Soutien à l’Armée : l’OGEFREM offre 1 million de dollars en aide aux FARDC

L’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), entreprise publique sous la tutelle du ministère des Transports, a effectué, le jeudi 6 février, une donation d’un million de dollars américains en soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Cette somme a été remise sous forme de chèque au vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, en présence de plusieurs personnalités politiques et militaires. Cette contribution s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’OGEFREM aux côtés de l’État congolais dans la lutte contre l’agression rwandaise et ses alliés du groupe armé M23-AFC, qui déstabilisent depuis plusieurs mois la région de l’Est de la RDC. À travers ce geste symbolique, l’OGEFREM entend participer activement aux efforts de guerre visant à restaurer la paix et la sécurité dans cette zone stratégique du pays. Le soutien financier sera affecté à la logistique et aux besoins urgents des FARDC, afin de renforcer leur capacité à répondre aux menaces extérieures. Cette action fait partie d’un programme plus large d’assistance et de solidarité nationale face à la crise sécuritaire en cours. Le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba a exprimé sa gratitude envers l’OGEFREM pour cette initiative louable, soulignant l’importance de la coopération entre les institutions publiques et l’armée dans la préservation de l’intégrité du territoire congolais. L’OGEFREM, en tant qu’acteur clé de la gestion des flux de fret multimodal dans le pays, confirme ainsi son engagement envers le développement économique et la stabilité sécuritaire, éléments indissociables pour garantir la prospérité de la République Démocratique du Congo.

Ituri : L’armée ouvre ses portes aux jeunes patriotes

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) lancent un appel à la mobilisation en annonçant l’ouverture du recrutement volontaire pour les jeunes désireux de servir leur pays. Cette initiative fait suite à l’invitation du chef de l’État, commandant suprême des FARDC, à renforcer les rangs de l’armée loyaliste. Lors d’une conférence de presse tenue le 6 février à Bunia, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires en Ituri, a souligné l’importance de cette campagne. « Dans un contexte d’agression, il est crucial que les jeunes s’engagent volontairement pour défendre notre patrie, préserver son indépendance et reconquérir les territoires occupés par nos ennemis », a-t-il déclaré. Le lieutenant Ngongo a également encouragé tous les jeunes animés par des valeurs de paix, de dignité et de loyauté à rejoindre les rangs des FARDC. « C’est une occasion unique pour ceux qui ont participé au processus de désarmement et qui sont devenus civils d’intégrer l’armée », a-t-il ajouté. Le recrutement se déroule à l’État-major des FARDC à Bunia ainsi que dans les unités militaires locales. Les candidats doivent avoir entre 18 et 35 ans, jouir d’une bonne santé, faire preuve d’une moralité irréprochable et ne pas avoir de casier judiciaire.

Agression Rwandaise en RDC : Uhuru Kenyatta insiste sur le dialogue Kinshasa-Kigali et relance le processus de Nairobi

