RDC : Jean-Marc Kabund accuse Tshisekedi de perpétuer un système “d’oppression” et lance un appel à la “rupture”

Lors de la sortie officielle de la CGC, Jean-Marc Kabund a dressé un tableau sombre de la situation en RDC, dénonçant “l’instabilité politique chronique, la corruption endémique, les violations des droits humains et l’instrumentalisation des divisions” qui minent le pays depuis l’indépendance. Il a accusé le régime de Tshisekedi, malgré les aspirations initiales, de s’être “accommodé de ses rouages”, se positionnant ainsi “davantage comme son héritier que comme son fossoyeur”. Kabund a rappelé ses tentatives de “transformer ce système de l’intérieur”, mais s’est heurté à une “résistance farouche” du pouvoir. Face à cette “réalité implacable”, Jean-Marc Kabund a affirmé que la seule solution est “la rupture”. Il a appelé le peuple congolais à ne plus se contenter de “demi-mesures” ou de “simples réajustements cosmétiques”. La CGC, selon Kabund, est née de cet “impératif ultime et salvateur de rupture avec ce système d’oppression”. Elle se veut un “système nouveau fondé sur des valeurs essentielles” : la place prépondérante des Congolais, la démocratie, la justice sociale, la répartition équitable des richesses, le travail pour tous, l’égalité et la protection de l’environnement. Jean-Marc Kabund a dressé un “diagnostic accablant” de la classe politique congolaise, la qualifiant de “corruptible ou corrupteur, détourneur des fonds publics et parfois même fossoyeur de la justice”. Il a appelé à une “véritable remise en question” et à une analyse lucide de la contribution des partis et plateformes politiques depuis l’indépendance. Il a critiqué les “plateformes politiques éphémères” conçues à la veille des élections pour soutenir un leader, des structures “dépourvues de toute conviction idéologique profonde” qui disparaissent aussi vite qu’elles apparaissent. La CGC, a-t-il insisté, n’est pas une “énième plateforme politique dictée par des ambitions personnelles”, mais une force nouvelle, porteuse d’un projet de société alternatif. Reste à voir si ce discours de rupture séduira un électorat en quête de changement.

RDC : Jean-Marc Kabund lance une coalition de gauche pour “rompre” avec le passé

Le 18 juin 2025, dans la salle Show Buzz de Kinshasa, Jean-Marc Kabund a prononcé un discours lors de la sortie officielle de la Coalition de la gauche congolaise (CGC). Devant un parterre d’invités et de militants, il a exprimé sa “sincère gratitude” pour leur présence, soulignant que cette journée marquait “un jour d’espoir et de rupture fondamentale avec un système de prédation et de mauvaise gouvernance”. Kabund a dénoncé un système de “confiscation du pouvoir du peuple, d’oppression et de prédation” mis en place dès 1960 par une élite motivée par l’enrichissement personnel. Il a affirmé que la CGC est “une déclaration de guerre à l’ordre ancien”, basée sur l’idéologie, la justice sociale et le bien-être intégral de l’Homme dans un environnement sain. “Nous ne sommes pas une énième plateforme dictée par des ambitions personnelles ou des calculs politiciens à court terme”, a-t-il insisté, soulignant que la CGC est l’expression d’une rupture radicale avec les pratiques d’un passé qui entrave le pays depuis trop longtemps. Kabund a rappelé que la RDC, avec ses 2 345 000 km², ses ressources naturelles incommensurables, ses 80 millions d’hectares de terres arables et ses plus de 100 millions d’habitants, est “un véritable scandale géologique et le poumon du monde”. Pourtant, après 65 ans d’existence, le pays n’a jamais réussi à garantir le bien-être de sa population, incapable de défendre son territoire, de sécuriser ses citoyens, de les nourrir, de les loger, de les éduquer, de leur administrer la justice ou de protéger son environnement. La CGC se positionne comme une alternative politique crédible, promettant de mettre au cœur de son action les intérêts des Congolais, loin des “combines ancestrales et des calculs tribaux”. Reste à voir si cette nouvelle force politique parviendra à séduire un électorat désabusé et à peser sur la scène politique congolaise.

