Le territoire de Muanda dans la province du Kongo central a double portées; historique et touristique. Historique, par le fait de la traite négrière et l’esclavagisme qui s’y déroulaient, à partir de l’océan Atlantique se pratiquait le trafic d’esclaves vers d’autres continents, a rappelé Lombo MASINA Chef du village Vista du Groupement Nsiamfumu dans le territoire de Muanda. Il renchérit que le Groupement de Nsiamfumu en 1909 était la capitale du Congo pendant 6 jours pour se déplacer à Vivi. Sur le plan touristique Muanda est une région qui accueille plusieurs touristes, l’océan Atlantique qui l’allonge ouvre le territoire au monde et facilite les échanges commerciaux avec l’Angola voisin. Malheureusement déplore le Chef du village Lombo MASINA la zone côtière en général longue de 40 km et particulièrement au niveau de Nsiamfumu est menacée par des érosions suite aux vagues de l’océan qui provoquent des falaises et plusieurs habitations ont été détruites.
Selon les scientifiques chaque année les eaux de l’océan avancent de 3 mètres vers la terre, et si on n’y prend pas garde c’est la carte de la RDC et sa superficie seront modifiées se lamentent les autochtones. C’est grâce à l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD qu’un projet de construction du mur pour arrêter l’avancée des vagues a été exécuté a précisé Lombo MASINA. Ce dernier encourage l’ Agence des Nations Unies à poursuivre l’œuvre qu’il a amorcé en plaçant des moellons devant les murs pour réduire la vitesse des vagues et protéger ces derniers.
Il regrette le fait que les autorités locales, provinciales et nationales restent passives face à cette avancée préoccupante des érosions côtières à Muanda. Il les interpelle tout de même à soutenir les efforts que fournit déjà le PNUD sur terrain. Pour sa part, André MBOBOTCHI Coordonnateur du Programme National d’adaptation PANA a indiqué que le ministère de l’environnement congolais a bénéficié d’une aide financière du Fond Environnemental Mondial FEM et ce fond est géré par le PNUD qui permet d’exécuter les projets.
En ce concerne l’érosion côtière à Nsiamfumu, les vagues de l’océan Atlantique ont provoqué des falaises, qui n’ont pas permis de planter pour arrêter l’érosion. Il a fallu obligatoirement exécuter les travaux en dur en construisant des murs. Au début c’était un mur de 1 km devant lequel on a placé des moellons pour réduire la vitesse des vagues de l’océan et protéger le mur. Malheureusement s’alarme André MBOBOTCHI, après la construction de la première phase de mur de 1 km, une partie importante s’est écroulée, cela a poussé de solliciter un financement additionnel de PNUD qui a permis de réhabiliter le mur écroulé et le prolonger jusqu’aux coins dits de stabilité.
En modifiant la technique de construction c’est-à-dire au lieu des murs verticaux frappés de plein fouet par les vagues, on adopté les murs penchants qui seraient beaucoup plus résistants, devant lesquels on a placé des moellons a-t-il conclu.