RDC : Initiative de la CCPEI-CUEA pour former les enfants de militaires et policiers, un rempart contre le “kuluna”

La Chambre de Commerce Plantation, Élevage et Industrie RD Congo Union Européenne et Asie (CCPEI-CUEA) a officiellement lancé ce jeudi 17 avril, dans la commune de la N’sele à Kinshasa, une formation ambulatoire gratuite destinée aux enfants et aux femmes de militaires et de policiers. Cette initiative vise à lutter contre la délinquance juvénile, notamment le phénomène “kuluna”, qui sévit dans la capitale congolaise, tout en offrant un soutien concret aux familles engagées dans la défense du pays. “Nous voulons concrétiser la vision du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et du ministre de la Formation Professionnelle en encadrant une classe moyenne et en combattant la délinquance juvénile à travers la formation gratuite”, a déclaré Jacques Makila Swalu, président fondateur et coordinateur national de la CCPEI-CUEA. Soulignant l’importance de cette initiative dans le contexte de l’agression rwandaise et du soutien au M23 à l’Est, M. Makila Swalu a ajouté que cette formation est un “acte louable” qui “encourage et motive le front de nos vaillants combattants” en offrant un avenir meilleur à leurs familles. La formation, modulaire et ambulatoire, sera déployée à travers la ville de Kinshasa et, à terme, dans les 26 provinces de la RDC. La CCPEI-CUEA invite les partenaires du ministère de la Formation Professionnelle à s’impliquer activement dans cette initiative, rappelant que l’association, créée en décembre 2022, œuvre à faciliter les échanges et à diffuser l’information par le biais de la formation professionnelle. L’initiative est perçue comme une réponse concrète aux défis sociaux et sécuritaires auxquels la RDC est confrontée, en ciblant à la fois la lutte contre la délinquance juvénile et le soutien aux familles des forces armées engagées dans la défense du territoire national.

RDC : Kinshasa va démolir les constructions illégales après les inondations meurtrières

Le Président Félix Tshisekedi a présidé une réunion de crise à la Cité de l’Union africaine, où il a été décidé de mettre en œuvre des mesures concrètes pour faire face aux conséquences des pluies torrentielles des 4 et 5 avril. La cellule de crise, chargée d’évaluer la situation sur le terrain, devra informer prochainement de la mise en œuvre de ces mesures, en particulier la démolition des infrastructures érigées dans les zones non constructibles de la capitale congolaise. Selon Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, le bilan des inondations a été revu à la hausse, atteignant désormais 75 décès, contre 45 initialement annoncés. Plus de 11 000 sinistrés sont actuellement hébergés dans quatre sites pris en charge par les autorités. Face à cette situation critique, le président congolais a demandé au gouvernement et à la cellule de crise d’analyser en profondeur les causes du désastre et d’établir un état des lieux précis des besoins afin d’y répondre. Une aide humanitaire d’urgence a été débloquée pour soutenir les victimes. “Le deuxième volet concerne la réponse gouvernementale pour s’attaquer aux causes de ces inondations”, a précisé Patrick Muyaya. “Si les catastrophes naturelles jouent un rôle, la responsabilité humaine est majeure dans cette tragédie.” Le porte-parole a insisté sur l’urgence de réguler l’urbanisation anarchique, devenue un facteur aggravant des inondations à Kinshasa.

Inondations à Kinshasa : 48 décès et plus de 7.000 sinistrés, un bilan tragique

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé un bilan tragique de 48 décès suite aux inondations survenues dans la nuit du 4 au 5 avril 2025, à la suite d’une forte pluie qui a frappé la capitale, Kinshasa. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a relayé ces chiffres après le conseil des ministres du 11 avril, indiquant également que plus de 7.000 personnes ont été déclarées sinistrées. En réponse à cette catastrophe, l’assemblée provinciale de Kinshasa a accordé un moratoire au gouverneur Daniel Bumba, lui permettant de mener des investigations approfondies en collaboration avec une commission parlementaire dédiée. Malheureusement, la situation s’est aggravée avec de nouvelles pluies survenues le 11 avril, qui ont de nouveau submergé plusieurs quartiers de la capitale. Les prévisions météorologiques de METELSAT annoncent encore des pluies pour le 12 avril, laissant les habitants de Kinshasa dans l’angoisse alors qu’ils n’ont pas encore eu le temps de faire leur deuil.

