Dialogue congolais : solution pour la paix durable ou manœuvre politique ?

La République Démocratique du Congo (RDC), un territoire riche en ressources naturelles, est en proie, depuis plusieurs décennies, à une crise profonde exacerbée par des conflits violents, notamment dans l’Est du pays. Cette région, particulièrement stratégique, est marquée par l’activisme de groupes armés comme le M23, soutenu par le Rwanda. Ces violences ont causé des millions de morts et de déplacés, mettant en lumière l’une des tragédies humanitaires les plus graves de notre époque. En janvier 2025, la situation a atteint un nouveau seuil avec des combats féroces entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le M23 à Goma, dans le Nord-Kivu. Cette escalade a révélé toute la complexité de la crise. Alors que la communauté internationale, à travers des instances comme l’ONU et l’Union européenne, demande une désescalade, un retrait des troupes rwandaises et un dialogue inclusif entre toutes les parties, le président Félix Tshisekedi reste catégorique : il ne négociera pas avec le M23, qu’il accuse d’être soutenu par Kigali. De son côté, le Rwanda persiste à nier toute implication directe, ce qui alimente davantage les tensions dans la région. À l’intérieur du pays, des initiatives de réconciliation ont vu le jour. Des leaders religieux, notamment catholiques et protestants, ont rencontré Tshisekedi pour explorer des solutions, mais ces efforts n’ont pas permis d’engendrer un consensus politique. Certains, comme Ferdinand Kambere, cadre du PPRD de Joseph Kabila, jugent que la démission de Tshisekedi est indispensable pour relancer le dialogue, tandis que d’autres, comme Olivier Kamitatu, cadre d’Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi, appellent à un dialogue interne plus ouvert. Mais ces propositions ne recueillent pas l’adhésion du gouvernement congolais, qui reste sur sa position. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a d’ailleurs affirmé que le président n’avait pas chargé les prêtres de mener des consultations politiques, soulignant que de telles démarches n’étaient pas inscrites à l’agenda officiel. Ainsi, la question centrale demeure : un dialogue interne entre congolais peut-il réellement résoudre cette crise, ou est-il une simple illusion face à des intérêts politiques divergents ? Le pays semble plus que jamais divisé, avec des partis politiques en quête de pouvoir, tandis que le peuple rêve de paix et de stabilité. Il est urgent que les dirigeants congolais surmontent leurs divergences pour instaurer un gouvernement inclusif et prioriser l’unité nationale. Seule une telle approche pourra, à terme, ouvrir la voie à la réconciliation et à la reconstruction du pays. Les obstacles à ce dialogue sont nombreux. Les divergences entre les partis politiques, l’existence de groupes armés et les enjeux géopolitiques complexes rendent la réconciliation difficile. L’histoire, marquée par des tensions ethniques et des intérêts contradictoires, complique encore plus la tâche de réunir les différents acteurs autour d’une même table de négociations. Pourtant, il est important de rappeler que la paix durable en RDC ne pourra pas émerger uniquement des pressions internationales ou de solutions extérieures. Il est primordial que les Congolais trouvent une voie de réconciliation intérieure. La solution doit venir de l’intérieur, portée par un dialogue authentique où chaque acteur privilégie le bien commun au détriment de ses intérêts personnels. Le pays a besoin d’une gouvernance qui favorise l’unité, la justice et le développement, et non de querelles politiques incessantes. Ainsi, bien que l’idée d’un dialogue semble aujourd’hui difficilement réalisable face aux enjeux actuels, elle demeure essentielle. Si les dirigeants parviennent à dépasser leurs rivalités et à s’engager véritablement pour la paix, la RDC pourrait sortir du cycle de violence et de division qui la déchire. Mais cela nécessite une volonté politique sincère, un engagement à long terme et des compromis réels pour permettre au pays de renouer avec un avenir de paix et de prospérité.