Face à l’escalade de la crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, en sa qualité de facilitateur du processus de paix de Nairobi, a réaffirmé la nécessité urgente de négociations directes entre Kinshasa et Kigali, tout en plaidant pour un dialogue intra-congolais inclusif. Cette déclaration, publiée ce jeudi 6 février, intervient dans un contexte marqué par l’occupation de Goma et d’autres territoires par la coalition AFC/M23, soutenue par le Rwanda, selon Kinshasa. Dans un communiqué faisant le point sur le mécanisme diplomatique mis en place par la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), Kenyatta a insisté sur la complémentarité des processus de paix de Nairobi et de Luanda. « Ce n’est que grâce à une coordination étroite des négociations bilatérales entre le Rwanda et la RDC et du processus de dialogue intra-congolais que cette crise pourra aboutir à une solution fructueuse », a-t-il martelé. Malgré le retrait de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) en décembre 2023, Kenyatta reste convaincu que le processus de Nairobi, “bien que temporairement mis de côté”, demeure un cadre essentiel pour le dialogue et la résolution des conflits. Il a rappelé que ce processus s’articule autour de deux volets : le dialogue politique, impliquant toutes les parties prenantes congolaises, et l’intervention militaire, avec l’EACRF en appui aux efforts de paix. Le facilitateur a également noté des progrès notables enregistrés jusqu’en juin 2023, à travers plusieurs rencontres avec les dirigeants de la région et les représentants des groupes armés, dont le M23. Il s’est dit déterminé à poursuivre ses efforts pour trouver des voies de paix, en collaboration avec le gouvernement congolais, les partenaires régionaux et les acteurs internationaux. Alors que la situation sur le terrain demeure extrêmement préoccupante, avec la coalition AFC/M23 tentant de gagner du terrain, un sommet extraordinaire réunissant la CAE et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) est prévu en fin de semaine. Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) pourraient y participer, offrant une opportunité capitale pour une désescalade diplomatique. Ce sommet, qui réunira deux sous-régions africaines, suscite un espoir considérable dans la gestion diplomatique de cette crise sécuritaire qui menace la stabilité de l’ensemble de la région des Grands Lacs. Jeune Afrique suivra de près les développements de cette initiative et continuera de vous informer.

RDC : Félix Tshisekedi nomme Désiré Cashmir Eberande conseiller spécial en matière de sécurité

Dans une ordonnance présidentielle lue mercredi 05 février 2025 sur la télévision nationale, le Président Félix Tshisekedi a désigné Désiré Cashmir Eberande comme nouveau conseiller spécial en matière de sécurité. Cette nomination intervient dans un contexte marqué par des défis sécuritaires croissants dans le pays, notamment dans l’Est de la RDC, où les tensions et les violences persistent. Ancien directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État, M. Eberande a également exercé en tant que ministre, apportant ainsi une expérience significative à ce nouveau rôle crucial. Il succède au professeur Jean Louis Esambo, qui avait été nommé à ce poste en août 2023. La décision de Tshisekedi de confier cette responsabilité à Eberande témoigne d’une volonté de renforcer les instances de sécurité et d’assurer une réponse efficace aux menaces qui pèsent sur la stabilité du pays. Le nouveau conseiller spécial en matière de sécurité se retrouve face à un défi majeur : la nécessité d’apporter des solutions durables aux problèmes sécuritaires qui affectent non seulement les populations locales, mais aussi l’image du pays sur la scène internationale. L’est de la RDC, en particulier, est en proie à des conflits armés et à des violences interethniques exacerbées par la présence de groupes armés.

Sommet conjoint SADC-EAC : Et si Tshisekedi maintenait son refus de dialoguer directement avec le M23 ?

