Le mercredi 3 juillet, le tribunal militaire de garnison de Butembo a jugé et condamné à la peine de mort, 25 militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), pour dissipation des munitions de guerre, fuite devant l’ennemi et violation des consignes. Seulement 4 femmes, épouses des militaires impliqués dans cette affaire ont été acquittées par le tribunal, qui estime que leur implication n’est pas prouvée. « Cette décision va encore plus décourager d’autres militaires qui voulaient dégarnir leurs positions comme l’ont fait les autres en fuyant devant l’ennemi sans ordres préalables de leurs commandants », a laissé entendre le porte-parole FARDC des opérations militaires front Nord et Sous-Lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan.
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RDC : Augmentation des salaires des policiers, une réforme ambitieuse pour le ministère de l’intérieur
Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lumoo, a dévoilé ce jeudi 4 juillet 2024 à Kinshasa, un plan d’action ambitieux visant à réformer la police nationale congolaise. Ce plan inclut une augmentation significative des salaires des policiers et la construction de nouvelles casernes, visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail. Jacquemain Shabani Lumoo a souligné la nécessité d’éradiquer la corruption, les arrestations arbitraires et les tracasseries policières, des fléaux qui affectent gravement les citoyens congolais. Il a également averti que des sanctions sévères seraient imposées aux policiers qui se livrent à des amendes illégales ou à des arrestations abusives. Le ministre a réaffirmé le caractère apolitique de la police, insistant sur son rôle au service exclusif de la nation. Avec cette réforme ambitieuse, Shabani vise à restaurer la confiance entre la population et la police, en assurant une sécurité et une justice équitables pour tous les citoyens.
Nord-Kivu : Un convoi humanitaire attaqué à Lubero, plusieurs agents portés disparus
Dans la nuit de dimanche à lundi, un convoi de cinq véhicules appartenant à l’organisation humanitaire Tear Fund a été attaqué et incendié par un groupe de jeunes à Luotu, près de Kivunano, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. L’administrateur militaire du territoire a confirmé cet incident, révélant que parmi les quinze personnes à bord, trois sont portées disparues. Selon le colonel Kiwewa Mitela Alain, des humanitaires se déplaçaient de Lubero à Beni via Butembo lorsque leur convoi a été attaqué par des manifestants non identifiés. En plus des véhicules incendiés, il y aurait eu deux décès signalés, dont celui d’une femme. Cet incident survient dans un contexte tendu dans le Grand Nord du Nord-Kivu, où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont récemment pris le contrôle de plusieurs villes. Les autorités locales tentent de maintenir la situation sous contrôle tandis que les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) s’efforcent d’arrêter l’avancée des rebelles vers le Nord. En parallèle, le week-end dernier, la ville de Butembo a été le théâtre de violences déclenchées par des rumeurs infondées sur la présence d’un officier FARDC en fuite. Ces événements soulignent une détérioration sécuritaire préoccupante dans cette région.
RDC : Face à l’agression rwandaise, Felix Tshisekedi reste déterminé à rétablir la paix à l’Est du pays
À l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a prononcé un discours empreint d’une détermination sans faille pour faire face à l’agression militaire du Rwanda et aux exactions des rebelles du M23. Dans son allocution, le Chef de l’État a clairement réaffirmé sa volonté inébranlable de défendre l’intégrité du territoire national et de rétablir la paix dans la région. En déclarant que “nos vaillants soldats sont en première ligne, et ensemble, nous triompherons de cette agression injustifiée”, Tshisekedi a cherché à galvaniser les forces armées et à rassurer la population sur la capacité du pays à repousser l’agression extérieure. Saisissant cette opportunité, le président a lancé un vibrant appel à l’unité et à la cohésion du peuple congolais autour de la patrie. Cet appel à l’unité nationale vise à consolider le soutien de la population et à afficher un front uni face à l’agression rwandaise, une stratégie cruciale pour renforcer la résilience du pays. Mesures Défensives et Stratégiques Tshisekedi a également tenu à souligner les actions concrètes entreprises par le gouvernement pour assurer la défense nationale. En révélant la tenue d’un Conseil Supérieur de la Défense élargi et l’émission d’”instructions claires et fermes” pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, le président a cherché à rassurer la population sur la détermination du gouvernement à prendre des mesures stratégiques pour contrer l’agression. Le discours du président a été marqué par une condamnation sans équivoque de l’agression du Rwanda. En réaffirmant son engagement à protéger la souveraineté nationale, Tshisekedi a cherché à légitimer les actions défensives de la RDC et à souligner le caractère inacceptable de l’ingérence rwandaise dans les affaires intérieures du pays. En outre, le président Tshisekedi a réitéré son engagement résolu à ramener la paix dans la région, soulignant que “rien ne pourra arrêter sa détermination” à y parvenir. Cette promesse, adressée à la population et aux forces armées, met en évidence la priorité absolue du gouvernement de rétablir la stabilité et la sécurité dans le pays. Dans l’ensemble, le discours de Félix Tshisekedi se veut un message fort de résilience et de détermination face à l’agression rwandaise. En mobilisant l’unité nationale, en prenant des mesures stratégiques de défense et en condamnant fermement l’ingérence étrangère, le président cherche à rassurer la population et à affirmer la capacité de la RDC à surmonter cette crise et à rétablir la paix dans la région.
