du peuple congolais.