RDC : Kinshasa suffoque sous les eaux, bilan humain et dégâts matériels en attente

La capitale congolaise a vécu un véritable cauchemar dans la nuit du 4 au 5 avril. Des pluies torrentielles ont transformé les rues de Kinshasa en torrents furieux, provoquant des inondations massives et semant le chaos dans la mégalopole. Le boulevard Lumumba, artère principale de la ville, a été submergé par le débordement de la rivière N’djili, entraînant des embouteillages monstres et bloquant des milliers de Kinois. Dans la commune de Mont-Ngafula, la situation est dramatique : des maisons se sont effondrées, emportant des vies et laissant de nombreuses familles sans abri. La route nationale N°1, axe vital reliant Kinshasa au Kongo Central, est coupée, isolant des régions entières et entravant les opérations de secours. Si aucun bilan officiel n’a encore été publié, la Première ministre Judith Tuluka a annoncé l’ouverture d’une enquête pour évaluer l’étendue des dégâts et coordonner l’aide aux populations sinistrées. L’heure est à l’urgence, alors que Kinshasa panse ses plaies et tente de se relever face à cette catastrophe naturelle.

RDC : Kanyaka Rushwa dénonce la corruption endémique, UNIS exige des enquêtes

La lutte contre la corruption en RDC franchit une nouvelle étape avec la publication du troisième bulletin Kanyaka Rushwa, un document explosif qui met en lumière les dérives dans la gestion des affaires publiques au cours du dernier trimestre 2024. Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption – UNIS, membre de la Coalition Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), a présenté un rapport accablant, exposant des cas de corruption à grande échelle qui minent les institutions et affectent la vie des Congolais. Le document détaille plusieurs affaires emblématiques, allant de l’acquisition controversée d’un immeuble à Bruxelles par le procureur général près la Cour de cassation, à des détournements présumés de millions de dollars destinés à des projets de développement. Sont également pointés du doigt des magistrats impliqués dans des affaires de partage de butin et d’évasion de prisonniers notoires. Face à ces révélations, UNIS appelle à une action décisive. Le réseau exige l’ouverture d’enquêtes judiciaires indépendantes, la publication systématique des déclarations de patrimoine des hauts responsables de l’État, le renforcement des organes de contrôle et une réforme structurelle du système judiciaire. “Nous espérons que cette initiative incitera à une prise de conscience collective et à une action déterminée contre la corruption dans notre pays”, a déclaré Jimmy Kande, représentant d’UNIS. Kanyaka Rushwa lance également un appel à la justice internationale, notamment à la Suisse, pour jouer un rôle plus actif dans la lutte contre la corruption en RDC. La CNPAV s’engage à renforcer la responsabilité des institutions et à amplifier la voix des citoyens dans la gouvernance. Son action s’inscrit dans le cadre de ‘Le Congo N’est Pas À Vendre’ (CNPAV), une coalition de 16 organisations congolaises et internationales. La CNPAV lutte contre la corruption dans divers secteurs clés : entreprises minières publiques, éducation, appropriation illégale de biens et terres de l’État, marchés publics, élections, finances publiques, atteintes aux droits humains par les entreprises minières et secteur minier industriel.

