Dans un document rendu publique lundi 17 janvier janvier, l’ex président de la RDC, Joseph Kabila est revenu sur les faits qui l’ont conduit à la tête du pays tout en retraçant brièvement l’histoire de la mort de son père, Mzee Laurent Désiré Kabila. Il s’agit de l’extrait tiré de sa toute dernière interview accordée à Jeune Afrique.
Assassiné le 16 janvier 2001, cette date est restée dans les annales de la République, en effet le pays se remémore chaque année de son troisième président.
C’est donc à cet occasion que le sénateur à vie a expliqué le contexte de son arrivée au pouvoir.
«Ce film, je le revois comme si c’était hier. J’étais à Lubumbashi en train d’inspecter les unités déployées sur le front de ce qu’on a appelé la seconde guerre patriotique du Congo. Ce n’est que le lendemain matin, le 17 janvier, au retour d’une visite au camp de Mura, non loin de Likasi, que j’ai reçu des appels insistants de la part d’un élément de ma sécurité qui se trouvait à Kinshasa. J’ai fait stopper mon véhicule pour mieux l’entendre. Il voulait m’informer qu’un attentat contre le M’zee s’était produit la veille, dans l’après-midi au Palais de marbre. J’ai aussitôt téléphoné mon secrétaire particulier au sein de l’état-major général, qui m’a confirmé que le président avait été transporté en hélicoptère à l’hôpital. Je suis rentré à Lubumbashi vers 15 heures, Puis j’ai embarqué à bord d’un vol commercial à destination de Kinshasa, où je suis arrivé vers 22 heures. À l’hôpital, on m’a dit qu’il ne restait que 2% d’espoir de maintenir mon père en vie. La Décision a été prise de tenter le tout pour le tout et de l’envoyer à Harare pour une opération de la dernière chance. Mais il était déjà trop tard», a-t-il retracé.
Et de poursuivre: «Il faut se replacer dans le contexte, l’assassinat du chef de l’État dans un pays en guerre, menacé de toute part. La situation était inédite, anxiogène, avec un caractère d’urgence absolue. Le 18 janvier, un conseil des ministres extraordinaire auquel j’ai été invité à prendre part s’est tenu alors que le corps du M’zee n’était pas encore revenu du Zimbabwe. C’est là que la décision collégiale de me confier le pouvoir a été prise», a-t-il ajouté.
16 janvier 2001-16 Janvier 2022, soit 21 ans après et Joseph Kabila sort de son silence à travers ce document qui retrace les faits de l’assassinat de son père.