Le 19 juillet 2025, la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupe politico-militaire AFC/M23 ont signé à Doha, sous l’égide des autorités qatariennes, une déclaration de principes après trois mois de négociations directes. Ce texte, qui pose les fondements d’un futur accord de paix, marque une avancée significative dans les efforts de médiation en cours. Peter Muteba Kazadi, président de l’Association des Jeunes Conscienceux du Congo (Ajcc), a exprimé son soutien à cette initiative lors d’un entretien avec Congopresse, saluant “le leadership et la diplomatie proactive du président Félix Tshisekedi”. Bien que Muteba ait déploré le délai de cette signature, il a émis le souhait de voir se poursuivre “des négociations significatives et cruciales” pour rétablir l’autorité de l’État et assurer la paix, notamment dans les zones encore sous le contrôle de l’AFC/M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda. Cet accord de principes, qui inclut un engagement pour un cessez-le-feu permanent, est perçu comme une avancée majeure pour la paix dans l’est de la RDC, une région riche en ressources mais marquée par plus de 30 ans de conflits et d’accords précédemment violés. Elohim Mfinda
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RDC-États-Unis : Washington courtise Kinshasa pour les minerais stratégiques, un sommet en août pour sceller les alliances
La course aux ressources minérales stratégiques s’accélère. Washington et Kinshasa se rapprochent autour d’un enjeu commun : les minerais essentiels à la transition énergétique. Un sommet d’information stratégique, organisé par l’agence de lobbying américaine Von Batten-Montague-York, L.C., se tiendra le 21 août 2025 au National Press Club à Washington, D.C. L’objectif ? Faciliter les partenariats entre les entreprises américaines et congolaises dans le secteur minier. Sponsorisé par Sokam Holding Sarl, une société congolaise, l’événement vise à encourager les investisseurs américains à s’associer avec des acteurs locaux. “Les entreprises américaines désireuses d’être parties prenantes du partenariat minier à concrétiser dans un proche avenir par les deux pays doivent s’associer au peuple et aux entreprises congolaises”, a déclaré Von Batten-Montague-York, L.C., dans un communiqué officiel. L’agence de lobbying, dirigée par le docteur Karl-Marx Ikemefuna Okeke-Von Batten, un ancien conseiller du gouvernement et du Congrès américain, représente les intérêts du ministère des Mines de la RDC depuis 2024 et du gouvernement congolais depuis 2025. Forte de son expertise et de son réseau, Von Batten-Montague-York, L.C. ambitionne de jouer un rôle clé dans le développement des relations économiques entre les deux pays. Ce rapprochement s’inscrit dans un contexte de compétition accrue pour les ressources minérales stratégiques, indispensables à la fabrication de batteries, de véhicules électriques et d’autres technologies vertes. La RDC, riche en cobalt, lithium et autres minerais essentiels, est devenue un acteur incontournable de cette nouvelle donne géopolitique. S. Tenplar Ngwadi
RDC, HCR et Rwanda établissent les principes de rapatriement volontaire des réfugiés
Dans un tournant significatif pour la gestion des flux migratoires dans la région des Grands Lacs, la République démocratique du Congo (RDC), le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et le Rwanda ont cosigné ce jeudi 24 juillet à Addis-Abeba, un communiqué marquant leur accord sur les principes de rapatriement volontaire des réfugiés. Cette entente a été le fruit de deux jours de travaux intensifs entre experts des trois parties prenantes. Alors que la région est confrontée à des défis humanitaires complexes, la RDC et le Rwanda se sont engagés à trouver des solutions durables pour les réfugiés, en prenant en compte les avancées diplomatiques récentes. Parmi celles-ci, on note l’accord de paix historique signé à Washington entre Kinshasa et Kigali, ainsi que la déclaration de principes validée le 19 juillet à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23-AFC. L’esprit de ce communiqué vise à établir un climat propice pour un retour volontaire effectif et sécurisé des réfugiés, comme le souligne le ministère congolais de l’Intérieur dans une publication sur X. En effet, le communiqué recommande l’accélération du rapatriement de 600 réfugiés rwandais actuellement hébergés au centre de transit de Goma. Par ailleurs, le document formalise une étape importante par la nécessité d’une vérification rigoureuse de l’identité et de la nationalité des réfugiés désirant