Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé, le mardi 10 décembre, l’arrestation du général autoproclamé Mangaribi, chef rebelle Mai-Mai/Lamuka, survenue le dimanche 8 décembre dernier, en territoire de Mambasa (Ituri).
Selon la radio OKAPI, Mangaribi a été appréhendé à Badengaido, accompagné d’une dizaine de ses hommes. Plusieurs matériels de guerre ont également été saisis lors de cette opération.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires en Ituri, a déclaré à la presse que cette opération est le fruit de la pression exercée par l’armée sur les groupes armés lors des interventions menées dans les forêts de Mambasa. « Aujourd’hui, les forces armées ont arrêté un important chef rebelle Mai-Mai, responsable de plusieurs atrocités », a-t-il précisé.
La voix autorisée de l’armée en Ituri a souligné que les FARDC demeurent déterminées à poursuivre l’ennemi jusqu’à son dernier retranchement. « Nous allons continuer dans cet élan pour neutraliser complètement tous les auteurs de l’insécurité en province de l’Ituri afin d’assurer la paix à nos populations », a-t-il ajouté.
Cette information a été confirmée par la société civile des forces vives de Mambasa. Dans une déclaration relayée par plusieurs radios, cette structure citoyenne estime qu’il ne s’agit pas d’une arrestation mais plutôt d’une reddition volontaire d’armes. « Il a accepté de déposer les armes sans se battre ; pour nous, c’est déjà un signe de paix », a déclaré Mugeni Imurani, président de cette structure citoyenne.
Mugeni Imurani a salué cet acte de patriotisme et a appelé les autres groupes armés encore actifs dans le territoire de Mambasa à suivre cet exemple pour espérer un retour total à la paix dans cette région de l’Ituri. « Tous les Mai-Mai présents à Mambasa doivent emboîter le pas de Mangaribi », a-t-il conclu.
Rappelons que la milice Mai-Mai est l’un des principaux groupes armés encore actifs et responsables de nombreuses exactions contre les civils en territoire de Mambasa, province de l’Ituri.