RDC – Guerre à l’Est : Prudent, Koffi Olomide évite de parler de la question, c’“est un secret défense”

Le musicien congolais Koffi Olomide, souvent prompt à commenter l’actualité, a cette fois-ci esquivé les questions relatives au conflit armé dans l’Est du pays. Interrogé vendredi 10 janvier 2025 sur une émission télévisée, l’artiste a affirmé que la situation était trop complexe pour qu’il puisse s’exprimer, évoquant un “secret défense”. Cette déclaration intervient alors que le gouvernement congolais a brandi la menace de la peine de mort contre quiconque relayerait des informations relatives à l’armée rwandaise et au M23. Koffi Olomide, ambassadeur de la musique congolaise sous le régime de Félix Tshisekedi, avait pourtant par le passé critiqué la gestion du conflit, ce qui lui avait valu des sanctions. Sa prudence actuelle contraste avec son franc-parler habituel et laisse entrevoir une certaine appréhension face à la position ferme adoptée par les autorités congolaises sur la question. L’artiste semble avoir pris conscience de la sensibilité du sujet, préférant désormais rester en retrait face à ce conflit complexe.

RDC : L’Armée congolaise déterminée à mettre fin à l’agression rwandaise

Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a co-animé jeudi 9 janvier un briefing presse avec la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le Porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, visant à faire le point sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Cette réunion a été l’occasion de discuter des évolutions des opérations de défense tant sur le plan militaire que diplomatique. D’emblée, le Général-Major Sylvain Ekenge a affirmé que le combat se poursuivait et que les forces loyalistes sont résolues à reprendre le contrôle de l’Est du pays malgré les renforts apportés par l’armée rwandaise aux terroristes du M23. Sur l’axe Sake, les FARDC ont réussi à déloger les terroristes du M23 de leurs positions. Bien que des tentatives de l’ennemi aient eu lieu, les forces congolaises ont su infliger de lourdes pertes aux assaillants. « Partout, l’ennemi a connu d’énormes pertes en hommes et en matériels », a-t-ilancé le porte-parole de l’armée congolaise. Le Général a révélé que les FARDC occupent désormais l’ensemble de la cité de Ngungu ainsi que les positions environnantes. Les combats se poursuivent également du côté de Masisi. « Nous vous rassurons de la détermination sans faille des FARDC à mettre un terme à cette agression qui a trop duré : 30 ans c’est beaucoup et ça suffit », a-t-il déclaré. D’après le Général Ekenge, les pertes humaines parmi les militaires rwandais sont plus élevées que celles des militaires congolais. Il a également sous-entendu qu’au Rwanda, les autorités ne semblent pas appliquer le deuil pour leurs pertes. Le ministre Patrick Muyaya a relevé lors du briefing que la sécurité a également été au centre des discussions lors d’une réunion tenue le 8 janvier par le Président de la République, ainsi que des rapports d’experts de l’ONU qui pointent l’implication directe du Rwanda dans le conflit. De son côté, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a mis en lumière les efforts diplomatiques en cours. Elle a noté la dégradation de l’image du Rwanda depuis décembre 2024, suite aux critiques expressées par les États-Unis et la Grande-Bretagne concernant son intervention en RDC. Kayikwamba a également évoqué la présence de près de 4.000 soldats rwandais sur le sol congolais, selon un rapport alarmant des experts de l’ONU. Ce document a révélé que près de 150 tonnes de coltan sont exportées illégalement vers le Rwanda, générant des profits conséquents pour les groupes armés. La ministre a déploré que « cette campagne n’a rien de noble mais c’est plutôt le pillage de nos ressources minières », ajoutant que plusieurs pays, dont le facilitateur angolais, ont commencé à dénoncer publiquement les agissements du Rwanda. La situation demeure donc très tendue en RDC, alors que les FARDC s’emploient à restaurer l’intégrité territoriale du pays face à une menace persistante.