Bunia : Un journaliste menacé de mort par les éléments d’une milice
Le journaliste Rachid Kudra, journaliste-reporter du média en ligne Ituri.cd et de la radio École UNIBU fait l’objet des menaces de mort depuis lundi 24 juin dernier, de la part des hommes s’identifiant au mouvement d’autodéfense Zaïre. D’après ce chevalier de la plume, ces menaces font suite à un article qu’il a écrit sur l’ouverture d’une enquête judiciaire contre les officiers des FARDC cités dans l’affaire de vente des nouvelles tenues militaires au mouvement d’autodéfense Zaïre, par le tribunal militaire garnison de l’Ituri. « J’ai reçu plusieurs appels en absence d’un d’un certain Benjamin Maki qui s’autoproclame Colonel de Zaïre. Comme je n’ai pas rappelé, il m’a envoyé un message stipulant qu’il a déjà instruit ses hommes pour qu’ils lui rapportent ma tête », a-t-il fait savoir. Ce professionnel de média exhorte les autorités étatiques et les différentes structures de protection de droit de l’homme à s’investir dans ce dossier pour sa sécurité qui est menacée. « Nous exhortons les autorités à s’impliquer dans cette affaire parce-que avec cette allure, la situation semble devenir sérieuse », a-t-il renchérit. Rappelons que les journalistes de l’Ituri sont victimes des menaces de mort, des agressions physiques et tortures, des enlèvements à maintes reprises de la part des personnes inconnues et parfois des éléments des groupes armés actifs dans cette province du Nord-Est de la RDC.
Ituri: Un affrontement entre deux milices a causé des morts, plusieurs disparus et des déplacés à Djugu
Deux milices locales actives dans le territoire de Djugu en Ituri s’affrontent depuis jeudi 19 juin dernier dans les entités de Lodjo, Galai et ses environs, précisément dans le secteur de Banyali Kilo. D’après les sources locales contactées par congopress.net, dans la soirée de mardi 25 juin, la CODECO et le groupe d’autodéfense Zaïre s’étaient affrontés pour contrôler des sites miniers qui se trouvent dans cette zone orifère. Les mêmes sources indiquent que le bilan de ces combats avec armes à feu, fait état de plus de 40 personnes tuées et plus de 20.000 autres déplacées vers les cités de Mungwalu et Plito dans le même territoire. Atiaboli Philémon, acteur social se trouvant dans cette zone appele les humanitaires et les autorités à venir en aide à ces déplacés qui commencent à vivre un calvaire dans leurs lieux de refuge. Une situation qui impacte négativement sur la passation des épreuves ordinaires de l’EXETAT dans cette partie de l’Ituri. De son côté, Innocent Madukadala, Chef du secteur de Banyali Kilo, explique que certains élèves finalistes passent ces épreuves dans le traumatisme, suite aux récentes attaques des groupes armés dans leurs entités d’origines, qui ont contraint leurs parents à se déplacer. Cette autorité coutumière craint que cette situation d’insécurité ne puisse impacter négativement sur les résultats de ces finalistes. « Les parents ne peuvent plus facilement encadrer leurs enfants parce qu’ils sont en déplacement. Bien que ces événements les secouent, nous leur appelons à la maîtrise », a-t-il laissé entendre lors d’un entretien avec la Radio Okapi. Rappelons que la CODECO est active dans ce territoire de Djugu depuis 2017, tandis que le groupe d’autodéfense Zaïre est apparu vers les années 2022. Deux groupes belligérants en territoire de Djugu qui se disputent le contrôle de certaines zones stratégiques qui sont pour la plupart de cas, des zones minières.
Ituri : La société civile demande à l’Etat de sécuriser la population après la tuerie de près de 40 civils à Djugu
L’ingénieur Dieudonné Lossa, président de la société civile forces vives de l’Ituri a demandé dimanche, 23 juin dernier à l’Etat congolais d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens en territoire de Djugu où se vit l’activisme des groupes armés. Ceci suite à la tuerie de près de 40 personnes le 20 et le 21 juin dernier dans les entités de Lodjo, Gangala, Galai et Ariwara dans le secteur de Banyali Kilo en territoire de Djugu (Ituri). « Il est temps que l’Etat Congolais puisse prendre ses responsabilités en main. Il doit doubler les efforts pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens », a-t-il laissé entendre. Tout en condamnant cette énième attaque de la CODECO dans ces zones minières, Dieudonné Lossa a, cependant, demandé à la CODECO de respecter leur acte d’engagement de cessation des hostilités. Rappelons-le la milice CODECO a multiplié des attaques ces derniers jours à Djugu. D’après nos confrères de Buniaactualité.cd, ces miliciens ont tendu une ambuscade le week-end dernier à un convoi des humanitaires de l’OCHA à Pimbo, entité située dans ce même territoire.
