Le nouveau Président de l’Union Africaine, Félix-Antoine Tshisekedi, a été investi ce samedi 6 février 2021 à Addis-Abeba capitale éthiopienne, à la tête de la présidence tournante de l’Union africaine. Plusieurs dossiers brûlants, tant diplomatiques, économiques que sécuritaires seront sur la table du président Félix Tshisekedi.
De prime abord, le président Félix Tshisekedi devrait faire face à la situation sécuritaire qui prévaut dans la région de grands-lacs et particulièrement à l’Est de la République démocratique du Congo.
« Dans la partie Est de mon pays, la RDC, persiste, comme je l’ai relevé à plusieurs reprises, l’insécurité causée par des groupes armés locaux et des mouvements terrorises étrangers notamment les ADF-MTN. Il en est de même de l’Afrique australe, réputée pour sa stabilité et son pacifisme, où le terrorisme est en train de sévir dans la partie Nord du Mozambique. »
Un autre dossier urgent sur la table du président Tshisekedi, est celui de la crise politique au Centrafrique, Huit années de conflit, la République Centrafrique est plongée dans une crise sécuritaire qui implique différents acteurs depuis 2013. Des groupes armés règnent sur les deux tiers du pays et défient régulièrement le pouvoir central, présidé par Faustin Archange Touadéra, en place depuis 2016 et réélu le 27 décembre 2021 dans un climat d’incertitude.
Encore un autre dossier, la crise humanitaire et sécuritaire au Sahel, Entre violence armée et changement climatique aux effets désastreux, les habitants du Sahel voient leur environnement se modifier radicalement.
Dans cette région, les questions de sécurité occultent la gravité de la crise humanitaire qui touche des millions de personnes dans 5 pays: la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad .
« Au moment nous accédons à la présidence de l’UA, notre continent est en proie à un défi majeur, celui de faire taire les armes. Dans la région sahélo-sahélienne, les filles et fils d’Afrique tombent chaque jour sous la barbarie du terrorisme ». dixit le président Félix Tshisekedi.
Le conflit du Nil entre l’Égypte et l’Éthiopie est un autre dossier non-négligeable auquel le président Aftah al-sissi a sollicité l’implication et la méditation du président Tshisekedi: L’Éthiopie est en train de construire le Grand barrage Renaissance qui, une fois achevé l’année prochaine, sera la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique.
Sa construction a commencé en 2011 sur l’affluent du Nil Bleu dans les hautes terres du nord de l’Ethiopie d’où jaillissent 85% des eaux du Nil.
Cependant, le méga-barrage a provoqué entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan une querelle qui a refroidi les relations diplomatiques entre les pays sus-cités.
Sur le plan économique, la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine ZLECAf, la libre circulation des personnes et des biens a une place de choix dans le mandat du nouveau Président en exercice de l’Union Africaine.
La tâche ne s’annonce pas facile pour le président Félix Tshisekedi qui n’a que 12 mois à la tête de cette organisation, et ce, malgré le défi de redresser la situation du interne du pays. Saura-t-il régler tous ces différends continental où tira-t-il profit de son mandat pour uniquement le bien de la RDC?
À suivre…