A l’occasion de la journée internationale de la couverture santé Universelle, une activité a été organisée à l’hôtel du Fleuve Congo ce samedi 11 décembre à Kinshasa. Une activité qui a réunis quelques membres du gouvernement sous l’invitation du Conseil national de la couverture Santé Universelle.
Le vice-premier ministre, ministre de la Fonction Publique Jean-Pierre Lihau, le ministre de la Santé Docteur Jacques Mbungani et celle du travail et prévoyante sociale ont pris part à cette activité de grande envergure qui concerne tous les secteurs de la vie sociale.
Invité à cette cérémonie organisée par la présidence de la République par le biais du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en charge de la couverture Santé Universelle, le premier ministre s’est fait représenter par Jean-Pierre Lihau. Ce dernier a salué cette initiative qui vise à rendre effective la couverture santé à travers les différentes stratégies élaborées par le conseil national, Roger Kamba avec son équipe. Mais aussi se basant sur les lois pour doter la République des hôpitaux de qualité à travers ses 145 territoires pour garantir des soins efficaces à la population congolaise à un coup très abordable pour toutes les couches sociales.
Des interventions se sont fait suivre pour expliquer aux participants l’importance de la couverture Santé Universelle depuis son adoption par les nations Unies mais aussi par la Charte Africaine. Il était donc question à cette cérémonie de faire l’état de lieu de ladite couverture santé, comprendre son développement et sa mise en œuvre finale.
D’après le conseiller Roger Kamba, « le premier état de droit c’est la santé, on n’a pas d’autres droits quand on n’est pas en bonne santé. C’est pourquoi il est indispensable que tous les secteurs s’impliquent dans cette logique pour la matérialisation de ce grand travail qui a déjà commencé depuis la création de ce conseil à l’arrivée du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi ».
C’est le docteur Jacques Kokolo, directeur de cabinet du conseiller spécial du Chef de l’Etat, en charge de la CSU qui a fait l’état de lieu d’une façon synthétique devant les participants. C’est-à-dire depuis sa création jusqu’à présent par rapport notamment aux objectifs fixés par ses animateurs sous l’ère Fatshi.
Dans son exposé qui a duré près de 20 minutes, le Dr Jacques Kokolo a clairement expliqué ce qu’il faut pour enfin résoudre les problèmes qui frappent notamment la population congolaise – l’accès aux soins de santé efficaces, la construction des bons hôpitaux du gouvernement dans chaque province de la RDC mais aussi pour réhabiliter certains existants déjà mais décriés par les malades par manque de kits sanitaires capable de prendre en charge les patients.
A travers une démonstration chiffrée, il a fait remarquer que c’est possible que le gouvernement commence à construire un hôpital de 50 lits, kit complet par an dans chaque territoire.
Prenant parole, le ministre de la santé, le Docteur Jacques Mbungani a rappelé la nécessité de l’implication de tous les partenaires notamment techniques et financiers pour la réussite de la CSU en RDC. Il a également profité de l’occasion pour rappeler que le pays fait face actuellement à la quatrième vague de la Covid-19. Il est donc temps que les gestes barrières renforcés soient de stricte application.
Au lancement du plan de la couverture santé universelle en 2020, le gouvernement avait promis d’y aller étape par étape, mais n’avait encore rien chiffré. Le président Félix Tshisekedi avait souhaité donner la priorité à la prise en charge de la mère et de l’enfant, la lutte contre les maladies infectieuses et l’éradication de la malnutrition.
Un plan qui va bien au-delà de son mandat et devrait s’étaler sur 10 ans soit de 2020 à 2030. L’ambition affichée est énorme et pour y parvenir, la RDC compte notamment sur l’argent des partenaires extérieurs mais aussi les cotisations.
L’OMS, qui a participé à la rédaction du plan, a de nouveau salué une « volonté politique » et reste prudemment optimiste sur la possibilité pour le pays d’obtenir des financements à l’étranger. Il faut dire que le pays ne consacre aujourd’hui qu’un budget minime de son budget à la santé et qu’avant d’obtenir tout appui budgétaire, la RDC va devoir s’astreindre à une orthodoxie de gestion et respecter ses engagements auprès des partenaires étrangers.
À la fin de l’activité, le ministre Lihau a promis de transmettre toutes les recommandations et suggestions à la haute hiérarchie pour la réussite de la CSU à travers toute l’étendue du pays mais aussi afin de faciliter son financement. Il a également profité de l’occasion pour appeler tous les congolais à se faire vacciner, seul moyen de prévention contre la covid19 surtout avec l’apparition du variat sud-africain « omicron ».
Le docteur Jean-Jacques Muyembe était également présent à cette activité avec certains partenaires internationaux comme l’Organisation Mondiale de la Santé.
