Soucieux de compatir avec les compatriotes de l’Est du pays, les notables et dignitaires du Kasaï-Central ont organisé une messe, ce jeudi 15 février, à Kananga, dans la paroisse catholique Saint Clément pour implorer la grâce divine en faveur des congolais de l’Est du pays. A cette occasion, les notables et dignitaires du Kasaï-Central ont fermement condamné le silence coupable et la complicité de la communauté internationale dans la tuerie des congolais par le M23 sous couvert du Rwanda. Dans son mot d’alocution, Emmanuel Iza Kabukapu a indiqué que les Kasaïens se sont indignés de l’inaction de la communauté internationale malgré les multiples dénonciations faites. Toutefois, les notables et dignitaires du Kasaï-Central renouvellent leur soutien au Président de la République Félix Antoine Tshisekedi et aux vaillants soldats au front qui défendent la souveraineté de la République Démocratique du Congo. Ils ont enfin lancé un message de compassion aux compatriotes de l’Est. « Rassurez-vous que vos frères du Kasaï-Central sont avec avec vous », ont-ils déclaré.
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RDC : Le volet scientifique, un remède pour la guerre dans l’Est du pays (Samy Adubango)
Il s’est tenu du 8 au 10 février dernier au Collège des Hautes Études de Stratégie et de Défense (CHESD), un séminaire régional autour du thème : Guerre dans l’Est de la RDC, quelles solutions durables préconisées au niveau national et régional. Dans son message de clôture des travaux, Samy Adubango Awatho a reconnu qu’en dehors des volets politique, diplomatique et militaire auxquels est engagé le gouvernement pour pacifier l’Est de la RDC, il existe la dimension scientifique qu’il faut nécessairement prendre en compte. Le vice-ministre de la Défense nationale et anciens combattants a fait savoir que le volet scientifique consiste à intégrer les chercheurs, élites et savants pour mener des recherches approfondies sur les causes exactes des conflits et proposer des solutions durables. Un message salué par l’assistance qui a apprécié le thème du séminaire qui a permis de comprendre les enjeux de ces conflits armés dans l’Est de la RDC ainsi que les leçons à tirer pour la stabilisation de cette partie du pays. Pour Monsieur Boshidi, participant à ce séminaire, le volet scientifique consiste également à la sensibilisation de nos populations, à l’appropriation du problème par les universités et centres de recherche. Selon lui, les chercheurs du pays et hors du pays doivent s’approprier la question à l’instar des chercheurs du Cameroun qui se sont investis dans cette problématique pour éviter que d’autres tombent dans la même situation. Il a, enfin, souligné que l’appropriation à elle seule ne suffit pas, les chercheurs doivent mener des analyses approfondies sur l’insécurité dans l’Est de la RDC et partager l’information à d’autres pays de la région.
Sécurité : Constant Mutamba adresse une question écrite à Christophe Lutundula et Rose Mutombo sur les crimes commis dans l’Est de la RDC
Le député national, Constant Mutamba, a adressé, mercredi 14 février 2024, une question écrite au vice-premier ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula et à la ministre de la justice, Rose Mutombo au sujet des crimes commis dans l’Est de la RDC. « Pourquoi la RDC ne saisit-elle pas la Cour Pénale Internationale contre M. Paul Kagame, M. Corneillle Nanga et leurs complices pour crime de guerre et crime contre l’humanité ? Pourquoi la RDC ne saisit-elle pas la Cour Internationale de Justice contre l’État Rwandais pour occupation illégale d’une partie du territoire congolais par l’armée rwandaise, crimes de guerre et crime contre l’humanité ? Pourquoi la justice congolaise n’a-t-elle pas jusqu’ici lancé publiquement l’instruction pénale et le mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa, pour attentat contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire et tentative de renversement du régime constitutionnel ? » Voilà autant de préoccupations soulevées par cet élu du peuple dans sa question écrite. Les deux membres du gouvernement dont le ministre des affaires étrangères et celle de la justice devront s’expliquer à ce sujet.