Guerre dans l’Est de la RDC : Les leaders religieux échangent avec Corneille Nangaa à Goma

Le 13 février, à Goma, des représentants des confessions catholique et protestante ont eu une rencontre avec Corneille Nangaa, figure clé du mouvement rebelle M23.  Les détails de cet entretien restent confidentiels, mais un compte rendu de cette réunion est attendu prochainement de la part des leaders religieux. Cette discussion survient une semaine après des pourparlers entre le président Félix Tshisekedi et les évêques, visant à élaborer un projet de sortie de crise axé sur le dialogue national et le vivre-ensemble en République Démocratique du Congo. Cependant, la position du gouvernement est claire : le porte-parole Patrick Muyaya a affirmé que les évêques n’avaient pas reçu de mandat présidentiel pour engager des consultations en vue d’un dialogue. Il a également exprimé l’espoir que les leaders religieux condamnent les actions des rebelles plutôt que de s’engager dans des discussions avec eux.

Agression rwandaise : La RDC interdit le survol de son territoire aux aéronefs rwandais

La République Démocratique du Congo (RDC) a pris une décision radicale en interdisant le survol de son espace aérien à tous les aéronefs immatriculés au Rwanda ou basés dans ce pays. Cette mesure, annoncée ce mardi 11 février par l’Agence Congolaise de Presse (ACP), s’inscrit dans un contexte de guerre d’agression en cours et fait suite à des violences meurtrières qui ont récemment secoué la ville de Goma, faisant au moins 3 000 victimes en l’espace de quatre jours. Selon une note interne des autorités aéronautiques congolaises, cette interdiction s’applique à tout aéronef civil ou d’État rwandais, ainsi qu’à ceux immatriculés ailleurs mais opérant depuis le Rwanda. « Interdiction formelle de survol et d’atterrissage sur le territoire de la République Démocratique du Congo pour tout aéronef civil ou d’État immatriculé au Rwanda, ou immatriculé ailleurs mais basé au Rwanda, en raison de la situation d’insécurité liée au conflit armé », précise le document cité par l’ACP. Cette décision intervient alors que les relations entre Kinshasa et Kigali sont particulièrement tendues. Le 8 février, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a fermement condamné l’activisme du M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda, et a exigé l’arrêt immédiat de ses offensives ainsi que le retrait des territoires occupés dans la province du Nord-Kivu. Sur le plan diplomatique, la situation est suivie de près par la communauté internationale. Le 5 février, António Costa, président du Conseil Européen, a révélé avoir échangé avec les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame dans le but de trouver une solution pacifique à la crise sécuritaire qui sévit dans l’est de la RDC. De son côté, l’Afrique du Sud a réaffirmé son soutien à la RDC le 3 février, malgré les critiques du président rwandais, qui a dénoncé des « distorsions » et des « mensonges » dans l’interprétation du conflit. Il est également important de noter que la RDC a rejeté, le 25 janvier, une offre de médiation de la Turquie, privilégiant des solutions africaines pour résoudre cette crise complexe.

Agression rwandaise en RDC : l’UDPS rejette toute négociation hors des processus de Luanda et Nairobi