Nord-Kivu : Gracien Iracan dénonce le silence radio du gouvernement face aux tueries à l’Est du pays
Le député national Gracien Iracan de Saint-Nicolas a condamné mardi 18 juin dernier, le silence radio du gouvernement de la RDC face aux multiples massacres des populations de l’Est du pays, en particulier celles du territoire de Béni et Lubero au Nord-Kivu. Pour l’élu de la ville de Bunia, il n’est pas concevable que les terroristes tuent des paisibles citoyens et compatriotes sans que les services chargés de sécuriser ces derniers ne puissent réagir. ”La situation de l’Est du pays commence à être banalisée par le gouvernement. Nous ne pouvons pas comprendre ce qui vient de se passer dans les territoires de Béni et Lubero, où dans l’intervalle de 9 jours, qu’il y aie des tueries successives dans plusieurs axes sans que les services de sécurité ne puissent anticiper les attaques ”, s’est-il lamenté. Pour ce haut cadre de l’ensemble pour la République de Moïse Katumbi, le gouvernement congolais doit prendre au sérieux la situation sécuritaire de l’Est du pays. Gracien Iracan appelle l’opinion interne et externe de la RDC à l’unité et à cultiver la solidarité pour mettre un terme à ces massacres qui ont élu domicile au Nord-Kivu depuis plus d’une décennie. ” Cette tuerie est une grande douleur. Nous demandons à ce que toute l’opinion nationale et internationale puissent s’unir et être solidaires avec ce qui se passe à l’Est du pays”, conclut-il. En rappel, les terroristes d’origine ougandaise des ADF et d’autres groupes armés considérés comme leurs supplétifs ont multiplié les attaques contre les civils depuis le début du mois de juin, faisant plusieurs morts, incendie des biens et maisons en territoire de Béni et Lubero au Nord-Kivu.
RDC : Plusieurs civils ont été tués mercredi 12 juin 2024 au Nord-Kivu par les terroristes ADF
Des hommes armés identifiés aux présumés terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF), ont attaqué la journée du mercredi 12 juin dernier l’entité de Maikengu en secteur de Bapere, territoire de Lubero (Nord-Kivu). Bilan provisoire, plus de 20 personnes ont été tuées, d’autres blessées et plusieurs maisons rendues en cendre. L’information nous est livrée par des sources locales contactées la journée de ce jeudi 13 juin, qui ont fait savoir que la situation était sous contrôle des FARDC, mais que le bilan pouvait s’allourdir car la fouille continue. Interrogé à ce sujet, le chef de secteur des Bapere qui a confirmé la nouvelle, explique que ces hors-la-loi ont assiégé cette entité de Lubero aux environs de 13h et ont abattu par balles 25 personnes et blessé plusieurs autres. Il précise que les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour barrer la route à la progression de l’ennemi. Si certaines sources parlent des ADF, les autres attribuent plutôt l’attaque à la milice de kyandenga qui est souvent accusée comme groupe supplétif des ADF. Jusqu’à preuve du contraire, aucune communication n’a été faite par les autorités sécuritaires quant à ce. Rappelons que l’ADF est la principale nébuleuse qui oeuvre au Nord-Kivu, principalement en territoire de Béni et Lubero depuis près de 10 ans aujourd’hui.
RDC/Nord-Kivu : L’OXFAM appuie les déplacés internes en eau, hygiène et assainissement
En mission à Goma (Nord-Kivu), Fathi N’zi Hassane, Directrice de l’Oxford Committee for Relief Famine (OXFAM)/Afrique, a visité ce lundi 10 juin 2024, le site de Rusayo qui héberge des milliers de déplacés à ces jours. D’après le numéro un de l’OXFAM en Afrique, cette mission en RDC a pour but de s’imprégner de la situation sécuritaire et humanitaire à l’Est de la République Démocratique du Congo. « OXFAM a des équipes en RDC qui oeuvrent essentiellement dans les quatres provinces de l’Est, nous avons voulu venir nous imprégner des réalités qui prévaut ici », s’est-elle confiée à nos confrères du Nord-Kivu. Fathi N’zi Hassane a cependant, souligné que l’OXFAM soutient les déplacés dans la protection et prise en charge des victimes de violence et les assiste avec des produits de première nécessité. ‹‹ Nous fournissons de soutiens aux déplacés en terme de protection notamment pour les femmes victimes de violence. Nous soutenons également les déplacés avec des produits de première nécessité ››, a-t-elle renchérit. Elle a toutefois promis aux déplacés de s’engager et multiplier les plaidoyers dans les instances de prise de décision pour le retour de la paix et un cessez-le-feu immédiat. ‹‹ Ce qu’ils peuvent espérer, c’est un engagement renouvelé pour défendre la cause de ces déplacés dans toutes les instances où nous avons la voix et plaider pour un cessez-le-feu immédiat », a-t-elle rassuré. Fathi N’zi Hassane a exhorté enfin les humanitaires a multiplié les assistances aux déplacés du Kivu, car estime-t-elle, << le nombre de ces derniers accroît au jour le jour suite aux affrontements récurrents qui ont élu domicile au Kivu ces derniers temps. >> Rappelons que c’est la première visite de Fathi N’zi Hassane depuis son accession à la tête de cette organisation non gouvernementale depuis 2022.