Le député national Delly Sesanga est revenu sur l’état de siège proclamé par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour éradiquer l’insécurité qui sévit dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Au cours d’un meeting organisé hier samedi 1er mai 2021 au quartier Badiadingi dans la commune de Selembao dans la ville province de Kinshasa, le président du Parti politique Envol a estimé que le Chef de l’État avait d’autres possibilités plutôt que d’aller directement vers l’état de siège.
« Je crois que la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, méritait qu’on prenne des dispositions. Maintenant est-ce que les dispositions qui ont été prises, sont les plus adaptées ? J’aurais fait quelque chose de différent si j’avais été en position de devoir décider. Je crois que le président a beaucoup plus d’éléments pour pouvoir aller dans ce sens mais je crois qu’il avait d’autres possibilités que d’aller directement vers l’État de siège », a déclaré Delly Sesanga.
S’agissant de l’arrestation de certains enfants qui manifestaient à Beni pour exiger l’arrivée du Président de la République pour mettre fin à l’insécurité, l’élu de Luiza dans le Kasaï-Central a affirmé que cela est inacceptable et inhumain.
« Arrêter les enfants en pleine manifestation, les enfants sans armes et qui n’ont posé aucun acte de violence est inacceptable, inhumain même et ne devrait être toléré par aucun camp politique. C’est pourquoi nous exigeons la libération de ces enfants qui n’exigeaint que la paix », a-t-il indiqué.
Dans la foulée, Delly Sesanga a signifié qu’il avait proposé une loi lors de la législature passée, autorisant les enfants à manifester leur droit. D’après lui, lex-président Kabila n’avait pas voulu que cette loi passe.
« Vous savez dans la loi que Joseph Kabila n’avait pas voulu signer, j’avais proposé que les enfants avaient des droits comme les autres citoyens sur un certain nombre de sujets comme celui-là, avoir le droit de manifester. Je crois que c’est un abus d’autorité que pouvoir aller jusqu’à ces extrêmes, ces enfants n’ont commis aucune infraction », a regretté le président de l’Envol.
Pour rappel, le président Tshisekedi a informé le conseil des ministres vendredi dernier de sa décision de proclamer l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, après avoir consulté le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, les présidents de deux chambres du Parlement, et après avoir entendu le conseil supérieur de la défense.