Urgent : Constant Mutamba annonce sa démission au président Félix Tshisekedi

Le ministre d’État et ministre de la Justice de la République démocratique du Congo, Constant Mutamba Tungunga, a officiellement annoncé ce mardi au président Félix Tshisekedi sa décision de démissionner de ses fonctions. Cette rencontre, qui a duré près d’une heure selon nos sources, fait suite à une série de scandales judiciaires et politiques qui ont fragilisé la position de Mutamba depuis sa nomination en mai 2024. Mutamba est actuellement sous le coup d’une enquête pour détournement de fonds liée à un marché public de 29 millions de dollars, dont 19 millions auraient été indûment décaissés. Ces fonds proviennent du Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (Frivao), géré par son ministère. Le 15 juin dernier, l’Assemblée nationale a levé son immunité parlementaire, autorisant ainsi des poursuites supplémentaires. Parallèlement, il fait face à des accusations pour outrage aux institutions, suite à ses dénonciations d’un prétendu « complot politique » visant à le discréditer. Interdit de quitter Kinshasa et sous la menace imminente d’un mandat d’arrêt, Constant Mutamba respectera les délais légaux pour officialiser sa démission, qu’il adressera ce mercredi par lettre aux cabinets du président de la République et de la Première ministre.

Une réforme bancaire décisive pour la relance économique de la RDC (Tribune du député national Katuala)

En adoptant une réforme majeure de la loi bancaire, l’Assemblée nationale congolaise entend lever les obstacles qui entravent le développement du secteur et freinent l’inclusion financière. Le député Katuala, initiateur de cette loi, explique les enjeux et les perspectives de cette initiative audacieuse. Hier, dimanche 15 juin 2025, l’Assemblée nationale a franchi une étape cruciale pour l’économie congolaise en adoptant à une large majorité (354 voix sur 363) la loi modifiant la loi n° 22/069 du 27 décembre 2022 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit. En tant qu’initiateur de cette réforme et membre de la majorité soutenant la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi, je salue cette avancée significative pour le secteur bancaire congolais. Elle s’inscrit pleinement dans l’ambition du Chef de l’État de moderniser les cadres de gouvernance défaillants pour impulser un redémarrage économique de la RDC. Voici une analyse des enjeux, des avancées et des étapes à venir de cette initiative, essentielle pour un secteur où la bancarisation reste inférieure à 10 %. Depuis juillet 2023, les 15 banques opérant en RDC se trouvaient dans une situation d’illégalité, incapables de se conformer à l’exigence de la loi n° 22/069 imposant un minimum de quatre actionnaires significatifs. Cette règle, unique en Afrique, était incompatible avec les modèles actionnariaux prédominants : actionnaire unique pour les filiales panafricaines et internationales, ou actionnaire majoritaire (plus de 80 %) pour les banques locales. Le délai initial de six mois, suivi d’une extension illégale à trois ans par la Banque Centrale du Congo (BCC) via l’instruction numéro 18, modification 3, n’a pas permis de résoudre cette incompatibilité, fragilisant la légitimité des banques face à leurs partenaires locaux et externes. De plus, le cadre réglementaire de la BCC impose des conditions parmi les plus restrictives du continent : un capital social minimum de 50 millions USD, contre 10 à 25 millions USD dans la CEMAC/UEMOA, et des frais d’agrément des dirigeants parmi les plus élevés d’Afrique. Ces exigences, couplées à la règle des quatre actionnaires significatifs, ont découragé les investisseurs, entravé l’expansion des banques locales et aggravé la sous-bancarisation, nuisant au climat des affaires dans un pays confronté à des défis structurels (instabilité, infrastructures défaillantes) et à une perception internationale défavorable. Malgré les réticences du Ministère des Finances et de la BCC, favorables au statu quo, la loi adoptée introduit des réformes majeures : • Suppression de l’obligation de quatre actionnaires, alignant la RDC sur les cadres flexibles régionaux. • Suppression de l’exigence d’actionnaires significatifs, simplifiant la gouvernance des établissements. • Instauration d’un minimum de deux actionnaires, garantissant une diversification minimale sans compromettre les modèles existants. • Autorisation pour la BCC de fixer les quotités de participation : Cette mesure, unique en Afrique, suscite des préoccupations. L’article 46 de la loi initiale, permettant à la BCC de suspendre les droits de vote des actionnaires significatifs nuisibles, offre une protection adéquate sans interférer dans la liberté actionnariale, une pratique courante ailleurs en Afrique. Ces ajustements répondent à l’urgence de restaurer la conformité légale des banques et de renforcer l’attractivité du secteur. Cependant, il est crucial de noter que le secteur reste vulnérable au phénomène du « De-risking », où les institutions internationales réduisent leur exposition à la RDC par crainte de blanchiment des capitaux ou de financement du terrorisme. Cette menace, exacerbée par l’instabilité persistante (conflits, justice fragile, infrastructures limitées), souligne la nécessité d’un cadre réglementaire compétitif et d’une stabilisation nationale. La loi sera examinée en seconde lecture au Sénat dès septembre 2025, en priorité par sa commission Ecofin. Ce processus législatif sera déterminant pour garantir que ces réformes se traduisent par un véritable changement sur le terrain et contribuent à un avenir économique plus stable et prospère pour la République Démocratique du Congo.