Le sommet conjoint de l’EAC et de la SADC est confirmé pour samedi prochain en Tanzanie. Dans un communiqué rendu public ce lundi 3 février, Nairobi, qui assure actuellement la présidence de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), a annoncé la tenue d’un sommet conjoint avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) les vendredi 7 et samedi 8 février à Dar es Salaam, la capitale tanzanienne. Le communiqué précise également que le Président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi y prendront part. Un sommet conjoint centré sur un sujet particulier Le président kényan William Ruto, également président en exercice de l’EAC, a annoncé que ce sommet conjoint avec la SADC visera à évoquer la dégradation de la situation dans l’est de la RDC. Après l’offensive du groupe armé M23, appuyé par le Rwanda, sur Goma, la capitale du Nord-Kivu, la semaine dernière, ainsi que les récents combats au Sud-Kivu, les hostilités ont attiré l’attention internationale en raison de la catastrophe humanitaire et de la présence d’une force extérieure sur le territoire congolais, selon le Conseil de sécurité de l’ONU. Un sommet conjoint au cœur d’une possible compromission ? L’EAC, qui regroupe huit pays, dont le Kenya et le Rwanda, exhorte la RDC à dialoguer directement avec le groupe rebelle M23. Le président kényan William Ruto ne s’en était pas caché lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain à la Maison-Blanche en mai 2024. Il avait alors déclaré qu’il n’existait pas de solution militaire dans l’Est de la RDC et que toute approche de ce type devait être écartée. Pourtant, le Kenya avait déployé des soldats en décembre 2022 dans l’est de la RDC dans le cadre de la force régionale de l’EAC, avec pour mission « d’imposer la paix » face au M23. Ces troupes se sont finalement retirées fin 2023 après la non-reconduction de leur mandat. La République du Rwanda, impliquée activement dans le conflit, avait, lors du processus de Luanda en décembre 2024, appelé à un dialogue direct entre la RDC et le M23. Le 18 janvier 2025, en s’adressant aux diplomates accrédités à Kinshasa, Félix Tshisekedi a catégoriquement exclu cette option, qualifiant le M23 de groupe « terroriste ». « Le dialogue avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons jamais », a-t-il affirmé lors de la cérémonie de présentation des vœux. « Exiger un dialogue direct avec un groupe terroriste revient à légitimer des agissements qui violent nos lois et principes fondamentaux ». Lors des combats de Goma, du dimanche 26 au mercredi 29 janvier 2025, opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, treize soldats de la SAMIDRC (force militaire régionale de la SADC) ont perdu la vie, selon des rapports de l’ONU. L’Afrique du Sud, principal contributeur de cette force, a vu la tension diplomatique monter avec Kigali. De son côté, le gouvernement rwandais a accusé Kinshasa de chercher à renforcer le pouvoir de Paul Kagame en collaborant avec des groupes armés tels que Wazalembo et les FDLR. Les modalités du sommet conjoint Alain Mukuralinda, vice-porte-parole du gouvernement rwandais, a déclaré dimanche 2 février sur RFI : « Le Rwanda soutiendra toujours une solution qui va dans le sens de la recherche de la paix par les pourparlers, par les négociations. À part peut-être le gouvernement congolais, tout le monde est convaincu que ce problème ne sera pas résolu par la voie militaire ». Pendant ce temps, Félix Tshisekedi a promis une « riposte rigoureuse » dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en grande partie occupées par les rebelles du M23. Le 4 février, la plateforme AFC/M23 a annoncé dans un communiqué un « cessez-le-feu » pour des raisons humanitaires. Le groupe armé, dirigé par des Congolais, dont l’ancien président de la Commission électorale Corneille Nangaa, a assuré qu’il n’avait « aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités », tout en réaffirmant son « engagement à protéger la population civile et ses positions actuelles ». Lors du sommet conjoint des 7 et 8 février entre les pays d’Afrique australe et ceux de l’EAC, si la majorité de l’EAC insiste pour que Kinshasa ouvre un dialogue avec le M23, quelles seront les issues possibles ? Si la RDC maintient son refus, la voie militaire pourrait-elle lui être favorable ?

RDC : Les consultations de la CENCO et de l’ECC, pour quel aboutissement ? (Éditorial)

Depuis le 3 février dernier, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont amorcé des consultations politiques. Cette démarche initiée par ces confessions religieuses suscite de nombreuses interrogations quant à son aboutissement, surtout en cette période de crise sécuritaire qui gangrène le pays. Ce n’est pas la première fois que les confessions religieuses en RDC entament des consultations politiques. L’histoire politique du pays montre que ces initiatives aboutissent souvent à un partage du pouvoir, une issue que de nombreux observateurs dénoncent, estimant que le véritable problème se situe ailleurs et non dans une répartition du « gâteau politique ». Après avoir rencontré Félix Tshisekedi, Martin Fayulu et Vital Kamerhe, la CENCO et l’ECC estiment que ces consultations politiques devraient mener à un dialogue national. Une initiative qui répond à la volonté du Président de la République d’instaurer une cohésion nationale en cette période cruciale où une partie du pays est sous occupation des groupes terroristes. Si la cohésion nationale est une valeur fondamentale pour un pays, la question de la crédibilité et de l’adhésion de toutes les parties prenantes à cette initiative se pose. En effet, les grands ténors de l’opposition, notamment l’ancien Président Joseph Kabila et Moïse Katumbi, arrivé deuxième à la récente élection présidentielle, sont en exil politique, selon leurs proches. Cet éventuel dialogue permettra-t-il de résoudre les problèmes socio-économiques et sécuritaires du pays ? Rappelons que le gouvernement de Kinshasa a toujours refusé l’idée d’un dialogue avec les terroristes du M23. Pour certains Congolais, cette démarche ne profiterait pas à la nation, mais plutôt aux acteurs politiques eux-mêmes, comme cela a toujours été le cas par le passé. Ayant promis une riposte vigoureuse aux attaques du M23 et de l’armée rwandaise, le Président de la République Félix Tshisekedi est face à une évidence absolue : agir pour tenir sa promesse et marquer son passage à la tête du pays. Qui vivra verra !