retourner chez eux, une démarche à réaliser en coordination avec le HCR. L’importance de cette vérification est de garantir que le processus de rapatriement soit sécurisé et respectueux des droits des réfugiés. Ce communiqué conjoint a été signé par Jacquemin Shabani, ministre congolais de l’Intérieur, tandis que le Rwanda était représenté par son ambassadeur en Éthiopie, le général Charles Karamba. Cette collaboration entre la RDC, le HCR et le Rwanda pourrait bien être une lueur d’espoir pour de nombreux réfugiés qui aspirent à retrouver leur pays d’origine dans des conditions de sécurité et de dignité. Le succès de cette initiative dépendra néanmoins de la mise en œuvre effective des engagements pris et de la stabilité des relations diplomatiques entre les deux pays, dans un contexte régional souvent marqué par des tensions et des conflits. La rédaction
Accord de paix RDC-Rwanda : Patrick Muyaya détaille les enjeux et réfute le modèle rwandais
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a animé une conférence-débat à l’Université de Kinshasa pour expliquer les tenants et aboutissants de l’accord de paix signé récemment à Washington entre la RDC et le Rwanda. Devant un public académique, Muyaya a souligné que cet accord constitue un tournant décisif pour résoudre durablement la crise sécuritaire qui sévit dans l’Est de la RDC depuis trois décennies. Il a insisté sur le fait que l’objectif principal de la RDC est la paix et le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. “Dans les négociations diplomatiques, il n’y a pas une partie qui gagne et l’autre qui perd. La négociation est un compromis, un arrangement et une concession”, a-t-il expliqué. Muyaya a également critiqué ceux qui présentent le Rwanda comme un modèle de bonne gouvernance, affirmant qu’il s’agit d’un pays qui a “exporté ses pratiques de prédation et de corruption dans la partie Est de notre territoire”. La conférence, axée sur l’appropriation du narratif congolais par la jeunesse pour la construction d’une paix durable, s’est déroulée dans une ambiance patriotique. Ali Biayi
Coopérations bilatérales RDC – Ethiopie : Les deux pays envisagent un partenariat stratégique dans le domaine de l’aviation
La ministre d’État des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner a échangé, ce mercredi 23 juillet, avec l’ambassadeur de l’Éthiopie en RDC, Mekuria Getachew Worku, dans le cadre des relations bilatérales entre les deux Etats. Engagés dans un échange des intérêts communs entre ces deux Etats, les deux personnalités ont tablé également sur le partenariat stratégique dans le domaine d’aviation entre Éthiopian Airlines et Air Congo. De sa part, Thérèse Kayikwamba Wagner s’est intéressée sur la situation de tension persistante qui caractérise l’Éthiopie et l’Érythrée. A cette occasion, l’ambassadeur éthiopien a remis formellement à la ministre des affaires étrangères congolaise l’invitation du président de la République, Félix Tshisekedi à la cérémonie solennelle d’inauguration du grand barrage éthiopien de la renaissance, le 20 septembre prochain. Ali Biayi
RDC : Les États-Unis saluent l’accord entre Kinshasa et le M23, fruit de la médiation qatarie
Les États-Unis ont salué la signature d’une Déclaration de principes entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et les représentants de l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), un pas important vers une résolution du conflit dans l’est du pays. “Nous félicitons les parties d’avoir pris cette mesure significative en faveur d’une paix et d’une stabilité durables dans la région des Grands Lacs”, a déclaré le Département d’État américain dans un communiqué. Washington a tenu à exprimer sa “sincère gratitude à l’État du Qatar pour le rôle essentiel qu’il a joué dans la facilitation de ce processus”. Le leadership du Qatar et son engagement en faveur du dialogue entre la RDC et le M23 ont été jugés “déterminants dans le règlement pacifique du conflit”. Cette Déclaration de principes s’inscrit dans la continuité des efforts de paix régionaux, notamment l’Accord de paix signé entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda le 27 juin 2025 à Washington. Les États-Unis estiment qu’elle “complète les actions plus larges visant à promouvoir une paix et une prospérité durables dans la région”. Les États-Unis encouragent vivement les parties à “respecter leurs engagements au titre de la Déclaration de principes et à poursuivre les discussions nécessaires pour parvenir à un accord de paix complet”. Washington réaffirme son engagement à “œuvrer pour une paix dans l’est de la RDC aboutissant à la restauration de l’autorité de ce pays et à une gouvernance inclusive qui permette aux habitants de la région de rentrer chez eux et d’envisager un avenir plus prospère”. La déclaration américaine souligne l’importance d’une solution durable pour la région, qui passe par le renforcement de l’État congolais et l’inclusion de toutes les communautés. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Kinshasa salue l’implication du Qatar dans les pourparlers avec le M23 et appelle à un soutien international continu