RDC : La Première ministre exprime son soutien aux victimes des inondations et du naufrage du lac Tumba

La République démocratique du Congo est de nouveau frappée par des tragédies naturelles dévastatrices. Un naufrage survenu le 11 juin dernier au large du lac Tumba, près de Bikoro, dans la province de l’Équateur, ainsi que de nouvelles inondations à Kinshasa, ont causé des pertes humaines et matérielles considérables. Dans un communiqué officiel diffusé par le ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, le bilan provisoire fait état d’une situation alarmante, plongeant de nombreuses familles dans une détresse profonde. Face à cette situation tragique, la Première ministre, Judith Suminwa Cheffe du Gouvernement, a exprimé sa profonde émotion et ses sincères condoléances aux familles touchées par ces catastrophes. « Je partage votre douleur et je tiens à vous assurer que le Gouvernement est pleinement mobilisé pour apporter une aide rapide et efficace », a-t-elle déclaré. Dans son message, la Première ministre a également lancé un appel à la solidarité nationale. Elle a souligné l’importance de l’entraide et du soutien mutuel en ces temps difficiles, invitant les Congolais à se rassembler pour soutenir ceux qui ont tout perdu. « Chaque geste compte », a-t-elle affirmé, incitant les citoyens à contribuer aux efforts de secours. Le Gouvernement s’engage à coordonner les actions de secours pour garantir une prise en charge optimale des victimes. Des équipes d’urgence sont déjà mobilisées sur le terrain pour évaluer les besoins et fournir une assistance immédiate aux sinistrés.

RDC : La LUCHA interpelle l’État sur le détournement des fonds destinés aux victimes de guerre

L’autorisation de poursuites judiciaires contre le ministre de la Justice, Constant Mutamba, par l’Assemblée nationale le 15 juin 2025, a suscité une onde de choc dans le paysage politique congolais. Le mouvement citoyen LUCHA s’est réjoui de cette avancée, qu’il considère comme un pas décisif vers la vérité et la lutte contre l’impunité. Mutamba est accusé d’avoir détourné 19 millions de dollars destinés aux victimes des atrocités commises par l’Ouganda en RDC. La LUCHA dénonce également une corruption profondément ancrée dans les institutions, en particulier dans la gestion opaque du FONAREV et du FRIVAO, deux fonds censés soutenir les survivants des conflits. Pour le mouvement, ces mécanismes sont devenus des instruments de prédation, trahissant ainsi les victimes oubliées depuis plus de deux décennies. Face à cette situation, la LUCHA appelle à des mesures politiques claires : la démission ou la révocation immédiate de Mutamba et l’ouverture d’une commission parlementaire d’enquête inclusive sur la gestion de ces fonds, avec la participation de la société civile et des associations de victimes. Le mouvement met également en garde contre une éventuelle instrumentalisation judiciaire, demandant au procureur Firmin Mvonde de se retirer de l’affaire pour éviter tout conflit d’intérêts, alors qu’il est lui-même visé par une enquête parallèle lancée par le ministre Mutamba. Pour la LUCHA, cette affaire représente un test important pour l’État congolais. Elle appelle les citoyens et les organisations de défense des droits humains à se mobiliser pour exiger justice, vérité et réparations effectives. Plus qu’un simple scandale, l’affaire Mutamba met en lumière les défaillances d’un système et l’urgence d’un changement structurel.

Constant Mutamba : Vers une démission après la levée de ses immunités ?

Le 15 juin 2025, l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo a voté la levée des immunités parlementaires de Constant Mutamba, ministre de la Justice et garde des Sceaux. Cette décision ouvre la voie à des poursuites judiciaires dans une affaire de détournement présumé de fonds publics. Accusé d’avoir facilité l’attribution d’un contrat de 19 millions de dollars à une société récemment créée pour la construction de la prison centrale de Kisangani, Mutamba est sous le feu des critiques. Les fonds en question proviendraient du Fonds de réparation des victimes des activités illicites de l’Ouganda. Suite à une demande formelle du procureur général, une commission spéciale a jugé recevable la levée de son immunité, permettant ainsi à la justice d’engager des poursuites. Cependant, aucune obligation légale ne contraint Mutamba à démissionner à ce stade. Il continue d’exercer ses fonctions tout en contestant les accusations portées contre lui et en remettant en question la procédure ayant conduit à cette situation. L’avenir de Constant Mutamba au sein du gouvernement demeure incertain, oscillant entre maintien en poste, suspension ou démission volontaire. Les prochains jours pourraient être décisifs tant sur le plan judiciaire que politique.

