Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a reçu ce lundi 4 août 2025 un rapport du Cadastre Minier (CAMI) dévoilant une opération d’assainissement du fichier cadastral d’une ampleur “sans précédent”. Ce rapport, remis par le Directeur Général du CAMI, Popaul Mabolia Yenga, met en lumière une reprise en main spectaculaire du secteur minier par l’État congolais. Les chiffres sont éloquents : • 594 titres miniers abandonnés ou jugés irréguliers ont été récupérés. • 210 droits miniers en situation prolongée de force majeure ont été régularisés. • L’État a repris le contrôle de 31 648 km² de concessions minières, un territoire plus vaste que la Belgique. Pour Kizito Pakabomba, il ne s’agit pas que d’un simple bilan chiffré : c’est un “message clair aux opérateurs” quant à la volonté du gouvernement d’instaurer un secteur minier transparent, redevable et souverain. Cette opération d’envergure est également perçue comme un levier pour redynamiser les investissements, dans un contexte où la RDC ambitionne de jouer un rôle majeur dans la chaîne mondiale de production des minerais stratégiques. Le gouvernement entend désormais exercer une surveillance accrue de l’exploitation des titres en cours, en veillant scrupuleusement à leur conformité aux normes environnementales, sociales et économiques. La rédaction
Author: admin
Kinshasa capitale du foot africain : La CAF y tiendra son Assemblée Générale, Motsepe en vedette
La Confédération Africaine de Football (CAF) a officialisé la nouvelle : Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, accueillera le 6 octobre 2025 sa 47e Assemblée Générale Ordinaire. Un événement majeur qui placera la ville au cœur des décisions et des enjeux du football continental. Ce rendez-vous annuel de haut niveau réunira les présidents des 54 fédérations membres de la CAF, ainsi que les représentants des six unions régionales, des officiels de premier plan, les membres du Comité exécutif et plusieurs acteurs influents du football africain. La séance plénière sera présidée par le Dr Patrice Motsepe, président de la CAF, assisté du secrétaire général Véron Mosengo-Omba et de l’ensemble du Comité exécutif. Après avoir manqué l’organisation de la 46e édition, finalement délocalisée en Éthiopie, Kinshasa prend sa revanche et se prépare à accueillir cet événement d’envergure. La confirmation officielle a été communiquée par la CAF ce lundi 4 août. Au programme : la présentation des rapports financiers, les perspectives de développement du football africain, la gestion des compétitions, ainsi que les réformes structurelles en cours. Cette édition s’annonce particulièrement stratégique, à un moment où la CAF multiplie les projets d’investissements et les initiatives en faveur de la modernisation des infrastructures sportives à travers le continent. L’occasion pour Kinshasa de se positionner comme un acteur clé de cette dynamique. Emmanuel Kalasa
Exetat 2025 en RDC : L’IA au service de la rapidité, mais la confiance reste à conquérir
La publication express des résultats de l’Examen d’État 2025 (Exetat), à peine 72 heures après les épreuves dans certains centres clés, a suscité une vague de réactions en République Démocratique du Congo. Face aux interrogations et critiques relayées sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Éducation nationale a réagi, expliquant cette rapidité par une réforme structurelle ambitieuse. Selon le ministère, cette accélération est le fruit d’une intégration massive des technologies : intelligence artificielle, numérisation des copies et décentralisation des centres de correction. L’objectif affiché est d’optimiser l’efficacité, la transparence et l’équité du processus d’évaluation. Rejetant catégoriquement les accusations de précipitation ou de manipulation politique, le ministère assure que chaque étape a été rigoureusement planifiée et sécurisée. Il souligne également que le passage à un système automatisé permet un traitement jusqu’à dix fois plus rapide qu’auparavant, justifiant ainsi la célérité des résultats. Cependant, dans la société civile et sur les plateformes numériques, des voix persistent à s’interroger. Suffit-il d’innover techniquement pour garantir l’équité dans un système encore fragilisé par des inégalités d’accès et des suspicions de fraudes persistantes ? Entre volonté de modernisation et perception publique mitigée, cette séquence met en lumière un défi crucial : celui de la conduite du changement, où la confiance est la clé de l’adhésion. L’avenir de l’Exetat version 2025 se jouera dans la capacité du ministère à convaincre et à rassurer. Nathan Kumba
