Comme à l’époque de la CNS où le Zaïre n’avait que deux fils valables, suivant l’expression de Kin Key Mulumba, Mobutu et Tshisekedi, à ce jour de la vie politique, le Congo a deux fils valables : Kabila et Tshisekedi, fait démontré par la transition pacifique dont ils ont été les principaux acteurs.
À l’époque, les deux fils du Zaïre surcités n’ont pas pu donner le meilleur d’eux-mêmes à cause de leurs machines politique respectives. Nous aurions pu croire que cette histoire ne se répètera pas, mais hélas ! Infestées par l’extrémisme et le radicalisme, les deux machines, FCC et CACH, ont réussi à ternir cet évènement aussi inédit et glorieux qu’étaitl’alternance.
Tout comme l’indépendance, suivie très rapidement par les mutineries, rébellions et coups d’états, l’alternance politique, vécue il y a deux ans, a eu son lot d’évènements malheureux qui risquent à ce jour d’hypothéquer encore plus dangereusement l’avenir de 80 millions de Congolais.
La leçon que nous retenons de l’alternance, c’est la nécessité de travailler tous ensemble, parce qu’il n’y a que dans l’union que le Congo sait avancer. D’où nous saluons l’initiative de l’Union Sacrée, telle que voulue par le Président de la République SE FelixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Il faut beaucoup de courage pour se remettre en question, pour reconnaître ses erreurs et il en faut encore beaucoup plus pour avancer après diagnostic. Le Président a donc fait preuve de beaucoup de courage et l’histoire lui en sera reconnaissante. Cependant, cette union doit éviter de verser dans les erreurs des unions passées. Notre réflexion tourne donc autour de 3 questions a savoir : comment voulez-vous avancer avec des personnes dont le radicalisme perturberaitla cohésion ? Comment voulez-vous avancer avecune structure dans laquelle aucune règle n’est établie ? Comment voulez-vous que l’union avance avec deux pilotes ? Pour y répondre, nous estimons qu’il faut :
Toutes ces questions doivent être les priorités de la classe politique impliquées dans l’Union Sacréeavant les questions relatives au « partage du butin » et aux ambitions des uns et des autres. Notre seule ambition aujourd’hui doit être celle de sauver la Nation et de promouvoir le développement de la RDC.
Aimons le Congo, aimons les Congolais, et bien au-delà, prouvons-le en evitant l’égocentrisme politique, la boulimie du pouvoir et le diktat de la médiocrité.