Les assises de la 39ème session ordinaire du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) se sont tenues du 23 au 27 mai au Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa.
Cette session du CAMES a élevé le ministre Congolais de l’enseignement supérieur, universitaire et recherches scientifiques Mohindo Nzangi au rang du président du conseil des ministres de cette organisation pour un mandat d’un an.
Prenant la parole lors de la cérémonie de clôture des travaux, le patron de l’ESU de la RDC a exprimé sa gratitude à ses collègues ministres de l’enseignement supérieur, universitaire et recherches scientifiques du CAMES qui lors de la précédente session avaient exprimé le voeux que cette dernière session se tienne à Kinshasa. Il a avoué que « la manifestation d’intérêt qui l’a poussé à vouloir relever le défi d’organiser ces travaux a tiré sa source de la convivialité des échanges, de la qualité des discussions, de la pertinence des suggestions et de la détermination qui les animaient tous dans la quête du développement du secteur de l’enseignement supérieur et universitaire porté sur une formation de qualité, une ressource avérée en vue du développement de nos États respectifs et pour tout, de l’amélioration des conditions de vie de nos populations. C’est cet élan qui m’a permis à porter la candidature de la RDC », a précisé Mohindo Nzangi.
Ce dernier a affirmé trouver l’appui sur la vision du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui en valorisant la formation du capital humain, a inscrit son mandat sur l’ouverture de la RDC à l’Afrique et au monde en encourageant les partenariats bi et multilatéraux dans tous les domaines et particulièrement dans l’enseignement supérieur et universitaire. Cette vision a été déclinée dans la mesure stratégique contenue dans le programme du gouvernement piloté par le premier ministre Sama Lukonde dont l’accompagnement et le soutien étaient significatifs pour la réussite du conseil.
Parlant de ces assises du conseil des ministres de CAMES à Kinshasa, Mohindo Nzangi a salué le climat de la fraternité légendaire Africaine qui aurait caractérisé l’ensemble des rencontres dans le respect mutuel, des textes, des bonnes pratiques et des exigences de l’excellence qui fondent le CAMES.
Il s’est réjoui que les travaux ont abouti à des résolutions qui vont baliser l’avenir de l’organisation. Il a par ailleurs salué le travail abattu par le secrétariat général du CAMES, le président du conseil en collaboration avec le comité local de l’organisation. Il a aussi affirmé revenir sur les propos du premier ministre sur la ferme volonté de la RDC à participer à la construction d’un espace de l’enseignement supérieur et universitaire africain en adéquation avec les mutations internationales de l’heure.
Par cette occasion, le numéro un de l’ESU congolais a dévoilé quelques éléments contextuels qui ont émaillé la réforme de son secteur dans le pays notamment; lors de la présentation du livre sur LMD, les préoccupations ont été soulevées sur les normes de création des établissements et la délivrance des diplômes, le rôle des Ministres de l’ESU dans un processus de réforme, la formation des parties prenantes devant mette en oeuvre la réforme, l’acquisition des ressources humaines, matérielles, financières et infrastruturelles, le rôle dans le processus d’adéquation de la formation avec le besoin, la nature de LMD applicable dans nos régions, à chaque établissement de nos différents pays.
Il a fini en partageant l’expérience de la RDC qui se résume en ceci : une longue période de réflexion sur le LMD a caractérisé le pays de 2004 à 2014 qui a conduit à la phase de production et de promulgation des textes légaux, de 2014 à 2018 la loi cadre de l’enseignement national a vu le jour, ensuite le décret portant création de l’agence nationale d’assurance qualité, la production et la validation du cadre normatif du système LMD. En 2017 le gouvernement de la RDC en collaboration avec certains partenaires a fait l’expérience de la mise en oeuvre de LMD dans certaines filières pilotes dont les sciences et technologies, sage-femme et la gestion des ressources naturelles et renouvelables. En 2021, le processus de réforme a pris une vitesse de croisière avec le contrôle de viabilité et d’audit organisationnel de plus de 950 établissements organisé de juillet à août 2021 et la tenue des états généraux de l’enseignement supérieur et universitaire en septembre 2021.
De son côté, le professeur Théophile MBEMBA FUNDU, présent à ces assises de la 39ème session ordinaire du Conseil des ministres de CAMES, s’est dit honoré pour avoir été élevé au rang d’officier de l’ordre international de Palme académique. Une reconnaissance à sa modeste contribution au progrès et au développement du secteur éducatif du supérieur. Il a reconnu que ses efforts étaient d’ordre scientifiques et académiques. En sa qualité d’ancien ministre de l’ESU, son travail a été remarquable sur le plan interne et externe. Sa contribution était substantielle au cours de 2 sessions de CAMES pendant qu’il était encore ministre.
Également ancien ministre de l’intérieur et gouverneur de la ville de Kinshasa, Théophile MBEMBA a jugé avantageuse l’intégration de la RDC au CAMES qui ouvre le système éducatif congolais aux pays de l’Afrique et permet la reconnaissance de la qualité de formation en RDC. L’adhésion du pays à cette zone permet en outre, des facilités en terme de mobilité des professeurs et étudiants dans le continent.
L’acceptation de la RDC au CAMES traduit son acceptation dans d’autres universités, une ouverture très fondamentale également pour les générations futures, a-t-il conclu.