Les femmes représentant les différents marchés de Kinshasa se sont rassemblées dans la grande salle des réunions de l’hôtel de ville de Kinshasa la semaine dernière pour réfléchir sur les problèmes qui empêcheraient leurs entreprises d’éclore.
Réagissant à la presse à la fin de l’activité, Betty Mulanga a relayé le souci des femmes commerçantes victimes des taxes exhorbitantes dans les marchés, des changements récurrents des étalages qui impliquent une nouvelle taxe à chaque changement ainsi que des harcèlements sexuels qui sont au rendez-vous.
La Présidente de l’Association des femmes entrepreneures du Congo AFECO, poursuit en insistant sur le bien-fondé de cette journée de réflexion des femmes commerçantes de la ville de Kinshasa qui concerne aussi le défi à relever pour l’autonomisation de la femme ainsi que la sensibilisation de celle-ci au sujet des lois favorables à l’entrepreunariat féminin.
Ces dernières font appel aux cinq messages qui sont déjà véhiculés à travers la ville incitant les femmes et les jeunes à quitter l’informel pour aller au formel, dénonçant tout harcèlement sexuel en milieu entrepreneurial et montrant aux hommes et femmes que l’autorisation maritale est désormais abolie selon la législation actuelle. Aujourd’hui une femme peut entreprendre sans l’autorisation de son mari mais en accord avec ce dernier, la concertation doit primer dans le foyer pour éviter tout malentendu et tout germe de conflit conjugal a souligné Mme Betty Mulanga.
Celle-ci en sa qualité supplémentaire de coordinatrice du comité national pour le plaidoyer, a montré la nécessité pour les femmes de se faire enregistrer au Guichet unique pour se formaliser et obtenir des documents officiels pour exercer une entreprise dans les normes et être reconnu par l’Etat, y compris le RCCM avec comme avantage de conclure un partenariat et de solliciter un crédit dans une banque.
Un message bien accueilli par les femmes participantes qui ont encouragé l’ONU Femmes à poursuivre cette campagne de sensibilisation à tous les niveaux jusqu’a la base. En dehors des églises et marchés, d’atteindre aussi les écoles et universités et toucher le secteur politique à suggéré Mme Mulanga car plusieurs harcèlements ont été recensés dans les milieux politiques.