Il s’est tenu le samedi 07 mars dernier, le vernissage du livre « la guerre de l’eau » du professeur Albert Kabasele yenga yenga physicien en télédétection, préfacé par le cardinal Laurent mosengwo, lu intégralement par le secrétaire général de la CENCO, abbé Donatien Nshole, qui lance un cri d’alarme contre le transfèrement d’eaux du fleuve congo. C’était en la salle INRB dans la commune de la Gombe.
D’après l’auteur de cet ouvrage, les congolais se préparent à cette guerre imminente, « on ne peut pas tout vendre, si on vend des eaux du fleuve congo on risquerait de provoquer le cataclysme ».
Lors du vernissage de l’ouvrage « la guerre de l’eau, le professeur Albert kabasele a indiqué que « ce livre est un couronnement pour notre population, parce qu’aujourd’hui, c’est la guerre des minerais, mais demain ça sera la guerre de l’eau, pour prendre notre fleuve congo ou nos différentes rivières. Voilà, pourquoi j’ai sorti ce livre, pour que la population congolaise se préparent à cette guerre, qui est imminente, inévitable et frontale ».
Ce livre fait un plaidoyer pour le non transfèrement des eaux du fleuve congo, en se basant sur les données hautement scientifiques approuvées dans cet ouvrage. « Les éléments qui me poussent à parler de cette guerre, le premier c’est politique;
Le deuxième c’est économique;
Et le troisième, c’est d’ordre social », a dit le professeur Albert Kabasele.
C’est l’élément politique, parce que depuis Khadafi jusqu’à Idris, l’eau de la RDC est demandée avec véhémence. Les hommes politiques ne cessent avec de déclarations, qui sont comme des menaces.
« Je cite le Président Idris debi du Tchad, qui dit que: je prendrai de l’eau de la RDC avec ou sans son accord. Et il n’a pas trompé, c’est déjà une déclaration de guère, lorsqu’un chef de l’État fait une telle déclaration, c’est déjà la déclaration de guère, même si vous ne voyez pas l’armée, et il le répète et récidive, ça doit interpeler », a déclaré, Albert Kabasele.
Et au niveau de la CEEAC et SADC, « il y a une demande formelle, cette dernière est connue par tous nos gouvernements, qui se succèdent, ils demandent de l’eau.
Ils disent que, la RDC jette de l’eau gratuitement dans l’océan, alors qu’il y a des gens qui meurent. Voilà pourquoi, j’ai voulu lever l’équivoque politique, que tous les canaux diplomatiques le sachent. C’est le moment que la RDC prenne le leadership sur cette question de l’eau, pour qu’au niveau de la CEEAC sur le plan politique qu’on trouve une solution », a-t-il insisté.
Sur le plan économique, la RDC qui a de problèmes des finances, certains officiels veulent tomber dans la tentation de vente des eaux. Et ce livre tombe à pic, nous leurs disons, tout n’est pas à vendre, nous pouvons vendre nos minerais, notre pétrole et autres, mais vendre des eaux du fleuve ou de la rivière du Kasaï ou ubangi, c’est provoquer un cataclysme, et laisser à nos enfants un pays, qui ne sera pas ce que Lumumba nous a laissé » a souligné Albert Kabasele.
Et sur le plan social, si on donne de l’eau de la RDC, c’est à dire il faut qu’on prépare en amont une énergie électrique suffisante, et cette énergie c’est toujours INGA.
Et toujours sur le plan social, nous sommes en délestage, nous ne pouvons pas permettre d’enlever les 500 mégawatts, pour donner au projet d’eau, alors que les abonnés de l’énergie électrique, que nous sommes, on nous sert avec peine.
Nous demandons socialement à tous les africains de concentrer leurs efforts sur le grand projet d’INGA 3, avant de parler de l’eau, précise Albert kabasele.
Aucun pays dans le monde n’a transféré des eaux, cela est inadmissible pour des raisons ci-après : sur luhozi, on finira par pomper dans le bref délai les eaux océaniques, en lieu et place de des eaux douces, car l’océan remontera vers Luozi.
L’eau étant un milieu continu, on y mettra en mal la vie des crocodiles espèces protégées.
Par la remontée inévitable de l’océan, après pompage du fleuve dans le pipeline, on modifiera indubitablement la salubrité des eaux douces.
Le courant du fleuve remontera jusqu’à INGA, on mettra en mal le micro climat local et la santé de la forêt de mayumbe.
Pour pomper au moins 500 m3 par seconde, il faut une pression d’un méga Pascal en empruntant 500 mégawatts d’énergie à INGA, ce qui est impossible à ce stade vu sa capacité.
La solution, c’est aussi arrêter le transfèrement des eaux du fleuve congo, et transférer le dossier à la CEEAC.
Pour que chaque État d’Afrique centrale contribue avec ses eaux de surfaces et souterraines à abreuver le sahel, a précisé cet auteur Albert Kabasele.
Les impacts ne sont, non seulement catastrophiques, mais néfastes, parce que si on donne de l’eau à partir d’Ubangi, carrément on bloque INGA 1 er 2.
Il y a un préalable, c’est la mise en œuvre du grand projet INGA 3 pour donner à tous ces États Africains l’énergie nécessaire pour aller chercher cette eau.
Les autres disent allons après Ubangi, ils vont commencer par l’embouchure, si vous allez là-bas vous accélérez l’érosion côtière.
Qui est déjà de 6 milles mettres par jour environ 2,7 mettres par an et ça va s’accélérer, ça va mettre en péril même le projet de port en eau profonde.
Et là on a compris, parce qu’on risque de pomper des eaux de l’océan croyant qu’on prend des eaux douces.
Bref, il faut que la question de l’eau soit résolue par tous les États de la CEEAC, qu’on puissent d’abord produire l’énergie électrique du grand INGA, et qu’on puisse faire aussi un système d’information géographique un plan satellitaire, pour voir comment aider tant soit peu avec toutes les rivières et cours d’eau, qui sont dans le pays du bassin du Congo pour voir chacun peut donner quoi pour qu’on ne concentre pas tous les efforts sur le fleuve congo », a conclu Albert Kabasele.
Il félicite Vodacom et fondation Vodacom pour leur soutien dans l’accompagnement du chercheur, on pense qu’il ne s’arrêtera pas là, ils ont acheté 100 livres de professeur Albert kabasele pour financer des recherches.
Diego Kayiba, CP