Dans une déclaration publiée, jeudi 7 mars, le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2023, Denis Mukwege, a exprimé sa préoccupation quant à un éventuel retrait précipité des casques bleus et de la brigade d’intervention de la MONUSCO en République Démocratique du Congo. Selon lui, cette décision pourrait entraîner un vide sécuritaire extrêmement dangereux pour le pays. Le prix Nobel de la paix 2018 estime que dans un contexte de guerre d’agression et de sur militarisation de la région, le départ soudain des forces internationales pourrait mettre en péril l’existence même de la RDC. Il a mis en garde contre les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir sur la protection des civils et sur la stabilité du pays. « Un retrait prématuré des casques bleus risque sérieusement de compromettre l’héritage de 25 ans de présence du département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies en RDC », a-t-il déclaré dans une lettre ouverte. La prise position forte de Denis Mukwege vient rappeler l’importance cruciale du maintien d’une présence internationale pour assurer la sécurité et protéger les populations vulnérables dans une région marquée par les conflits armés. Il espère que les autorités nationales et internationales prennent en compte ces mises en garde afin d’éviter toute escalade tragique qui mettrait non seulement en péril l’héritage déjà fragile du pays mais aussi la vie même des Congolais.
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Nord-Kivu : Le gouverneur militaire intérimaire reçoit un important lot de vivres pour les déplacés de guerre
Dans le cadre des efforts continus pour soutenir les populations affectées par les récentes vagues de déplacements en territoire Shasha et ses environs, le ministre national des affaires humanitaires, Modeste Mutinga, a remis symboliquement entre les mains su gouverneur ai du Nord-Kivu, ce jeudi 7 mars 2024, lors d’une cérémonie, un important lot de vivres en faveurs des déplacés. L’événement s’est déroulé à Goma où diverses fournitures tels que médicaments, vivres et autres ustensiles ont été remis aux mains du gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu, Peter Cirimwami. La cérémonie a été marquée par la présence du vice-ministre de la santé, Serge Emmanuel Holen, témoignant ainsi de l’engagement conjoint des autorités dans la lutte contre les difficultés rencontrées par les nouveaux déplacés. Cette initiative vise à soulager les peines des populations touchées et à leur apporter un soutien essentiel dans ces moments critiques.
Le gouvernement russe approuve un projet d’accord de coopération militaire avec la RDC
Le gouvernement russe a approuvé un projet d’accord de coopération militaire avec la République démocratique du Congo (RDC), selon une résolution gouvernementale publiée mardi sur le portail officiel d’informations juridiques. “Conformément à l’article 11 de la loi fédérale russe sur les accords internationaux de la Russie, (le gouvernement) a approuvé le projet d’accord de coopération militaire avec la République démocratique du Congo, présenté par le ministère russe de la Défense en coordination avec le ministère russe des Affaires étrangères et d’autres organes exécutifs fédéraux concernés”, indique le document cité par l’agence étatique Tass. L’accord est également disponible sur le portail. Ainsi, il prévoit l’organisation d’exercices et d’exercices conjoints, la participation et le suivi des exercices à l’invitation des agences compétentes, des visites de navires de guerre et d’avions de combat sur invitation ou demande, la formation des militaires et d’autres formats de coopération, a précisé Tass. En octobre 2022, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait exclu de faire appel à des “mercenaires” russes du groupe Wagner pour venir à bout de l’insécurité persistante dans l’est de la RDC, contrairement à ce qu’ont fait plusieurs pays africains. “Je sais que c’est à la mode maintenant… (mais) non, nous n’avons pas besoin d’utiliser des mercenaires”, avait-il déclaré au journal économique britannique ‘Financial Times’ (FT) lors du FT Africa Summit qui s’était tenu à Londres. Quelques mois plus tard, le gouvernement de Kinshasa avait toutefois admis la présence d’experts techniques étrangers pour assurer la mise en oeuvre des avions et des hélicoptères de combat. Début février, deux “soldats” roumains sont décédés lors des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 (Mouvement du 23 Mars) dans la province du Nord-Kivu. Ils travaillaient pour une “société militaire privée” roumaine dirigée par Horatiu Potra, ancien de la légion étrangère française d’origine roumaine.