Situation sécuritaire à l’Est : Félix Tshisekedi donne des orientations au nouveau chef d’état-major général

Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de commandant suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC), a présidé, ce mercredi 8 janvier 2024, une importante réunion élargie du Conseil Supérieur de la Défense. Au centre des discussions : la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays. Fortement préoccupé par l’insécurité persistante dans cette région, Félix Tshisekedi a annulé deux voyages officiels prévus respectivement au Venezuela et en Guinée afin de rentrer au pays. Après une brève escale au Ghana, il est revenu à Kinshasa pour suivre de près cette question sécuritaire qui gangrène la RDC depuis plusieurs années. Cette réunion élargie a réuni les hauts responsables de l’armée, de la police, le Premier ministre ainsi que plusieurs membres du gouvernement. « Comme vous l’avez suivi dans les médias ce matin, selon le rapport présenté par le chef d’état-major général, nos troupes ont repris l’initiative. Dans les jours à venir, vous assisterez à une montée en puissance des FARDC. Les pans du territoire occupés par les forces d’agression seront récupérés un à un », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. Le ministre de la communication a également exprimé l’inquiétude du gouvernement face à des comportements et propos suspects susceptibles de fragiliser l’unité nationale et l’appui aux FARDC. Pour cette raison, le ministre de la Justice ainsi que l’auditeur général de l’armée ont été mandatés pour enquêter sur ces agissements, avec des sanctions prévues en cas de manquement avéré. « Au-delà des questions opérationnelles abordées dans toute leur dimension, nous avons également discuté des aspects diplomatiques. Vous aurez remarqué, avec nous, l’isolement croissant du Rwanda, un pays qui démontre qu’il n’est pas engagé dans la recherche de la paix à l’Est de la RDC », a ajouté Patrick Muyaya. Enfin, le gouvernement a lancé un avertissement ferme aux médias relayant des informations favorisant les intérêts des terroristes du M23 au détriment des FARDC. Ces médias risquent des sanctions imminentes si leurs actions persistent.

Affaire du phénomène Kuluna en RDC : Constant Mutamba réagit à l’injuste condamnation présumée de l’accusé salutiste

Le mercredi 8 janvier, un communiqué du ministère de la Justice est parvenu à notre rédaction, apportant des éclaircissements sur l’affaire concernant l’accusé Ndombasi Kiala Dieu, membre de l’église Armée du Salut, qui aurait été arrêté injustement dans le cadre du phénomène Kuluna. Selon le communiqué, M. Kiala aurait été condamné dans le cadre d’un procès lié à la lutte contre le banditisme urbain, et plus précisément contre le phénomène Kuluna. Toutefois, il est précisé que l’accusé a formellement interjeté appel le 20 décembre 2024 contre cette condamnation. Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, invite la population à faire confiance à la juridiction chargée de l’appel. Cette instance pourrait, en fonction des éléments établis, soit confirmer le verdict initial, soit prononcer l’acquittement de l’accusé. Le communiqué rappelle également que, bien que la lutte contre le phénomène Kuluna soit une priorité nationale, l’appartenance religieuse d’un individu ne constitue pas en soi une preuve d’innocence pour les personnes accusées de participation à ce fléau. Le ministère de la Justice appelle à une évaluation impartiale et rigoureuse de l’affaire.

Tendance des diffusions d’informations sur les avancées du M23 : Christian Bosembe donne un ultimatum à RFI, TV5 Monde et France 24

Le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, monte au créneau concernant la manière dont les médias français relatent la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo. Christian Bosembe a dénoncé les pratiques des médias français, en particulier RFI, TV5 Monde et France 24, qui diffusent des informations sur les prétendues avancées des terroristes du M-23 tout en occultant les exploits des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). « Je constate avec amertume que certains médias, comme RFI, TV5 Monde et France 24, relaient les prétendues avancées des terroristes tout en occultant les exploits des FARDC. Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous fustigeons fermement toute apologie du terrorisme », a déclaré Christian Bosembe sur son compte X. Pour le président du CSAC, les terroristes n’ont pas de légitimité pour s’exprimer en RDC, soulignant que l’intégrité territoriale du pays repose sur des principes non négociables. Il a exigé que les médias, nationaux et internationaux, respectent ces valeurs fondamentales. Il a ajouté que si ces dérives persistent, il n’hésiterait pas à soumettre la question de leur suspension en RDC lors de la prochaine plénière du CSAC. Dans ses prérogatives, le CSAC insiste sur la diffusion d’informations objectives et équilibrées. Le traitement des informations par ces médias français concernant la guerre à l’Est de la RDC a suscité des interrogations au sein de l’opinion publique nationale, qui perçoit une forme de complaisance de la part des responsables de ces médias.