RDC : Le gouvernement déclare les 4 et 5 avril 2025 journées chômées et payées en l’honneur de Simon Kimbangu

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a annoncé que les vendredi 4 et samedi 5 avril 2025 seront déclarés journées chômées et payées sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient dans le cadre de la commémoration du 6 avril, journée dédiée à la mémoire de Simon Kimbangu, figure emblématique de la conscience africaine. Simon Kimbangu, leader spirituel et militant anticolonialiste, est reconnu pour sa lutte contre l’oppression coloniale et son engagement en faveur de l’unité et de l’émancipation des peuples africains. Le 6 avril, désormais symbolique, invite à une réflexion collective sur l’indépendance, la souveraineté et la dignité des nations africaines. Cette mesure s’applique aussi bien au secteur public qu’au secteur privé. Les travailleurs bénéficieront ainsi de ces deux jours de repos tout en conservant leur rémunération, conformément à la législation congolaise en matière de jours fériés. Au-delà de la simple commémoration, cette initiative vise à renforcer l’unité nationale et à raviver la mémoire des luttes menées pour la liberté et l’identité africaine.

Urgence humanitaire en RDC : Des millions de congolais plongés dans l’insécurité alimentaire

La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une crise alimentaire d’une gravité sans précédent : 28 millions de personnes, soit près d’un quart de la population, vivent dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë. Ce fléau est alimenté par des conflits armés persistants, des déplacements massifs de populations et un accès restreint aux ressources essentielles. Les provinces les plus touchées: le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri et le Tanganyika; sont le théâtre d’affrontements violents entre groupes armés. Ces violences ont contraint des millions de Congolais à abandonner leurs foyers, accentuant la précarité alimentaire et la dépendance à l’aide humanitaire. Parmi les personnes affectées, environ 4 millions se trouvent en situation d’urgence alimentaire, nécessitant une assistance immédiate. Les conditions de vie des déplacés internes sont particulièrement préoccupantes. La surpopulation dans les camps, l’insuffisance des infrastructures sanitaires et le manque d’accès à l’eau potable aggravent la crise. Par ailleurs, des épidémies récurrentes telles que le choléra et la variole viennent accentuer la vulnérabilité des populations déjà fragilisées. Face à cette situation critique, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un appel de fonds de 399 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents. Toutefois, l’insécurité persistante et le manque de financement entravent considérablement les efforts de secours. Cette crise alimentaire en RDC est un signal d’alarme quant aux conséquences des conflits prolongés et de l’instabilité chronique. Un engagement international accru est indispensable pour prévenir une détérioration supplémentaire de la situation et accompagner le peuple congolais sur la voie de la résilience.

RDC – Calendrier électoral 2028 dévoilé : La CENI fixe le cap pour les prochaines élections

La République Démocratique du Congo se prépare pour un nouveau cycle électoral. La CENI a rendu public ce vendredi 4 avril le calendrier des opérations qui jalonneront les quatre prochaines années, de la préparation logistique à la tenue du scrutin. Dès ce mois d’avril, la CENI entamera un inventaire et un contrôle des équipements existants, ainsi qu’une mise à jour des cartographies opérationnelles. Les prochains mois seront consacrés à l’évaluation des outils et procédures utilisés lors du recensement électoral de 2022, ainsi qu’à la préparation et à l’acquisition de matériel pour l’identification et l’enrôlement des électeurs dans une province pilote. La réception des candidatures pour les élections des députés provinciaux est prévue d’août à novembre 2028, tandis que celles des députés nationaux se tiendront en juillet de la même année. Les candidatures à la présidentielle seront, quant à elles, réceptionnées entre octobre et novembre 2028, juste avant le lancement de la campagne électorale. Le point culminant de ce processus sera la tenue simultanée des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, fixée au 16 décembre 2028. La CENI réaffirme ainsi sa volonté d’organiser des élections transparentes et conformes à la Constitution, conformément à son rôle d’institution d’appui à la démocratie.

