Dans une correspondance parvenue à la rédaction de Congopresse.net le vendredi 31 juillet, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) dit prendre acte de la libération d’Henri Likoko, éditeur de Publi-Kis, un journal paraissant à Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo en RDC.
En effet, le journaliste a été libéré le 30 juillet 2020, après trois jours de détention à la prison centrale de Kisangani. Et ce, après le payement d’une caution de 40.000 Francs congolais (l’équivalent de 20 dollars américains).
Henri Likoko a été accusé d’outrage à l’autorité pour avoir tenté de rédiger un article de presse mettant en cause M. Jean Ntongo, ministre provincial de l’Intérieur dans les préparatifs de l’échec du rassemblement du 28 juillet 2020 à Kisangani. Un rassemblement organisé par un regroupement des mouvements citoyens locaux dénommé « Collectif Tshopo Telema » exigeant le départ de M. Walle Lufungula, gouverneur de la province de Tshopo.
Ce professionnel des médias a été interpellé le 27 juillet 2020, par huit éléments de la Police nationale congolaise (PNC/Kisangani) sur ordre du ministre précité alors qu’il rédigeait des articles de presse dans une bureautique de la place.
Tout en prenant acte de cette libération, OLPA condamne néanmoins la procédure ayant conduit à l’incarcération du journaliste. Pour cette organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse,
Ceci constitue une atteinte grave à la liberté de presse et à la bonne administration de la justice garanties par la législation congolaise et les instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme.
OLPA s’est toujours imposé à tous les actes qui ne favorisent pas aux journalistes d’exercer librement leur travail.
Neville OB