Kinshasa : La garde républicaine, outre ses missions officielles, accusée d’arrestations arbitraires, de brutalités et de violences (Enquête)

La Garde républicaine (GR) est une unité spéciale des Forces armées de la République démocratique du Congo (RDC). Sur proposition du gouvernement, délibérée en Conseil des ministres et après consultation du Conseil supérieur de la défense, cette unité est directement détachée auprès du président de la République. Elle est composée d’environ 12 000 soldats, équivalant à un échelon « division », et son commandant siège aux réunions du Haut commandement. Les missions officielles de la garde républicaine en RDC Connue sous l’acronyme GR, cette unité dispose des missions générales assignées à l’armée, mais également de missions spécifiques définies par l’ordonnance n°13-063 du 22 juin 2013. Ces missions incluent : – La garde et la protection du président de la République, de sa famille et des hôtes de marque ; – La sécurisation des biens et installations présidentiels ; – Les escortes et les honneurs dans le cadre des activités de la présidence. En cas d’urgence, la GR peut être réquisitionnée pour participer à des combats au front ou pour des opérations de maintien ou de rétablissement de l’ordre public. Le commandant de la GR, généralement un général-major, ainsi que ses adjoints (au moins un général de brigade), sont nommés et révoqués par ordonnance présidentielle. La présence accrue de la GR dans la société kinoise Depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi à la présidence en 2018, la GR a été modernisée et renforcée. Peu après son accession au pouvoir, des recrues de cette unité ont été envoyées en Israël pour une formation militaire intensive. À leur retour, elles ont intégré la GR avec de nouvelles compétences et équipements, différents de ceux de l’ère Joseph Kabila. Lors de son second mandat, le président a renforcé cette unité avec trois brigades de réservistes formées au Centre de Formation militaire de Kibomango, situé à l’est de Kinshasa. Depuis lors, la présence de la GR dans la vie quotidienne des Kinois s’est accrue, notamment dans des contextes tels que la gestion de la circulation sur les grands boulevards, les déplacements présidentiels ou les visites diplomatiques. Cependant, des éléments de la GR se retrouvent également déployés dans des lieux où leur présence semble en dehors de leur cadre éthique, assumant parfois des tâches administratives et sécuritaires. Les arrestations arbitraires menées par la GR à Kinshasa Notre enquête révèle des pratiques inquiétantes de la GR, notamment des arrestations arbitraires dans des lieux tels que le cimetière de Kinkole, situé dans la commune de la N’sele. À cet endroit, des soldats de la GR, détachés pour des missions administratives et de maintien de l’ordre (comme la délivrance des permis d’inhumation), arrêtent régulièrement des citoyens sous des prétextes discutables. À l’entrée du cimetière, des passagers dans des véhicules funéraires ou des bus communs sont parfois arrêtés. Les raisons évoquées varient : s’asseoir à cinq sur un banc dans un bus ou tenir un véhicule sans être un « receveur ». Selon des témoins et victimes anonymes, les personnes interpellées sont relâchées moyennant paiement d’une « caution » arbitraire. Le montant initial, fixé à environ 20 000 FC (20 $), est souvent négocié à 5 000 FC (1,78 $). Simon Muenge, un jeune homme de 24 ans, arrêté le samedi 4 janvier 2025 dans ces circonstances, a témoigné avoir payé 5 000 FC pour sa libération, après avoir négocié à partir de la somme initiale demandée. Ces pratiques, qui touchent des personnes de toutes classes sociales, ne semblent pas être suivies de procédures juridiques formelles. Violences et brutalités contre les récalcitrants Ces arrestations, souvent soudaines et incompréhensibles, se déroulent dans un lieu de recueillement et de deuil. La GR, toujours lourdement armée, cible principalement des hommes à bord des véhicules ou dans les cortèges funéraires. Ceux qui tentent de résister subissent souvent des brutalités physiques et des violences, ce qui suscite des interrogations sur le rôle de cette unité censée protéger le président de la République et garantir l’ordre public.

