Alors que la population de l’Est de la RDC victime de l’insécurité demande le départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), une certaine opinion pensait effectivement au déménagement des casques bleus surtout que la mission était vers la fin de son mandat.
Ce jeudi 14 janvier, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guteres, a nommé Mme Bintou Keita comme Représentante spéciale du Secrétaire Général en RDC, en remplacement de l’Algérienne Leila Zerrougui, qui achèvera sa mission le mois prochain.
Mais qui est donc cette future Cheffe de la MONUSCO ?
Née en 1958 en Guinée, Madame Keita est détentrice d’un master en économie sociale de l’Université de Paris II, en France, et d’un diplôme d’études supérieures en Administration et gestion des affaires de l’Université de Paris IX.
La nouvelle représentante a à son actif plus de 30 ans d’expérience dans les secteurs de la paix, de la sécurité, du développement, de l’humanitaire et des droits de l’homme, travaillant dans des environnements de conflit et d’après-conflit.
Elle assurait jusque là le poste de Sous-Secrétaire Générale pour l’Afrique, aux départements des affaires politiques et de consolidation de la paix et des opérations de paix de Janvier 2019 à ce jour. Entre novembre 2017 et décembre 2018, elle fut Sous-Secrétaire Générale aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Après avoir conduit la riposte contre la maladie à virus Ebola en tant que gestionnaire de crise pour la Sierra Leone, la guinéenne a également servi comme Représentante spéciale conjointe adjointe pour l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).
Depuis 1989 où elle a intégré l’ONU, cette humanitaire a effectué des tâches similaires au Burundi, au Tchad pour le compte de l’UNICEF, au Rwanda, au Congo-Brazzaville, à Madagascar, au Cap-Vert et au Siège à New-York.
Rappelons que cette mission onusienne fut créée par la résolution 1279 du Conseil de Sécurité, après la signature, en juillet 1999, de l’accord de cessez-le-feu de Lusaka entre la RDC, l’Angola, la Namibie, l’Ouganda, le Rwanda et le Zimbabwe. Sa mission d’origine consistait à l’élaboration des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu et du désengagement des forces.