Dans un communiqué officiel rendu public ce mardi 11 février 2025, le parti politique au pouvoir, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a formulé une série de demandes à l’attention de la communauté internationale et régionale concernant la crise sécuritaire à laquelle la République Démocratique du Congo fait face depuis plusieurs décennies. Condamnant fermement les différentes violations des droits humains sur le sol congolais, l’UDPS exhorte le Conseil de sécurité des Nations Unies à imposer des sanctions appropriées contre le président Paul Kagame ainsi que contre les dirigeants rwandais impliqués, directement ou indirectement, dans ces exactions en RDC. En ce qui concerne le pillage systématique des minerais dans les zones occupées par des groupes qualifiés de terroristes, le principal parti au pouvoir demande à l’Union européenne de suspendre toute collaboration et tout partenariat avec le Rwanda, qu’il accuse d’être responsable de plus de 30 000 morts et de millions de déplacés dans la province du Nord-Kivu, en particulier dans la ville de Goma. « Tout en privilégiant la cohésion nationale interne, conformément à l’appel du chef de l’État, l’UDPS/Tshisekedi rejette en bloc toute démarche tendant à organiser des négociations politiques en dehors des processus de Luanda et de Nairobi », peut-on lire dans le communiqué signé par Augustin Kabuya, président intérimaire de l’UDPS. Réagissant à l’initiative d’un dialogue national, y compris avec les groupes armés, proposée par certaines confessions religieuses, l’UDPS dénonce une violation flagrante des processus de Luanda et de Nairobi. « Les leaders religieux, auteurs de cette démarche, n’ont pas seulement violé la ligne tracée par la communauté internationale à travers ces deux processus, mais ils ont surtout craché sur la mémoire de tous ces Congolais victimes de la barbarie de ce mouvement pro-rwandais, qualifié de terroriste par les Nations Unies », déplore le communiqué. Dès lors, la question fondamentale demeure : le gouvernement de Kinshasa acceptera-t-il de dialoguer avec les groupes armés, une option qu’il considère comme une ligne rouge à ne pas franchir, ou avec le Rwanda, identifié comme le principal agresseur, avec plus de 5 000 militaires présents sur le sol congolais ?

Invasion à l’Est : Peter Kazadi accuse les Kabila de la déstabilisation

L’ancien Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité de la République Démocratique du Congo, Peter Kazadi, brise enfin son silence et révèle, selon lui, les véritables responsables de la crise sécuritaire qui gangrène actuellement le pays. Pour ce proche du Président de la République, Félix Tshisekedi n’est pas responsable de la situation sécuritaire actuelle. Ce sont plutôt ses prédécesseurs, notamment Mzee Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, qui en sont les véritables responsables. Optimiste, Peter Kazadi espère la fin de cette hémorragie : « Nous allons continuer à forger notre armée, à l’équiper, à la rendre beaucoup plus puissante pour qu’aucun pays n’ose s’aventurer sur notre territoire. » Concernant le dialogue national initié par les confessions religieuses pour trouver une solution à la situation sécuritaire actuelle, l’élu de la circonscription de Mont-Amba salue la démarche mais précise : « Nous voulons le dialogue, mais pas un dialogue piégé. » « Un nouveau Congo va naître sous le leadership de Félix Tshisekedi. Un Congo libéré de la domination rwandaise. Tout ce que nous voyons ici n’est que des soubresauts préliminaires à la naissance d’un Congo nouveau », a rassuré Peter Kazadi, cadre influent du parti au pouvoir, l’UDPS, dans une interview exclusive accordée à un média local. Pendant ce temps, des affrontements ont été signalés dans la province du Sud-Kivu, plus précisément dans la localité de Nyabibwe, entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les terroristes du M23, soutenus par l’armée rwandaise.

Guerre dans l’Est de la RDC : L’opposition plaide pour le dialogue comme seule issue