RDC : Enquête ouverte après la mort suspecte d’un policier de la circulation à Kinshasa

L’annonce du décès du Brigadier de Première classe KABEYA SENDA Fiston, policier affecté à la circulation routière, a suscité une vive émotion à Kinshasa. Face à l’onde de choc, le cabinet de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a publié un communiqué pour exprimer sa “profonde tristesse” et présenter ses condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à l’ensemble de la Police Nationale Congolaise (PNC). Dans ce texte, la Première ministre salue la mémoire d’un homme “dévoué à servir notre pays”. Elle souligne également que la justice militaire a été saisie d’office et qu’une enquête est en cours afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ce décès. “La population est appelée à ne pas prêter foi à la manipulation et à la spéculation autour du regrettable décès du Brigadier KABEYA SENDA Fiston, en attendant l’issue de la procédure judiciaire”, précise le communiqué, signe que l’affaire pourrait déjà alimenter des tensions ou des rumeurs.

Éducation : Les écoles conventionnées exigent le paiement intégral des frais avant les épreuves

L’école est un lieu d’apprentissage par excellence où les élèves acquièrent des connaissances essentielles pour leur avenir. Pour garantir une éducation de qualité et éviter que les enfants ne se détournent de leur parcours scolaire, il est primordial que les parents collaborent avec le personnel enseignant. Parmi les conditions à respecter figure la question des frais scolaires, indispensables au bon fonctionnement de chaque établissement. De nombreux parents ne peuvent ignorer cette obligation, car l’avenir de leurs enfants en dépend. En tant que partenaires de l’école, ils sont tenus de payer régulièrement ces frais, conformément aux modalités définies en début d’année ou lors des réunions réunissant les parties concernées. Cependant, un constat préoccupant a été observé par Congopresse.net dans les foyers des parents dont les enfants sont inscrits dans des écoles conventionnées, notamment catholiques. Cette situation soulève de nombreuses inquiétudes. Colette Luzolo, une mère de famille d’une cinquantaine d’années, témoigne : « C’est en 2014 que j’ai inscrit mes deux enfants dans une école catholique. À l’époque, j’étais satisfaite de la rigueur et de l’attention que l’école portait aux élèves. Aujourd’hui, mes deux enfants sont diplômés d’État et poursuivent des études universitaires. Ayant eu une expérience positive, j’ai décidé d’inscrire ma fille cadette dans cette même école. Elle est actuellement en dernière année, suivant un cursus en sciences humaines. Au début de l’année, j’ai rencontré de grandes difficultés pour régler les frais scolaires. Toutefois, consciente de mon engagement, j’ai pu payer 98 % des frais exigés, y compris ceux de l’examen d’État, trois mois avant la fin de l’année. Cela n’était pas nécessaire par le passé, mais aujourd’hui, nous sommes contraints de solder la totalité des frais avant même d’accéder aux salles de classe. Un autre problème concerne un paiement imposé pour Gali, une entreprise ayant signé un contrat avec l’école. Les parents doivent s’acquitter d’une somme supplémentaire de 70 dollars américains, ce qui me semble inadmissible, étant donné que les enfants ont déjà un professeur d’anglais. Pourtant, l’école a engagé un autre enseignant en collaboration avec le centre Gali. Je suis vraiment déçue, et heureusement, ma fille est en dernière année. Sinon, j’aurais pris d’autres dispositions pour elle. » Landrine Nkembi, une autre mère de famille, s’interroge : « L’Église catholique a toujours été proche du peuple. Comment se fait-il qu’elle soit aujourd’hui insensible aux difficultés que rencontrent les parents ? Nous avons un engagement envers nos enfants. Il est de notre devoir de payer les frais scolaires, et nous ne pouvons nous soustraire à cette responsabilité, car leur avenir en dépend. Cependant, chères autorités, comprenez que les temps sont très difficiles. » Il est essentiel que ces préoccupations des parents soient entendues par les responsables des écoles conventionnées, en particulier celles relevant des confessions catholique et protestante.