Par S. Tenplar Ngwadi Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé sa gratitude envers l’Émir du Qatar, Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, et le gouvernement qatari pour leur rôle crucial dans la médiation ayant mené à la signature d’une Déclaration de principes avec l’AFC/M23 ce samedi 19 juillet 2025. Dans un communiqué de presse diffusé par le Ministère de la Communication et Médias, Kinshasa souligne l’importance de ce progrès et appelle à un soutien international continu pour parvenir à une paix durable dans l’est du pays. “Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo salue l’implication décisive de Son Altesse l’Emir du Qatar, Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani et du Gouvernement qatari, dont les efforts continus de médiation ont engrangé des progrès ayant permis, ce jour, la signature de la Déclaration de principes avec l’AFC/M23 en appui au processus de paix de Washington DC devant conduire à un accord global,” indique le communiqué. Le gouvernement congolais a également tenu à remercier la communauté internationale, et plus particulièrement les États-Unis d’Amérique, pour leur soutien aux efforts de médiation du Qatar. Ce soutien, souligne Kinshasa, est essentiel pour parvenir à une résolution pacifique du conflit qui déchire l’est de la RDC depuis des années. Réaffirmant son engagement à trouver une solution durable et pacifique au conflit, le gouvernement congolais a invité l’Union Africaine, les pays de la région EAC-SADC et l’ensemble de la communauté internationale à maintenir leur soutien aux efforts de médiation du Qatar. L’objectif est clair : restaurer l’autorité de l’État dans les zones actuellement contrôlées par l’AFC/M23 et rétablir la souveraineté territoriale de la RDC dans sa partie Est.
RDC : L’Union africaine applaudit l’accord de paix avec le M23, “une étape majeure” vers la stabilité
Par S. Tenplar Ngwadi L’Union africaine (UA) a salué avec enthousiasme la signature de la Déclaration de principes entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), qualifiant cet accord d’”étape majeure” vers la paix et la stabilité dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs. Le Président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a exprimé sa satisfaction dans un communiqué publié ce samedi 19 juillet 2025. L’accord, conclu ce jour à Doha, au Qatar, représente une avancée significative après des années de conflit et de tensions dans la région. L’UA a salué le rôle constructif joué par les États-Unis et le Qatar dans la facilitation des pourparlers, ainsi que les contributions des facilitateurs régionaux de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Une mention spéciale a été accordée à Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad bin Khalifa Al Thani, Émir de l’État du Qatar, pour son “dévouement constant et son engagement positif en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique.” Le Président de la Commission de l’UA a également salué les efforts inlassables du Champion de l’UA pour la paix et la réconciliation, João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola, et du Médiateur nommé par l’UA, Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise. Au-delà des efforts de médiation, l’UA a souligné l’importance de la volonté politique des parties prenantes. Le Président de la Commission a salué “l’esprit de dialogue, de compromis et la volonté politique dont ont fait preuve les gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda.” Il a exprimé l’espoir que cet accord ouvre la voie à une nouvelle ère de coopération régionale et de paix durable. L’Union africaine a réaffirmé son engagement à collaborer avec toutes les parties prenantes pour assurer la mise en œuvre réussie de l’accord de paix. L’organisation continentale se dit “pleinement déterminée” à soutenir la RDC dans ses efforts pour instaurer une paix, une sécurité et un développement durables dans la région des Grands Lacs.