Insécurité : En Afrique du sud, les Congolais dénoncent le génocide à l’Est de la RDC devant l’Ambassade américaine
Des citoyens congolais vivant en Afrique du Sud se sont rassemblés ce jeudi 29 février, devant l’Ambassade des États-Unis à Pretoria pour exprimer leur indignation face au génocide en cours à l’Est de la République Démocratique du Congo. Lors de cette manifestation, le président honoraire de la Communauté congolaise en Afrique du Sud, Charlie Mingiedi Mbala, a vivement condamné les agissements et la complicité présumée des États-Unis qui se cacheraient derrière le Rwanda et son président Paul Kagame. “Nous dénonçons avec vigueur le génocide qui sévit dans l’Est de notre pays, ainsi que les manœuvres politiques opaques orchestrées par les États-Unis via leur relation avec le Rwanda”, a affirmé M. Mingiedi Mbala, relayé par nos confrères de la radio top Congo. Ce sit-in symbolique vise à sensibiliser sur la situation critique qui prévaut dans certaines régions de la RDC et demande une intervention urgente pour mettre fin aux violences et aux violations des droits humains perpétrées contre les populations locales. Les participants ont exprimé leur solidarité indéfectible avec leurs compatriotes au Congo et ont appelé à une mobilisation internationale afin d’exiger justice et paix pour tous. Cette manifestation pacifique témoigne de l’engagement civique fort des Congolais résidant hors des frontières nationales, prêts à faire entendre leur voix pour défendre les valeurs d’humanité et de dignité.
Insécurité : Face à l’agression rwandaise, la SAMIDRC renforce les capacités des FARDC
La Mission de la SADC en RDC a poursuivi son engagement en offrant une formation spécialisée aux forces armées congolaises sur le maniement d’armes, avec un accent particulier sur les canons d’artillerie. La SAMIDRC a indiqué que cette formation vise à renforcer l’efficacité des opérations des FARDC pour contribuer à la sécurité et à la stabilité dans la région. Pendant ce temps, la rébellion pro-rwandaise M23 prend possession de certaines zones du Nord-Kivu et établit une administration parallèle en l’absence de l’autorité de l’État congolais. Cette situation souligne l’importance cruciale pour les FARDC de renforcer leurs capacités face à de telles menaces afin d’assurer la sécurité et la stabilité dans la région.
Félix Tshisekedi : « Le contexte actuel ne me permet pas de déclarer la guerre »
Le Président de la République Félix Tshisekedi a déclaré que sa promesse de déclarer la guerre contre le Rwanda n’est pas favorable pour l’instant. Félix Tshisekedi l’a dit au cours d’un briefing de presse spécial organisé, ce jeudi 22 février 2024, à Kinshasa, aux côtés du ministre de la communication, Patrick Muyaya. « On déclare la guerre que si on a les deux chambres ! Et puis le contexte actuel ne me permet pas de mettre en pratique ce que j’avais dit. Non pas parce que je ne veux pas ou ne peux pas, mais parce qu’il y a des initiatives qui sont en cours pour favoriser la paix. La priorité pour moi c’est la paix et je la veux pour mon peuple. Si on peut obtenir cette paix avec des méthodes non guerrières, ca serait une bonne chose, mais si on veut la guerre pour avoir la paix, je vais la faire », a-t-il déclaré devant les journalistes. « Nous vivons une montée en puissance comme jamais auparavant de notre armée, et ce n’est pas fini. Je veux une paix définitive et véritable pour mon pays et je la veux maintenant. Pour ça, je peux mettre de côté les velléités belliqueuses », a-t-il renchéri. Au sujet de l’ancien joueur de V Club, Héritier Luvumbu qui a été chassé de son club au Rwanda à cause de son geste patriotique de dénonciation de l’agression rwandaise en RDC, Félix Tshisekedi a promis une récompense à cet athlète. « J’ai appelé le Président de l’AS V Club mon ami Amadou Diaby. Je lui ai demandé expressément qu’il prenne Luvumbu. Côté boulot, rassurez-vous, qu’il a déjà du boulot », a rassuré le Chef de l’État qui a promis de recevoir Luvumbu prochainement. « J’ambitionne de favoriser la candidature de la RDC pour l’organisation de la CAN 2029. C’est une ambition personnelle, j’ai parlé peut-être trop vite, mais je l’espère en tout cas », a fait savoir le Président de la République. Par ailleurs, Félix Tshisekedi indique qu’il va également s’impliquer personnellement dans l’affaire de Stanislas Bujakera détenu en justice. En rapport avec la hausse du taux de change, le Président de la République a indiqué que cela est dû à l’importance accordée au dollar américain au détriment de la monnaie locale, le franc congolais, ainsi qu’à l’insuffisance des industries de transformation locales qui favorise le caractère extraverti de l’économie nationale.