RDC – Clôture de la session ordinaire de mars 2025 : le Parlement s’apprête à lever le rideau 

Ce dimanche 15 juin, l’Assemblée nationale et le Sénat clôturent officiellement la session ordinaire de mars 2025. Une étape institutionnelle importante marquée par trois mois d’intenses travaux législatifs, de contrôle parlementaire et d’évaluation de l’action gouvernementale. Des avancées législatives significatives Au Palais du Peuple, les députés nationaux ont adopté plusieurs textes de loi, touchant notamment à la réforme de la justice, à la gouvernance des ressources naturelles, à la protection sociale, ou encore à la modernisation de l’administration publique. Ces réformes visent à consolider l’État de droit et à répondre aux aspirations socioéconomiques de la population. Contrôle parlementaire renforcé Durant cette session, les deux chambres ont intensifié leur rôle de contrôle. Plusieurs membres du gouvernement, dont des ministres clés et des directeurs généraux d’entreprises publiques, ont été entendus. Ces auditions ont permis de clarifier des zones d’ombre sur la gestion des finances publiques, les politiques sectorielles et les retards dans l’exécution de certains projets. Le sort du ministre de la Justice en suspens La séance plénière de clôture, en cours ce dimanche, est particulièrement scrutée en raison d’un point sensible : l’examen du dossier du ministre de la Justice. Soupçonné de dysfonctionnements graves dans la gestion de son portefeuille, son avenir au sein du gouvernement devrait être tranché dans les prochaines heures. Vers les vacances parlementaires À l’issue de cette session, les parlementaires vont entrer en vacances légales, conformément à la Constitution. Toutefois, certains pourraient être rappelés en session extraordinaire si la situation politique ou sécuritaire l’exige. Un compte rendu détaillé de cette plénière, ainsi que les implications politiques de ses conclusions, sera publié dans nos prochaines éditions.

RDC : Après les déclarations de Bemba, le MLC contre-attaque la CENCO et Kamitatu

La sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba sur les ondes de Top Congo FM continue de faire des vagues. En réponse aux critiques formulées par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’ancien ministre Olivier Kamitatu, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a haussé le ton, affichant un soutien sans faille à son leader tout en dénonçant ce qu’il perçoit comme des attaques injustifiées. Dans une lettre cinglante transmise à la presse, le MLC, par la voix de son vice-président, réaffirme le caractère “patriotique” des propos de Bemba et l’encourage à poursuivre cette “dynamique salutaire”. Loin de s’excuser, le parti se positionne en défenseur acharné de son président national. La CENCO, particulièrement visée, est sommée de “s’enregistrer comme parti politique”, le MLC lui reprochant de s’écarter de sa mission religieuse et d’alimenter la “haine, la division et la jalousie”. Une accusation d’une rare virulence, qui témoigne de la tension palpable entre le parti et l’institution religieuse. Olivier Kamitatu n’est pas épargné. Qualifié de “fruit de la honte”, l’ancien ministre se voit reprocher son parcours politique jugé “opportuniste” et son ingratitude envers la famille Mbemba, qui l’aurait pris en charge pendant ses études. Une attaque personnelle qui souligne la profondeur du ressentiment du MLC envers l’homme politique. Le parti conclut sur une note comminatoire, avertissant quiconque chercherait à “nuire” à Jean-Pierre Bemba de trouver le MLC “sur son chemin”. Une déclaration qui laisse présager une escalade verbale et une polarisation accrue du débat politique en RDC. La sortie de Bemba et la riposte du MLC confirment que la scène politique congolaise reste plus que jamais électrique.

RDC : Ghislain Mwanji tourne le dos à Jean-Marc Kabund et quitte définitivement le parti Alliance pour le changement

Dans un communiqué officiel adressé au Président National du parti Alliance pour le Changement, Ghislain Mwanji a annoncé sa démission immédiate de ses fonctions de Président du Conseil Politique National ainsi que son retrait définitif de la formation politique. Cette décision marque une rupture nette avec la direction incarnée par Jean-Marc Kabund. Dans sa lettre, Mwanji remercie la confiance qui lui a été accordée tout au long de son mandat, ainsi que la collaboration de ses camarades et des Conseillers Nationaux, soulignant son attachement indéfectible à la République Démocratique du Congo. Il affirme quitter le parti sans regret, fort d’une expérience enrichissante et d’une expertise renforcée, avec la volonté de poursuivre son engagement politique autrement et de manière plus responsable. Ce départ reflète une volonté claire de se dissocier des dynamiques actuelles au sein de l’Alliance pour le Changement, tout en posant les bases d’une nouvelle phase d’action politique visant à contribuer à résoudre la profonde crise que traverse la RDC.