Une femme a été enlevée lundi 24 avril à l’arrêt de bus de la 7ème rue Limeté en début de la soirée.
Cet acte ignoble a eu lieu vers 19 heures, alors que Madame Eunice Bouesso, une jeune dame de la trentaine, a quitté son travail et devait prendre le taxi pour son retour à la maison. Arrivée à l’arrêt à côté de la passerelle sur la 7ème, cette mère de famille s’est précipitée de monter dans une voiture Toyota (IST), communément appelée « Ketch), de couleur jaune ( exigée à tout taximan par les autorités), et ce, sans savoir ce qui l’attendait, moins encore qui étaient les personnes qu’elle trouvé à bord dudit taxi.
Elle s’en rendra compte peu après avoir quitté l’arrêt. Les kidnappeurs ont détourné sa destination. De la 7ème, ils l’ont conduit au cimetière de la Gombe où il l’ont jetée, après lui avoir ravi sac, téléphone et une importante somme d’argent, 1600 USD qu’elle devait remettre le même soir à son retour à la maison.
Dépouillée de tout, c’est grâce un conducteur de moto, elle est parvenue à arriver à la clinique Pistis Medical Center (PMC), où elle travaille depuis 2020 comme agent de la pharmacie. Ce bon samaritain l’a déposé à son hôpital très abattue et n’avait comme expression que ses larmes.
Le Dr Emmanuel Mbumu, médecin chef de Staff adjoint de cette formation médicale était de garde cette soirée, après cette horrible tragédie, il s’est exprimé en ces termes à Infos.cd:
« Un motard a raccompagné maman Eunice Bouesso de la pharmacie qui vient de connaître une tragédie. Elle vient de se faire enlever. Alors qu’elle finissait le travail, elle était en train de retourner chez elle. En arrivant à l’arrêt sur la 7ème rue, elle a pris un taxi communément appelé ketch. Alors que c’était des malfrats. Elle ne le savait pas », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Ils l’ont enlevée et l’on amenée jusqu’au cimetière de la Gombe. Elle est triste et très abattue et en larmes. Elle a été dépouillée de tous ses biens: sac, téléphone. Elle avait l’argent d’autrui 1600$ qu’elle gardait. Je ne sais pas de qui, elle a tout perdu. Et là, c’est le motard qui l’a raccompagné tout à l’heure là, un bienfaiteur qui l’a raccompagné jusqu’à l’hôpital », a-t-il expliqué.
Le médecin a appelé les autres agents de cet hôpital et tous les autres populations de Kinshasa, à rester prudents car les enlèvements sont une réalité à Kinshasa.
Au début de ce même mois d’avril dans la même commune de Limete, une étudiante de l’ULK (Université libre de Kinshasa), ont été terrorisées par des hommes à la machette à la 15ème rue, où elles étaient montées. Cette fois-là, c’était dans un bus communément appelé Esprit de vie. Elles ont également été dépouillées de leurs téléphones et autres biens, avant d’être projetées du même bus à la 12ème rue aux mêmes heures de la soirée.
Yanel Yahvé