Des voix continuent de s’élever du côté de l’opposition congolaise en faveur d’un dialogue, considéré comme l’ultime solution pour ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo. « La solution à la crise congolaise ne viendra pas par les armes, elle viendra par le dialogue », a déclaré dans un tweet Olivier Kamitatu, au nom de Moïse Katumbi. Soutenant cette idée, le camp Kabila y voit également une occasion pour exiger la démission du président Félix Tshisekedi. « Pour nous, de l’opposition, il n’y a pas deux voies : c’est la démission de Félix. S’il aime encore le pays, il doit pouvoir démissionner et permettre aux congolais de s’organiser rapidement », a déclaré ce mardi Ferdinand Kambere, cadre du PPRD. Une autre voix s’est ajoutée, celle de la coalition Lamuka de Martin Fayulu. Par la voix de son porte-parole Prince Epenge, Lamuka a affirmé lors d’une déclaration publique que le dialogue serait l’unique voie salvatrice pour le retour de la paix. « L’AddCongo a constaté l’incapacité du régime Tshisekedi à faire entendre la voix de la RDC, même en Afrique. Le sommet EAC/SADC, véritable messe noire contre le Congo, en est une preuve. Par conséquent, le processus de Kinshasa mené par l’axe CENCO-ECC devient l’unique voie salvatrice pour le peuple. AddCongo et Lamuka appellent le peuple à accompagner les pères spirituels dans leurs efforts de rassemblement de tous les congolais pour retrouver une paix certaine », a-t-il précisé. L’initiative du dialogue provient de l’église catholique et protestante. Après avoir rencontré le Président de la République Félix Tshisekedi, ces institutions religieuses ont présenté un projet de sortie de crise intitulé « Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans la Région des Grands Lacs ». Donatien Nshole a déclaré avoir déjà consulté Martin Fayulu et Joseph Kabila. Cependant, pour Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, les évêques n’ont pas reçu de mandat du président de la République pour mener ces actions. Il estime que leur urgence devrait plutôt être la dénonciation des menaces extérieures pesant sur le pays.

RDC : Prince Epenge et l’Addcongo soutiennent l’initiative de la CENCO et de l’ECC pour la paix dans l’Est

La semaine dernière, le Cardinal Fridolin Ambongo, représentant de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a conduit une délégation pour rencontrer le président Félix Tshisekedi. L’objectif de cette rencontre était d’aborder la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans ce contexte, les deux églises ont lancé un projet ambitieux intitulé “Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands-Lacs”. Cette initiative bénéficie du soutien du parti Action pour la démocratie et le développement au Congo (Addcongo) et de son président, Prince Epenge. Lors d’une déclaration faite ce mardi, Prince Epenge a évoqué l’incapacité du régime Tshisekedi à représenter efficacement la RDC sur la scène internationale, citant le récent sommet EAC/SADC comme un exemple de cette situation. Il a affirmé que le processus de Kinshasa, dirigé par la CENCO et l’ECC, représente une voie salvatrice pour le peuple congolais. Il a également appelé la population à soutenir les efforts des leaders spirituels pour rassembler tous les Congolais en vue de rétablir une paix durable. Le projet des églises prévoit des consultations avec diverses figures politiques et acteurs de la société civile, incluant potentiellement un dialogue avec les rebelles du M23, une question délicate que le gouvernement congolais refuse d’aborder. En réponse à ces initiatives, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a précisé que le président Tshisekedi n’avait pas mandaté les leaders religieux pour mener des consultations en vue d’un dialogue. Cependant, il a réaffirmé l’ouverture du chef de l’État à toute démarche visant à promouvoir la paix et la cohésion nationale.

RDC : Félix Tshisekedi salue la condamnation unanime du Rwanda par le Conseil des Droits de l’Homme

Le Président Félix Tshisekedi a reçu, lundi 10 février, à la Cité de l’Union africaine, une délégation gouvernementale venue lui rendre compte de la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) tenue le 7 février 2025 à Genève. Au cœur des discussions : la situation sécuritaire et humanitaire catastrophique dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), une région en proie aux violences depuis des années. Selon le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, cette session du CDH a été marquée par une victoire diplomatique pour Kinshasa : « Nous avons pu obtenir un vote unanime du Conseil des Droits de l’Homme sur la résolution qui portait notamment sur la condamnation du Rwanda et l’obligation pour lui de retirer ses troupes de la RDC ». « Les autres États se sont montrés solidaires vis-à-vis de la RDC et ont condamné dans les termes les plus clairs les agissements du Rwanda », a poursuivi Patrick Muyaya. La résolution, proposée par la RDC, prévoit la mise en place d’une mission d’enquête chargée d’établir les faits et d’enquêter sur tous les crimes commis dans l’Est du pays depuis janvier 2022. Cette mission, dont le déploiement est attendu dans un avenir proche, représente un espoir pour documenter les atrocités et traduire les responsables en justice. Outre cette avancée significative au niveau du CDH, la délégation gouvernementale a également échangé avec le Chef de l’État sur les conclusions du Sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Ce sommet, qui s’est tenu dans un contexte de tensions croissantes, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à un arrêt complet des hostilités dans l’Est de la RDC.

