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«Tout congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y réponds dans les trois mois », Tribune d’André TAMBWE

Tenant compte des grandes questions de l’heure, le député national André TAMBWE élu de la circonscription électorale de Katako-Kombe dans la province du Sankuru a rédigé une tribune de réaction sur l’actualité dont la copie est parvenue à Congopresse.net , voici l’intégralité de la dite tribune :

Reaction sur l’actualité

<<Me rappelant de la clarté des dispositions de l’article 27 de notre Constitution stipulant que : « Tout congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y réponds dans les trois mois. Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit pour avoir pris pareille initiative», comme tous les congolais épris de patriotisme et soucieux de l’évolution démocratique au Pays de Patrice Emery LUMUMBA, je joins ma petite voix à celles de nombreux compatriotes qui ont, de tous les coins de la planète, clamé leur indignation et dénoncé le spectacle désolant offert au public par notre pouvoir judiciaire ce samedi 23 mai 2020, à Kinshasa.

Au mépris de la rigidité de la procédure pénale, un dossier de suspicion d’altération des signatures, porté devant le
Parquet près la Cour de Cassation, par une plainte déposée une dizaine de jours après la date présumée de la commission de faits, a, mirobolamment, été fixé devant les Juges sans la moindre instruction préjuridictionnelle
contradictoire, ni audition éventuelle des témoins ou l’avis d’une expertise quelconque. Ce scenario macabre de déni des droits fondamentaux élémentaires du citoyen s’est alourdi d’une épaisseur de qualification
particulièrement révoltante lorsqu’on le justifie par la théorie de la flagrance.

Intentionnellement inventée pour
espérer couvrir la violation, cette fois ci flagrante, des immunités parlementaires de l’Honorable Jean Jacques MAMBA, arrêté manu militari sans avoir fait au préalable objet d’invitation ou de mandat de comparution,
l’hypothèse de flagrance, en espèce, ne résiste à la moindre critique d’objectivité scientifique. Qu’il s’agisse des faits en train de se commettre ou réputés tels à la solde d’une clameur, aucune assimilation ne
pouvait être permise en examinant objectivement ce dossier. Car, pour qu’il y ait un « usage de faux » il en faut
un « faux » déjà établi. Certes, les deux incriminations peuvent être concomitantes mais, dans ce cas d’espèce, il
aurait fallu interroger les signataires de la même liste où sont repris les noms du des Collègues protestataires
avant d’estimer l’existence du faux et d’imputer au porteur des actes d’un groupe des pétitionnaires (62) l’usage
de faux.

Les sacrés droits fondamentaux de la défense cloués au pilori. Notre Constitution devient lettre morte dans ses dispositions des articles 17,27, 29, 61, 107, 150 alinéa 1, ….. La scène n’a fait donc qu’enchainer des actes procéduraux juridiquement discutables. A l’état actuel de la procédure, comme l’indique le communiqué
final de la Conférence des Présidents des groupes parlementaires de notre Chambre, il revient aux Autorités judiciaires statuant sur ce dossier de constater le bienfondé de demandes exceptionnelles et légitimes émises
par l’Honorable Jean Jacques MAMBA d’entrée de jeu et d’en faire droit sans manipulation quelconque.

Ce faisant, cette grande institution judiciaire revêtira toute sa splendeur et suscitera de nouveau l’espoir des patriotes qui se continuent à se demander si nous voulons marcher en « reculons ». Conscients de l’importance de la justice pour élever notre Nation, tous les congolais avaient placé leur espoir au travail que les magistrats
étaient censés réaliser en cette période difficile. Combien cet espoir s’effrite du jour au jour lorsqu’ils assistent d’un cas à un autre à des procès dits « parodie de justice » ! Si c’est pour « Gouvernement des juges » à la
place d’un « Gouvernement juste » que notre sang a coulé, le chemin de la lutte pour l’Etat de droit, c’est-à-dire Etat garant des droits et soumis au droit, est à recommencer. Qui pourrait s’auto-satisfaire de la prolifération de
l’arbitraire ? Il est important que les Magistrats (Ministère public et juge) intériorisent la clause « soumission à l’autorité de la loi » inscrite à l’article 150 alinéa 2 de la Constitution.
Libérez le Parlementaire irrégulièrement arrêté :
le salut de notre Démocratie et l’image de notre Etat en dépendent.>>

Fait à Kinshasa, le 23 mai 2020 André TAMBWE Député National

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