Un tribunal pénal international sur les massacres commis en RDC exigé en Belgique
Dans une conférence de presse organisée ce jeudi à Bruxelles en Belgique, le collectif des élus et mandataires belges d’origine congolaise exige la création d’un tribunal pénal international sur les massacres commis en République démocratique du Congo (RDC ). À cette occasion, ce collectif a invité les pays de la communauté internationale à reconnaître enfin qu’un génocide est en cours de perpétration en RDC depuis des années. « …Nous exigeons haut et fort la création d’un tribunal pénal international en vue de juger les seigneurs de guerre, de mettre fin à l’impunité et de réparer les préjudices causés par toutes ces atrocités », ont-ils expliqué. Notons que cette sortie médiatique a connu la participation de plusieurs politiciens d’origine congolaise, réunis pour la première fois sans distinction de tendance politique.
Insécurité : Face à la situation alarmante de l’Est, la France condamne les offensives du M23
Le ministère français des affaires étrangères a exprimé, mardi 20 février, une grande préoccupation face à la situation alarmante dans l’Est du Congo, en particulier autour de Goma et de Saké. Les atteintes à l’intégrité territoriale de la RDC et la souffrance des populations civiles sont jugées inadmissibles par la France. L’ambassadeur de la France en RDC, Bruno Aubert, a souligné ces points lors d’une déclaration parvenue ce même mardi à Congopresse. La France a fermement condamné la résurgence des atrocités perpétrées par le M23 avec le soutien du Rwanda dans la région du Nord-Kivu. Cette réaction officielle a été publiée sur le site internet du ministère des affaires étrangères. Un appel immédiat à mettre fin aux hostilités a été lancé par ce pays membre de l’Union Européenne, qui invite les rebelles du M23 à se retirer des territoires qu’ils occupent. Par ailleurs, Paris a exigé au Rwanda de cesser tout soutien au M23 et de se retirer du territoire congolais. De plus, la France a appelé l’ensemble des groupes armés à mettre un terme aux violences dans cette région du pays.
Goma : Interdiction de circuler pour les véhicules aux vitres teintées
Le Gouverneur militaire a pris une décision radicale, ce mardi 20 février, en interdisant la circulation des véhicules équipés de vitres teintées dans la ville de Goma. Cette mesure vise à mettre un terme à l’insécurité causée par ces automobiles, suite à une alerte émanant des “services spécialisés”. Les propriétaires disposent d’un délai de 72 heures pour se conformer à cette nouvelle réglementation, comme indiqué dans le communiqué officiel. La province du Nord-Kivu est actuellement le théâtre d’affrontements entre l’armée et les rebelles du M23, entraînant un important flux migratoire vers la ville de Goma.
Nord-Kivu : L’aéroport de Goma visé par des bombardements présumés du M23
L’aéroport international de Goma a été visé par un drone dont les origines ne sont pas encore déterminées. L’information est confirmée par plusieurs sources qui rapportent qu’un avion de chasse congolais aurait même été touché sur le tarmac. Les autorités militaires congolaises ne se sont pas encore prononcées sur le dossier mais nombreuses affirmations l’indiquent. A les en croire, il s’est agi des drones kamikazes silencieux qui ont tenté de pulvériser l’avion sukhoi congolais vers 2h du matin de ce samedi 17 février avant d’être repéré par les services. Un incident enregistré au moment même où un mini-sommet se tient à Addis-Abeba (Ethiopie) sur le conflit entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. La partie congolaise accuse constamment Kigali d’être au Congo via le M23 pour déstabiliser le Nord-Kivu. Des accusations que le gouvernement rwandais rejette régulièrement. Il faut rappeler qu’il y a quelques jours, d’autres bombardements ont visé Mugunga, quartier périphérique de Goma où ils ont fait des blessés. Des affrontements se poursuivent à une trentaine de kilomètres de la ville, les troupes gouvernementales continuent de faire face à la rébellion qui ne semble pas prête à désarmer.