Les délégués de CALCC, de MILAPRO et des Forces Sociales et Politiques de la Nation (FSPN) ont répondu présents, lundi 9 mai, dans la salle des réunions du cepas à Gombe pour évaluer leur sit-in du vendredi 6 mai dernier devant le palais du peuple.
Il ressort de cette évaluation, la réussite traduite par une forte mobilisation des manifestants selon un communiqué transmis à la presse par les organisateurs.
Cela, en dépit de l’usage disproportionné des armes létales, de gaz lacrymogène et des tirs à balles réelles qui ont occasionné des blessures graves, des cas d’hospitalisation, des pertes matérielles au rang des manifestants selon le même communiqué.
Pour Prince Epenge, cette manifestation s’inscrit dans le cadre des activités du bloc patriotique qui a pour mission de sauver la nation en se basant sur l’article 64 de la constitution qui donne l’obligation aux congolais de faire échec à un groupe d’individus qui veulent mettre en péril l’avenir de toute une nation.
Le président national de l’Action pour la Démocratie et le Développement au Congo (ADDCongo) a rappelé que l’objet de la manifestation était d’exiger que toutes les lois relatives à l’organisation des élections de 2023 soient discutées dans un cadre consensuel, que les règles du jeu soient définies et acceptées par tous, pour que les prochains scrutins soient réellement démocratiques et crédibles enfin que les congolais se réconcilient avec eux-mêmes.
Prince Epenge, président national de l’ADDCongo, a estimé que le Congo n’a jamais été divisé comme au lendemain des élections de 2018, à cause de la fraude électorale à grande échelle, qui a légitimé les animateurs actuels des institutions de la République. Il a précisé que le sit-in devant le palais du peuple avait pour but de mettre fin à ces antivaleurs mais malheureusement, a-t-il déploré, ils ont été accueillis avec brutalité et barbarie par les forces de la police, en occasionnant des blessés graves et des vols des biens parmi les manifestants, sous l’oeil témoin de la Monusco, la VSV et autres ONG.
Il a regretté que le changement voulu après les élections de 2018 n’est pas toujours au rendez-vous, le pays vit le statut quo. Nous continuons à subir la violence, le déferlement de la colère policière sur les manifestants pacifiques, cela est injustifié et disproportionné, a-t-il martelé, en affirmant que le régime actuel n’est pas différent de l’ancien.
Il a promis une nouvelle manifestation la semaine prochaine jusqu’à obtenir ce consensus autour des lois électorales, un consensus qu’il souhaiterait être relayé par la télévision nationale pour lever tout malentendu autour d’un quelconque partage du pouvoir car, poursuit t-il, l’option a déjà été levée, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo va continuer à gérer seul, personne ne va partager un bilan aussi négatif.
Prince Epenge conclut en rappelant que les matières électorales qui concernent près de 100 millions des congolais ne doivent pas faire l’objet des discussions qu’au niveau d’un parlement où 90% des députés sont corrompus et dans cet hémicycle règne la mentalité de troupeau, soit on va tous à gauche, soit on va à droite, à cause des avantages financiers. Il a promis que la lutte va continuer, en demandant à la police d’éviter l’affrontement.