Depuis quelques jours, des voix se lèvent pour alerter sur la situation dégradante de la santé de Vital Kamerhé, président de l’Union pour la nation congolaise ( UNC) et membre du Cap pour le changement (CACH, condamné à 20 ans de prison pour détournement des fonds alloués au programme de 100 jours. Hospitalisé au centre Ngada dans la périphérie de Kinshasa, le président de l’UNC serait selon certaines sources, victime d’empoisonnement, tandis que d’autres parlent du Coronavirus.
Au sujet sa santé qui commence à inquiéter, son parti politique et ses avocats ont lancé un appel aux autorités compétentes pour solliciter son évacuation vers l’étranger afin que celui-ci bénéficie des soins adéquats.
En tant que libre penseur, Maître Sonny Kabeya, cadre du CACH, secrétaire exécutif national adjoint, Président de la Commission mobilisation et propagande du Rassemblement des démocrates Tshisekedistes (RDT)soutient également l’évacuation de Vital Kamerhé vers l’étranger pour son traitement et lance un appel aux autorités judiciaires d’accélérer le dossier, afin qu’au niveau des voies de recours, s’il est innocent, qu’il soit libéré.
<<Le président Vital Kamerhé, président de l’UNC, membre du CACH devrait à mon sens bénéficier, si les conditions sont réunies, d’une évacuation à l’étranger compte tenu de la détérioration de son état de santé. Qui plus est, les autorités compétentes devrait voir dans quelle mesure son dossier judiciaire pourrait être accéléré afin qu’au niveau de voies de recours, s’il est innocent, qu’il soit lavé et libéré. Parceque je ne sais pas concevoir que des grands bandits de grand chemin, des criminels à colles blancs des régimes passés sont aujourd’hui en train de vaquer librement à leurs occupations, alors que un Monsieur comme Vital Kamereh, qui a rendu des loyaux services à la Nation et a apporté un plus au sein du CACH par sa vista et maestria politique est laissé en peine de pouvoir bénéficier de ce qu’il est censé bénéficier au sens de la loi dans le cas où toutes les conditions sont réunies. Qu’il n’y ait pas des demi-mesures, que tous les criminels à colles blancs, reconnus dans des dossiers de détournement des sommes faramineuses de l’État soient jugés et envoyés derrière les barreaux immédiatement et que ce membre du CACH mis en difficulté dans le but de déstabiliser le CACH bénéficie de ce que la loi prévoit>>, a-t-il déclaré.
Cependant, maître Sonny Kabeya invite tous les alliés du président Félix Tshisekedi, autrefois dans l’opposition, de répondre activement à son appel à l’union sacrée pour qu’ils finissent ce qu’ils ont commencé ensemble, c’est à dire mettre hors d’état de nuire à la République Joseph Kabila et ses poulains du FCC.
<<Et aussi je lance un appel à ceux qui étaient avec nous dans l’opposition, tout ceux qui avaient coaliser leurs forces avec nous pour que Kabila ne soit plus au pouvoir, qu’ils sachent que la victoire de 2018 n’était pas aussi totale comme nous le voulions, parceque Kabila a résisté. Comme le Président de la République les invite à rejoindre l’union sacrée, je les prie de rejoindre, instamment, rapidement afin de terminer le travail qu’on a commencé, c’est-à-dire mettre Kabila et ses poulains du FCC hors d’état de nuire à la République>>, conclut-il.
Il sied de rappeler que lors des élections de 2018, Vital Kamerhé et l’UNC se sont rangés derrière le président Félix Tshisekedi pour soutenir sa candidature à la présidentielle, d’où la création de la plateforme électorale Cap pour le changement (CACH). Nommé directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi après son élection à la magistrature suprême, Vital Kamerhé va être accusé quelques mois plus tard par la justice de détournement des fonds alloués au programme de 100 jours initiés par le Chef de l’Etat, puis sera condamné à 20 ans de servitude pénale et privé de tous ses droits civiques pendant 10 ans.
Padou Kakudji