A travers un plaidoyer pour une répartition équitable par péréquation des revenus des provinces, le caucus des députés nationaux et senateurs de la Tshuapa, conduit par le sénateur Jacques Djoli, a été rassuré par l’implication du Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, qui a instruit la mise sur pied des mécanismes pour soutenir le développement de cette province.
« Nous sommes venus voir son Excellence Monsieur le Premier Ministre, parce que depuis qu’il a été investi, nous nous sommes plus revus. En fait, c’était une séance de travail pour asseoir le cadre de concertation et d’échanges de ce que nous appelons une gouvernance territorialisée. C’est-à-dire que sur les 26 provinces, la Tshuapa se retrouve dans un état de pauvreté très aiguë. Il est important que nous puissions mettre en place un mécanisme de relèvement qui doit prendre en compte les questions de développement. En terme de rétrocession, nous devons savoir qu’est ce qui est donné, qu’est-ce qui n’est pas donné et pourquoi ce n’est pas donné ? En terme économique, on ne peut pas comprendre que toute une province soit en état d’abandon. Nous sommes contents qu’il y ait des innaugurations par çi par là. Mais ce n’est pas normal que la Tshuapa n’ait aucun aéroport en état de recevoir des avions. La Société nationale ne dessert pas la Tshuapa. Les ports de l’ONATRA sont abandonnés. Toutes les plantations, qui ont fait la fierté du Congo, sont dans un état piteux. En termes de gouvernance forestière, la Tshuapa est l’espace qui donne la plus grande superficie en termes de conservation de la nature. Nous avons le parc le plus important d’Afrique, deuxième du monde, le parc de la Salonga. Nous avons des réserves. Mais il n’y a aucun retour sur investissement de cette énergie, cette réserve de carbone que nous gardons pour l’humanité. Aussi en termes de voies de communication, la Tshuapa est totalement enclavée aussi bien vis-à-vis des autres provinces de la République qu’à l’intérieur même. On ne peut pas aller à Befale. On ne peut pas aller à Bokumbu. On ne peut pas aller à Ikela », a dit le Sénateur Jacques Ndjoli, plaidant pour sa province.
Le Premier Ministre a, séance tenante, pris des dispositions utiles pour des solutions idoines à ce plaidoyer des élus de la Tshuapa.
« Le Premier Ministre, nous l’avons investi sur base d’un Programme d’un Etat fort, d’un Etat prospère, d’un Etat solidaire. Et nous voulons voir cette solidarité à travers la caisse nationale de péréquation en terme de rétrocession, apte à relever notre province parceque nous sommes la 26ème province en terme de développement, de taux de pénétration. Il a instruit ses services. Nous allons mettre en place un mécanisme pour que finalement, nous devons avoir un budget où les 145 territoires de la République ressortent. Et chaque province, chaque territoire, reçoit quoi en terme de construction d’aéroports, des ports, d’édifices publics », a conclu le professeur Jacques Ndjoli.