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Patricia Nseya plaide pour le paiement intégral des décomptes finals des 10.655 ex-agents de la Gecamines

Préoccupée par les conditions sociales des ex-agents et départs volontaires de la Gecamines, la députée nationale Patricia Nseya Mulela a dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avec copie réservée au premier Ministre, à madame le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale ; à Monsieur le Ministre du Portefeuille ; à Monsieur le Directeur Général de la Direction Générale de la Dette Publique et à Madame la Directrice Générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, sollicité son implication pour le paiement intégral des décomptes finals des 10 655 Ex-agents Gécamines.

Dans sa correspondance, l’élue de Likasi regrette que les différents plans de relance et redressement de la Gécamines, élaborés sous la conduite du Gouvernement de la République et exécutés par divers gestionnaires de cette entreprise de 2003 à ce jour, ont produit des résultats mitigés, avec en filigrane la paupérisation des travailleurs entrainant des licenciements massifs, déguisés en départ volontaire.

<<L’État congolais, actionnaire unique de cette entreprise, qui reconnaît la créance vis-à-vis de ces ex-agents Gécamines, ne paie qu’à la hauteur de dix à cent dollars américains le mois selon le grade, avec risque pour certains de voir leur créance liquidée dans vingt ou trente ans d’une part, et d’autre part, la Caisse nationale de sécurité sociale procède à un paiement sélectif et discriminatoire de ces ex-agents admis à la retraite>>, déclare-t-elle.

Cependant, Patricia Nseya Mulela condamne le non-respect des engagements pris par la Gécamines et la Banque mondiale dans le processus de l’opération de l’Opération Départs Volontaires(ODV)

<<Il sied de rappeler à votre Excellence que, suite aux difficultés liées à la vétusté de l’outil de production et probablement à la mauvaise gouvernance, la Gécamines et la Banque Mondiale avaient mené des campagnes de sensibilisation pour convaincre certains travailleurs à accepter le licenciement massif, avec promesse d’un montant conséquent payable en une tranche. Ce n’est malheureusement pas le cas, car ce montant était de loin inférieur à ce qu’ils auraient dus percevoir, et est également payé de manière insignifiante au compte-gouttes>>, peut-on lire dans sa correspondance.

Toutefois, l’élue de Likasi a rappelé au Chef de l’Etat que l’Association Congolaise de défense des Droits Economiques et Sociaux «ADDES ASBL » a également condamné les modalités de paiement de l’ODV

<<Dans leur correspondance N°1906/ADDES/CD/LTM/09/2019 du 30 septembre 2019, adressée à votre Haute Autorité avec copie réservée aux présidents du Sénat, Assemblée Nationale et au Premier Ministre, l’Association Congolaise de défense des Droits Economiques et Sociaux «ADDES ASBL », vous a fait part de leurs préoccupations relatives aux modalités de paiement des décomptes finals actuellement en cours, en exécution du protocole d’accord signé entre la République Démocratique du Congo et les Représentants du collectifs des ex-Agents GECAMINES, le 20 mars 2019.  Dans la correspondance, l’ADDES précise que la créance reconnu par l’Etat congolais est estimé à 196.516.558 Dollars américains, solde restant à payer après déduction de l’acompte de 43.483.442 Dollars américains payé en 2003-2004 sur un montant global de 240.000.000 Dollars américains pour 10.655 ex-agents GECAMINES>>, a-t-elle fait savoir.

Réagissant sur les préoccupations soulevées par la députée nationale Patricia Nseya Mulela, la Directrice Générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Agnès Mwad Nawej Katang n’a pas tardé à tenir informé l’élue de Likasi qu’elle saluait sa démarche, celle de défendre les intérêts des agents et ex-agents de la Gécamines. Toutefois, elle a fait savoir que la CNSS a toujours fait preuve d’une totale disponibilité pour des échanges avec la Gecamines en vue de permettre aux ex-agents retraités d’accéder aux prestations sociales servies par leur organisme dans le cadre du régime général de sécurité sociale.

La directrice générale de la CNSS rappelle également que divers protocoles d’accord et procès-verbaux ont été signés, parfois sous l’égide du conseil Supérieur du portefeuille, pour déterminer la hauteur de la créance due à la CNSS et les modalités pratiques de la prise en charge des ex-agents retraités de la Gécamines. Agnès Mwad Nawej Katang regrette qu’en raison des contraintes de trésorerie auxquelles la Gecamines serait confrontée, celle-ci n’a pu apporter une solution idoine à la problématique de paiement des arriérés des cotisations sociales accumulées depuis plusieurs années.

<<Dans ces conditions et considérant que la pension de retraite du régime général de sécurité sociale est contributive, la CNSS réaffirme son engagement à assurer la prise en charge des ex-agents de la Gécamines dès que le paiement des cotisations sociales y afférentes sera effectué par l’Employeur Gécamines>>, à déclaré Agnès Mwad Nawej.

Pour rappel, l’Etat Congolais a accepté le principe du paiement de ces indemnités de fins de carrière dû aux ex-agents Gécamines.

Padou Kakudji

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