Crise à Goma : Thérèse Kayikwamba Wagner exhorte l’Union européenne à des sanctions fermes contre le Rwanda

Mardi 4 février 2025 à Bruxelles (Belgique), la ministre d’État, Thérèse Kayikwamba Wagner a rencontré Kaja Kallas, haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que vice-présidente de la Commission européenne, afin de discuter de l’aggravation de la situation sécuritaire et de la crise humanitaire à Goma, exacerbée par l’agression du Rwanda. Face à l’inefficacité des réactions habituelles, Thérèse Kayikwamba Wagner a insisté sur la nécessité pour l’Union européenne d’adopter des mesures concrètes contre le Rwanda, notamment : – La révocation du statut de contributeur de troupes du Rwanda aux missions de l’ONU ; – L’imposition d’un embargo sur les exportations de minerais d’origine rwandaise ; – Des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires impliqués dans les violences. Cette rencontre souligne l’urgence pour la communauté internationale, et en particulier pour l’Union européenne, de prendre des mesures concrètes afin de mettre fin à l’escalade de la violence à Goma et à la crise humanitaire qui en découle.

RDC : Kinshasa mise sur la coopération militaire avec l’Ouganda pour contrer l’insécurité à l’Est

Dans sa quête de paix face à l’agression rwandaise, le gouvernement congolais a initié une opération conjointe entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF). Cette coopération s’est mise en place malgré les soupçons d’implication de l’Ouganda en faveur des terroristes du M-23. L’armée ougandaise avait été citée dans un rapport de l’ONU l’année dernière, l’accusant de soutenir les M-23, eux-mêmes appuyés par l’armée rwandaise. Toutefois, le porte-parole de l’armée ougandaise a rejeté en bloc ces accusations formulées par les Nations Unies. Du côté de Kinshasa, le gouvernement reste optimiste et croit au succès de cette opération conjointe, qui dure depuis novembre 2021. « Nous avons une opération conjointe entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et l’UPDF. Lorsque nos militaires et les leurs s’engagent sur le front, ils meurent ensemble, ils prennent des coups ensemble », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, avant de rassurer la population congolaise sur le fait que la situation dans le Grand Nord est bien maîtrisée. Concernant les soupçons qui pèsent sur l’Ouganda quant à un éventuel soutien au M-23, le porte-parole du gouvernement congolais a précisé que le contingent ou le matériel militaire aperçu dans cette région s’inscrit dans le cadre de l’opération conjointe, telle que convenue entre les deux États. Face à l’aggravation de la situation sécuritaire actuelle, l’armée ougandaise a annoncé qu’elle adopterait une posture défensive avancée dans l’Est de la République Démocratique du Congo afin de riposter contre l’avancée des terroristes.