Agression Rwandaise : La ministre du genre, famille et enfant organise une marche de solidarité à la population de l’Est de la RDC
La ministre du genre, famille et enfant Mireille Masangu Bibi Muloko a organisé, ce mercredi 14 février 2024, à Kinshasa, une marche pour la paix, la sécurité et la solidarité à la population de l’Est du pays suite à l’agression du M23 soutenu par l’armée Rwandaise. Débutée à la place de la gare centrale, cette marche pacifique a chuté au palais de la nation où un mémo a été lu et déposé auprès du directeur de cabinet adjoint du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi en charge des questions Économiques et Financières. « Considérant les tueries, les atrocités, dont les victimes sont nos compatriotes des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, suite aux guerres injustes et récurrentes nous imposées par le Rwanda avec ses complices du M23 qui, en réalité, planifie le pillage de nos ressources et la balkanisation de la RDC. Touchés par l’ampleur du bilan de plus de 12 millions de morts qui s’apparentent à un génocide causé par ces guerres depuis plus de 22 ans, c’est dans l’indifférence la plus totale de la communauté internationale face au silence coupable de la communauté internationale, alors que de l’autre côté de l’Europe Orientale la même communauté se solidarise pour non seulement dénoncer la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine mais aussi apporter à ce dernier, de l’appui logistique, matériel et financier. Soucieux des conditions inhumaines dans lesquelles vivent nos compatriotes de l’Est où des familles nombreuses sont en déplacement continuel, des femmes et jeunes filles sont violées dépouillées de leurs biens et moyens de survie, des enfants non accompagnés sont abandonnés dans les rues, celui de s’impliquer dans la résolution des conflits et la recherche de la paix », a fait savoir Mireille Masangu Bibi Muloko, ministre du genre, famille et enfant. « Nous avons marché aujourd’hui pour exprimer notre compassion et notre solidarité à l’égard de nos compatriotes de l’Est qui continuent de pleurer les leurs qui tombent sous les balles de nos ennemis et qui vivent le calvaire des différentes atrocités, exprimons solennellement notre soutien et notre accompagnement sans nous lasser au Président de la République, Chef de l’État, son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour les efforts qu’il ne cesse de déployer pour ramener la paix, rien que la paix car, l’autonomisation de la femme en dépend », a-t-elle conclu. Notons que les activistes de la société civile, des syndicalistes, et des membres des divers partis politiques et des confessions religieuses ont aussi pris part à cette marche.
Guerre dans l’Est: « Je peux vous attester que la Monusco est à nos côtés et travaille avec nous », rassure Jean-Pierre Bemba
Le ministre de la Défense nationale Jean-Pierre Bemba, en visite dans la ville de Goma, a rassuré la population de l’implication de la Monusco dans les combats contre l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23, rapporte l’Agence Congolaise de Presse (ACP). “La population ne doit avoir aucune inquiétude. La Monusco travaille avec les FARDC (Forces armées de la RDC). Je peux vous attester que la Monusco est à nos côtés et travaille avec nous”, a déclaré Jean-Pierre devant la presse locale, ce mardi 13 février. signalons qu’il y a une semaine, Jean-Pierre Bemba avait visité, en compagnie de chef d’État major de l’Armée Christian Tshiwewe, les militaires des FARDC dans les fronts. L’objectif de ce déplacement était de remonter le moral des troupes congolaises.
Kinshasa : La circulation dans la commune de Gombe restreinte dès ce mercredi
Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a annoncé, lundi soir, quelques mesures sécuritaires importantes pour couper court aux manifestations qui ont émaillé le centre ville de la capitale congolaise. Parmi ces mesures, il y a notamment : 1. L’interdiction formelle des moto-taxis d’accéder à la commune de Gombe ; 2. L’interdiction de tout attroupement de plus de 6 personnes dans la commune de Gombe ; 3. L’interdiction à tout vendeur ambulant et les Shegués d’opérer dans la commune de Gombe. Ces mesures visent à rétablir l’ordre dans cette commune qui est devenue le champ des manifestations depuis deux jours contre les ambassades et diplomates. Soulignons que des manifestations se multiplient à Kinshasa pour dénoncer l’agression de la RDC par le Rwanda dans la partie Est du pays. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les groupes armés notamment le M23 qui opère à Goma et ses environs, sous le regard impuissant de la communauté internationale.
Jean-Pierre Bemba : « Que la population soit sereine. Le Commandant suprême ne dort pas »
Le vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, a rassuré la population de l’implication des autorités politico-administratives du pays dans la protection et la sécurisation des territoires congolais, dans la partie Est du pays. « Que la population soit sereine. Le Commandant suprême ne dort pas. Jour et nuit, il suit la situation. Tout est mis en œuvre pour que Sake, Goma et tous les autres territoires soient protégés », a-t-il déclaré au terme d’une réunion, au Centre de coordination des opérations, à Goma, avec notamment le Chef d’État-major général des FARDC en présence des forces de la SADC et de la MONUSCO. Notons que le VPM en charge de la Défense nationale était arrivé, vendredi, à Goma. Sa visite dans cette partie du pays avait pour objectif de renforcer la morale des troupes congolaises qui sont au front dans la traque des rebelles, mais aussi d’apporter le message de soutien du Chef de l’État à cette population meurtrie par des groupes armés.
Moïse Katumbi : « Un gouvernement parmi les mieux rémunérés d’Afrique, mais qui n’est responsable de rien, passe son temps à se lamenter »
Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République, a réagi, ce samedi 10 février, à travers son compte X au sujet des massacres qui s’intensifient dans l’Est de la RDC. Katumbi critique le gouvernement qu’il désigne d’être le mieux payé au monde, mais sans aucune action concrète pour résoudre des problèmes qui se posent dans la société. « Un gouvernement parmi les mieux rémunérés d’Afrique, mais qui n’est responsable de rien, passe son temps à accuser, à pleurer et à se lamenter », a-t-il écrit, avant d’appeler les congolais à être « très exigeants et ne pas tomber dans le jeu de ce club de manipulateurs ». « Jusqu’à quand vont-ils continuer à désigner des boucs émissaires et se dédouaner de leurs responsabilités ? Maintenant, c’est la CAF apolitique qui est ciblée, le nouveau bouc émissaire. Les défis à relever dans notre pays exigent que nous soyons gouvernés par des personnes sérieuses ayant un sens élevé de responsabilité, et non pas ce que nous vivons actuellement », a-t-il renchéri. Notons que les membres du gouvernement ont, dans le conseil des ministres de ce vendredi 09 février, dénoncé eux-aussi le silence de la communauté internationale face aux massacres qui sont commis dans l’Est de la RDC. Les ministres et autres membres de l’exécutif national ont réalisé le geste suivant : « la main sur la bouche et les doigts sur la tempe ». Ce geste veut dire : « On tue au Congo. Vous voyez mais vous ne dites rien ».
