
Le Président Félix Tshisekedi a présidé une réunion de crise à la Cité de l’Union africaine, où il a été décidé de mettre en œuvre des mesures concrètes pour faire face aux conséquences des pluies torrentielles des 4 et 5 avril. La cellule de crise, chargée d’évaluer la situation sur le terrain, devra informer prochainement de la mise en œuvre de ces mesures, en particulier la démolition des infrastructures érigées dans les zones non constructibles de la capitale congolaise.
Selon Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, le bilan des inondations a été revu à la hausse, atteignant désormais 75 décès, contre 45 initialement annoncés. Plus de 11 000 sinistrés sont actuellement hébergés dans quatre sites pris en charge par les autorités.
Face à cette situation critique, le président congolais a demandé au gouvernement et à la cellule de crise d’analyser en profondeur les causes du désastre et d’établir un état des lieux précis des besoins afin d’y répondre. Une aide humanitaire d’urgence a été débloquée pour soutenir les victimes.
« Le deuxième volet concerne la réponse gouvernementale pour s’attaquer aux causes de ces inondations », a précisé Patrick Muyaya. « Si les catastrophes naturelles jouent un rôle, la responsabilité humaine est majeure dans cette tragédie. » Le porte-parole a insisté sur l’urgence de réguler l’urbanisation anarchique, devenue un facteur aggravant des inondations à Kinshasa.