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RDC : signature d’un protocole d’accord entre les chefs traditionnels et la Fondation Éric Impion pour le lancement du tourisme mémoriel

Par Alain Muzi

La signature du protocole d’accord entre la Fondation Éric Impion représentée par son responsable portant le même nom et les chefs traditionnels représentés par sa majesté Mfumu di Fima, chef de l’Autorité traditionnelle du Congo, a eu lieu le jeudi 21 avril dans la salle des réunions de l’hôtel Sultani décorée des tenues traditionnelles et accoutrements ancestraux, en présence du ministre du tourisme pour lancer le tourisme mémoriel en République Démocratique du Congo.

Pour Éric Impion, le tourisme mémoriel consiste à faire venir au pays des touristes et singulièrement des Afro-Americains pour visiter les sites liés à la traite des esclaves.

Le responsable de la fondation qui porte son nom déplore le fait que 50% d’ esclaves déportés de l’Afrique sont venus de la RDC, mais malheureusement les touristes du monde préfèrent aller au Ghana, Sénégal, ailleurs et non en RDC. Alors que selon lui, les pays qui ont payé le lourd tribut des conséquences de l’esclavage et de la traite négrière devraient en principe bénéficier de la manne touristique liée au tourisme mémoriel, tel n’est pas le cas pour la RDC, a-t-il fustigé.

Éric Impion a précisé que sa fondation travaille depuis plus de 2 ans sur l’initiative du tourisme mémoriel avec des conférences et des sensibilisations, il était temps de passer maintenant à des projets concrets. La particularité de la RDC réside dans le fait que chaque territoire est lié à un chef traditionnel, vous ne pouvez pas amener des touristes ou engager des investissements relatifs à la traite sur les sites sans leur accord. Surtout que certains sites sont des lieux secrets, tabous où avant d’entrer, il faut que les chefs traditionnels vous l’autorisent, a-t-il indiqué, en soulignant que ceci justifie la raison de ladite cérémonie.

Cette signature du protocole d’accord officiel entre la Fondation Éric Impion et les chefs traditionnels parrainée par le ministre du tourisme permet désormais de travailler, de visiter les sites et faire des investissements en toute liberté.

Éric Impion conclut par un constat alarmant selon lequel la RDC est riche en histoire mais elle ne dispose pas des infrastructures touristiques adéquates pour faire prospérer l’industrie du tourisme et mobiliser des ressources financières dans le trésor public. Il rassure que la fondation Éric Impion est déjà prête pour démarrer les activités, mais elle attend que les chefs traditionnels leur disponibilisent les terres.

Il annonce à cet effet que le village Tampan après la cité de Kasangulu dans la province du Kongo-Centrale a été choisi pour la construction du premier musée de l’histoire de la traite et de l’esclavage en RDC. Les travaux vont commencer dès que tous les documents seront signés, a-t-il précisé, avant d’annoncer que les fonds de la fondation et ceux de quelques particuliers vont financer les travaux.

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