RDC : L’ACAJ plaide pour des sanctions américaines contre les saboteurs de l’accord de paix avec le Rwanda
L’Association pour l’accès à la Justice (ACAJ), organisation de la société civile congolaise, appelle les États-Unis à élargir le champ des sanctions potentielles liées à l’accord de paix RDC-Rwanda. Georges Kampiamba, président de l’ACAJ, insiste pour que des mesures punitives soient envisagées contre les acteurs socio-politiques qui mènent campagne pour saboter cet accord. « Nous plaidons, auprès des diplomates afin que des sanctions punitives, qui seront prises en cas de non application de l’accord de paix RDC – Rwanda, puissent s’étendre aussi aux leaders politiques et/ ou sociaux qui appellent à son sabotage », a déclaré Georges Kampiamba sur son compte X (anciennement Twitter). Cette demande intervient dans un contexte de tensions persistantes autour de l’accord de paix, signé à Washington. Si le gouvernement congolais et la communauté internationale misent sur cet accord pour stabiliser la région des Grands Lacs, des voix s’élèvent en RDC pour critiquer, voire rejeter, ses termes et ses modalités d’application. L’ACAJ, en prenant position, entend contrer ces forces de sabotage et garantir le succès de l’accord de paix. L’organisation estime que des sanctions ciblées contre les acteurs qui entravent ce processus enverraient un signal fort et dissuaderaient toute tentative de déstabilisation. Récemment, l’ACAJ, aux côtés de plus de 2 500 plateformes de la société civile congolaise, a signé un communiqué rejetant catégoriquement les revendications des rebelles du M-23/AFC, notamment celle de gérer les deux Kivu pendant huit ans. Un engagement qui témoigne de son implication dans la défense de l’intégrité territoriale de la RDC et de la recherche d’une paix durable dans la région.
RDC-Rwanda : L’Assemblée parlementaire de la Francophonie salue l’accord de paix et appelle à la coopération
Une résolution soutenant l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, signé le 27 juin 2025 à Washington DC, a été adoptée dimanche à Paris, lors de la 50ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Une décision saluée comme un pas important vers la normalisation des relations entre les deux pays voisins. “La 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie s’est clôturée, le dimanche 13 juillet, sous les acclamations et ovations de la plénière”, indique un communiqué de la cellule de communication de l’assemblée nationale de la RDC. La résolution témoigne de la “volonté commune manifestée par la RDC et le Rwanda de faire la paix afin d’ouvrir une nouvelle ère de coopération bilatérale entre leurs gouvernements et leurs parlements, à l’image de leurs peuples restés soudés, malgré les querelles opposant les dirigeants des deux pays”. Le communiqué insiste sur l’engagement des deux pays à œuvrer pour une paix durable. Le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Vital Kamerhe, et le vice-président de la Chambre des députés rwandais, Harerimana Moussa Fazili, ont exprimé conjointement “la volonté commune de leurs pays de faire la paix”, précise la source. Cette adoption intervient dans un contexte régional marqué par des tensions persistantes dans l’est de la RDC, où la présence de groupes armés, dont certains originaires du Rwanda, alimente l’instabilité. L’accord de paix, négocié sous l’égide de la communauté internationale, vise à mettre fin à ces tensions et à établir une coopération bilatérale plus étroite.