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Les résultats des élections Les réseaux sociaux sont coupés en Zambie

Par Héritier Lelo

 

Les résultats des élections présidentielles en Zambie, qui se sont déroulées hier, 12 août, sont attendus dimanche 15 août. Le vote a été entaché d’affrontements ayant entraîné la mort de deux personnes.
Seize candidats se présentent, mais le véritable enjeu se situe entre le président sortant Edgar Lungu et l’homme d’affaires Hakainde Hichilema, qui s’affrontent dans les urnes pour la troisième fois et qui ont recueilli à eux seuls près de 98 % des voix lors du scrutin de 2016.
Le résultat est incertain car l’écart semble être inférieur aux 100 000 voix qui ont donné la victoire à Lungu lors de l’élection précédente.
La veille du vote, Son Excellence Ignatius Chama, Archevêque de Kasama et Président de la Conférence des Évêques catholiques de Zambie (ZCCB), avait lancé un appel au calme et contre l’utilisation de la violence en politique. Dans son discours lors de la prière œcuménique pour la paix qui s’est tenue le dimanche 1er août à la cathédrale anglicane de la Sainte-Croix, à Lusaka. Mgr Chama a déclaré : « Nous croyons fermement que toutes les parties impliquées dans le processus électoral doivent démontrer leur engagement en faveur de la paix en s’abstenant de recourir à la violence, à l’intimidation et à l’usage de la force comme moyen de parvenir à leurs fins. La violence appartient à la politique de l’âge de pierre, et l’intimidation ne produit pas de gagnants, mais davantage de problèmes ». L’appel du président de la ZCCB a été rejoint par ceux d’autres évêques du pays (voir Fides 10/8/2021).
Quel que soit le vainqueur, il devra faire face au difficile processus de pacification de la nation après une campagne électorale amère, marquée par des affrontements et des violences, et au défi de la pauvreté. Selon le Centre jésuite de réflexion théologique (JCTR), le nouveau gouvernement devra donner la priorité à « la stabilisation des indicateurs macroéconomiques en tant qu’intervention clé pour garantir l’accès à une alimentation suffisante, en particulier pour les pauvres et les marginalisés ». Dans leur déclaration, les Jésuites soulignent la nécessité de concentrer les dépenses publiques dans le secteur social, « notamment la santé, l’éducation, la protection sociale, l’eau et l’assainissement, afin d’améliorer les conditions de vie de plus de 50 % de la population zambienne qui vit dans la pauvreté ».

 

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