Est de la RDC : l’Afrique renforce son leadership pour une paix durable, William Ruto en chef d’orchestre
Face à la persistance de la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le président kenyan William Ruto, en sa qualité de président en exercice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), a réaffirmé l’engagement du continent africain à trouver une solution durable. A l’issue d’un sommet conjoint co-présidé avec son homologue de la Communauté des États de l’Afrique Australe (SADC) et élargie à l’Union Africaine (UA), une série de mesures ambitieuses ont été annoncées. William Ruto a tenu à dissiper toute ambiguïté quant à la démarche africaine : “Un processus de paix inclusif et bien coordonné, mené par l’Afrique, est la voie la plus efficace pour faire taire les armes et rétablir une stabilité durable dans l’est de la République démocratique du Congo.” Sur son compte X, le président kényan a insisté sur la complémentarité de cette initiative avec les efforts internationaux : “Ce processus n’est cependant pas incompatible avec d’autres initiatives telles que les initiatives de Doha et de Washington. En fait, les progrès réalisés grâce à cette initiative africaine offrent désormais un cadre solide pour aligner l’Accord de Washington et l’Accord du Qatar au sein d’une approche continentale unifiée.” Le sommet a abouti à une série de décisions visant à rationaliser et à consolider les initiatives de paix existantes. Parmi les mesures clés, à noter : • Fusion immédiate des structures de l’EAC, de la SADC et de l’UA : Un groupe unique de médiateurs et de facilitateurs, chapeauté par l’UA, devra rendre compte au Sommet conjoint et à l’Union Africaine. • Création d’un secrétariat conjoint : Les secrétariats techniques de la CUA, de l’EAC et de la SADC seront regroupés en un secrétariat unique, basé à Addis-Abeba et dirigé par la CUA, pour assurer une coordination opérationnelle optimale. • Consolidation des termes de référence : Les mandats du médiateur de l’UA et du panel de facilitateurs EAC-SADC seront harmonisés et soumis à l’approbation du Sommet conjoint EAC-SADC. Un nouveau sommet extraordinaire virtuel se tiendra dans les sept jours pour informer les chefs d’État des résolutions adoptées. La co-présidence SADC-EAC a également lancé un appel urgent à la mobilisation de ressources, notamment pour l’aide humanitaire, qui seront centralisées et coordonnées par la Commission de l’Union Africaine (CUA). En outre, la CUA est chargée de sensibiliser et d’aligner toutes les autres initiatives et parties impliquées dans le processus mené par l’Afrique. Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a été mandaté pour communiquer les résolutions issues de ces travaux aux autres États. Ce sommet régional intervient dans un contexte de diplomatie intense, marqué par la signature récente de l’accord de paix entre Kinshasa et Kigali sous la médiation des États-Unis, ainsi que de la déclaration de principes entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l’AFC/M23 à Doha, sous la médiation du Qatar. Ces accords, perçus comme des premiers pas encourageants, s’inscrivent désormais dans une approche continentale plus vaste, portée par l’Union Africaine et ses organisations régionales, avec William Ruto en figure de proue. L’enjeu est de taille : faire taire les armes et rétablir durablement la stabilité dans une région en proie à des conflits récurrents. Si l’accord de Washington prévoit une nouvelle rencontre en août aux États-Unis, les engagements initiaux, pierres angulaires d’un futur accord de paix, peinent à se matérialiser. Les mesures de confiance, essentielles à la reprise des pourparlers, restent lettre morte. Ce blocage menace le processus de paix. Selon le calendrier établi à Doha, les discussions devaient reprendre le 8 août 2025, avec la signature d’un accord mondial en ligne de mire le 17 août. Ces négociations s’inscrivent dans le cadre de l’accord de paix RDC-Rwanda, signé à Washington le 27 juin 2025. L’espoir fragile d’une paix durable est donc mis à l’épreuve de la réalité. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Affaire Mutamba : La Cour de cassation reporte l’audition des témoins et sème le trouble