Beni : 12 personnes interpelées par la PNC au quartier Kasanga-Tuha
La Police Nationale Congolaise (PNC) commissariat urbain de Beni ville au Nord-kivu indique avoir été sur le chemin d’un total de quatorze (14 ) personnes pendant la journée de ce vendredi 9 février 2024. Il s’agit en effet de dix (10) hommes et quatre (4) femmes qui étaient tous enfermés dans une maison Quartier Kasanga Tuha en commune de Bungulu. Le communicateur de la PNC/ Beni renseigne que ces personnes sont juste prises pour des suspects par les services de sécurité. Elle les a interpellées donc pour raison d’enquêtes afin de décourager les phénomènes « maisons de tolérance » communément appelées Q.G. “Nous avons interpellé quatorze personnes dont dix jeunes hommes et quatre femmes qui étaient tous enfermés dans une maison. Il y a eu de cas de soupçons, nous les avons interpellés. Nous ne voudrions pas dire et signifier que ce sont des coupables mais plutôt ces personnes sont interpellées par nous la police et c’est pour mener des enquêtes”, a-t-il fait savoir Et d’ajouter : “les OPJ sont déjà disponibles pour la cause et au moment où je vous parle ici, ces personnes sont en train d’être auditionnées pour la cause. Et donc les coupables seront transférés à qui de droit et les innocents seront vite libéré. Nous avons fait cette opération, c’est juste pour décourager tous ceux qui aiment cette pratique de maisons de tolérances communément appelé QG parce qu’il y a toujours des bandits qui se cachent dans des tels endroits et la nuit ils quittent pour insécuriser la ville », a-t-il conclu. À noter que la ville fait face à l’insécurité de surface ces dernières semaines, les services de sécurité cherchent toujours à tout mettre en œuvre pour barrer la route aux perturbateurs de la ville.
RDC-Belgique : « Il est essentiel que les groupes armés mettent fin à ces violences. Le Rwanda doit cesser tout soutien au M23 » (Sophie Wilmès)
Dans une correspondance rédigée ce vendredi 9 février 2023, dont une copie est parvenue à la rédaction de Congopresse.net, la ministre des Affaires étrangères de la Belgique, Sophie Wilmès, a exprimé sa préoccupation quant à la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. « La Belgique est très inquiète par la nouvelle recrudescence de violence au Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), qui vient s’ajouter à une situation déjà très difficile pour les populations civiles dans l’Est du pays, en raison des exactions commises par de nombreux groupes armés, il faut que cette violence cesse », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « Cette violence inflige d’énormes souffrances à la population et entraîne le déplacement massif de nombreuses personnes. L’Est de la RDC compte plus de 5,5 millions de personnes déplacées, rien qu’au Nord-Kivu. De nombreuses violations des droits humains sont également perpétrées ». Selon elle, la Belgique est un partenaire engagé pour la résolution des problèmes en République démocratique du Congo (RDC). « La Belgique reste un partenaire engagé dans les efforts visant à résoudre ces problèmes et appelle toutes les parties concernées à travailler ensemble pour mettre fin à cette violence et protéger les civils innocents. Il a ajouté que la stabilité et la sécurité dans l’Est de la RDC sont essentielles pour assurer le bien-être et le développement durable de toute la région », a-t-il lâché. En outre, la ministre a également exhorté le Rwanda à cesser de soutenir le M23. « Il est essentiel que les groupes armés mettent fin à ces violences. Le Rwanda doit cesser tout soutien au M23. Les autorités congolaises ont annoncé des mesures importantes pour mettre un terme à la collaboration avec les groupes armés sur le terrain et mettre fin aux discours de haine et aux appels à la violence. Cependant, il est également nécessaire de trouver une solution par le biais d’une réforme du secteur de sécurité. La Belgique continuera d’accompagner la RDC dans ce travail », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, la ministre souligne qu’il ne faut pas privilégier une approche militaire mais plutôt renforcer la diplomatie. « La solution à tout conflit, quel qu’il soit, ne peut jamais être militaire. Il est essentiel de renforcer les efforts diplomatiques dans le cadre des processus régionaux et d’encourager tous les acteurs à s’engager de manière constructive dans les initiatives des États-Unis. Enfin, il est crucial de s’attaquer aux causes profondes du conflit afin que la population puisse s’épanouir et prospérer », a-t-il conclu. Soulignons que l’Est de la République Démocratique du Congo fait face à une insécurité causée par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.