Agression rwandaise à l’Est de la RDC : Cyrille Ramaphosa plaide pour le dialogue entre Kinshasa et le M-23

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réaffirmé son engagement en faveur d’une solution diplomatique à la crise sécuritaire qui sévit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors du sommet conjoint de la SADC et de l’EAC, tenu récemment en Tanzanie, il a souligné l’importance du dialogue entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M-23. Malgré la perte tragique de 14 soldats sud-africains dans les affrontements, Ramaphosa reste convaincu que la diplomatie est la voie à suivre pour restaurer la paix. « Étant qu’Afrique du Sud, nous avons toujours soutenu que la diplomatie était la solution la plus durable à ce conflit. Tout en participant à des missions de maintien de la paix, l’Afrique du Sud prend une part active aux divers efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC », a-t-il déclaré. Les résolutions issues du sommet privilégient un processus pacifique, renforçant les initiatives de Luanda et de Nairobi. Ramaphosa a salué cette approche, notant que « l’un des résultats les plus significatifs est que le sommet conjoint a convenu que les négociations directes et le dialogue reprennent entre toutes les parties étatiques et non étatiques, y compris le M-23. Cela se fera dans le cadre du processus de Luanda et de Nairobi ». Cependant, le gouvernement de Kinshasa se trouve confronté à un dilemme : accepter d’engager le dialogue avec le M-23, une option que Félix Tshisekedi avait jusqu’alors considérée comme inacceptable. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’issue de cette crise complexe.

RDC – Agression Rwandaise : Patient Sayiba claque la porte au dialogue et appelle à “jeter Jonas à la Mer”

Face à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et aux appels croissants au dialogue, Patient Sayiba, homme d’État et ancien Directeur Général de l’OGEFREM, a exprimé une position tranchée, rejetant toute idée de négociation et appelant à un changement radical de leadership. Dans une série de messages postés sur son compte X, l’ancien haut fonctionnaire a estimé que « la solution au problème qui secoue actuellement la RDC n’est pas du tout dans un prétendu dialogue ». L’expert en Transport et facilitation du commerce, connu pour ses prises de position directes et souvent controversées, a estimé que les Congolais n’ont «pas besoin d’un nouveau pacte politique et social». Il a rappelé que « la Constitution, de laquelle découlent toutes les lois qui régissent le fonctionnement des institutions et la vie dans la société congolaise, est le Pacte Républicain consensuel du peuple ». Sans le nommer explicitement, Sayiba a désigné un responsable, qu’il qualifie de “Jonas” dans le navire Congo, comme étant celui qui a « brisé ce Pacte Républicain en opérant un coup d’État constitutionnel, en réinstaurant une dictature sauvage et monté une partie de la population contre une autre ». Selon lui, « la solution, c’est de le jeter dans la mer et de sauver le navire, les passagers et la cargaison à bord ». L’ancien Directeur Général de l’OGEFREM a également exprimé son scepticisme quant aux motivations des “initiateurs du dialogue,” suggérant que leur objectif pourrait être de “créer une baleine qui va le recueillir et le larguer sur les rives de Ninive (par eux déjà identifiés).” Les propos de Patient Sayiba, qui s’inscrivent en rupture avec les appels au dialogue lancés par de nombreux acteurs régionaux et internationaux, interviennent dans un contexte de tensions exacerbées par l’agression rwandaise et l’occupation de certaines zones de l’Est de la RDC par le M23. Ses déclarations, qui ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, mettent en lumière les divisions profondes qui traversent la société congolaise sur la manière de résoudre la crise.