Le procès de l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba, accusé de détournement de fonds, a connu un nouveau rebondissement ce lundi 4 août. La Cour de cassation a rapporté l’audition des témoins, suite à une requête de la défense dénonçant une inégalité de traitement. Suminwa, Alingete, Mutombo : des noms prestigieux cités à la barre. L’audience de ce lundi devait être consacrée à l’audition des témoins. Or, la défense a déclaré le fait que les témoins qu’elle a demandé de faire citer n’ont pas été convoqués, contrairement à ceux du ministère public. Une requête a donc été introduite pour que l’affaire soit renvoyée afin que tous les témoins puissent les déposer au même moment. La Cour de cassation a finalement accédé à la demande de la défense et a rapporté l’audition de tous les témoins à une date ultérieure. Néanmoins, elle a décidé d’entendre un expert pour éclairer la procédure de passation des marchés publics. Constant Mutamba a été interrogé à la Cour de faire citer les personnalités de premier plan, dont la Première ministre Judith Suminwa, l’ancien Inspecteur chef de service de l’IGF Jules Alingete, et l’ancienne Ministre de la Justice, Rose Mutombo. Des témoignages qui pourraient s’avérer cruciaux pour la suite du procès. Constant Mutamba est poursuivi pour le détournement présumé de 19 millions de dollars américains, dans le cadre d’un projet de construction d’une prison à Kisangani. Une affaire sensée qui continue de faire couler beaucoup d’encre. S. Tenplar Ngwadi
Sud-Ubangi : Drame à Gemena, un accident mortel provoque colère et émeutes
Un grave accident de la route, impliquant un camion et ayant fait au moins quatre morts, a embrasé la ville de Gemena (Sud-Ubangi). La colère de la population a dégénéré en émeutes, illustrant le ras-le-bol face à l’insécurité routière. Le drame s’est produit samedi 2 août, sur l’avenue Lumumba. Un camion-benne, circulant à vive allure, aurait subi une défaillance technique, fauchant mortellement quatre personnes, dont des enfants. Le bilan fait également état de trois motos détruites. La réaction de la population ne s’est pas fait attendre. Le camion a été incendié par une foule en furie, et des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre, faisant un blessé par balle. Le chauffeur du camion a pris la fuite et reste introuvable. Cet accident survient alors que Gemena connaît une phase de modernisation urbaine, avec l’asphaltage de plusieurs avenues. Une modernisation qui semble s’accompagner d’une augmentation des accidents, souvent liés à des véhicules en mauvais état et à des conducteurs imprudents. La population réclame des mesures urgentes pour assurer la sécurité routière. Folguy ISANGA
RDC : Fiyou Ndondoboni salue une loi historique sur l’aménagement du territoire et la gestion foncière
Dans un contexte de réforme foncière importante pour l’avenir de la République Démocratique du Congo, Fiyou Ndondoboni, président de l’Ordre national des architectes, a exprimé son enthousiasme face à l’adoption de la loi N°25 du 1er juillet 2025. Cette loi, qui porte sur l’aménagement du territoire, ainsi que l’organisation et l’affectation des terres, marque un tournant décisif dans la gestion du territoire national. Dans une déclaration empreinte d’optimisme, Ndondoboni a salué ce texte comme “un véritable levier de stabilisation et de développement” pour le pays. Il a martelé : “Le peuple doit s’estimer heureux” soulignant l’importance de cette législation pour une gestion rationnelle et durable des ressources foncières. Le président de l’Ordre national des architectes a adressé ses félicitations au président Félix-Antoine Tshisekedi, reconnaissant sa vision d’un développement planifié et structuré. Il a également salué le rôle de la Première ministre Judith Suminwa, pour son soutien à cette réforme, et du ministre d’État à l’Aménagement du territoire Guy Loando, pour son engagement. “Cette loi est un instrument du reflet de notre grandeur dans sa dimension de planification stratégique,” a déclaré Ndondoboni, appelant à une appropriation collective de cette avancée législative. “Ensemble nous pouvons, ensemble nous devons traduire, sur le terrain, un changement concret et durable pour la RDC,” a-t-il conclu. L’appel à l’unité et à l’action laisse entrevoir un espoir pour un avenir plus prospère et harmonieux pour la RDC. La rédaction