RDC : Face à la crise à l’Est, Tshisekedi reçoit les chefs religieux pour une “sortie de crise”

Dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est du pays, le président Félix Tshisekedi a reçu, ce lundi, une délégation conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) à la Cité de l’Union Africaine. Cette rencontre, initiée par les deux principales confessions religieuses du pays, intervient alors que les violences persistent dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Conduite par le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, la délégation comprenait notamment Mgr Fulgence Muteba, président de la CENCO, et le Révérend Pasteur André Bokondoa, président de l’ECC. Durant plus d’une heure d’entretien, les chefs religieux ont présenté au chef de l’État un projet de sortie de crise, dont le contenu exact n’a pas été divulgué. Selon Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO et porte-parole de la délégation, cette initiative vise à “renforcer la cohésion nationale” et à trouver des solutions à la crise, tout en évitant “un bain de sang”. « Les deux Églises ont pris l’initiative de concevoir ce projet de sortie de crise que nous avons présenté ce jour au Chef de l’État. Il l’a reçu avec beaucoup d’attention, il l’a beaucoup apprécié et nous a encouragés », a-t-il déclaré à l’issue de l’entretien. Les chefs religieux se sont également dits encouragés par l’appel du président Tshisekedi à l’Église catholique “d’être au milieu du village” et à approcher les différentes parties prenantes pour dialoguer. Toutefois, les détails du projet restent confidentiels et réservés au chef de l’État. Face à la gravité de la situation à l’Est, le Cardinal Ambongo a exprimé sa profonde compassion envers les populations touchées par les violences. « Nous sommes troublés, en tant que pasteurs, par la situation que vivent actuellement nos frères et sœurs à l’Est du pays. Nous n’arrivons pas à comprendre ce qu’ils ont fait pour mériter un traitement aussi indigne de l’être humain, et ce, depuis trois décennies », a-t-il souligné, rappelant que les régions de Goma, Bukavu, Beni et Butembo sont particulièrement affectées. Le prélat catholique a tenu à assurer les populations de sa proximité et de sa solidarité, ajoutant que les Églises prenaient “leur responsabilité pour voir comment trouver ensemble une solution”. Cohésion nationale et compréhension commune : l’appel des Églises Le secrétaire général de l’ECC, le Révérend Éric Nsenga, a abondé dans le même sens, soulignant que les deux Églises estiment “qu’il est important d’amener des propositions concrètes susceptibles de créer un consensus national”. Il a également insisté sur les mots clés rappelés par le président Tshisekedi, à savoir “la cohésion nationale” et “une compréhension commune des défis qui pèsent sur le destin de notre pays”. Le Pasteur Nsenga a enfin précisé que l’approche des Églises n’était pas “de savoir qui est le démon et qui est l’ange”, mais plutôt de voir “comment nous construisons sur la base de nos valeurs”.

RDC–Rwanda : Thérèse Kayikwamba Wagner exhorte le PSG à rompre son partenariat avec “Visit Rwanda”

Engagée activement sur le front diplomatique, la ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner, a adressé, le dimanche 2 février 2025, une lettre ouverte à l’administration du club de football Paris Saint-Germain, un grand partenaire du Rwanda. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des tensions croissantes entre les gouvernements de Kinshasa et de Kigali. « Je vous écris pour interroger la moralité de votre club, de vos joueurs et de vos supporters quant à la poursuite de votre relation financière avec Visit Rwanda. Le président de ce pays est un autocrate, et son armée, avec sa milice proxy, le M23, mène une guerre en République Démocratique du Congo », a-t-elle écrit. Elle poursuit : « Pendant que le Paris Saint-Germain disputait son dernier match de la première phase de la Ligue des champions de l’UEFA cette année, 500 000 personnes supplémentaires ont été déplacées dans l’Est de la RDC ». Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda d’exploiter illégalement des minerais, notamment le cuivre, le cobalt, le lithium ainsi que l’or, dans les territoires congolais occupés par ses forces armées. « Il est temps que le Paris Saint-Germain rompe son contrat de sponsoring entaché de sang avec cette nation oppresseuse. Si ce n’est pas par conscience, le club devrait le faire par solidarité avec les victimes de l’agression rwandaise. J’espère que le Paris Saint-Germain prendra la bonne décision », a conclu la cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner. Selon un rapport de l’ONU, les affrontements entre les Forces armées de la RDC et celles du Rwanda dans la ville de Goma ont causé 700 morts et 2 800 blessés.