La publication express des résultats de l'Examen d'État 2025 (Exetat), à peine 72 heures après les épreuves dans certains centres clés, a suscité une vague de réactions en République Démocratique du Congo. Face aux interrogations et critiques relayées sur les réseaux sociaux, le ministère de l'Éducation nationale a réagi, expliquant cette rapidité par une réforme structurelle ambitieuse.
Selon le ministère, cette accélération est le fruit d'une intégration massive des technologies : intelligence artificielle, numérisation des copies et décentralisation des centres de correction. L'objectif affiché est d'optimiser l'efficacité, la transparence et l'équité du processus d'évaluation.
Rejetant catégoriquement les accusations de précipitation ou de manipulation politique, le ministère assure que chaque étape a été rigoureusement planifiée et sécurisée. Il souligne également que le passage à un système automatisé permet un traitement jusqu'à dix fois plus rapide qu'auparavant, justifiant ainsi la célérité des résultats.
Cependant, dans la société civile et sur les plateformes numériques, des voix persistent à s'interroger. Suffit-il d'innover techniquement pour garantir l'équité dans un système encore fragilisé par des inégalités d'accès et des suspicions de fraudes persistantes ?
Entre volonté de modernisation et perception publique mitigée, cette séquence met en lumière un défi crucial : celui de la conduite du changement, où la confiance est la clé de l'adhésion. L'avenir de l'Exetat version 2025 se jouera dans la capacité du ministère à convaincre et à rassurer.
Nathan Kumba