À l’Université de Kinshasa l’année académique 2019-2020 est loin d’être clôturée alors que le lancement de la nouvelle année académique prévue premièrement pour le 18 décembre et reportée; interviendra au mois de janvier.
La crise persiste et c’est une paralysie sans précédent, d’abord la grève, les manifestations des étudiants puis la crise de coronavirus, le compte à rebours était lancé dans cette université considérée comme étant la plus prestigieuse du pays.
Tout commence au mois d’août 2019 avec la grève des professeurs membres de la CPUK qui exigeaient l’augmentation du salaire des professeurs. Dans plusieurs facultés l’année académique 2018-2019 n’avait pas été clôturée.
Le début d’une crise !
Au mois d’octobre 2019; c’est la rentrée académique qui s’annonçait déjà sur toute l’étendue du territoire national: après la suspension de la grève, l’administration de l’Université surprenait tout le monde dans un communiqué faisant état de la revue de frais académiques qui passait de 275 dollars à 285 dollars.
Pavé dans la mare!
La décision est difficile à digérer pour les étudiants: les étudiants protestent dans la rue, Très vite, la situation dégénère. De cas de vandalisme et pillage de biens, dont des ordinateurs et matériels de sonorisation, sont à déplorer. Les manifestants saccagent également l’agence de la banque commerciale du Congo (BCDC) pour dénoncer l’augmentation des frais académiques, en forçant notamment le coffre fort. Un véhicule appartenant à un chef de travaux est incendié tandis que le bâtiment administratif et le siège de l’association des professeurs de l’UNIKIN sont saccagés. Au moins un policier a succombé à ses blessures après avoir été lynché par les étudiants.
Le ministre de l’ESU Thomas Luhaka Losendjola prend une décision radicale : toutes les activités au sein de l’Université de Kinshasa sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.
La crise de coronavirus n’a pas épargner l’Université ; deux mois plus tard le président Tshisekedi proclamait l’État d’urgence et annonçait des mesures restrictives jusqu’au mois de juillet 2020; date de la levée de ladite État d’urgence, les portes de l’Université demeuraient fermées.
L’État d’urgence étant levée, et c’est la grève des professeurs qui reprenait et devenait habituelle jusqu’au au mois d’octobre 2020 les activités reprenaient timidement dans plusieurs facultés de l’Université.
La covid-19 perdure la crise
Après l’identification de deux cas de contamination de la Maladie à coronavirus au faculté de pharmacie; les activités étaient du coup suspendues dans cette filière jusqu’à s’étendre dans d’autres mais encore non toucher.
Et le 15 décembre le gouvernement congolais à décider de la fermeture des universités et écoles pour lutter contre la propagation de la covid-19.
Cette dernière mesure est un coup dur, l’année 2020 s’achève et l’Université de Kinshasa peine à décoller ; certains étudiants parlent de deux ans dans une même promotion, et d’autres parlent de trois années dans une même promotion.
L’indifférence des autorités inquiètent certains parents qui s’en remettent aux autorités administratives et lancent un cri de détresse en direction du gouvernement central pour que des mesures idoines soient prises pour le retour à la normale des activités dans cet établissement le plus prestigieux du pays.
HERMES KAZADI / Stagiaire