RDC : Le Général Christian Tshiwewe passe le bâton de commandement au nouveau chef d’état-major général, Banza Mwilanie

Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, en sa qualité de commandant suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a présidé ce 6 janvier 2025 au camp Kokolo, à Kinshasa, la cérémonie solennelle de passation de commandement entre le chef d’état-major général sortant et son successeur. Lors de cette cérémonie officielle, marquée par les défilés des différentes unités de l’armée nationale congolaise, le lieutenant-général Jules Banza Mwilanie a officiellement pris ses fonctions de chef d’état-major général, en remplacement du général Christian Tshiwewe. « Moi, le général Jules Banza Mwilanie, je jure solennellement devant la nation congolaise et devant le président de la République, commandant suprême des forces armées, de respecter la Constitution, les lois de la République, d’accomplir avec loyauté et honneur toutes les missions qui me sont confiées, de consacrer toutes mes forces et tout mon savoir-faire à défendre l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC face à toutes formes de menaces, d’invasions ou d’agressions, et cela jusqu’au sacrifice suprême », a déclaré le nouveau chef d’état-major général lors de sa prestation de serment. Pour sa part, le général Christian Tshiwewe, chef d’état-major général sortant, a exprimé sa gratitude au président de la République et commandant suprême des FARDC et de la Police Nationale Congolaise, Félix Tshisekedi, d’une part pour l’honneur de sa nomination à la tête de l’armée nationale congolaise, et d’autre part pour sa récente promotion en tant que conseiller militaire du chef de l’État. Il a également encouragé son successeur à s’investir pleinement dans ses nouvelles fonctions, particulièrement dans le contexte sécuritaire actuel, marqué par des affrontements militaires à l’Est du pays impliquant l’armée rwandaise et divers groupes rebelles.

Insécurité dans l’Est de la RDC : Thomas Luhaka propose des pistes de solutions pour le retour de la paix

Face à la situation d’insécurité permanente à l’Est de la République Démocratique du Congo, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Thomas Luhaka Losenjola, n’est pas resté indifférent et souhaite contribuer à la quête de la paix tant désirée. « Pour faire face à l’insécurité qui gangrène l’Est de notre pays, il me semble que la priorité des priorités pour nos autorités politiques doit être aujourd’hui de lancer une réflexion profonde et sans complaisance sur notre système de défense », a déclaré Thomas Luhaka, avant de préciser que : « Le moment est venu de repenser notre armée, nos services de renseignement et de sécurité, et puis globalement notre administration du territoire national. » Alors que le président de la République, Félix Tshisekedi, venait tout récemment de procéder à un remaniement au sein de l’armée et des services de renseignement militaire, Thomas Luhaka estime sans ambages que l’armée nationale est toujours malade. « Notre armée est malade. Il faut la soigner. Les remèdes existent. Il faut arrêter avec les incantations, les procès d’intention et la recherche de boucs-émissaires. À force de soupçonner gratuitement sa femme d’infidélité, elle pourrait, un jour, succomber à la tentation », a-t-il conclu. Thomas Luhaka Losenjola est un acteur politique du parti PPRD de l’ancien président Joseph Kabila, qui a marqué son temps dans l’histoire du pays en assumant de hautes fonctions, notamment la présidence de l’Assemblée nationale, la vice-primature, et ministre d’État à plusieurs reprises. Il a également été député national pendant trois législatures successives.