Bukavu : Un incendie ravage un quartier et laisse des centaines de personnes sans abri
Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 août, un violent incendie a détruit plus d’une centaine de maisons dans le quartier Nyalukemba, à Bukavu, plongeant des dizaines de familles dans le désarroi. Ce sinistre relance les inquiétudes face à la multiplication des incendies dans la ville. Les flammes se propagent rapidement à travers les habitations construites en matériaux précaires, notamment le quartier en cendres. Les causes de l’incendie restent inconnues, mais les dégâts sont considérables. De nombreux sinistres ont passé la nuit à la belle étoile, privés de leurs biens et de leurs abris. Face à cette tragédie, les voix s’élèvent pour appeler à la prudence et à la prévention. David Chikuru, notable de Bukavu, a souligné l’urgence de “considérer l’éducation environnementale comme une priorité et de sensibiliser les citoyens aux pratiques à risque susceptibles de favoriser la récurrence de tels sinistres”. Cet incendie met en lumière la vulnérabilité des quartiers densément peuplés de Bukavu, souvent dépourvus de dispositifs de sécurité incendie. Les autorités locales sont appelées à renforcer les campagnes de sensibilisation, à équiper les zones à risque et à encourager les constructions plus sûres, afin d’éviter de nouvelles catastrophes. La rédaction
CHAN 2024 : Les Léopards A’ mordent la poussière face au Kenya et compromettent leurs chances
Entrée en matière ratée pour la RDC au CHAN 2024 ! Les Léopards A’ se sont inclinés (1-0) face au Kenya, pays hôte, après un match marqué par un but refusé et un manque de réalisme criant. La qualification pour le prochain tour s’annonce déjà compromise. L’histoire aurait pu être différente si le but de Jephté Kitambala, dès la 6e minute, avait été validé. Mais la VAR en a décidé autrement, cassant l’élan congolais et redonnant des ailes aux Harambee Stars. Un tournant psychologique qui a pesé lourd dans l’issue de la rencontre. Malgré une domination stérile, les Léopards n’ont pas su concrétiser leurs occasions. Et c’est le Kenya qui a profité d’une erreur défensive pour ouvrir le score juste avant la pause (45+2e). Un coup dur pour la RDC. En seconde période, les entrées de Josué Kazema et Oscar Kabwit n’ont pas suffi à inverser la tendance. Les Léopards ont poussé, mais sans succès. Le Kenya a géré son avantage avec rigueur et discipline. Avec cette défaite inaugurale, la RDC se retrouve dans une position délicate. La rencontre face à la Zambie, le jeudi 7 août, s’annonce déjà comme un match couperet. Les Léopards devront impérativement s’imposer pour garder espoir de qualification. Emmanuel Kalasa
RDC : Publication express des résultats de l’Exetat 2025, entre prouesse technologique et soupçons
La publication des résultats de l’Exétat 2025, seulement 72 heures après la fin des épreuves dans certaines provinces, a provoqué une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. Si certains saluent une avancée technologique, d’autres s’interrogent sur la fiabilité de ce processus accéléré. Comment la correction at-elle pu être réalisée aussi rapidement ? C’est la question qui se pose de nombreux internautes, partagés entre admiration et scepticisme. Certains y présentent une volonté d’efficacité inédite dans le secteur éducatif, d’autres dénoncent une précipitation qui pourrait nuire à la qualité de l’évaluation. Cette publication expresse intervient dans un contexte politique particulier, marqué par des rumeurs de remaniement gouvernemental. Certains observateurs y voient une manœuvre politique visant à mettre en avant les réalisations du gouvernement sortant. Au-delà des considérations politiques, ce buzz numérique témoigne de l’importance de l’Exétat dans la société congolaise. L’examen reste un sujet hautement sensible, mêlant attentes sociales, enjeux politiques et fierté nationale. Nathan Kumba