RDC – Nord-Kivu : Les FARDC maîtrisent la menace du M23/RDF, affirmant que Lubero-Centre et Butembo restent hors de portée des rebelles

Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé une avancée significative dans leur lutte contre les rebelles du M23/RDF. Selon une note d’information du secteur opérationnel Front Nord, cette annonce a été faite dans la soirée du vendredi 20 décembre 2024, rapportant que les FARDC avaient réussi à bloquer les tentatives des rebelles, notamment à Mambasa et dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Malgré les inquiétudes relayées sur les réseaux sociaux concernant une potentielle avancée des rebelles vers des zones sensibles telles que Lubero-Centre et Butembo, l’armée congolaise rassure la population et affirme que le M23/RDF ne franchira pas ces lignes défensives. « Les FARDC ont érigé une forte barrière et repoussent l’ennemi à Lubero. Au cours des affrontements successifs de ces trois derniers jours, nos troupes ont bloqué l’avancée des terroristes à Mambasa et déjoué plusieurs tentatives de débordement à Luofu, Kanyambi et Mighobwe », a déclaré le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des opérations Front Nord. Dans son allocution, le porte-parole a réaffirmé la détermination des FARDC, soutenues par des populations vigilantes, à contenir les rebelles qui tentent de se rapprocher des zones stratégiques. « Dans les jours qui viennent, je vous assure, le M23/RDF sera une coquille vide, quels que soient leurs renforts. Aux habitants de Kitsombiro, Lubango… l’ennemi n’arrive plus à Lubero ni à Butembo. Une barrière est en place, suffisamment solide pour ne pas être percée », a-t-il rassuré. Il a également appelé la population à faire preuve de discernement et à ne pas se laisser influencer par des informations trompeuses relayées sur les réseaux sociaux, évoquant la désinformation susceptible de désorienter les citoyens dans les zones touchées par les conflits. Cependant, des sources indépendantes sur place à Lubero, jointes par nos confrères de 7SUR7, ont indiqué que les combats se poursuivent et que l’instabilité dans la région impacte considérablement la vie quotidienne. Les affrontements récents ont desservi plusieurs villages environnants, provoquant un afflux massif de déplacés de guerre, ce qui complique la reprise des activités dans ces localités. Cette situation crée une pression humanitaire croissante sur des communautés déjà vulnérables, confrontées à des défis additionnels en matière de sécurité et de ressources.

Bunia : La police lance l’opération « Road-Bloc » pour lutter contre la criminalité urbaine pendant la période de festivités

Le commissariat urbain de la PNC de Bunia a lancé une opération dénommée « Road-Bloc », qui consiste à fouiller les bagages des usagers sur certains points sensibles de la ville afin de lutter contre la criminalité urbaine pendant cette période de festivités. C’est le colonel Abeli Mwangu Gerrard, commandant du commissariat de la PNC de Bunia, qui l’a annoncé ce vendredi 20 décembre à Bunia, lors d’une interview accordée à Congopresse.net. « Pendant cette période festive, nous avons reçu des instructions pour mener une opération spéciale appelée Road-Bloc, qui consiste à fouiller tous les usagers sur la voie publique, car nous sommes dans une zone opérationnelle », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Il y a un dispositif de policiers déployés sur la voie publique pour arrêter les engins roulants, identifier les personnes à bord et fouiller les bagages des passagers, car nous sommes dans une zone où circulent des armes et des effets militaires transportés par des personnes non habilitées ». Le colonel Abeli Mwangu Gerrard a également précisé que cette opération se déroule principalement pendant les heures vespérales sur différents points sensibles de la ville, notamment les rond-points et les carrefours. « Hier, par exemple, cinq opérations ont été menées aux points suivants : le rond-point Kapa, Pick-Nick, SONAS, Yambi, Hoho et Dele », a-t-il détaillé. Rappelons que l’opération Road-Bloc a été lancée quelques jours seulement après la fusillade d’un changeur de monnaies en plein centre-ville de Bunia, survenue au début de la semaine.